Le lambeau myocutané de gracile : vascularisation artérielle du muscle et de la palette cutanée

Le lambeau myocutané de gracile : vascularisation artérielle du muscle et de la palette cutanée

Nantes, Mai 2006 Le lambeau myocutané de gracile : vascularisation artérielle du muscle et de la palette cutanée COQUEREL D, TOBENAS-DUJARDIN AC, DUP...

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Nantes, Mai 2006

Le lambeau myocutané de gracile : vascularisation artérielle du muscle et de la palette cutanée COQUEREL D, TOBENAS-DUJARDIN AC, DUPARC F, MILLIEZ PY, AUQUIT-AUCKBUR I, COQUEREL D (1, 2), TOBENAS-DUJARDIN AC (1), DUPARC F (1, 2), MILLIEZ PY (1, 2), AUQUIT-AUCKBUR I (1, 2) (1) Laboratoire d’anatomie, UFR médecine-pharmacie, 22 Bd gambetta, 76000 Rouen. (2) Département de Chirurgie Orthopédique, Traumatologique et de Chirurgie Plastique, CHU Charles Nicolle, 76031 Rouen Cedex.

But : l’utilisation d’un lambeau composite myocutané de gracile peut être compliquée par la survenue d’une nécrose partielle ou totale de la palette cutanée. L’objectif de notre étude était de décrire l’anatomie de la vascularisation du muscle gracile et de la palette cutanée correspondante, pour tenter de mieux comprendre les afférences artérielles de la partie cutanée, et définir la topographie d’une zone cutanée transférable en plus grande sécurité. Matériel et méthode : la dissection de 32 cuisses de corps humains adultes donnés à la science a permis : 1) Une injection sélective de bleu de méthylène dans le pédicule principal du gracile, la mesure de la palette cutanée colorée par ses deux plus grands diamètres et le calcul informatique de sa surface

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(imagej software). 2) Une injection sélective de latex fluide coloré pour identifier et décrire les vaisseaux perforants entre le corps musculaire du gracile et la palette cutanée. Résultats : le pédicule principal du muscle gracile naissait de l’artère fémorale profonde ou de l’artère fémorale commune, et pénétrait dans le muscle 90,55 mm sous le pubis avec un diamètre moyen de 1,32 mm. Le muscle était aussi vascularisé par 1 à 4 pédicules accessoires. Une palette cutanée était constamment colorée, localisée en regard des tiers proximal et moyen du muscle, de dessin complexe, de longueur moyenne 127,5 mm et de largeur moyenne 91,66 mm. Le calcul informatisé de la surface de la palette cutanée donnait une valeur moyenne de 88,08 cm2 (59 à 120,95). Chaque muscle avait 2 à 6 vaisseaux perforants, issus de la face opposée au pédicule principal, compris dans un segment de 48 mm de long et se divisant au niveau sous-cutané. Un modèle mathématique permettait de corréler la surface cutanée au nombre de vaisseaux perforants myocutanés. Conclusion : la détermination de la surface de la palette cutanée transférable avec le muscle gracile, à partir du repérage par échodoppler de haute fréquence du nombre et de la position des artères perforantes permet de proposer des conditions plus fiables de prélèvement du lambeau myocutané de gracile pour diminuer le risque de nécrose cutanée.

Membres Bases anatomiques de l’approche pédieuse de la grande veine saphène

Bases anatomiques de la neurotomie tibiale : étude morphométrique, histologique et IRM

PICQUET J, PECHARD M, COIFFARD C, PAPON X, FOURNIER HD, MERCIER P

BARONCINI M (1, 2), DEMONDION X (1, 4), MAURAGE CA (3), BAÏZ H (1), MITCHELL V (3), FONTAINE C (1)

Laboratoire d’anatomie, UFR médecine, Rue Haute de Reculée, 49045 Angers. E-mail : [email protected]

(1) Laboratoire d’Anatomie, Faculté de Médecine de Lille, Université de Lille 2. (2) Clinique de Neurochirurgie, Hôpital R. Salengro, CHRU de Lille. (3) Laboratoire d’Histologie, Faculté de Médecine de Lille, Université de Lille 2. (4) Service de Radiologie ostéo-articulaire, Hôpital R. Salengro, CHRU de Lille. E-mail : [email protected]

But de l’étude : décrire et vérifier la fiabilité et la reproductibilité d’un repère cutané simple pour localiser précisément la grande veine saphène au pied, afin de décrire une voie d’abord originale de cette veine dans la chirurgie des varices. Matériel et méthodes : la grande veine saphène a été disséquée sur 20 pieds cadavériques en pratiquant une incision cutanée longitudinale centrée sur la jonction de la peau plantaire et dorsale à la face médiale du pied. La limite de ces deux territoires cutanés était repérée par le changement d’orientation brutal des lignes de moindre tensions cutanées entre ces territoires. Le diamètre de la veine a été mesuré au pied, au site d’abord décrit ici, et à la cheville, au site d’abord classique. Par ailleurs, l’abord pédieux décrit marqué au feutre dermique sur 22 pieds de sujet sains vivants, a été comparé, en mesurant l’éventuel décalage latéro-médial, à la localisation réelle de la veine grande saphène repérée en échographie doppler. Résultats : la dissection cadavérique et l’examen échodoppler sur sujets sains ont tous deux démontré la fiabilité d’un repère cutané simple, permettant de localiser la grande veine saphène au pied. Aussi, aucune différence significative de diamètre de la veine n’a été démontrée entre l’abord pédieux proposé et l’abord classique à la cheville. Conclusion : le repère cutané simple proposé permet, de localiser de manière précise la veine grande saphène au pied, et de décrire une voie d’abord originale de cette veine qui ne nécessite qu’une modification mineure des habitudes chirurgicales.

But de l’étude : la neurotomie tibiale constitue l’une des modalités thérapeutiques de la spasticité des muscles de la loge postérieure de la jambe. Le plus souvent réalisée par voie poplitée, elle est directe sur les nerfs du m. gastrocnémien et le n. supérieur du m. soléaire, indirecte sur le n. inférieur du m. soléaire, les nn. des mm. tibial postérieur (TP), long fléchisseur de l’hallux (LFH) et des orteils (LFO), après repérage électrophysiologique per-opératoire. L’objectif de cette étude est de préciser le niveau d’origine des branches du n. tibial, ainsi que d’étudier en histologie les différents faisceaux qui le constituent. Un repérage de ce nerf en IRM est également proposé. Matériel et méthodes : 50 membres inférieurs ont été disséqués. Une étude histologique (microscopie optique et électronique) a également été réalisée, ainsi qu’une étude préliminaire en IRM. Résultats : le n. inférieur du m. soléaire naît en moyenne à 16 mm en dessous de l’arcade du soléaire, le n. du TP à 37 mm (2 nn. dans 9/50 cas), le n. du LFH à 61 mm (2 nn. dans 6/ 50 cas), le n. du LFO à 48 mm (2 nn. dans 1/50 cas). Une branche motrice commune est retrouvée dans 17 cas, parfois visible en IRM. L’étude histologique confirme la naissance des branches motrices à la partie antéro-latérale du nerf. Conclusions : ce travail confirme les données de l’électrophysiologie per-opératoire et permet une dissection intrafasciculaire plus précise, permettant de limiter les risques de troubles sensitifs et trophiques post-opératoires.