Les facteurs prédictifs de mortalité des patients infectés par le VIH hospitalisés pour pneumocystose pulmonaire

Les facteurs prédictifs de mortalité des patients infectés par le VIH hospitalisés pour pneumocystose pulmonaire

22e congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lyon, 26—28 janvier 2018 Résultats La moyenne d’âge était de 52,6 ans, avec une prédominance mascul...

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22e congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lyon, 26—28 janvier 2018 Résultats La moyenne d’âge était de 52,6 ans, avec une prédominance masculine dans 60,5 % des cas. L’antécédent de tuberculose pulmonaire était retrouvé dans 97 % des cas. Le délai moyen entre la survenue de la tuberculose et la greffe aspergillaire était de 17,4 ans. L’hémoptysie dominait le tableau clinique dans 85 %, elle était minime dans 52,5 % des cas, de moyenne abondance dans 44 % des cas. La dyspnée était retrouvée dans 53,5 % des cas. La radiographie thoracique montrait un aspect de lobe ou de poumon détruit dans 27,5 % des cas, une image en grelot dans 26 % des cas, des images cavitaires dans 26,5 %, des opacités rondes dans 16 % des cas et des épaississements pleuraux dans 15 % des cas. La TDM thoracique faite chez 90 patients, montrait une truffe aspergillaire dans 61 % des cas. La bronchoscopie mettait en évidence un saignement endobronchique dans 21,5 % des cas. La culture sur milieu de Sabouraud du liquide d’aspiration bronchique isolait l’Aspergillus fumigatus dans 16 % des cas. La sérologie aspergillaire était positive dans 74 % des cas. Au total, 52,5 % des patients étaient opérés. Le traitement médical à base d’itraconazole était préconisé dans 41 % des cas. L’aspergillome pulmonaire est la forme la plus fréquente des aspergilloses thoraciques dans notre pays vu l’endémicité de la tuberculose. Le traitement radical reste la chirurgie. Conclusion Nous insistons sur l’intérêt de la prévention et la prise en charge précoce et adéquate de la tuberculose pulmonaire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.559 548

Les aspergillomes pulmonaires M. Choubi ∗ , H. Jabri , W. El Khattabi , H. Afif Maladies respiratoires, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Choubi) Introduction L’aspergillome pulmonaire est une mycose due le plus souvent au développement intracavitaire de filaments mycéliens du genre aspergillus fumigatus. Méthodes Étude rétrospective portant sur 69 cas colligés entre janvier 2012 et juillet 2017. Résultats Le sexe masculin représentait 41 cas 60 % avec une moyenne d’âge de 44 ans. L’aspergillome est survenue sur des séquelles de tuberculose pulmonaire a microscopie positive dans 63 cas 91 %, après un délai moyen de 13 ans. Il est survenu chez deux patients déjà opérés d’aspergillome. L’hémoptysie est la principale manifestation clinique dans 57 cas (82 %), suivie de la suppuration bronchique dans 50 cas (72 %). La radiographie thoracique objectivait une image objectivait en grelot typique dans 21 cas (30 %). La tomodensitométrie thoracique objectivait une image en grelot déclive et mobile dans 40 cas (58 %). L’aspergillome est multiple et bilatéral dans 14 cas (20 %), siégeant dans les lobes supérieurs dans 58 % cas (85 %). La sérologie aspergillaire est positive dans 45 cas (66 %). La culture sur milieu de Sabouraud du liquide d’aspiration bronchique a permis d’isoler le champignon dans 7 cas (10 %). Le traitement chirurgical est instauré dans 10 cas (18 %) pour des indications d’aspergillomes sur des cavités séquellaires. Le traitement médical était prescrit dans les autres cas. Conclusion L’aspergillome pulmonaire unique ou multiple pose un problème de prise en charge thérapeutique. Il faut rechercher une greffe aspergillaire a priori devant des hémoptysies sur séquelles de tuberculose, vue cette dernière reste une pathologie fréquente sous nos climats. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.560

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Apport de la sérologie hydatique dans le diagnostic positif de l’hydatidose thoracique N. Zaghba ∗ , H. Benjelloun , N. Yassine CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Zaghba) Introduction Les techniques immunologiques dans l’hydatidose constituent une étape essentielle du diagnostic, elles permettent d’orienter le diagnostic dans 80 à 95 % des localisations hépatiques et 40 à 65 % des localisations pulmonaires, à condition de réaliser une technique qualitative (recherche de l’arc 5) et une technique quantitative (ELISA, Immunofluorescence indirecte). Méthodes Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 192 cas de kystes hydatiques colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd sur 14 ans du janvier 2002 au décembre 2016. Résultats La moyenne d’âge est de 40 ans, avec une prédominance masculine 116 cas. L’origine rurale est retrouvée dans 132 cas. La symptomatologie clinique faite de douleurs thoraciques (155 cas), toux (146 cas), hémoptysie (67 cas), hydatidoptysie (25 cas). La radiographie du thorax a objectivé une opacité homogène (99 cas), une image hydroaérique (43 cas), un aspect en lâcher de ballons (18 cas), une rétention de membranes sèches dans un cas et une pleurésie dans 4 cas et une pleurésie associée à une image hydroaérique dans 27 cas. Le scanner thoracique réalisé dans 173 cas, a mis en évidence un kyste hydatique sain (91 cas), remanié (48 cas), rompu dans la plèvre (31 cas) et rompu dans les bronches (3 cas). La bronchoscopie a visualisé des membranes hydatiques dans 20 % des cas. La sérologie hydatique était positive dans 133 cas (69,27 %), négative dans 59 cas. Le kyste hydatique pulmonaire était associé à une atteinte hépatique dans 42 cas. Conclusion En dehors d’examens d’orientation non spécifiques, la sérologie hydatique peut apporter des éléments diagnostiques dans un grand nombre de cas et de suivre l’efficacité thérapeutique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.561 550

Les facteurs prédictifs de mortalité des patients infectés par le VIH hospitalisés pour pneumocystose pulmonaire S. Rouis ∗ , S. Aissa , L. Ammari , A. Goubantini , B. Kilani , H. Harrabi , A. Berriche , F. Kanoun , R. Abdelmlak , H. Tiouiri Benaissa Service de maladies infectieuses, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Rouis) Introduction La pneumonie à Pneumocystis jirovecii (pneumocystose) reste l’une des principales causes de morbi-mortalité chez les patients VIH-postifs. L’objectif de notre étude est de décrire les aspects clinicobiologiques et évolutifs de la pneumocystose chez les patients VIH-positifs hospitalisés dans un service de maladies infectieuses et de déterminer les facteurs prédictifs de mortalité chez ces patients. Méthodes C’est une étude rétrospective descriptive menée au service des maladies infectieuses de l’hôpital La Rabta, sur dossiers de patients VIH-positifs hospitalisés pour pneumocystose (2010—2016). La mesure de l’odds ratio a permis de déterminer les facteurs prédictifs de mortalité. Résultats II s’agissait de 28 patients dont 16 hommes. L’âge moyen était de 35 ans [6 mois—59 ans]. La pneumocystose était

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inaugurale de l’infection à VIH dans 25 cas. Les trois autres patients recevaient un traitement antirétroviral et du cotrimoxazole avec une mauvaise observance. Tous les patients étaient au stade C3 avec un compte moyen de LTCD4 à 20 cel/mm3 [0—108]. Le délai moyen de consultation était de 46 jours [5—150]. Les signes cliniques étaient : dyspnée (83,1 %), fièvre (75 %), toux sèche (42,9 %) et douleur thoracique (7 %). L’examen physique trouvait une fièvre à 38,5 (46,4 %), polypnée (57 %), râles crépitants à l’auscultation pulmonaire (60,7 %), signes de lutte (17,8 %) et cyanose (3,5 %). Un syndrome inflammatoire biologique était observé chez cinq patients et une hypoxie < 70 mmHg chez 21 patients. La radiographie thoracique montrait un syndrome interstitiel bilatéral (35,7 %) et un syndrome alvéolo-interstitiel bilatéral (32,1 %). La TDM thoracique montrait des images en verre dépoli dans 60,7 % des cas. Le Pneumocystis jirovecii était identifié par PCR dans le liquide de lavage broncho-alvéolaire chez 11 patients et dans les crachats chez quatre patients. Le traitement était à base de cotrimoxazole seul dans 22 cas et associé à une corticothérapie dans 17 cas. Une ventilation assistée était indiquée chez trois patients. L’évolution était favorable pour 20 patients et fatale pour huit. Les facteurs prédictifs de mortalité chez ces patients étaient : le sexe féminin, l’âge > 40 ans, le délai de consultation > = 3 semaines et la présence à l’admission d’une polypnée avec signes de lutte. Conclusion La pneumocystose pulmonaire représente encore un mode de révélation fréquent de l’infection VIH. Ceci était responsable dans notre série d’un retard diagnostique et par conséquent d’une forte mortalité. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.562 551

Quels examens d’imagerie pratiquer devant un kyste hydatique pulmonaire de l’enfant ? A. Berrais ∗ , S. Louhaichi , B. Hamdi , A. Akkad , H. Kchouk , S. Jdidi , J. Ammar , A. Hamzaoui Service de pneumopédiatrie B, hôpital Abderrahmen-Mami, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Berrais) Introduction Le poumon constitue la localisation préférentielle du kyste hydatique chez l’enfant. L’imagerie thoracique demeure d’une aide précieuse dans la prise en charge de cette pathologie. La tomodensitométrie (TDM) thoracique, bien q’utile reste un examen irradiant et ne doit pas être systématique. L’objectif de notre travail était de préciser la place des différentes explorations radiologiques en cas de suspicion de kyste hydatique pulmonaire (KHP) de l’enfant et proposer ainsi un algorithme diagnostique. Méthodes Étude rétrospective sur dossiers d’enfants admis au service de pneumopédiatrie B à l’hôpital Abderrahmen-Mami pour prise en charge d’un kyste hydatique de l’enfant entre janvier 2003 et juin 2017. Résultats Quatre-vingt enfants ont été colligés. L’âge moyen était de 11 ans [4—16 ans]. Le sex-ratio est de 1,2. Les signes fonctionnels signalés étaient une toux traînante (60 %), des douleurs thoraciques (51 %) et une hémoptysie (43 %). L’interrogatoire a révélé une vomique chez 15 % des enfants. Une radiographie thoracique a été réalisée chez tous les enfants. Elle avait montré une opacité homogène bien limitée (42 %), un niveau hydro aérique régulier (23 %), une opacité alvéolaire (21 %), une opacité pleurale (12,5 %), un croissant gazeux (6,2 %) et une image en nénuphar (2,5 %). Une échographie thoracique a été pratiquée devant un contexte radioclinique évocateur de KHP chez 43 enfants (53 %). Ainsi le diagnostic était retenu sur les données cliniques, de la radiographie thoracique et de l’échographie thoracique dans 40,3 % des

cas. Le diagnostic a été fait par la TDM thoracique dans 12,5 % des cas lorsque l’image échographique n’était pas évocatrice. La TDM thoracique a été aussi nécessaire en cas de lésions multiples (22,5 %) et devant une hémoptysie abondante chez 8 enfants (10 %). Un diagnostic peropératoire a été établi dans 5 % des cas. Conclusion La radiographie thoracique associée à l’échographie permet dans la majorité des cas d’identifier le KHP et de préciser ses complications. Cependant, la TDM thoracique garde ses indications à savoir les formes multiples et les formes atypiques. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.563 552

Kyste hydatique pulmonaire compliqué de l’enfant B. Hamdi , A. Aqqad ∗ , S. Louhaichi , S. Maazaoui , B. Bdira , K. Abdmouleh , A. Jamel , A. Berraies , A. Hamzaoui Hôpital Abderrahmen-Mami, Pavillon B, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Aqqad) Introduction Le kyste hydatique pulmonaire (KHP) est une parasitose fréquente chez l’enfant. Réputé bénigne elle peut engager le pronostic vital de par ses complications. Le diagnostic est fait le plus souvent à un stade tardif de complications. L’objectif de cette étude était d’étudier les caractéristiques cliniques, radiologiques, thérapeutiques et pronostiques du KHP compliqué (KHPc) de l’enfant. Méthodes Nous avons mené une étude rétrospective des enfants ayant KHPc hospitalisés au service de Pavillon B de l’hôpital Abderrahmen-Mami sur une période allant de janvier 2002 à avril 2017. Résultats Au total, 49 KHPc (66,2 % des KHP) ont été colligés. L’âge moyen était de 11,61 ans dont 25 de sexe masculin (51 %). La symptomatologie était constituée essentiellement de toux dans 53,1 % des cas (n = 26), douleur thoracique dans 36,7 % des cas (n = 18), dyspnée dans 8,2 % des cas (n = 4) et hémoptysie dans 55,1 % (n = 27). Le diagnostic du KHPc était posé sur les données de l’examen clinique et de l’échographie thoracique dans la majorité des cas (73,5 %). Le scanner thoracique était indiqué dans 46,9 % cas. La fibroscopie bronchique était pratiquée chez 15 enfants (30,6 % des cas), ayant montré l’aspect de membrane hydatique dans 9 cas (18,4 %). Les complications étaient représenté par un KHP rompu (44 cas soit 89,8 %) dans les bronches dans 36 cas (73,5 %) et dans la plèvre dans 12 cas (24,5 %). Un KHP surinfecté était retrouvé dans 14 cas (28,6 %). Les formes multiples représentaient 10,2 % des cas. La localisation hépatique était associée dans 28,6 % des cas. Le traitement était chirurgical dans 48 cas (98 %) : une kystectomie (20 cas = 40,8 %), une périkystectomie (15 cas = 30,6 %) et une résection parenchymateuse réglée (14 cas = 28,6 %). L’évolution postopératoire à distance était marquée par la survenue de séquelles dans 27 cas (55,1 %). Aucune récidive hydatique n’a pas été notée. Conclusion Il ressort dans notre étude que le KHPc est une source de difficultés thérapeutiques essentiellement si le traitement conservateur n’est pas possible. Le meilleur traitement reste préventif. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Daghfous H, Zendah, Kahloul O, Triter F. Kyste hydatique du poumon ouvert dans la plèvre. Tunis Med. 2014; 92:6—11. Andronikou S, Welman CJ, Kader E. Classic and unusual appearances of hydatid disease in children. Pediatr Radiol. 2002;32(11):817—28. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.564