VOLUME 4 4 - - 1985
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ANALYSES
N °
tendon est sectionn(} avec un court prolongement sur la sangle de la m(}tacarpophalangienne, puis retir(} par une contre-incision au niveau du tubercule d e Lister. II est ensuite, soit introduit dans le premier compartiment, soit plus fr(}quemment, pass(} autour du long abducteur et du court extenseur du pouce. II est ensuite fix(} dans la capsule de la m(}tacarpophalangienne, sauf si cette articulation a tendance & I'hyperextension. L'indication dolt (}tre r(}serv(}e aux patients pr(}sentant une adduction - - flexion du m(}tacarpien et de la premiere phalange avec extension ou hyperextension de I'articulation interphalangienne du pouce. La technique fait disparaitre I'effet d'adduction de I'extenseur et renforce rabduction. La r(}(}ducation post-op(}ratoire est (}galement simplifi(}e. L'&ge moyen des patients dans la s(}rie de 20 cas (}tait de 9 ans et le recul moyen de 29 mois. En fait, 14 patients ont eu un autre geste associ(}, ce qui rend les r(}sultats difficiles & appr(}cier. Les r(}sultats ont cependant (}t(} consid(}r(}s comme uniform(}ment bons avec, dans 90 % des cas, une am(}lioration dans I'activit(} journali(}re. Enfin, I'auteur insiste sur la centre-indication majeure que repr(}sente la flexion de I'interphalangienne, alors qu'une sensibilit(} m(}diocre ne paraff pas ~tre fondamentale dans I'indication : une (}bauche d'utilisation est consideree comme un excellent critere par I'auteur.
G. FOUCHER MANSKE P.R. - - Redirection of extensor pollicis Iongus in the treatment of plastic thumb-in-palm deformity. J Hand Surg, 1985, 10 A, 553-559.
Les pseudarthroses ont int(}ress(} 5 gar(~ons de 9 a 15 ans. La fracture initiale (}tait m(}connue et c'est devant I'apparition d'une g~ne fonctionnelle progressive que le diagnostic a (}t(} port(}. Celui-ci a (}t(} fait facilement et le traitement a pour tousles cas consist(} en une greffe cortico-spongieuse & la maniere de Matti, suwie de trois mois d'immobilisation pl~.tr(}e. Darts la litt(}rature, les traitements concernant les 23 cas retrouv(}s ont (}t(} pour certains d'entre eux outre la greffe cortico-spongieuse, le forage de Beck ou I'immobilisation pl&tr(}e de 2 a 6 mois. Les 5 cas op(}r(}s ont (}t(} parfaitement gu(}ris par I'intervention. Cette these permet d'affirmer qua la pseudarthrose du scapho'ide carpien existe chez I'enfant, qu'elle est souvent d'une Iocalisation plus basse que la pattie moyenne de I'os comme chez I'adulte, Le diagnostic en est facile et ses caract(}ristiques cliniques, radiologiques et th(}rapeutiques la rendent peu diff(}rente de I'adulte. La bibliographie comporte I'ensembie des r(}f(}rences concernant les fractures, pseudarthroses et scaphoi'des bipartites chez I'enfant. J.P. RAZEMON
LES LAMBEAUX EN |LOTS SENSIBLES DANS LES PERTES DE SUBSTANCES GRAVES DISTALES DES DOIGTS : APROPOS DE 51 CAS
P. BARRY Th~se de M(}decine, Dijon, octobre 1985
Theses LES PSEUDARTHROSES DU SCAPHO|'DE CARPIEN CHEZ L'ENFANT
G. ANDRF~ These de M(}decine, Ldle, 1985 123 pages, 102 r(}f(}rences bibliographiques Cette th~se est bas(}e sur 5 observations de pseudarthrose de scaphoYde carpien d(}couvertes par J.P. Razemon et A,N. Dubart chez des enfants de moins de 15 ans. La fracture du scaphd~de carpien chez I'enfant est la plus fr(}quente des fractures des os du carpe comme chez I'adulte puisque dans la litt(}rature elte repr(}sente environ 93 %. Elle survient surtout chez les grands enfants entre 10 et 15 ans. Les gar~:ons sent deux a trois fois plus attaints qua les lilies. Les I(}sions associ(}es (}ventuelles qui ne repr(}sentent que 4,6 % des cas atteignent essentiellement le radius. La caract(}ristique la plus nette concernant cette I(}sion chez I'enfant porte sur le si(}ge de la fracture. Ce sent en effet des I(}sions surtout distales (85 % chez I'enfant). En effet, I'adulte est attaint beaucoup plus fr~quemment au col de I'os au tiersmoyen, On observe d'autre part chez I'enfant de nombreuses avulmons ost~ocartilagineuses a la face dorsale de I'os. Le traitement de la fracture est en g(}neral orthop(}dique et permet la consolidation par une immobilisation pl&tree de six douze semaines. Un chapitre est consacr(} & I'(}tude du scapho'ide bipartite dent I'existence en tant que I(}sion cong(}nitale est tres controvers(}e. L'auteur est de I'avis de Louis qui estime qu'il ne s'agit pas d'une anomalie cong(}nitale mais habituellement d'une I(}sion traumabque meconnue.
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II s'agit d'une excellente th(}se reposant sur I'analyse de 51 cas d';Iots pratiqu(}s par P.J. Regnard ~ Dijon. Les techniques sent analys(}es a. la fois dans leurs d(}tails pratiqu(}s et dans leurs indications. Apr(}s un rappel d'anatomie et une (}tude de la sensibUR(} pulpaire normale, les lambeaux en ;lots sent int(}gr(}s dans les diff(}rents moyens de traitement des pertes de substance distale des doigts. Le lambeau homodactyle est ensuite envisag(} sous ses diff(}rentes formes : lambeau d'O'Brien bip(}dicul(}, lambeau de Venkataswami (d'avancement) et le lambeau de Joshi. L'exp(}rience de I'auteur repose essentiellement sur le lambeau d'O'Brien o2 14 cas ont (}t(} revus avec une moyenne de discrimination aux deux points de 4 a 8 mm. Par ailleurs, 19 lambeaux de Venkataswami ont et(} revus avec une moyenne de sensibilit(} identique. L'auteur aborde ensuite le probl(}me des lambeaux h(}t(}rodactyles et notamment le lambeau de Littler classique : 4 cas ont (}t(} revus. Dans trois cas, un d(}branchement-rebranchement du neff a et(} effectu(} avec une discrimination de 7, 10 et 8 mm avec un recul de 35 mois et des ~.ges respectifs de 26, 33 et 44 ans. Le lambeau cerf-volant est ensuite discut(} a la fois dans sa technique et ses indications (deux cas). Malgr(} le titre, les lambeaux libres sent (}galement envisag(}s et notamment le lambeau de Buncke. 5 cas ont (}t(} revus, darts trois cas avec un recul suffisant pour appr(}cier la sensibilit~ qui (}tait de 5, 8 et 10 ram. Trois cas de reconstruction sur mesure avec un lambeau composite ont ~t(} ~galement int(}gr(}s dans la s(}ne. Plus qu'une th(}se, c'est un excellent manuel technique qui permettra aux jeunes op(}rateurs de retrouver toutes les pr(}cisions pratiques n(}cessaires. On peut cependant regretter que les observations n'aient pas (}t(} r(}unies et compar(}es dans leur r(}sultat et d'autre part, que la conclusion ne comporte pas I'(}bauche d'un sch(}ma d'indication. 234 r(}f(}rences viennent compl(}ter cette exceltente th(}se. G. FOUCHER