Le certolizumab pegol dans le traitement de la spondyloarthrite axiale : résultats à 4 ans de l’étude RAPID-axSpA

Le certolizumab pegol dans le traitement de la spondyloarthrite axiale : résultats à 4 ans de l’étude RAPID-axSpA

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Communications posters électroniques / Revue du Rhumatisme 83S (2016) A163-A304

dence du diabète était diminuée chez les patients qui avaient déjà été traités par HCQ versus ceux qui n’avaient jamais été traités par HCQ avec un hazard-ratio de 0,59 [0,49 ; 0,70]. Enfin, l’HCQ semble diminuer la résistance à l’insuline et l’incidence des événements cardio-vasculaires mais nous ne disposions pas de données suffisantes pour réaliser une méta-analyse. Conclusion. – L’HCQ permet une diminution des niveaux lipidiques et de l’incidence du diabète et semble diminuer le risque de présenter un événement cardio-vasculaire et la résistance à l’insuline chez les patients atteints de PR. Bien que, selon les données actuelles, l’efficacité de l’HCQ sur l’activité de la PR semble limitée, l’association de l’HCQ aux autres traitements conventionnels de la PR pourrait avoir un intérêt sur les plans cardio-vasculaire et métabolique. Conflit d’intérêt. – aucun PE.Lu-050

Le certolizumab pegol dans le traitement de la spondyloarthrite axiale : résultats à 4 ans de l’étude RAPID-axSpA M. Breban* (1) ; D. Van Der Heijde (2) ; M. Dougados (3) ; R. Landewé (4) ; J. Sieper (5) ; W. Maksymowych (6) ; M. Rudwaleit (7) ; F. Van den bosch (8) ; J. Braun (9) ; PJ. Mease (10) ; O. Davies (11) ; B. Hœpken (12) ; L. Peterson (13) ; A. Deodhar (14) (1) Rhumatologie, Hôpital Ambroise Paré, Boulogne-Billancourt ; (2) Rhumatologie, Leiden University Medical Center (LUMC), Leiden, Pays-Bas ; (3) Rhumatologie, Hôpital Cochin, Paris ; (4) Rhumatologie, Academic Medical Center Amsterdam, Amsterdam, Pays-Bas ; (5) Rhumatologie, Univ Hospital Charité, Berlin, Allemagne ; (6) Département de médecine, Université d’Alberta, Edmonton, Canada ; (7) Département de médecine interne et de rhumatologie, Klinikum Bielefeld, Bielefeld, Allemagne ; (8) Rhumatologie, Hôpital Universitaire de Gand, Gand, Belgique ; (9) Rhumatologie, Rheumazentrum Ruhrgebiet St. Josefs-Krankenhaus, Herne, Allemagne ; (10) Rhumatologie, Centre Médical Suédois et Faculté de Médecine de l’Université de Washington, Seattle, États-Unis ; (11) Medical, UCB Pharma, Slough, Royaume Uni ; (12) Medical, UCB Pharma GmbH, Monheim am Rhein, Allemagne ; (13) Medical, UCB Biosciences Inc, Raleigh, États-Unis ; (14) Rhumatologie, OHSU : Oregon Health & Science University, Portland, États-Unis *Auteur correspondant : [email protected] (M. Breban)

phique) et d’axSpA non-radiographique (nr). Les précédents travaux ont montré que, le CZP est efficace et bien toléré jusqu’à la 6e semaine de traitement [1]. Objectifs : Rapporter les données d’efficacité et de tolérance à 4 ans de l’étude RAPID-axSpA. Patients et Méthodes. – RAPID-axSpA était une étude en double aveugle versus placebo (PBO) jusqu’à S24, en simple aveugle pour la dose jusqu’à S48 puis en ouvert (OL) jusqu’à S204. Les pts répondaient aux critères ASAS et avaient une axSpA active avec IRM positive de l’articulation sacro-iliaque et/ou une CRP augmentée (>7,9 mg/L). Les pts initialement randomisés sous CZP (200 mg/2S ou 400 mg/4S) ont poursuivi leur traitement dans la période OL sans changement de dose. Les données évaluées étaient les suivantes : réponses ASAS, ASDAS, BASDAI, BASFI, BASMI-linéaire et enthésites. Les données d’efficacité sont présentées pour les pts initialement randomisés sous CZP (doses combinées) à la fois en terme de cas observés (OC) et avec imputation : NRI pour les variables catégorielles et LOCF pour les variables continues. La population d’analyse de la tolérance était composée de tous les pts qui avaient reçu au moins 1 dose de CZP jusqu’à S204. Résultats. – 325 pts ont été randomisés, dont 218 ont reçu le CZP à partir de S0. Parmi les pts randomisés sous CZP, 93 % ont terminé l’étude jusqu’à S24, 88 % jusqu’à S48 et 65 % jusqu’à la semaine 204 (SA : 67 % ; axSpA-nr : 63 %). Dans la période OL, 9,2 % des pts sont sortis de l’étude en raison d’un événement indésirable (EI) et 1,4 % pour manque d’efficacité du traitement. La proportion de pts obtenant une réponse ASAS20/40 et une rémission partielle (RP) à S24 s’est maintenue sur 4 ans (jusqu’à S204) chez les pts restés dans l’étude (Tableau). L’efficacité, exprimée en taux d’ASDAS-ID (maladie inactive selon l’ASDAS ; LOCF : S24 : 30,3 % ; S204 : 32,1 %), score ASDAS moyen (inclusion : 3,84 ; LOCF : S24 : 2,07 ; S204 : 1,98) et tous les autres résultats rapportés, se sont maintenus jusqu’à S204. Des améliorations similaires ont été observées chez les patients SA et axSpA-nr (Figure/Tableau) et aux deux doses de CZP (données non présentées). La capacité fonctionnelle (BASFI) était également améliorée dans les deux sous-populations, les pts axSpA-nr ayant un score moyen particulièrement bas à S204 (Tableau).

Introduction. – L’étude RAPID-axSpA (NCT01087762) a évalué l’efficacité et la tolérance du certolizumab pegol (CZP) chez des patients (pts) atteints de spondyloarthrite axiale (axSpA), y compris de spondylarthrite ankylosante (SA ; également appelée axSpA radiogra-

CZP combiné 200 mg /2 S + 400 mg /4 S axSpA (n = 218) S24 (NRI)

SA (n = 121)

axSpA-nr (n = 97)

S204 (NRI)

S204 [a] (OC)

S24 (NRI)

S204 (NRI)

S204 [c] (OC)

S24 (NRI)

S204 (NRI)

S204 [e] (OC)

A SA S20 (%)

68,3

54,1

83,7

68,6

56,2

85,3

68,0

51,5

81,7

A SA S40 (%)

51,8

44,0

68,1

52,9

44,6

68,0

50,5

43,3

68,3

A SAS PR (%)

30,3

23,4

36,5 [b]

28,1

21,5

32,5 [d]

33,0

25,8

41,7

Moyenne [f]

BL

S24 (LOCF)

S204 (LOCF)

BL

S24 (LOCF)

S204 (LOCF)

BL

S24 (LOCF)

S204 (LOCF)

A SDA S

3,8

2,1

2,0

3,9

2,1

2,0

3,8

2,0

1,9

A SDA S-ID (%)



30,3

32,1



27,3

32,2



34,0

32,0

A SDA S-ID ou A SDA S-MD (%)



55,1

59,2



51,3

59,5



59,8

58,8

BA SDAI

6,4

3,3

3,0

6,4

3,4

3,0

6,6

3,3

2,9

BA SFI

5,3

3,0

2,7

5,6

3,3

3,0

5,0

2,6

2,2

BA SMIlinéaire

3,8

3,2

3,1

4,2

3,6

3,6

3,2

2,6

2,5

MA SE S

3,5

1,6

1,2

3,0

1,1

0,9

4,0

2,3

1,6

* Pourcentage de patients ayant obtenu une réponse ASDAS-ID ou ASDAS-MD. [a] n = 135: [o] n = 137; [c] n = 75; [o] n = 77; [e] n = 60; [i] Sauf mention contraire. ASAS PR: ASAS Rémission Partielle: ASDAS-ID: ASDAS Maladie Inactive (< 1,3): ASDAS-MD: ASDAS activité Modérée de la Maladie (< 2,1); BL: baseline (inclusion): LOCF: last observation carried forward (extrapolation de la dernière observation): MASES: Maastricht Ankylosing Spondylitis Enthesitis Score (score de Maastricht pour l’enthésitis associée à la spondylarthrite ankylosante): NRI: non-responder Imputation (Imputation non-répondeur): OC:

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L’analyse de la tolérance a porté sur une population de 315 pts ayant eut une exposition totale au CZP de 981 patient-années (PA), avec un taux d’EI de 292,9 pour 100 PA. Aucun nouveau signal d’intolérance n’a été observé de S96 jusqu’à S204, et aucun décès n’a été enregistré sur 4 ans. Conclusion. – L’efficacité du CZP s’est maintenue chez les pts axSpA pendant 4 ans, sans nouveau signal d’intolérance. Les réponses au traitement par CZP étaient similaires entre les pts SA et axSpA-nr. Conflit d’intérêt. – AD : Grant/research support from : AbbVie, Amgen, Eli Lilly, GSK, Janssen, Novartis, Pfizer, UCB Pharma, Consultant for : AbbVie, Amgen, Bœhringer Ingelheim, Janssen, Novartis, Pfizer, UCB Pharma LP : Employee of : UCB Pharma BH : Employee of : UCB Pharma OD : Shareholder of : UCB Pharma, Employee of : UCB Pharma PM : Grant/research support from : AbbVie, Amgen, BiogenIdec, BMS, Celgene, Crescendo, Genentech, Janssen, Lilly, Merck, Novartis, Pfizer and UCB Pharma, Consultant for : AbbVie, Amgen, BiogenIdec, BMS, Celgene, Covagen, Crescendo, Genentech, Janssen, Lilly, Merck, Novartis, Pfizer and UCB Pharma, Speakers bureau : AbbVie, Amgen, BiogenIdec, BMS, Celgene, Crescendo, Genentech, Janssen, Lilly, Pfizer and UCB Pharma JB : Grant/research support from : Abbott, Bristol Myers Squibb, Celgene, Celltrion, Chugai, Johnson & Johnson, MSD, Novartis, Pfizer, Roche and UCB Pharma, Consultant for : Abbott, Bristol Myers Squibb, Celgene, Celltrion, Chugai, Johnson & Johnson, MSD, Novartis, Pfizer, Roche and UCB Pharma FVDB : Consultant for : Abbvie, Bristol Myers-Squibb, Celgene, Janssen, Merck, Novartis, Pfizer, UCB Pharma, Speakers bureau : Abbvie, Bristol Myers-Squibb, Celgene, Janssen, Merck, Novartis, Pfizer, UCB Pharma MR : Consultant for : Abbott, BMS, Janssen, MSD, Pfizer, Roche and UCB Pharma WM : Grant/research support from : Abbott, Amgen, Bristol Myers Squibb, Eli-Lilly, Janssen, Merck, Pfizer, Synarc, Sanofi and UCB Pharma, Consultant for : Abbott, Amgen, Bristol Myers Squibb, EliLilly, Janssen, Merck, Pfizer, Synarc, Sanofi and UCB Pharma, Speakers bureau : Abbott, Amgen, Bristol Myers Squibb, Eli-Lilly, Janssen, Merck, Pfizer, Synarc, Sanofi and UCB Pharma JS : Consultant for : Abbott, Merck, Pfizer, UCB Pharma, Novartis, Lilly and Janssen, Speakers bureau : Abbott, Merck, Pfizer, UCB Pharma, Novartis, Lilly and Janssen RL :Grant/research support from : Abbott, Amgen, Centocor, Novartis, Pfizer, Roche, Schering-Plough, UCB Pharma and Wyeth, Consultant for : Abbott, Ablynx, Amgen, Astra-Zeneca, Bristol Myers Squibb, Centocor, Glaxo-Smith-Kline, Novartis, Merck, Pfizer, Roche, Schering-Plough, UCB Pharma and Wyeth, Speakers bureau : Abbott, Amgen, Bristol Myers Squibb, Centocor, Merck, Pfizer, Roche, Schering-Plough, UCB Pharma and Wyeth MD :Grant/research support from : UCB Pharma, Abbvie, Pfizer, Lilly, Merck and Novartis, Consultant for : UCB Pharma, Abbvie, Pfizer, Lilly, Merck and Novartis DVD : Consultant for : AbbVie, Amgen, Astellas, AstraZeneca, BMS, Celgene, Daiichi, Eli-Lilly, Galapagos, Merck, Novartis, Pfizer, Roche, Sanofi-Aventis and UCB Pharma, Employee of : Director of Imaging Rheumatology bv MB : Participation à des board : Novartis, UCB (2 dernières années) ; Financements pour la recherche : Pfizer, MSD, UCB ; Prise en charge d’assistance à des congrès : UCB, MSD, Hospira Référence bibliographique [1] Sieper J. Arthritis Rheum 2015 ; 67:668–77

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PE.Lu-051

Les fractures de contrainte, étude rétrospective de 325 fractures chez 227 patients pris en charge en rhumatologie entre 2000 et 2015 C. Nourisson* (1) ; JJ. Dubost (1) ; B. Pereira (2) ; A. Tournadre (1) ; S. Malochet-Guinamand (1) ; M. Soubrier (1) (1) Rhumatologie, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand ; (2) Délégation recherche clinique & innovation, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand *Auteur correspondant : [email protected] (C. Nourisson) Introduction. – Les fractures de contrainte sont fréquentes aussi bien chez les patients jeunes et actifs (fractures de fatigue) que chez les patients âgés ostéoporotiques (fractures par insuffisance osseuse). Les objectifs de ce travail sont de décrire les caractéristiques des fractures de contrainte prises en charge en rhumatologie dans notre CHU, de les comparer en fonction de leur siège (bassin, membre inférieur ou pied – cheville) et de leur localisation diaphysaire ou métaphyso-épiphysaire. Résultats. – Entre le 01/01/2000 et le 31/12/2015, 227 patients ont présenté 325 fractures (28 fractures de fatigue et 297 par insuffisance osseuse). Il s’agissait de 176 femmes dont 116 ménopausées et 51 hommes dont l’âge moyen était de 65,2 ans [15–99 ans]. 142 (43,7 %) fractures siégeaient au bassin, 93 (28,6 %) aux membres inférieurs et 87 (26,8 %) aux pieds et chevilles. La fracture était spontanée dans 63,6 % des cas, responsable d’une douleur dans 92,3 % des cas le plus souvent (90,3 %) d’horaire mécanique. Le retard diagnostic était en moyenne de 70 jours. 51 patients (22,5 %) avaient une cause orthopédique pouvant favoriser la fracture de contrainte. 54 patients (23,8 %) souffraient d’un rhumatisme inflammatoire chronique, 28 (12,3 %) avaient un antécédent de cancer et 20 (8,8 %) étaient insuffisants rénaux chroniques. Parmi les possibles causes iatrogènes, 51 patients (23,4 %) recevaient une corticothérapie orale, 20 (9,2 %) du méthotrexate, 59 (27 %) un inhibiteur de la pompe à protons et 17 (7,8 %) un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine. 49 patients (22,5 %) avaient déjà une supplémentation vitamino-calcique, 37 (17 %) recevaient un traitement par biphosphonates. 56,6 % des patients étaient ostéoporotiques et 29,5 % ostéopéniques. L’imagerie de première intention était pour 87 % des cas la radiographie standard, contributive dans 37 %. 106 patients (46,7 %) avaient bénéficié d’une scintigraphie osseuse dont la sensibilité était de 99 %, la sensibilité de l’IRM (n = 65, 28,7 %) était de 88 % et celle du scanner (n = 47, 20,7 %) de 65,2 %. Par rapport aux autres sièges, les fractures du bassin étaient plus souvent multiples (p < 0,001) et survenaient plus souvent chez des femmes ménopausées (p = 0,03). Ces patients étaient plus âgés (p < 0,001), avaient plus souvent un antécédent fracturaire (p = 0,006), une densité minérale osseuse à la hanche plus basse (p = 0,03) et une prévalence d’ostéoporose plus élevée (p = 0,004). Concernant le mode de survenue, les fractures du bassin survenaient plus souvent après une chute (p < 0,001), les fractures du membre inférieur spontanément (p = 0,03) et celles du groupe pied – cheville après une activité inhabituelle (p < 0,001). Les patients ayant une fracture métaphyso-épiphysaire étaient plus âgés (p = 0,05) que ceux ayant une fracture diaphysaire et le délai de réalisation des examens complémentaires était plus long (p = 0,04). Conclusion. – En conclusion, les fractures de contrainte du bassin sont les plus fréquentes dans un service de rhumatologie et évoquent des fractures par insuffisance osseuse. Le diagnostic de fracture de contrainte devrait être plus rapidement suspecté devant des douleurs mécaniques du bassin et des membres inférieurs, même de survenue spontanée. Quel que soit le siège, une évaluation des facteurs de risque de fracture et de la densité minérale osseuse semble nécessaire. Conflit d’intérêt. – aucun