Résumés des présentations aux JFN de Marseille 2015 / Nutrition clinique et métabolisme 31 (2017) 30–82 Tableau 1 Résultats d’une enquête transversale comportant 69 questions sur les pratiques nutritionnelles réalisée auprès de 42 unités de soins intensifs pédiatriques francophones. Protocoles écrits de nutrition
Oui (54,05 %)
Non (45,95 %)
Niveau de connaissances en nutrition de l’équipe médicale Calorimétrie indirecte Evaluation des apports nutritionnels Début de la nutrition entérale (EN) Début de la nutrition parentérale si nutrition entérale insuffisante
Plutôt insuffisant (45,95 %)
Plutôt suffisant (37,84 %)
Oui (16,22 %)
Non (81,08 %)
Équation de Schofield (10,81 %)
Apports nutritionnels conseillés (70,27 %)
Dans les premières 24 heures (54,05 %) Jour 1 (40,54 %)
Entre 24 et 48 heures (37,84 %) Entre jour 1 et jour 4 (48,65 %)
Déclaration de liens d’intérêts BGLR : subvention rec¸ue de Baxter, Nutricia, Fresenius-Kabi, Nestlé ; FV : subvention rec¸ue de Baxter, Fresenius Kabi, et Aguettant Institute, consultant pour Baxter, instructeur remunéré chez Baxter. Les autres auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.10.018 P280
Impact de l’éducation nutritionnelle sur la croissance d’un groupe d’enfants ayant un retard statural S. Saadallah 1,∗ , I. Louati 2 , F. Baalouch 1 , F. Limam 2 , I. kammoun 1 , H. Jemi 1 , L. Mansouri 1 , Z. Turki 1 , C. Ben Slama 1 1 Endocrinologie et maladies métaboliques, institut national de nutrition et de technologie alimentaire, Tunis, Tunisie 2 Pédiatrie, hôpital de circonscription de Gronbalia, Gronbalia, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Saadallah) Introduction et but de l’étude L’objectif de cette étude est d’évaluer l’influence de l’éducation nutritionnelle sur la croissance de 19 enfants ayant un retard statural constitutionnel. Matériel et méthodes C’est une étude prospective touchant 19 enfants avec un âge moyen de 9,6 ± 1,2 ans, présentant une taille entre –2 et –3 DS avec un IMC normal selon les normes de l’OMS 2007. Une enquête alimentaire détaillée suivie d’une éducation nutritionnelle sont effectuées à T0 pour chaque enfant. Une réévaluation de l’apport alimentaire est pratiquée un an après à T1. Résultats et analyse statistique Les apports caloriques, glucidiques et lipidiques moyens étaient supérieurs à la normale à T0. L’apport protidique moyen était supérieur aux recommandations mais avec un rapport protéine animale/protéine végétale < 1 à T0. La majorité des enfants avaient un déficit en calcium et en zinc et un apport moyen insuffisant en fer à T0. À T1, les apports caloriques, lipidiques, glucidiques et protidiques moyens restaient supérieurs aux recommandations pour tous les enfants. Une amélioration significative des apports moyens en calcium, zinc et fer est constatée à T1 correspondant aux recommandations. La taille de 7 enfants s’est normalisée passant à l’intervalle (–1, –2 DS) Conclusion Le déficit en calcium, zinc et fer peut être incriminé dans les causes de retard de croissance d’enfants ayant un déficit statural constitutionnel. Mise en évidence de l’intérêt de l’éducation nutritionnelle dans l’amélioration des apports alimentaires et de la croissance. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.10.019
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P281
Le lipidome du lait maternel prédictif de la trajectoire pondérale postnatale du prématuré M. Alexandre-Gouabau 1,∗ , J. Antignac 2 , M. Molamine 3 , E. Qannari 3 , V. Cariou 3 , T. Moyon 1 , A. Souchard 1 , L. Simon 4 , C. Boscher 4 , C. Boquien 1 1 UMR PhAN, Inra, France 2 Laberca, France 3 Laboratoire de sensométrie et chimiométrie, Oniris, France 4 Service de néonatalogie, CHU, Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Alexandre-Gouabau) Introduction et but de l’étude Les enfants nés prématurés présentent souvent un retard de croissance extra-utérin (RCEU) qui affecte les capacités cognitives de l’enfant et augmente le risque de maladies métaboliques à terme. La mise en place d’une nutrition optimale pour éviter un RCEU chez le prématuré est donc une priorité des néonatologistes. Par ailleurs, l’apport du lait maternel a été montré comme bénéfique chez les prématurés mais résulte souvent en un gain de poids sous-optimal qui peut s’expliquer par de grandes variations nutritionnelles dans la composition du lait maternel en particulier des fractions protéique et lipidique durant la période de lactation. Ainsi, des informations précises sur les contenus énergétiques des laits maternels sont essentielles pour nourrir de fac¸on adéquate les enfants prématurés. Dans ce contexte, nous avons analysé la composante lipidomique du lait maternel et l’avons comparé à la croissance des enfants prématurés durant leurs premières semaines de vie. Matériel et méthodes Dans le cadre de l’étude LACTACOL (Clinical TrialNCT01493063), nous avons inclus une sous-cohorte de 18 nouveau-nés ayant un âge gestationnel inférieur à 34 semaines d’aménorrhée et présentant une croissance considérée comme optimale (n = 9) ou sous-optimale (n = 9) sur la base de la différence de Z-score de poids entre la sortie d’hospitalisation et la naissance selon les courbes d’Olsen. Un prélèvement représentatif de 24 heures de lait maternel a été réalisé de fac¸on hebdomadaire chez les mères durant toute la durée d’hospitalisation des enfants. La fraction lipidomique du lait maternel a été analysée par une approche métabolomique par chromatographie liquide haute résolution couplée à la spectrométrie de masse. Les profils lipidomiques des laits maternels ont été mis en relation avec la trajectoire pondérale des enfants nés prématurés à l’aide d’outils statistiques multivariés. Résultats et analyse statistique Un modèle d’analyse non supervisée en composante principale construit à partir des 3280 variables des profils lipidomiques des laits maternels montre deux phénotypes de lait associés chacun à un des groupes de croissance optimale ou sous-optimale des nouveau-nés prématurés. L’analyse supervisée de ces profils lipidomiques nous a permis de mettre en évidence 141 métabolites qui discriminent très nettement les deux phénotypes de laits maternels sur les deux premières composantes (62 % de la variabilité Y-croissance des enfants) avec un taux d’erreur de classement de seulement 7 %. Une régression PLS construite à partir de ces 141 biomarqueurs montre, après validation croisée, une prédiction très satisfaisante du Z-score pondéral hebdomadaire des 18 nouveau-nés prématurés entre leur deuxième et sixième semaine d’âge postnatal. Actuellement, 26 de ces biomarqueurs ont pu être annotés et correspondent majoritairement à des phosphatidylcholines ou des triglycérides. Conclusion Cette étude montre l’intérêt de la métabolomique en tant qu’outil pour améliorer les connaissances sur la composition du lait maternel et à plus long terme, d’orienter les pratiques nutritionnelles des enfants nés prématurés. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.10.020