Revue française d’allergologie 49 (2009) 356–359
Les aspects cliniques de l’allergie de contact aux substances parfumantes§ Clinical patterns of allergic contact dermatitis to fragrances M. Vigan UF d’allergologie, département de dermatologie-II, CHU Saint-Jacques de Besançon, 25030 Besançon cedex, France Disponible sur Internet le 9 mars 2009
Résumé Les substances parfumantes sont des ingrédients des cosmétiques et aussi des produits lessiviels et des produits industriels. Le mode de contact peut être direct, aéroporté, manuporté et même procuré. Ces différents modes de contact possible doivent être enseignés au patient avant le bilan pour poser les bons tests et après pour retrouver la pertinence de tests positifs. Les localisations principales sont le visage et les mains, avec les conséquences sociales que ça implique. Les listes d’ingrédients en code INCI sont un outil majeur pour faire l’éviction des allergènes des substances parfumantes chez le sujet sensibilisé. # 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Mots clés : Allergie de contact ; Parfums ; Aspects cliniques ; Code INCI
Abstract Fragrances are ingredients of cosmetics and also washing products and industrial products. The mode of contact can be direct, airborne, via the hands and even connubial (passed on). The patient should be informed of these different types of contact before the consultation so that he can bring the right products to be tested and, later, to be able to interpret the results of any positive patch tests. The main sites of the lesions are the face and the hands, which carry certain social consequences. The lists of ingredients in the INCI code are of great help for avoidance of the allergens in the fragrances to which the patient is sensitized. # 2009 Elsevier Masson SAS. All rights reserved. Keywords: Allergic contact dermatitis; Fragrances; Clinical patterns; INCI code; Diagnosis
1. Introduction Les substances parfumantes ont été reconnues responsables d’allergie cutanée : le septième amendement des cosmétiques liste 26 allergènes reconnus au sein de ces substances [1] ; ils doivent êtres notés sur la liste « ingrédients » de tous cosmétiques [2] et sur les listes « composition » des produits lessiviels. Il est également possible de les repérer sur les ingrédients de médicaments, particulièrement des médicaments à usage local, mais dans ce cas, le nom de l’ingrédient n’est pas toujours en code International Nomenclature Cosmetics Ingredients (INCI) et il faut connaître les synonymes. Cette liste de 26 allergènes est la liste officielle, mais il est probable que des ingrédients de substances parfumantes soient §
Conférence donnée au 4e Congrès francophone d’Allergologie 2009. Adresse e-mail :
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des allergènes non repérés. Par ailleurs, certains allergènes des substances parfumantes sont parfois utilisés dans des produits pour des propriétés autres que parfumantes, comme conservateurs par exemple. Il faut bien connaître la liste des 26 allergènes des cosmétiques pour les évoquer en consultant la liste « ingrédients » de ces produits « sans parfums », et il est indispensable de bien connaître l’aspect clinique des réactions aux substances parfumantes pour penser à consulter cette liste. Les allergènes seront vus dans un autre exposé ; celui-ci décrira l’aspect clinique de l’allergie aux substances parfumantes. Les manifestations cliniques de l’allergie aux substances parfumantes évoluent en fonction de l’exposition [3]. Certaines ont pratiquement disparu à la suite de modifications des annexes des cosmétiques par les instances européennes. D’autres vont peut-être émerger par une utilisation hors réglementation de ces substances car certains sites Internet conseillent de faire ses cosmétiques « bio » à la maison.
1877-0320/$ – see front matter # 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/j.reval.2009.01.047
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Pour les substances odorantes, une mention spéciale doit être faite pour toutes les manifestations respiratoires décrites par les patients : celles-ci sont répertoriées sous le nom de RADS, syndrome de Brooks, syndrome d’intolérance aux odeurs. Ces différents tableaux cliniques ne sont pas reconnus comme « allergie » de contact et ne feront pas partie de cet exposé. Par ailleurs, un certain nombre de substances parfumantes sont responsables d’urticaire de contact non immunologique [4]. Non allergiques, elles ne feront pas l’objet de cet exposé. 2. Les manifestations cliniques de l’allergie de contact aux substances parfumantes [6] 2.1. Les différents types de contact L’allergie de contact aux substances parfumantes implique comme pour toute allergie de contact de bien connaître les éventualités du contact. Le contact peut être : direct : la réaction se fait à l’endroit ou l’allergène est déposé. Elle peut se faire sur toute la zone contact ou en un point limité du contact, soit en début d’évolution à l’endroit où le contact est le plus appuyé, soit plus tard à l’endroit où l’allergène peut s’accumuler (mal rincé ou déposé en plus grande quantité). Pour les parfums, la localisation rétroauriculaire est le reflet de ce type de contact ; aéroporté : l’allergène est vaporisé en suspension dans l’air, il se dépose sur les zones de peau horizontales ou confinées où le produit s’accumule. Les atteintes peuvent être dans le pli palpébral supérieur, la région sous-nasale ou sous-mentonnière (zones habituellement respectées dans les photoallergies qui font partie du diagnostic différentiel), susclaviculaires, sus-auriculaires et interdigitales, par accumulation de l’allergène. Pour les parfums, le jet du spray lorsqu’il arrive sur la peau peut être considéré comme contact direct ou aéroporté : dans ce cas les lésions ont un aspect arrondi créé par le spray, elles sont souvent localisées sur le cou et le décolleté ; manuporté : l’allergène est utilisé avec les mains qui ne réagissent pas forcément et celles-ci le déposent sur des zones de peau fine (paupières, faces latérales du cou, organes génitaux externes, etc.) ; procuré [5] : l’allergène n’est pas utilisé par le patient, il est utilisé par un proche. Celui-ci le procure au patient. La procuration peut être conjointe : le patient et le sujet procurateur utilisent l’allergène. Elle peut être directe : le proche procure directement l’allergène au patient ; ou indirecte : le patient trouve son allergène sur un objet où il a été déposé. Le contact par procuration, quel qu’il soit, est intéressant pour toute recherche de pertinence de test cutané positif, pour la recherche étiologique de manifestation clinique et aussi pour développer des hypothèses de sensibilisation aux allergènes : le contact procuré peut induire la sensibilisation sans manifestation clinique et un contact direct ultérieur peut la révéler ; dans ce cas, le patient réagira dès le début du contact direct. Au contraire, en cas de contact direct sensibilisant, le produit pourra être utilisé au
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moins une dizaine de jours sans problème. Le délai d’une dizaine de jours d’utilisation sans réaction d’un produit avant de déclencher un eczéma signe la sensibilisation du sujet à l’ingrédient du produit et confère une notion de gravité pour le praticien à l’effet indésirable observé ; cela est important dans le cadre de la cosmétovigilance. 2.2. Les eczémas 2.2.1. La fréquence La fréquence de la sensibilisation de contact aux substances parfumantes dans la population générale a été évaluée entre 0,5 et 5,8 % [7,8]. L’écart entre ces chiffres montre la difficulté d’une telle entreprise. Pour les patients souffrant d’allergie de contact en Europe, la fréquence a été évaluée par la fréquence des tests positifs au fragrance mix testé en batterie standard : cette fréquence est passée de 4,1 à 9,9 % en dix ans [9]. De même, le taux de test positif Myroxylon pereirae est passé de 10 % en 1982 à 37 % en 1997 dans une population de sujets de plus de 65 ans [10]. Ces augmentations observées ont été à l’origine de l’amendement suscité et de diverses régulations. Depuis les différentes régulations, il semble que les chiffres diminuent [11]. La femme est plus souvent atteinte que l’homme [9]. 2.2.2. L’âge L’eczéma aux substances parfumantes survient à tout âge, mais il est plus fréquent après 50 ans [12]. Chez l’enfant, la réactivité aux substances parfumantes est possible. Il faut savoir tester tout enfant atteint d’eczéma ; les enfants sont en effet souvent non testés car classés atopiques. Qu’ils soient atopiques ou non, la découverte d’un eczéma de contact permet d’améliorer la prise en charge de l’eczéma pour ce qui dépend de la composante allergie de contact [13]. Chez le sujet âgé, particulièrement en cas de dermatite de stase, l’allergie de contact aux substances parfumantes est plus fréquente que l’allergie au nickel. Elle peut s’exprimer par un eczéma de contact sur le site d’application et aussi en cas d’ulcère par des douleurs ou des non-guérisons de plaie. 2.2.3. Aspect clinique Il s’agit de réactions allergiques retardées. Elles s’exprimeront par des réactions à type d’eczéma dont la localisation ou les circonstances de survenue doit faire rechercher l’allergie à des substances parfumantes : l’érythème, l’œdème, les vésicules suivies de croûtelles et de desquamation plus ou moins marquées. Lorsque les vésicules se rompent, les lésions deviennent suintantes. Le prurit est la règle. Les lésions sont souvent aiguës, parfois aiguës récidivantes, parfois photoaggravées, parfois chroniques. Les lésions aiguës peuvent être érythémateuses, infiltrées sans vésicules visibles, les lésions chroniques ont un aspect fripé et vernissé ou même peuvent être bistres, lichénifiées avec un prurit intense. Dans ce dernier cas, l’éviction de l’allergène conduit rarement à la guérison à cause de l’ancienneté du prurit et de l’intrication avec des phénomènes névrodermitiques.
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2.2.4. Localisation Certaines localisations sont évocatrices de l’allergie aux substances parfumantes. L’atteinte du visage est fréquente [14]. Au niveau de la région céphalique, l’atteinte des paupières, rétroauriculaire ou du cou en taches arrondies, est très évocatrice. Elle peut être liée à des substances parfumantes utilisées directement sur la peau, mais aussi à des réactions aéroportées. La substance parfumante n’est pas toujours d’origine cosmétique : nous avons observé une cultivatrice qui souffrait d’un eczéma des paupières par allergie à l’eugénol de la nourriture de ses lamas. Cet eugénol était additionné à cette nourriture pour en masquer l’odeur. Le changement pour une nourriture sans eugénol a libéré la patiente de son eczéma des paupières, tout en lui permettant de continuer de s’occuper de ses lamas, sources de revenus complémentaires. Les substances parfumantes au niveau du visage peuvent être procurées, localisées au niveau des paupières ou non : elles sont alors responsables d’une véritable invalidité sociale chez les patients dont le seuil de sensibilité est bas : elles peuvent faire l’objet d’inaptitude, de déclaration en invalidité ; elles peuvent interdire tout travail dans un milieu où des collègues de travail se parfument ou déclencher des poussées après des réunions sociales et conviviales où les participants se parfument [15]. Au niveau du visage, des lésions centrofaciales « en loup » pouvant orienter vers le diagnostic de lupus érythémateux ont été rapportées. Elles peuvent aussi avoir un aspect nummulaire, séborrhéique, papulopustuleux ou se compliquer de psoriasis [16–18]. L’atteinte des aisselles par allergie aux substances parfumantes des déodorants était classique au début de ce siècle [19]. Ce problème semble avoir été résolu par les mesures de restriction d’usage prises par les instances européennes et le Scientific Committee of Cosmetic Products (SCCP). Elles se distinguent des réactions aux textiles car elles ne sont pas symétriques. Le fond du pli est souvent respecté car le flux sudoral repousse l’allergène. La récidive est possible malgré l’éviction, car des quantités infimes d’allergène peuvent persister dans les textiles en contact avec l’aisselle et, aussi, car le même ingrédient peut se trouver dans les lessiviels utilisés pour laver ces textiles et être ainsi réintroduits. Des chéilites allergiques peuvent être dues aux substances parfumantes des produits d’hygiène buccale. Elles sont plus ou moins chroniques et peuvent s’accompagner de sensation de brûlure buccale. Le menthol des cigarettes a été incriminé [20– 22]. L’utilisation de spray à visée nasale, auriculaire ou de substances à utilisation génitale ou anale, particulièrement de lingettes parfumées, et des localisations en rapport doivent éveiller l’attention. Les eczémas du tronc ou du cuir chevelu sont le plus souvent dus aux tensioactifs, mais les substances parfumantes ont pu être incriminées, parfois par application directe, parfois par procuration. L’application de parfums ou de liquides moussants contenant des parfums peuvent conduire à des eczémas généralisés nécessitant des hospitalisations [23].
La localisation de l’allergie aux substances parfumantes au niveau des mains est fréquente [14,24]. Le contact peut être domestique et aussi professionnel : les solutions hydroalcooliques [15], les huiles de coupe, les produits lessiviels peuvent contenir un des 26 allergènes repérables dans la liste « ingrédients » ou composition ou sur les fiches de sécurité au paragraphe 16. Pour tout eczéma des mains, il faut donc penser « allergie aux substances parfumantes » des produits de travail, mais aussi des cosmétiques et produits lessiviels utilisés, d’autant plus que cet eczéma a souvent un impact sur la profession. Une mention particulière doit être faite pour les associations d’allergie aux substances parfumantes, particulièrement à l’alcool cinnamique et certains gels de kétoprofène : la symptomatologie est dominée par la photoréaction souvent bulleuse et grave, accompagnée de photopatch tests positifs au kétoprofène et de patch tests positifs au fragrance mix, Myroxylon pereirae, alcool cinnamique, de pertinence et de prédiction de réactivité difficiles à établir mais qu’une publication récente semble rattacher à une réactivité croisée [25]. 2.3. Les autres manifestations allergiques aux substances parfumantes 2.3.1. La photoallergie La vraie photoallergie isolée est rare mais elle peut exister, des cas de photoallergie au musc ambrette, au Myroxylon pereirae et à oakmoss ont été décrits [26]. Dans ce cas, les lésions sont localisées sur les parties découvertes, particulièrement le visage, car les produits incriminés ont souvent été des produits de rasage ou d’après rasage. Là aussi, les mesures d’interdiction et de restriction d’usage semblent être efficaces et les cas semblent avoir disparu. 2.3.2. Eczéma systémique Il s’agit de poussées d’éruption prurigineuse par l’ingestion d’un allergène auquel le sujet s’est préalablement sensibilisé par voie cutanée. Des sujets sensibilisés au Myroxylon pereirae ont été décrits faisant des réactions en consommant du chocolat, des épices ou d’autres aliments contenant cet allergène. Cette éventualité est rare compte tenu du nombre de patients sensibilisés à cet allergène ; un test positif au Myroxylon pereirae doit conduire à une information sur les sources possibles et un temps d’observation. Le régime d’éviction ne peut être proposé qu’aux patients dont l’histoire clinique peut évoquer ce type d’eczéma [27,28]. 2.3.3. L’urticaire de contact allergique Il est exceptionnel et son diagnostic a été fondé sur l’histoire clinique d’urticaire extensive, avec signes extracutanés chez une atopique souffrant d’urticaire chronique [29]. 2.3.4. Les dyschromies Décrites chez les femmes asiatiques, des dermatites pigmentées du visage ont été rapportées aux dérivés de l’alcool cinnamique [30].
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3. Le diagnostic Le diagnostic de l’allergie aux substances parfumantes repose sur les manifestations cliniques, l’interrogatoire avant les tests pour déterminer les contacts possibles. Puis les tests sont réalisés aux allergènes des substances parfumantes de la batterie standard et des batteries spécialisées et des produits apportés par le patient. Ils sont réalisés en épicutanés si possible, sinon en open test ; ils peuvent être complétés par des Repeated Open application Tests (ROAT). Puis la recherche de pertinence avec information du patient sur les sources d’allergènes et sur les modalités du contact possibles et le suivi permettent d’affirmer le diagnostic. Le diagnostic différentiel doit se faire avec tout ce qui n’est pas allergique, avec tout ce qui n’est pas allergie aux substances parfumantes, tout en gardant à l’esprit qu’il peut y avoir des polysensibilisations. Une mention spéciale doit être faite pour l’eczéma atopique : certaines localisations de l’allergie aux substances parfumantes par leur localisation aux plis ou aux paupières ou aux mains, souvent bilatérales, peuvent évoquer une atopie. Il faut savoir proposer les tests cutanés devant ces localisations, même chez un sujet notoirement atopique car celle-ci peut se compliquer d’allergie de contact, particulièrement aux substances parfumantes. 4. Conclusion Les localisations d’eczéma du visage et des mains sont les plus évocatrices de réactions aux substances parfumantes, mais les autres localisations et même l’eczéma généralisé doivent aussi les évoquer, ce qui explique le grand nombre de marqueurs d’allergie aux substances parfumées dans la batterie standard. L’interrogatoire doit rechercher l’usage de ces substances dès avant les tests, et aussi devant tout test positif à une de ces substances pour en rechercher la pertinence et en pratiquer l’éviction. L’étiquetage en INCI des cosmétiques, l’étiquetage des 26 allergènes dans la composition des produits lessiviels et des produits industriels sont un plus pour la prise en charge de ces patients. Références [1] Lepoittevin JP. 7e Amendement à la directive cosmétique : étiquetage des allergènes « parfumés ». Lett GERDA 2004;19:5–8. [2] Vigan M. Les cosmétiques : étiquetage complet, code INCI. . . In: GERDA. Progrès en dermato-allergologie. Marseille: Médiscript; 1997. p. 79–87. [3] Nardelli A, Carbonez A, Ottoy W, Drieghe J, Goossens A. Frequency of and trends in fragrance allergy over a 15-year period. Contact Dermatitis 2008;58:134–41. [4] Vigan M. Urticaire de contact aux cosmétiques. In: GERDA. Progrès en dermato-allergologie. Paris: John Libbey Eurotext; 2007. p. 17–34. [5] Vigan M. Dermatites de contact transmises par procuration. In: GERDA. Progrès en dermato-allergologie. Paris, Strasbourg: John Libbey Eurotext; 2003. p. 43–57.
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