Disponible en ligne sur
www.sciencedirect.com Annales d’Endocrinologie 74 (2013) 281–283
SFE Paris 2013
Axe gonadotrope夽 CO-67
Rabconnectin-3␣ est une protéine synaptique qui contrôle l’initiation de la puberté et la reproduction M.L. Huijbregts a , B. Tata a , S. Jacquier a , J.C. Carel b , J. Léger b , N. De Roux a,∗ a Inserm U676, université Paris-Diderot, Paris, France b Service d’endocrinologie pédiatrique. hôpital Robert-Debré, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.– L’association d’un déficit gonadotrope à un syndrome neurologique complexe est une situation rare et incomprise. Dans ce travail, nous avons étudié le mécanisme moléculaire d’un nouveau syndrome observé chez trois enfants nés de parents consanguins. Patients.– Le phénotype comprenait un déficit gonadotrope, une hypothyroïdie centrale, une neuropathie périphérique démyelinisante, un retard mental, des épisodes d’hypoglycémie suivi d’un diabète insulino-dépendant. Résultats.– Le séquenc¸age de deux régions candidates définies par liaison génétique a permis de caractériser une délétion de 15 nucléotides dans l’exon 24 de DMXL2 responsable d’une délétion de cinq acides aminés en phase dans rabconnectin-3␣ dont la fonction mal connue, est probablement de participer à la régulation de Rab3. Cette délétion de 15 nucléotides était associée à une baisse importante de l’ARNm de DMXL2 dans les lymphocytes circulants des enfants malades. La rabconnectin-3␣ est exprimée dans la couche externe de l’éminence médiane et co-localisée avec des protéines synaptiques. L’absence de mutations dans des phénotypes similaires a incité à développer une lignée de souris délétée du gène DMXL2 dans les neurones. L’analyse phénotypique de ces souris a montré un déficit gonadotrope entraînant une infertilité complète. De plus, la baisse de l’expression de DMXL2 par siRNA perturbait la régulation de la sécrétion d’insuline dépendante du glucose dans les cellules INS-1E. Discussion.– Une nouvelle cause génétique de déficit gonadotrope a été caractérisée. Ce travail permet d’envisager de nouvelles hypothèses pour comprendre la régulation centrale de l’axe gonadotrope. Il apporte des informations nouvelles sur les mécanismes de la sécrétion régulée. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.130 CO-68
Les mutations SOX10 responsables de l’association des syndromes de Kallmann et Waardenburg V. Pingault a , V. Bodereau a , V. Baral a , S. Marcos b , Y. Watanabe a , A. Chaoui a , C. Fouveaut c , C. Leroy c , O. Verier-Mine d , C. Francannet e , D. Dupin-Deguine f , F. Archambeaud g , F. Kurtz h , J. Young i , J. Bertherat c ,
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Résumés présentés lors du 30e Congrès de la Société franc¸aise d’endocrinologie Paris 2013.
0003-4266/$ – see front matter
S. Marlin c , M. Goossens a , J.P. Hardelin b , C. Dode b,∗ , N. Bondurand a a Inserm, Créteil, France b Inserm, Paris, France c AP–HP, Paris, France d Centre hospitalier, Valenciennes, France e Centre hospitalier, Clermont-Ferrand, France f Hôpital Purpan, Toulouse, France g Centre hospitalier, Limoges, France h Centre hospitalier, Thionville, France i AP–HP, Le Kremlin Bicêtre, France ∗ Auteur correspondant. Le syndrome de Kallmann (KS) associe un hypogonadisme hypogonadotrope et un déficit de l’odorat, dû à un défaut de développement des nerfs et des bulbes olfactifs. Le syndrome de Waardenburg (WS) associe quant à lui une surdité neurosensorielle et des défauts de pigmentation des cheveux et de la peau. Ces deux syndromes se caractérisent par une grande hétérogénéité génétique, et dans les deux cas, d’autres anomalies phénotypiques, spécifiques des gènes mutés, peuvent être présentes. Au cours d’une étude, des malformations de l’oreille interne (IRM), chez des malades WS porteurs d’une mutation de SOX10, il est apparu que la plupart avaient une agénésie des bulbes olfactifs, une anomalie très évocatrice de KS. Nous avons alors recherché l’existence de mutations de ce gène chez des malades KS atteints de surdité, et montré que 38 % d’entre eux étaient porteurs d’une mutation délétère dans le gène SOX10. Ce gène code un facteur de transcription, impliqué dans le développement des cellules issues de la crête neurale. Il est notamment exprimé par une population de cellules gliales qui engainent les fibres des nerfs olfactifs pendant le développement et au stade mature olfactory ensheathing cells (OEC). Chez les souris invalidées pour Sox10, la perte de l’expression de Sox10 par les OEC est associée à des anomalies de la migration embryonnaire des axones constitutifs des nerfs olfactifs entre l’épithélium nasal et le cerveau. Nous présenterons les phénotypes et génotypes des malades KS mutés dans SOX10. Pour en savoir plus Pingault et al. Am J Hum Genet 2013 (sous presse). http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.131 CO-69
Traitement par administration pulsatile de GnRH chez les patientes en aménorrhée hypothalamique fonctionnelle (AHF) et ovaires morphologiquement polykystiques (PCOM)
L. Vanhove ∗ , S. Jonard , G. Robin , C. Decanter , P. Thomas , M. Peigné , D. Dewailly Service de gynécologie endocrinienne, hôpital Jeanne-de-Flandre, CHRU de Lille, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Les patientes avec PCOM ont un risque de réponse multi-folliculaire plus élevé que les patientes sans PCOM en cas de stimulation de l’ovulation par des doses supra-physiologiques de gonadotrophines.