A124
19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015
382
Chimiothérapie vs soins de support (SS) chez les patients atteints de carcinome bronchique à petites cellules (CPC) avec un score Performance Status (PS) supérieur à 2 A. Migaou , H. Mribah , S. Blel , S. Cheikh Mhamed , A. Ben Saad , S. Joobeur , A. Omrane , I. Mjendel , I. Touil , N. Skhiri , N. Rouetbi , A. El Kamel Service de pneumologie, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie Introduction La chimiothérapie permet souvent une fonte tumorale rapide dans le CPC. Pour cette raison, elle est parfois administrée chez des patients dans un état relativement précaire. But Évaluer l’intérêt de la chimiothérapie chez les patients atteints de CPC et ayant un PS supérieur à 2. Patients et méthodes Étude rétrospective sur 30 cas de CPC ayant un score PS supérieur à 2. Onze cas ont été traités par chimiothérapie et 19 cas ont rec ¸u uniquement des SS. Résultats L’âge moyen de notre population était de 66,46 ± 11,54 ans. Le sex-ratio était de 14. Le CPC était diffus chez 25 patients (83,33 %). Onze patients (36,67 % des cas) — dont 10 cas ayant un PS à 3 et un cas ayant un PS à 4 — ont eu une chimiothérapie à base de cisplatyl-étoposide. Le nombre moyen des cures était de 3,83 ± 1,85. Il y avait une réponse objective dans 45,45 % des cas, cette réponse était complète chez un patient. Le PS à la fin de la chimiothérapie était à 1 chez un patient, à 2 chez deux patients, à 3 chez cinq patients et à 4 chez trois patients ; 90,91 % des cas ont présenté des effets secondaires à la chimiothérapie. Aucun décès n’était attribué à la chimiothérapie. La survie était de 5 mois chez les patients ayant eu une chimiothérapie contre 1 mois chez ceux ayant rec ¸u des SS avec une différence statistiquement significative (p = 0,0001). Conclusion La chimiothérapie semble apporter un gain de survie chez les CPC en mauvais état général avec une meilleure qualité de vie et un profil de toxicité acceptable. D’autres essais plus larges sont nécessaires afin de conforter nos résultats. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.642 383
Facteurs pronostiques du carcinome bronchique à petites cellules : une étude de 158 cas A. Migaou , S. Joobeur , H. Mribah , A. Ben Saad , S. Cheikh Mhamed , A. Omrane , S. Blel , I. Mjendel , I. Touil , N. Skhiri , N. Rouetbi , A. El Kamel Service de pneumologie, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie Introduction Le cancer bronchopulmonaire constitue un problème majeur de santé publique. Le carcinome bronchique à petites cellules (CPC) représente 15 à 20 % de l’ensemble de ces cancers. But Évaluer les facteurs influenc ¸ant la survie des patients atteints de CPC. Patients et méthodes Étude rétrospective concernant 158 patients hospitalisés entre 1990 et 2013 au service de pneumologie du CHU Fattouma Bourguiba de Monastir pour CPC. Les facteurs pronostiques sont analysés par le test Log-Rank pour l’étude univariée et le modèle de Cox pour l’étude multivariée. Résultats L’âge moyen était de 61,84 ± 10,32 ans avec une nette prédominance masculine (98,1 %). Il s’agissait d’un CPC localisé dans 28,48 % des cas et d’un CPC diffus dans 71,52 % des cas ; 82,91 % des patients ont rec ¸u une chimiothérapie comportant un
sel de platine associé au vépéside, avec une réponse objective dans 72,63 % des cas. La médiane de survie globale était de7 ± 0,62 mois avec une survie à 1 an et 2 ans de 24 % et 6 %, respectivement. En analyse univariée, les principaux facteurs pronostiques étaient le score PS, la PaO2, Le taux des plaquettes, le taux des PNN, le stade, le traitement anticancéreux spécifique et la réponse à la chimiothérapie. Les facteurs pronostiques en étude multivariée étaient l’amaigrissement et la présence de métastase. Conclusion Le CPC est la plus agressive des tumeurs pulmonaires, découvert souvent à un stade métastatique. Son pronostic reste réservé malgré sa radio-chimiosensibilité initiale. Ainsi la meilleure stratégie reste la prévention par le renforcement de la lutte antitabac. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.643 384
Les signes extrarespiratoires dans le cancer bronchopulmonaire : changent-ils le délai diagnostique ? H. Kamoun , D. Greb , H. Smadhi , H. Abdelghaffar , I. Akrout , H. Hassene , D. Belhabib , S. Fenniche , L. Fekih , M.-L. Megdiche Service de pneumologie Ibn Nafiss, hôpital A. Mami, Ariana, Tunisie Le diagnostic du cancer bronchopulmonaire (CBP) est souvent tardif. Ceci est dû aux signes fonctionnels qui sont peu spécifiques chez des malades le plus souvent tabagiques. Dans ce but, nous avons mené une étude rétrospective sur 190 cas comparative entre les années 1991, 2001 et 2010, afin d’étudier les circonstances de découverte du CBP et rechercher l’impact sur le délai diagnostique. Nous avons individualisé 3 groupes : le groupe A (1991) a regroupé 43 patients, le groupe B (2001) 57 malades et le groupe C (2010) 90 patients. Les signes respiratoires étaient présents chez 97,7 % des patients du groupe A, 93 % du groupe B et 87,8 % du groupe C. Le symptôme le plus fréquent était la toux (76,7 % versus 82,5 % versus 60 %). Les signes généraux (asthénie, anorexie, amaigrissement et fièvre) étaient présents chez 83,7 % des patients du groupe A, 82,5 % du groupe B et 54,4 % du groupe C. Les 3 signes fonctionnels extrarespiratoires les plus fréquents étaient les céphalées, la dysphonie et la dysphagie. Un de ces signes au moins était présent chez 16,3 % des patients. Le délai moyen entre consultation et diagnostic était de 14,5 jours pour le groupe A, 24 jours pour le groupe B et 9,5 jours pour le groupe C chez les patients présentant des signes respiratoires. Ce délai était de 15 jours versus 26 jours versus 10 jours chez les patients présentant des signes extrarespiratoires. Chez les patients présentant des signes généraux il était de 14 jours pour le groupe A, 21 jours pour le groupe B et 9,5 jours pour le groupe C. Ainsi, les signes extrarespiratoires sont plus alarmants chez des patients fumeurs habitués à la chronicité des signes respiratoires expliquant le retard diagnostique. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.644 385
Étiologies des insuffisances respiratoires aiguës en oncologie thoracique S. Mahjoub , J. Ben Amar , B. Dhahri , S. Azzabi , M.A. Baccar , H. Aouina Service de pneumologie, hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie Introduction L’insuffisance respiratoire aiguë (IRA) est un motif d’hospitalisation fréquent chez les patients atteints de cancer