Revue de chirurgie orthopédique 2004, 90, 88
© Masson, Paris, 2004
CORRESPONDANCE
Lettre à la rédaction À propos de l’article « Fractures à quatre fragments de l’humérus proximal traitées par enclouage léger antérograde à vis autostables : à propos de 31 cas » C. Cuny, L. Darbelley, O. Touchard, M. Irrazi, P. Beau, A. Berrichi, F. Empereur. Rev Chir Orthop, 2003, 89, 507-514. J’ai lu avec beaucoup d’intérêt l’article de C. Cuny sur les « Fractures à quatre fragments de l’humérus proximal traitées par enclouage léger antérograde à vis autostables » paru dans le n° 6 du volume 89 de la Revue de Chirurgie Orthopédique, d’autant que j’avais eu l’honneur avec J.-P. Razemon d’être en 1969 rapporteur au Congrès sur ce sujet. Ce travail est tout à fait remarquable et je félicite les auteurs pour leur précision technique, leurs résultats et leurs indications. Toutefois, je me permets de leur faire remarquer que le terme « technique du bilboquet » avait déjà été employé à
l’époque par mon maître J. Gosset, certes avec des modalités fort différentes d’autant qu’il n’y avait pas à l’époque de clou verrouillé, mais avec une recherche de reconstruction architecturale qui allait dans le même esprit. Bien entendu, les résultats ne peuvent se comparer, mais étant donné les moyens d’ostéosynthèse dont on disposait à l’époque, cette référence au génie inventif de J. Gosset mérite peut-être à propos de la dénomination d’une technique d’être rappelée. S. BAUX
Réponse des auteurs Nous remercions vivement, les co-auteurs et moi-même, le Professeur Serge Baux pour les très aimables remarques et les félicitations qu’il a pu émettre à propos de cet article. Je suis tout à fait satisfait d’apprendre, car je l’ignorais, qu’une première fois le terme de « technique du bilboquet » avait déjà été employé pour les fractures de l’humérus proximal par Jean Gosset. Il s’agit là d’une origine prestigieuse qu’il n’est bien sûr pas question de renier. J’étais à l’époque (en 1998) bien ennuyé pour trouver un terme pouvant décrire de manière satisfaisante la technique en question et seul le terme de « bilboquet » correspondait. Ce mot avait déjà été utilisé par Levon Doursounian [Doursounian
L, Grimberg J, Cazeau C : Une nouvelle méthode d’ostéosynthèse des fractures de l’extrémité supérieure de l’humérus : l’implant bilboquet. Rev Chir Orthop, 1996 82, 743–752] pour décrire sa technique spécifique du traitement des fractures proximales de l’humérus. Je m’en étais ouvert à lui à l’époque et il n’avait pas trouvé matière à redire. Je ne manquerai donc pas désormais de faire référence à Jean Gosset, très prestigieuse paternité, qui ne pourra que conforter les lecteurs et auditeurs éventuels quant à l’intérêt de ces techniques du traitement des fractures de l’humérus proximal. C. CUNY