21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 Il s’agissait de lymphome dans la majorité des cas (17 cas soit 42,5 %) hodgkinien : 6 cas et non hodgkinien : 11 cas, puis sarcoïdose médiastinopulmonaire dans sa forme pseudo-tumorale (5 cas), tumeur thymique (5 cas), carcinome bronchique à petites cellules (4 cas), kyste hydatique (2 cas), tumeurs germinales (2 cas) et métastase d’autre cancer (5 cas). La chirurgie a été préconisée dans 7 cas, une corticothérapie systémique dans 5 cas et une chimiothérapie ± radiothérapie dans 28 cas avec un délai moyen de prise en charge de 32 jours. Conclusion La PBTP est un moyen peu invasif permettant de confirmer dans un délai assez acceptable la nature histologique des tumeurs médistinales dont découle la prise en charge en respectant bien sur ses indications. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus E. Lemarié. Tumeurs du médiastin. Rev Mal Resp 2006;23(5—C3): 170—176. Encyclopédie médicochirurgicale (EMC) 2012. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.487 475
Les tumeurs médiastinales : à propos de 33 cas S. Bououka ∗ , K. Fezaa , L. Laouar , M.T. Makhloufi Service des maladies respiratoires, CHU Mustapha-Pacha, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Bououka) Introduction Les tumeurs du médiastin constituent un groupe hétérogène de tumeurs malignes ou bénignes, d’origines très diverses et posent un problème de diagnostic étiologique lié à la difficulté d’accès aux lésions. Méthodes Étude rétrospective à propos de 33 cas de tumeurs malignes du médiastin durant une période de 8 ans (2009—2016). Résultats Il s’agit de 18 femmes et 15 hommes, principalement chez les sujets jeunes : 75,76 % entre 15 et 34 ans, 24,24 % plus de 50 ans. Elles sont symptomatiques dans 90,90 % des cas (dyspnée, toux et douleur thoracique essentiellement), découverte fortuite chez 9,09 % des cas. Des ADP périphériques retrouvaient chez 12 cas, épanchement pleural liquidien chez 10 cas, un syndrome cave supérieur chez 6 cas. Radiologiquement le médiastin antérieur est le plus touché (20 cas), le médiastin postérieur n’est touché que chez 3 cas. La fibroscopie bronchique retrouve une compression extrinsèque chez 15 cas, un bourgeon endobronchique chez 5 cas. Le diagnostic histologique a été posé principalement par biopsie transthoracique scanoguidée (chez 19 cas), par biopsie ganglionnaire périphérique chez 10 cas, avec une prédominance des LMH (15 cas), LMNH (11 cas), thymome (5 cas), un adénocarcinome et un sarcome. Traitement par chimiothérapie chez 51,51 % des cas, soins palliatifs chez 12,12 % des cas, radiothérapie chez 6,06 % des cas avec 30,30 % de décès avant la fin de l’exploration. Conclusion Le spectre étiologique des masses médiastinales chez l’adulte et très large. La TDM thoracique joue un rôle primordial permettant le diagnostic positif, le diagnostic de siège, l’approche étiologique et même la confirmation histologique à l’aide des biopsies scanoguidées, une prise en charge multidisciplinaire est toujours nécessaire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Jeanbourquin D. Diagnostic des masses médiastinales de l’adulte. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Radiologie et imagerie médicale — cardiovasculaire — thoracique — cervicale, 32-535-C-10, 2010. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.488
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Les aspects radiologiques des hémopathies malignes (à propos de 26 cas) I. Lhafiane ∗ , H. Jabri , W. El Khattabi , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20-Août, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : lhafi
[email protected] (I. Lhafiane) Introduction L’atteinte thoracique dans les hémopathies malignes est fréquente. Elle touche 15 % de l’ensemble des patients et dominée par l’atteinte ganglionnaire médiastinale. L’aspect radiologique est extrêmement variable. Objectif de l’étude : Déterminer le profil radiologique de l’atteinte thoracique dans le cadre des hémopathies malignes. Méthodes Étude rétrospective portant sur 26 cas d’hémopathie maligne colligés au service de janvier 2014 à juillet 2016. Résultats La moyenne d’âge était de 40 ans. Le tableau clinique était dominé par la dyspnée d’effort et l’hémoptysie (90 %). L’examen clinique avait trouvé un syndrome de condensation dans 4 cas (15 %), des adénopathies périphériques dans 15 cas (57 %), un syndrome d’épanchement liquidien dans 5 cas (34 %) et un nodule sous-cutané chez 2 patients. La radiographie thoracique avait montré un élargissement médiastinal dans 14 cas (53 %), un syndrome alvéolaire dans 4 cas (15 %), une atélectasie dans 2 cas (7 %), une opacité de type pleural dans 4 cas (15 %), un syndrome nodulaire bilatéral dans 1 cas (3 %) et un syndrome interstitiel dans 1 cas (3 %). La TDM thoracique avait objectivé une condensation parenchymateuse siège d’un bronchogramme aérique chez 4 patients (15 %), des adénopathies médiastinales chez 15 patients (57 %), un épanchement pleural associé à l’atteinte parenchymateuse a été retrouvé chez 5 patients (19 %), des nodules irréguliers chez 1 patients (7 %), et un syndrome interstitiel bilatéral à type d’opacités réticulaires de distribution lymphatique chez 1 cas (3 %). La maladie de Hodgkin a été diagnostiquée chez 13 patients (50 %), le lymphome malin non Hodgkinien chez 9 (34 %), la leucémie aiguë chez 2 (7 %), la maladie de Kahler et la leucémie lymphoïde chronique chez un seul patient chacune (3 %). Conclusion Les aspects radiologiques des atteintes thoraciques des hémopathies malignes sont polymorphes et aucun aspect radiologique n’est spécifique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.489 477
Le synovialosarcome thoracique : à propos de 4 cas F.Z. Khouchilia ∗ , H. Jabri , W. Elkhattabi , H. Afif Hôpital 20-Août, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F.Z. Khouchilia) Introduction Les synovialosarcomes représentent 10 % des sarcomes des tissus mous, et siègent le plus souvent sur les extrémités. Dans 10 % des cas, leur développement est extra-articulaire, mais leur siège primitif thoracique demeure extrêmement rare. Les métastases thoraciques aggravent son pronostic et conditionnent la prise en charge thérapeutique. Méthodes Nous rapportons quatre cas de patients atteints de synovialosarcome thoracique en trois ans. Résultats Il s’agit de trois hommes et une femme, âgés respectivement de 42, 34, 37 et 30 ans. On note un synovialosarcome de la cuisse droite opéré et suivi de trente séances de radiothérapie chez le premier patient, un synovialosarcome de la jambe gauche opéré chez la 4e patiente. Le délai moyen entre le diagnostic du syno-
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vialosarcome et l’apparition des signes respiratoires chez ces deux patients est de 12 mois. Les deux autres patients ne présentaient pas d’antécédents de localisation extrathoraciques. La durée moyenne de la symptomatologie est de trois mois. Les symptômes cliniques sont dominés par la douleur thoracique et la dyspnée chez les quatre patients. La radiographie thoracique montre un hémithorax opaque droit avec une opacité basale gauche chez le premier patient, un hémithorax opaque gauche avec un aspect en lâcher de ballon chez la quatrième patiente, et une opacité de type pleurale dans les autres cas. La TDM thoracique a objectivé un épanchement pleural avec un épaississement pleural nodulaire chez la majorité des patients. La confirmation histologique est obtenue par la ponction biopsie transpariétale dans deux cas, la ponction biopsie pleurale dans un cas et la biopsie chirurgicale d’une masse pleurale solidokystique dans un cas. L’atteinte secondaire est retenue chez les patients ayant des antécédents de synovialosarcome et l’atteinte pleurale primitive chez deux patients sans antécédents avec un bilan d’extension négatif et un recul de un an. La décision collégiale du staff multidisciplinaire est de démarrer une chimiothérapie palliative chez les quatre cas. Un patient est décédé et les autres sont sous chimiothérapie avec une régression partielle de la douleur. Conclusion Le pronostic chez ces patients reste réservé d’où l’intérêt de la prise en charge thérapeutique précoce. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.490 478
Le syndrome de Pancoast et Tobias malin : à propos de 47 cas H. L’Youssfi ∗ , H. Jabri , H. Moubachir , W. Elkhattabi , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20-Août, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : hanane lyoussfi@hotmail.com (H. L’Youssfi) Introduction Le syndrome de Pancoast et Tobias se définit par l’association d’une tumeur de l’apex, avec lyse costale, et un syndrome de Claude-Bernard Horner. Il représente 5 % de l’ensemble des cancers bronchiques [1]. Méthodes Nous avons colligé 1084 observations de CB confirmés, parmi eux 47 hommes atteints de ce syndrome, colligés au service des maladies respiratoires, Hôpital 20-Août de Casablanca. Résultats La moyenne d’âge est de 60 ans. Le tabagisme était retrouvé chez tous nos patients. La symptomatologie dominée par la douleur thoracique et les névralgies cervicobrachiales a conduit nos patients à consulter chez plusieurs médecins (généralistes et rhumatologues), et traités par des anti-inflammatoires et antalgiques. Le délai moyen entre le début des symptômes et la prise en charge au service de pneumologie était de 4 mois. L’imagerie thoracique a objectivé un processus tumoral avec envahissement costal dans tous les cas, et une lyse du corps vertébral dans 17 cas. La bronchoscopie souple retrouve une sténose tumorale dans 12 % des cas. Le moyen de confirmation diagnostique était représenté par la ponction biopsie transpariétale dans 67 % des cas, la biopsie ganglionnaire périphérique dans 14 % des cas, la thoracotomie dans 19 % des cas et par biopsie de la masse pariétale dans 1 cas. Le type histologique est dominé par le carcinome épidermoïde dans 65 % des cas, l’adénocarcinome dans 34 % des cas. Le traitement s’est basé sur une radio-chimiothérapie chez 44 patients. Conclusion Il ressort de cette étude, que le syndrome de Pancoast est Tobias reste fréquent comme mode révélateur du carcinome bronchogénique, la prédominance du cancer épidermoïde, et le nombre important des patients qui ont consulté initialement chez d’autres spécialistes, qui n’ont pas pensé à ce syndrome [2]. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Références [1] Bertin F, Guerlin A, Laskar M. Formes cliniques des cancers thoraciques. Traitements des tumeurs de Pancoast-Tobias. Rev Mal Respir 2006;23, 16S164—9. [2] Ginsberg RJ, Martini N, Zaman M, Armstrong JG, Bains MS, Burt ME, et al. Influence of surgical resection and brachytherapy in the management of superior sulcus tumour. Ann Thorac Surg 1994;57:1440—5. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.491 479
Quelles différences entre un adénocarcinome pulmonaire de siège proximal et distal ? H. L’Youssfi ∗ , H. Jabri , W. Elkhattabi , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20-Août, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : hanane lyoussfi@hotmail.com (H. L’Youssfi) Introduction L’adénocarcinome pulmonaire représente environ 30 % des cancers bronchogéniques, il est de siège périphérique le plus souvent [1]. Méthodes Afin d’étudier les particularités des adénocarcinomes bronchiques de siège proximal, nous avons mené une étude rétrospective comparative allant de janvier 2012 à juillet 2015 concernant 48 cas d’adénocarcinome proximal (AP) comparés à 224 cas d’adénocarcinome distal (AD). Résultats L’AP représente 21 % de l’ensemble des adénocarcinomes bronchiques et 8 % des cancers bronchogéniques. L’AP est trouvé essentiellement chez le sujet jeune avec une moyenne d’âge de 48 ans, cette moyenne d’âge est de 61 ans dans l’AD (p < 0,001). Tous les patients ayant un AP sont du sexe masculin contre 80 % du groupe des AD. Cent pour cent des AP surviennent chez les sujets tabagiques, le tabagisme actif est trouvé dans 67 % des AD (p < 0,001). L’imagerie des AP est représentée par un processus médiastinopulmonaire dans 79 % cas et un processus hilaire dans 21 % des cas, dans l’AD il s’agit d’un processus distal dans 100 % des cas. À la bronchoscopie souple un aspect de tumeur bourgeonnante est trouvé dans 75 % des cas et une sténose infiltrative dans 25 % des cas de l’AP, l’AD est représentée par une inflammation bronchique diffuse. Les patients ayant un AP sont métastatiques d’emblée dans 100 % des cas. Trente cinq pour cent des patients avec AD sont opérables dont 20 % après chimiothérapie néoadjuvante, 40 % ont rec ¸u une chimiothérapie palliative, 25 % un traitement symptomatique. Conclusion On tire de ce travail que l’AP — de pronostic sombre — survient essentiellement chez le jeune homme tabagique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Référence [1] Buccheri G, Ferrigno D. Lung cancer: clinical presentation and specialist referral time. Eur Respir J 2004;24:898—904. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.492 480
Chylothorax secondaire à une hémopathie maligne : à propos de 5 cas H. Janah ∗ , H. Jabri , H. Moubachir , W. El Khattabi , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20-Août, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Janah)