Les plaies en orthopédie-traumatologie

Les plaies en orthopédie-traumatologie

sessions spéciales ou de participation financière : cours d’entraînement de NPWT ; nom de l’organisme privé et/ou industriel et/ou commercial : Hartma...

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sessions spéciales

ou de participation financière : cours d’entraînement de NPWT ; nom de l’organisme privé et/ou industriel et/ou commercial : Hartmann. Conflit d’intérêt n° 3 : année concernée : 2015 ; type de rémunération et/ou d’avantage financier et/ou de participation financière : cours d’entraînement de NPWT ; nom de l’organisme privé et/ou industriel et/ou commercial : Smith & Nephew.

nécessitent des prises en charge complexes [2]. En effet, outre les lésions sur le trajet de la balle d’une arme à feu, il existe, en cas d’arme de guerre, un phénomène de cavitation et des projectiles secondaires qui compliquent considérablement le pronostic. Références [1] Masmejean E. Prise en charge d’une plaie de la Main. La Revue du Praticien – Médecine Générale. 2013.

SSP16

[2] Gregory TM, Masmejean E. Terrorist attacks in Paris:

Les plaies en orthopédie-traumatologie

Surgical trauma experience in a referral center. Injury. 2016

Emmanuel Masmejean1

Oct;47(10):2122-6.

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Déclaration de liens d’intérêts L’auteur n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.

Paris, France

Les plaies en traumatologie des membres sont particulièrement fréquentes. 1) Plaies de la main [1] : avec 1,5 à 2 milions d’accidents de la main par an en France, les chirurgiens de la main sont les plus impliqués dans la prise en charge des plaies en traumatologie. Ces plaies touchent souvent le sujet jeune en activité avec des conséquences socioéconomiques considérables. La bonne prise en charge et l’orientation d’une plaie de la main est essentielle. Des connaissances anatomiques permettent de juger, après examen, de l’opportunité d’une exploration sous anesthésie locale. Les enjeux sont pronostiques et économiques. On distingue trois situations : la plaie simple superficielle nécessitant un contrôle clinique à 48 heures, la plaie douteuse qui doit être explorée dans un centre spécialisé et la plaie nécessitant une prise en charge en urgence dans un centre SOS Mains. Les plaies extrêmement urgentes sont celles présentant une dévascularisation d’aval, les amputations, ainsi que les injections sous pression. Les morsures, ainsi que les plaies sur un trajet tendineux, nécessitent aussi une exploration chirurgicale. La prise en charge ambulatoire est maintenant la référence, hors plaie de gravité évidente (SOS Mains comme amputation). L’anesthésie locorégionale dans les centres spécialisés simplifie la prise en charge des plaies de la main, qu’elles soient complexes ou douteuses. Le pansement type interface facilite le renouvellement du pansement. Une plaie simple ne justifie pas d’antibioprophylaxie. La prévention repose sur un respect des règles de sécurité (bricolage) et le port de gants lors des activités à risque. 2) Autres plaies : fracture ouverte et plaie par armes. Les plaies en regard d’une fracture ouverte sont bien sûr excessivement fréquentes. Le risque principal est l’infection et le retard de consolidation est la règle. Enfin, dans un “Trauma-Center” comme l’HEGP, il existe aussi des plaies par agression. Si les plaies par arme blanche et par balle avec arme de poing ne présentent que peu de spécificités, les récentes attaques terroristes avec l’apparition de plaies multiples par armes de guerre

Revue francophone de cicatrisation • Supplément au n° 1 • janvier-mars 2017 •

SSP18

Les dermes artificiels Julian Vitse1 1

Montpellier, France

Le développement des dispositifs médicaux appelés dermes artificiels depuis une dizaine d’années a permis de repenser les stratégies thérapeutiques concernant le traitement des pertes de substances ou des brûlures. Le derme artificiel est un tissu naturel ou synthétique capable de remplacer tout ou une partie de la peau et d’entraîner une régénération dermique. Il est principalement composé de collagène d’origine bovine ou porcine. La matrice adhère rapidement au site receveur et active la cicatrisation. On distingue les dermes artificiels dit simple couche qui permettent une greffe dermo-épidermique simultanée des dermes dits double couche.  Ils sont recouverts d’une couche de silicone qui isole la matrice du milieu extérieur, permettant ainsi de préserver l’homéothermie, de contrôler les échanges hydriques et d’assurer une protection mécanique et antibactérienne. La couche de silicone est laissée en place environ 21 jours, puis retirée lors d’une nouvelle intervention et remplacée par une greffe dermo-épidermique. L’apport de ces dispositifs est considérable. Ils permettent d’envisager une couverture des pertes de substances qui ne pourraient être couvertes directement par greffe de peau. Ils peuvent ainsi être appliqués sur des zones anatomiques plus complexes avec exposition tendineuse ou osseuse. De plus, la peau ainsi obtenue offre de nombreux avantages : une épaisseur plus importante, moins de rétraction, une meilleure souplesse et élasticité. Le rendu esthétique est également supérieur. Plusieurs types de dermes artificiels sont actuellement disponibles : Integra®, Matriderm®, Nevelia®, Pelnac®. Nous décrirons ainsi les principes des dermes artificiels et exposerons les principales indications au travers de cas cliniques. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.

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