Les toxidermies graves vues à l’USFR dermatologie Befelatanana Antananarivo

Les toxidermies graves vues à l’USFR dermatologie Befelatanana Antananarivo

Posters Introduction.— Tous les médicaments antibacillaires sont susceptibles d’engendrer une toxicité cutanée de différents types sémiologiques et de...

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Posters Introduction.— Tous les médicaments antibacillaires sont susceptibles d’engendrer une toxicité cutanée de différents types sémiologiques et de gravité variable. L’érythrodermie est un effet secondaire grave exceptionnellement rapporté avec les anti tuberculeux et nécessitant l’arrêt du traitement. Nous en rapportons un cas secondaire à la rifampicine chez un patient en retraitement pour une tuberculose pulmonaire, à notre connaissance un seul cas d’érythrodermie liée à la rifampicine a été publié dans la littérature. Observation.— Nous rapportons le cas d’un patient de 44 ans, chez qui rifampicine (R), streptomycine (S), isoniazide (I) pyrazinamide (P) et éthambutol (E) étaient administrés pour retraitement d’une tuberculose pulmonaire. Un mois et demi plus tard, sont apparues des lésions prurigineuses des jambes s’étendant progressivement à tout le tégument réalisant en une vingtaine de jours une érythrodermie sèche persistante après arrêt de la streptomycine. L’anamnèse relevait la prise d’antituberculeux dix ans auparavant (deux mois de RHZS puis trois mois de RH) sans notion d’incidents cutanés, des rapports sexuels non protégés et une dermatose érythématosquameuse traitée par dermocorticoïdes en automédication, il n’y avait pas d’autres prises médicamenteuses récentes. L’examen dermatologique trouvait une érythrodermie sèche desquamative à grandes squames brunâtres, avec une peau hyperpigmentée épaissie infiltrée et érosive par endroit, avec atteinte du cuir chevelu et pachyonychie de tous les ongles L’examen des aires ganglionnaires notait la présence d’adénopathies périphériques multiples de 1 à 2 cm de grand axe, non inflammatoires. Le reste de l’examen était normal. L’hémogramme montrait une anémie, une éosinophilie modérée, une lymphopénie persistante ainsi qu’une thrombocytose, la sérologie VIH était négative, la biopsie ganglionnaire montrait une lymphadénopathie réactionnelle, la biopsie ostéomédullaire était normale Les biopsies cutanées était en faveur d’un eczéma chronique puis subaigu Les antibacillaires étaient arrêtés pendant un mois avec régression spontanée des lésions. Des pricks tests réalisés était négatifs, la réintroduction progressive de l’ethambutol, puis de l’Isoniazide n’ayant pas entraîné de réaction cutanée. Un protocole de désensibilisation à la Rifampicine s’est déroulé sans incidents. Commentaires.— Les diagnostics évoqués étaient un psoriasis un mycosis fongoïde érythrodermique, un syndrome de Sézary ou une érythrodermie liée au VIH. Après réintroduction du traitement antibacillaire, le diagnostic d’érythrodermie secondaire à la rifampicine a été porté sur des critères d’imputabilité extrinsèques et intrinsèques. L’érythrodermie représente moins de 8,5 % de l’ensemble des toxidermies aux AB. Elle constitue avec le syndrome de StevensJohnson et le syndrome de Lyell, une réaction cutanée grave, potentiellement fatale. Conclusion.— L’érythrodermie secondaire à la rifampicine est un effet secondaire rare qui ne doit pas être méconnu. Elle nécessite une prise en charge en milieu hospitalier et impose l’arrêt du traitement antibacillaire, Le recours à la corticothérapie peut être nécessaire. La notification au centre de pharmacovigilance est recommandée. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.162 P162

Les toxidermies graves vues à l’USFR dermatologie Befelatanana Antananarivo M. Raberahona , I.M. Ranaivo , F.A. Sendrasoa , F. Andrianjafison , L.S. Ramarozatovo , F. Rapelanoro Rabenja USFR dermatologie, hôpital universitaire Joseph Raseta Befelatanana, Atananarivo, Madagascar Introduction.— Les toxidermies graves représentent les manifestations cutanées des effets indésirables des médicaments. Notre objectif est de décrire les aspects cliniques, étiologiques et évolu-

S91 tifs des toxidermies graves vues à l’USFR dermatologie Befelatanana Antananarivo. Méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective de 2005 à 2012. Étaient inclus tous les cas de toxidermie grave. Résultats.— Trente-cinq cas de toxidermie grave étaient recensés sur 9 518 de patients vus de 2005 à 2012, soit 3,7 cas pour 1000. L’âge moyen était de 32,5 ± 14,6 ans. Le sex-ratio était de 0,46. Cliniquement, 24 cas de nécrolyse épidermique toxique (NET), six cas d’érythrodermie et cinq autres formes de toxidermies graves étaient observées. Un traitement préhospitalier constitué d’antibiotiques (n = 17), d’antihistaminiques (n = 15) et de corticoïdes par voie générale (n = 7) était institué dans 80 % des cas. Le délai moyen de prise en charge était de 8,5 jours. Les médicaments en cause étaient : les antiépileptiques (n = 10), les antibiotiques (n = 10), les sulfamides (n = 6), les AINS (n = 2), autres (n = 3) et non identifiés (n = 4). La durée moyenne d’hospitalisation était de 11,9 ± 7 jours. Nous avions relevé trois décès. Résultats.— L’USFR dermatologie de Befelatanana est le seul service de dermatologie hospitalier d’Antananarivo. Elle prend en charge toute toxidermie grave non admis d’emblée en réanimation. L’important délai de prise en charge témoigne de l’errance diagnostique fréquente dans la pratique quotidienne malgache. Conclusion.— Les NET constituent la forme clinique la plus fréquente. Les antiépileptiques les antibiotiques et les sulfamides restent les médicaments les plus incriminés. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.163 P163

Érythème acral bulleux secondaire à un traitement par méthotrexate à forte dose K. Baline a , F. Hali a , M. El Bouz b , J. Hachim b , K. El Maani b , H. Benchikhi a a Service de dermatologie et de vénérologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc b Service de Pédiatrie 3,CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Introduction.— L’érythème acral bulleux secondaire à un traitement par méthotrexate à forte dose est une situation clinique rare et distincte. Toutefois, sa reconnaissance par le dermatologue est importante afin d’instaurer un traitement préventif pour éviter les récidives. Observation.— Un enfant âgé de sept ans était suivi pour un lymphome de Burkitt abdominal. Il a été mis sous chimiothérapie selon le protocole LMB 01 groupe B1. À sa troisième cure de chimiothérapie, il a rec ¸u la vincristine, le méthotrexate 3 g/m2 , l’endoxan, l’adriamycine, le prednisolone et l’acide folique. Deux jours après, il a présenté un érythème acral douloureux au niveau de tous les doigts des deux mains compliqué de lésions bulleuses. Cette réaction suggérait une toxidermie médicamenteuse compatible avec les érythèmes acraux bulleux rapportés sous forte dose de méthotrexate chez les enfants. Le patient a été mis sous corticothérapie 1 mg/kg par jour avec une bonne évolution clinique. Résultats.— Nous rapportons un cas rare de toxidermie médicamenteuse à type d’érythème acral bulleux secondaire à un traitement par méthotrexate à forte dose par voie veineuse. Cette réaction survient plus fréquemment chez les adultes. Elle est rare chez les enfants, et quand elle survient, elle est généralement observée au décours d’un traitement par méthotrexate à forte dose. Conclusion.— Les chimiothérapies agressives requièrent une grande vigilance afin de guetter les différentes toxidermies parmi lesquelles figure l’érythème acral bulleux. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.164