L’exposition aux sels de lithium expose-t-elle à un risque accru de tumeurs rénales ?

L’exposition aux sels de lithium expose-t-elle à un risque accru de tumeurs rénales ?

284 Communications orales / Néphrologie & Thérapeutique 8 (2012) 278–295 patients du groupe évérolimus et 15,4 % des patients du groupe placebo. Dis...

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Communications orales / Néphrologie & Thérapeutique 8 (2012) 278–295

patients du groupe évérolimus et 15,4 % des patients du groupe placebo. Discussion et conclusion.– Un traitement par évérolimus entraîne une réduction significative du volume des AMLs en comparaison au placebo. Le profil de tolérance d’évérolimus est acceptable. Évérolimus est le premier traitement médicamenteux démontrant un bénéfice chez les patients avec sclérose tubéreuse de Bourneville ou LAMs. La durée de ce bénéfice reste à établir.

quatre patients ont progressé vers le stade de dialyse ou de transplantation, dont les trois patients qui étaient déjà au stade 5 avant le début du traitement, et quatre sont décédés. Discussion et conclusion.– Cette étude rétrospective montre que le traitement par agalsidase bêta permet de ralentir significativement la progression de l’insuffisance rénale chez ces patients. Ce bénéfice semble d’autant plus marqué que l’initiation de l’enzymothérapie est débutée précocement.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.07.335

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.07.336

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Traitement enzymatique de substitution par agalsidase bêta chez 60 patients franc¸ais atteints de la maladie de Fabry : quel impact sur l’évolution de la fonction rénale ?

L’exposition aux sels de lithium expose-t-elle à un risque accru de tumeurs rénales ?

M. Wetzstein a , C. Trivin b , B. Dussol c , V. de Precigout d , G. Le Mao e , E. Zadgoun f , E. Kernaonet g , E. Alamartine h , D. Chauveau i , B. Moulin j , G. Choukroun a a Néphrologie, CHU d’Amiens, Amiens, France b Néphrologie, HEGP, Paris, France c Néphrologie, CHU de Marseille, Marseille, France d Néphrologie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France e Néphrologie, centre hospitalier de la Rochelle, La Rochelle, France f Néphrologie, centre hospitalier de Saint-Lo, Saint-Lo, France g Néphrologie, centre hospitalier Le Mans, Le Mans, France h Néphrologie, CHU de Saint-Étienne, Saint-Étienne, France i Néphrologie, CHU Rangueil, Toulouse, France j Néphrologie, CHU de Strasbourg, Strasbourg, France Introduction.– La maladie de Fabry est liée à un déficit en alphagalactosidase A. L’affection est responsable de l’accumulation progressive de globotriaosylcéramide dans les lysosomes de nombreux types cellulaires et d’une morbi-mortalité importante notamment cardiaque, rénale et neurologique. L’insuffisance rénale s’installe progressivement et l’IRCT survient chez l’homme généralement vers l’âge de 40 ans. Le traitement par enzymothérapie substitutive (TES) par agalsidase bêta est disponible depuis un peu plus de dix ans, il nous est donc paru intéressant d’évaluer son efficacité clinique sur la fonction rénale. Patients et méthodes.– Nous avons réalisé une étude rétrospective auprès de 24 centres de néphrologie franc¸ais, afin d’évaluer l’impact de l’algasidase bêta à la posologie de 1 mg/kg administrée toutes les deux semaines par voie intraveineuse sur la fonction rénale de 60 patients (46 hommes et 14 femmes). Résultats.– L’âge moyen des patients inclus est de 47,9 ± 12,7 ans et la durée moyenne de traitement est de 83,8 ± 34,9 mois. Le traitement a été débuté en moyenne à 40,4 ± 12,9 ans (39,2 ± 11,8 chez les hommes et 44,2 ± 15,7 ans chez les femmes). Seize patients étaient au stade 5 de la MRC avant de débuter le TES, dont huit transplantés et 5 dialysés. Chez les 47 autres patients, le DFG estimé (MDRD) était de 78,9 ± 42,6 ml/min et la protéinurie de 1,13 ± 1,60 g/j. Vingt-quatre patients recevaient un traitement antihypertenseur, dont 12 un médicament bloqueur du SRAA (IEC n = 10 et ARAII n = 2). La PAS était de 130,3 ± 16,9 mmHg et la PAD de 75,0 ± 10,1 mmHg. Le calcul de la pente de eDFG sur toute la durée de suivi démontre une stabilisation de la fonction rénale avec une perte de DFG moyenne de –0,59 ml/min/an. Une analyse conduite sur des populations stratifiées en fonction du sexe et du stade de MRC au moment de l’instauration du TES montre une pente moyenne de eDFG chez les hommes (n = 18) et chez les femmes (n = 9), au stade 1-2, respectivement de –0,28 ml/min/an et +0,62 ml/min/an (protéinurie < 1,0 g/24 h dans les deux populations). Pour les hommes traités plus tardivement par TES (stade 3 et protéinurie avant TES de 1,75 g/24 h, n = 9), la pente moyenne calculée est plus marquée (déclin du eDFG de –3,80 ml/min/an), cependant, elle reste là encore inférieure à celle observée dans l’histoire naturelle de la maladie de Fabry. Sur la durée du suivi,

M. Zaidan a , F. Stucker b , B. Stengel c , A. Hummel a , P. Landais d , V. Vasiliu e , D. Joly a , B. Knebelmann a , P. Lesavre a , P. Ronco b , J.-P. Grünfeld a , A. Servais a a Néphrologie, dialyse, hôpital Necker-Enfants–Malades, Paris, France b Néphrologie, dialyse, hôpital Tenon, Paris, France c Centre de recherches en épidémiologie et santé des populations, équipe 10, Inserm U1018, Villejuif, France d Biostatistique et informatique médicale, hôpital Necker-Enfants–Malades, Paris, France e Anatomie pathologique, hôpital Necker-Enfants–Malades, Paris, France Introduction.– Une prévalence accrue de cancers du rein est observée dans certaines néphropathies tubulo-interstitielles chroniques d’origine toxique. Cependant, le risque de tumeur rénale chez les patients traités par Lithium (Li2+) n’a jamais été évalué. Notre objectif était de déterminer la fréquence des tumeurs rénales, en particulier des cancers du rein, chez les patients traités par Li2+ et préciser si celle-ci est plus importante que celle observée dans la population générale. Patients et méthodes.– Suivi longitudinal d’une cohorte de patients traités par Li2+ et suivis dans les services de néphrologie des hôpitaux Necker et Tenon entre 1983 et 2011. Le diagnostic de tumeur rénale a été évoqué sur les données de la dernière imagerie rénale et confirmé par l’étude histologique. La comparaison des patients a été effectuée l’aide d’un test du Chi2 ou de Mann Whitney selon la nature de la variable étudiée. Résultats.– Cent quatre vingt onze patients traités par Li2+ ont été étudiés. Le résultat d’une imagerie rénale (échographie ± TDM ± IRM) était disponible pour 171 d’entre eux : 108 femmes et 63 hommes, âge moyen 64,9 ± 11,4 ans, suivis pendant 5,7 ± 5,8 années. Le débit de filtration moyen estimé par MDRD était de 39,9 ± 17,1 ml/min/1,73m2 au moment de l’imagerie. Le diagnostic de tumeur rénale a été porté chez 14 (8,2 %) patients, huit femmes et six hommes, âge moyen 64,4 ± 8,6 ans, correspondant à sept (4,1 %) cancers du rein et sept (4,1 %) tumeurs bénignes. L’analyse histologique était disponible dans tous les cas hormis deux cas d’angiomyolipomes, non opérés, diagnostiqués uniquement sur la base des données morphologiques. Les cancers du rein incluaient trois carcinomes à cellules claires, deux carcinomes tubulo-papillaires, un carcinome à stroma léiomyomateux et une tumeur hybride associant un carcinome chromophobe à un oncocytome. Les tumeurs bénignes comportaient quatre oncocytomes dont 1 était associé à des adénomes tubulo-papillaires multiples, une tumeur mixte rare (épithéliale et stromale) et deux angiomyolipomes. Par ailleurs, l’imagerie rénale était évocatrice d’une lésion atypique, kystique ou non, pour trois autres patients mais l’histologie n’était pas disponible. Le durée moyenne d’exposition au Li2+ au diagnostic de cancer ou de tumeur bénigne était de 25,3 ± 10,8 et de 20,2 ± 10 ans, respectivement, mais ne différait pas significativement de celle des patients sans tumeur (21,3 ± 10,4 ans). Le diagnostic de tumeur a été établi après l’arrêt du lithium chez quatre patients dont trois avec un cancer du rein (après trois, cinq et 18 ans). Aucun des facteurs parmi l’âge, le sexe, le débit de filtration glomérulaire et le tabac n’était associé au risque

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de tumeur bénigne ou de cancer du rein chez les patients sous Li2+ . L’incidence des cancers du rein est élevée chez les patients traités par Li2+ , comme le suggère la comparaison avec les taux d’incidence standardisés des cancers du rein calculés en 2005 dans la population franc¸aise et qui étaient de 11,4 chez l’homme et de 4,5 chez la femme pour 105 personnes-années (Institut de Veille Sanitaire). Discussion et conclusion.– Notre étude est la première à évaluer systématiquement la survenue de tumeurs rénales chez les patients traités par Li2+ . Elle suggère que la fréquence des cancers du rein, y compris de tumeurs rares, serait accrue chez ces patients. Des tumeurs bénignes, dont des oncocytomes, ont également été observées évoquant un rôle singulier de l’exposition au Li2+ . Cela souligne l’intérêt d’une surveillance régulière par imagerie des patients sous Li2+ . http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.07.337

Transplantation 2

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Le taux de FGF23 avant transplantation était corrélé positivement à la phosphaturie à M12, et négativement à la phosphatémie et au Z score au niveau du rachis à M12. Dans l’étude comparative avec une population de patients en IRC ayant un eDFG comparable (47,5 ± 14,9 vs 48,0 ± 14,7 ml/min), les patients transplantés depuis un an présentaient une calcémie significativement plus élevée (2,42 ± 0,15 mmol/l vs 2,36 ± 0,16, p = 0,035) pour des taux de PTH et de 25 (OH) vitamine D comparables. Ces patients transplantés avaient un taux de FGF23 plasmatique normal, tandis que ce taux était nettement augmenté dans le groupe de patients en IRC (x 2,3N en moyenne, p < 0,001) malgré un eDFG comparable. Discussion et conclusion.– Le taux plasmatique de FGF23 se normalise rapidement après la transplantation rénale chez une majorité de patients. Une valeur élevée de FGF23 au moment de la greffe est associée à une diminution de la densité minérale osseuse au niveau du rachis à distance de la transplantation. De plus, pour un même niveau de fonction rénale, les taux plasmatiques de FGF23 sont plus bas chez le patient transplanté que le patient en IRC suggérant un rôle potentiel du traitement immunosuppresseur dans le métabolisme de cette phosphatonine. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.07.338

CT 08

FGF23 et transplantation rénale : rôle potentiel du traitement immunosuppresseur et impact sur la densité minérale osseuse M. Jauréguy a , S. Liabeuf b , L. Desjardins b , H. Mazouz a , P.-F. Westeel a , C. Presne a , Z.-A. Massy a , G. Choukroun a a Néphrologie, dialyse, transplantation, CHU d’Amiens, Amiens, France b Centre de recherche clinique, CHU d’Amiens, Amiens, France Introduction.– Une majorité de patients conserve des anomalies significatives du métabolisme phosphocalcique après transplantation rénale et certaines d’entre elles, en particulier les taux plasmatiques de parathormone (PTH) et de Fibroblast Growth Factor 23 (FGF23), sont associées à une augmentation de la morbimortalité cardiovasculaire chez ces patients. Cette étude a pour objectif d’analyser l’évolution de ces paramètres après la greffe, l’impact du FGF23 sur la densité minérale osseuse (DMO) et de comparer les taux plasmatiques de FGF23 chez les patients transplantés rénaux et les patients en IRC. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude monocentrique, rétrospective, réalisée chez les patients (n = 166, 62 % d’hommes) transplantés rénaux entre janvier 2003 et août 2006 pour lesquels les paramètres du métabolisme phosphocalcique, le taux plasmatique de PTH, de 25 (OH) vitamine D, de FGF23 et la DMO, évaluée par ostéodensitométrie, ont pu être étudiés au cours de la première année de greffe. Secondairement, nous avons comparé les paramètres biologiques d’un groupe de patients transplantés depuis un an (n = 45, âge 54 ± 12 ans, 66 % d’hommes) à un groupe de patients insuffisants rénaux chroniques (IRC) suivis au CHU d’Amiens au même stade d’insuffisance rénale (n = 90, 60 ± 13 ans, 66 % d’hommes). Résultats.– L’âge moyen des patients transplantés rénaux était de 53,3 ± 12,6 ans. Ces patients ont été dialysés en moyenne 54 ± 108 mois avant la greffe et 8,5 % d’entre eux avaient bénéficié d’une parathyroïdectomie avant la transplantation. Le taux de FGF23 était de 10 248 ± 14 753 RU/ml au moment de la transplantation, plus élevé chez les patients les plus jeunes et ceux dont l’IMC était le plus faible. Un mois après la greffe, ce taux était divisé par 30 (357 ± 858 RU/ml, p < 0,001) et après 12 mois, il était proche de la normale (49 ± 45 RU/ml, p < 0,0001) alors même que le DFG estimé (MDRD) était de 40,0 ± 18,0 ml/min. Un mois après la greffe, le taux plasmatique de FGF23 était corrélé négativement au eDFG et à la phosphatémie, positivement au taux de PTH et à la phosphaturie. A M12, le taux plasmatique de FGF23 restait corrélé négativement au eDFG. La DMO était inchangée un an après la greffe, alors qu’une large majorité des patients recevait encore des corticoïdes (> 90 %).

CT 09

Caractéristiques et devenir des infections par le virus de l’hépatite E dans une cohorte de transplantés rénaux V. Moal a , T. Legris b , S. Burtey b , S. Morange c , R. Purgus b , B. Dussol b , S. Garcia d , A. Motte e , R. Gérolami f , Y. Berland b , P. Colson g a Centre de néphrologie et transplantation rénale et urmite, UMR CNRS 7278, Inserm U1095, Méditerranée infection, hôpital Conception, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, Aix-Marseille université, Marseille, France b Centre de néphrologie et de transplantation rénale, hôpital Conception, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, Aix-Marseille université, Marseille, France c Centre d’investigation clinique, hôpital Conception, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, Marseille, France d Laboratoire d’anatomie pathologique, hôpital Nord, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, Aix-Marseille université, Marseille, France e Pôle des maladies infectieuses et tropicales clinique et biologique, hôpital Timone, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, Marseille, France f Service d’hépato-gastro-entérologie, hôpital Conception, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, Aix-Marseille université, Marseille, France g Pôle des maladies infectieuses et tropicales clinique et biologique et urmite, UMR CNRS 7278, Inserm U1095, Méditerranée infection, hôpital Timone, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, Aix-Marseille université, Marseille, France Introduction.– Le virus de l’hépatite E (VHE) est une cause émergente d’hépatite aiguë autochtone en Europe. Le VHE est également un agent causal d’hépatite chronique et de cirrhose après transplantation d’organe solide. L’hépatite E chronique (HEC) est définie par la persistance pendant plus de six mois d’une hépatite et du génome du VHE dans le sang. Les séries décrivant l’évolution des infections par VHE sont peu nombreuses chez les transplantés rénaux. Objectifs.– Décrire l’épidémiologie et l’histoire naturelle de l’hépatite E dans une cohorte de transplantés rénaux. Préciser l’incidence et l’évolution des HEC en l’absence de traitement antiviral. Patients et méthodes.– Il s’agit de l’analyse rétrospective de 16 cas d’hépatite E survenus durant 53 mois dans une cohorte d’environ 1350 transplantés rénaux. Résultats.– Les cas d’hépatite E étaient majoritairement asymptomatiques (87,5 %) et ont été diagnostiqués devant une élévation