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transférés transitoirement à droite par la présence de la tumeur. Informations complémentaires.– Abréviations.– IL : index de latéralité ; CF : connectivité fonctionnelle. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.548
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Anticorps anti-récepteur de l’acétylcholine de faible affinité dans les myasthénies généralisées séronégatives P. Devic a,∗ , P. Petiot a , T. Simonet b , B. Eymard c , T. Stojkovic c , L. Schaeffer b a Service de neurologie explorations fonctionnelles, hôpital de la Croix-Rousse, 93, grande rue de la Croix-Rousse, 69319 Lyon 4, France b École normale supérieure, LBMC, 69364 Lyon 7, France c Hôpital de la Pitié-Salpétrière, institut de myologie, 75651 Paris 13, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Myasthénie ; Diagnostic ; Anticorps Introduction.– La myasthénie généralisée (MG) est liée à la présence d’anticorps anti-récepteur de l’acétylcholine (RACH) ou anti-MuSK chez respectivement 80 % et 5 à 10 % des patients. Dix à 20 % des patients restent séronégatifs. Objectifs.– Identifier dans une population de MG séronégative la présence d’anti-RACH de faible affinité, lesquels se lient au RACH que s’il est implanté en clusters sur une membrane cellulaire. Méthodes.– Les différentes sous-unités du RACH et la Rapsyn ont été exprimées dans des cellules humaines immortalisées (HEK 293 T). Les cellules ont ensuite été incubées avec le sérum des 37 patients présentant une MG séronégative, puis avec un anticorps secondaire anti-humain et de la bungarotoxine. Résultats.– Il a été identifié des anticorps de faible affinité dirigés contre les RACH chez 16 % des patients (n = 6) présentant une MG séronégative. La présentation clinique était soit celle d’une MG de début précoce pouvant être associée à des anomalies thymiques, soit celle d’une MG de début tardif avec involution thymique, soit celle d’une MG associée à un thymome. La majorité de ces patients présentaient une sémiologie peu sévère à prédominance oculaire. Discussion.– Les anti-RACH de faible affinité sont présents dans une part non négligeable des MG séronégatives de notre population, quoique inférieure à celles publiées antérieurement. Si leur phénotype se rapproche de celui des anti-RACH détectés par la technique standard de radio-immunoprécipitation, la sévérité semble moindre et les formes à prédominance oculaire sont fréquentes. Ces résultats sont dans la lignée de ceux rapportés dans la littérature. Conclusion.– Les anti-RACH de faible affinité sont identifiés dans une part non négligeable des MG séronégatives et spécialement chez les patients dont la présentation clinique se rapproche de celle des anti-RACH. Informations complémentaires.– Remerciements.– E. Delmont, J. Franques, A. Magot, C. Vial, E. Lagrange, T. Lebouvier. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.549
M. Tchikviladzé a,∗ , M. Gilleron d , T. Maisonobe b , P. Laforêt c , A. Dürr e , C. Jardel d , A. Lombès f a Hôpital Pitié-Salpêtrière, département de neurologie et génétique, institut hospitalo-universitaire (IHU) à l’institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM), centre d’investigation clinique (CIC), 47, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France b Département de neurophysiologie et neuropathologie, hôpital Pitié-Salpêtrière, 75013 Paris, France c Hôpital Pitié-Salpêtrière, centre de référence pathologie neuromusculaire Paris-Est, 75013 Paris, France d Hôpital Pitié-Salpêtrière, biochimie métabolique centre de génétique moléculaire et chromosomique, 75013 Paris, France e Département de génétique centre de référence neurogénétique, hôpital Pitié-Salpêtrière, 75013 Paris, France f Institut Cochin, 75014 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Gène POLG ; Ataxie ; Ophtalmoplégie et neuropathie Introduction.– L’ADN polymérase gamma est responsable de la réplication de l’ADN mitochondrial. Des mutations de son gène (POLG) ont été associées à des tableaux syndromiques très divers, de transmission dominante ou récessive. Objectifs.– Déterminer la sensibilité et la spécificité diagnostiques des principaux signes cliniques et paracliniques des patients présentant des maladies dues à des mutations de POLG. Établir leur histoire naturelle. Méthodes.– Étude rétrospective de 151 dossiers de patients parmi les 253 demandes de séquenc¸age de POLG rec¸ues à la Salpêtrière durant cinq ans et provenant de La Salpêtrière (144), Robert Debré (cinq), Bicêtre (un) et Brest (un). Recueil du génotype POLG, de l’histoire clinique, des données d’imagerie cérébrale et d’électrophysiologie, et des résultats de l’exploration mitochondriale (taux de lactate, histologie musculaire, activités de la chaîne respiratoire, recherche de délétions de l’ADN mitochondrial par PCR longue). Résultats.– Trente-cinq patients portaient des mutations délétères de POLG. Aucun symptôme/signe paraclinique n’était suffisamment spécifique ou sensible pour le diagnostic. Aucune anomalie de l’exploration mitochondriale n’était constante ni spécifique. L’évolution montrait l’apparition progressive de signes additionnels. Leur association était très évocatrice du diagnostic avec 60 % des patients présentant vers 40 ans trois ou quatre signes clinicobiologiques cardinaux. L’évolution clinique et l’imagerie cérébrale distinguaient deux sous-groupes. Discussion.– Malgré son caractère rétrospectif cette étude apporte des éléments essentiels pour la compréhension des maladies dues à des mutations de POLG : atteinte multisystémique, progression des signes, distinction de groupes cliniques différents non expliqués par le génotype. L’association des symptômes/signes paracliniques et d’altérations évocatrices de dysfonction mitochondriale est un argument majeur d’orientation diagnostique. Conclusion.– Variations individuelles de phénotype sans lien avec le génotype. Association de symptômes/signes paracliniques essentielle pour l’orientation diagnostique. Deux sous-groupes d’évolution clinique/radiologique distinctes. Informations complémentaires.– Remerciements particuliers aux B. Eymard, H. Ogier, F. Mochel, S. Filaut, B. Degos. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.550
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Altération du gène de la polymérase gamma de l’ADN mitochondrial (POLG) en pathologie neurologique
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Les hémorragies intracérébrales spontanées, multiples et simultanées : les caractéristiques
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initiales, les facteurs de risque associés et le devenir
Y. Chen a,∗ , D. Leys a , H. Henon a , S. Bombois b , F. Pasquier b , C. Cordonnier a a Service de neurologie et de pathologie neurovasculaire, hôpital Roger-Salengro, CHRU de Lille, 11, rue Pierre-Martel, 59000 Lille, France b Service de neurologie et centre mémoire de ressources et de recherche, hôpital Roger-Salengro, CHRU de Lille, 59000 Lille, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Hémorragie cérébrale spontanée ; Multiple ; Simultanée Introduction.– La plupart des hémorragies intracérébrales (HIC) sont uniques (HIC-u), les hémorragies multiples et simultanées (HIC-m) sont quant à elles beaucoup plus rares. Objectifs.– Les objectifs de notre étude étaient d’identifier les caractéristiques initiales des patients atteints d’HIC-m, les facteurs de risque associés, leur devenir à long terme, leur mortalité et leur pronostic fonctionnel. Méthodes.– Nous avons constitué une cohorte prospective d’adultes inclus de fac¸on consécutive ayant une HIC spontanée, et les avons suivis pendant au moins trois ans. Nous avons comparé les caractéristiques initiales et le devenir fonctionnel à long terme, entre les patients avec HIC-m vs. HIC-u, étudié les causes possibles des hémorragies multiples, et analysé les facteurs de risques de la mortalité chez les patients présentant des HIC-m avec le modèle du risque proportionnel de Cox. Résultats.– Parmi les 562 patients (âge médian à 72 ans), 32 (5,7 %) avaient des HIC-m (90 hémorragies au total) : leur score NIHSS était plus élevé, et les localisations plus souvent lobaires. Le suivi cumulé de la cohorte était de 1036 personneannées. À la fin du suivi, 26 patients (81,3 %) avec HIC-m et 340 (64,2 %) avec HIC-u étaient décédés, avec une médiane de survie de 2 jours vs 178 respectivement (p = 0,002). Les HIC-m étaient un facteur indépendant de mortalité (HR 1,59 ; p < 0,03). Discussion.– Nous rapportons la plus large cohorte de patients ayant des HIC-m, et la seule avec suivi à long terme. La localisation lobaire dominante des HIC suggère que l’angiopathie amyloïde pouvait être la plus fréquente vasculopathie sousjacente dans une cohorte européenne. Conclusion.– Les HIC-m sont une expression rare, avec une présentation plus sévère et un taux de mortalité plus élevé. L’évaluation du devenir à long terme nécessite une cohorte large et multicentrique. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.551
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TYSEDMUS : suivi observationnel prospectif des patients atteints de sclérose en plaques et
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traités par TYSABRI® (natalizumab) dans les bases des données EDMUS en France : données finales à cinq ans N. Passante , pour le groupe TYSEDMUS Service de neurologie A, hôpital neurologique Pierre-Wertheimer, 69677 Bron, France Mots clés : Plan de gestion des risques ; Suivi national ; Natalizumab Introduction.– TYSABRI® (natalizumab) est indiqué en monothérapie dans la sclérose en plaques (SEP). Son utilisation est encadrée par un plan de gestion des risques (PGR) comprenant une étude épidémiologique, TYSEDMUS. Objectifs.– Évaluer la sécurité d’emploi du natalizumab, son efficacité (poussées et handicap) et son bon usage en situation réelle de prescription en comparaison avec les recommandations de l’ANSM. Méthodes.– TYSEDMUS est une étude observationnelle prospective franc¸aise multicentrique de phase IV reposant sur le réseau des utilisateurs du logiciel EDMUS. Son objectif est d’inclure tous les patients exposés au moins une fois au TYSABRI® . Les caractéristiques des patients (incluant leur évolution clinique) et la survenue d’effets indésirables sont saisies dans les bases de données du réseau EDMUS. Résultats.– Depuis novembre 2007, environ 5500 malades ont été traités par TYSABRI® en France, 4026 sont enregistrés dans TYSEDMUS et 3884 dossiers complets sont exploitables. Evénements indésirables graves (EIG) : 305 EIG dont 25 LEMP (trois décès). Arrêts de traitement (AT) : 952 AT (25 %). Le taux annualisé de poussées a diminué de 82 % à un an, résultat maintenu à deux, trois et quatre ans. Le nombre d’IRM actives a diminué de 93 % à un an, résultat maintenu à deux, trois et quatre ans. Les recommandations concernant le bon usage ont été respectées. Discussion.– Les participants sont répartis sur tout le territoire franc¸ais. La quantité et la qualité des données soulignent la motivation des participants. Environ 75 % des patients traités ont été inclus. La tolérance globale du TYSABRI® est satisfaisante. Cependant, 25 cas de LEMP sont à déplorer. Environ 6 % des patients ont présenté un effet indésirable grave. Il n’y a pas eu d’effet indésirable inattendu. Conclusion.– TYSEDMUS a permis d’apprécier le rapport bénéfice/risques du natalizumab et son usage en situation réelle de prescription. Il s’agit d’un modèle réussi de PGR, qui pourra être adapté à d’autres traitements de la SEP. Informations complémentaires.– Promoteur.– ANSM. Partenaires.– FFN, SFN, OFSEP, fondation EDMUS, Biogen Idec. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.552