10e congrès de Pneumologie de Langue Française
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Les particules diesel induisent l’expression de la métalloprotease de la matrice 1 (MMP-1) dans des cellules épitheliales alvéolaires via un mécanisme dépendant de la nad (P) h oxydase 4 (NOX-4)
Liposarcome myxoide médiastinal : une tumeur rare du médiastin
N. Amara, S. Lanone, M. Desmard, E. Ogier Denis, J. Boczkowski 8HW83DULV)UDQFH
Introduction : L’exposition chronique à des particules de la pollution atmosphérique joue un rôle aggravant dans l’évolution de la BPCO, sans que les mécanismes de cet effet soient bien connus. L’objectif de ce travail est d’évaluer les effets des particules diesel (PD), un composant majeur de la pollution particulaire urbaine, sur l’expression de MMPs et leurs inhibiteurs (TIMPs) par les cellules épithéliales alvéolaires. Protocole expérimental : Les effets des PD (10 μg/cm2, 6 et 24 heures d’incubation) sur des cellules de la lignée A549 (utilisées comme modèle représentatif de pneumocyte de type II humain), sont comparés à ceux des particules de noir de carbone et leurs véhicules (dipalmytoyl-lecithine). Résultats : L’incubation des cellules avec les PD à des concentrations non cytotoxiques entraîne un stress oxydant et l’induction de la protéine pro oxydante NOX-4. Ceci est associé à une induction de l’expression de MMP-1, sans modifications de l’expression de MMP-2, TIMP-1 et TIMP-2. L’induction de MMP-1 est supprimée par des antioxydants et un siRNA NOX-4, ainsi que par un inhibiteur de « mitogen activated protein kinases » (MAPK) p42/p44. Conclusion : Les résultats de ce travail montrent que les PD induisent l’expression de MMP-1, à travers une voie faisant intervenir des oxydants synthétisés par NOX-4 et la voie MAPK p42/p44. Ces phénomènes pourraient participer à l’aggravation de la BPCO par les particules de la pollution atmosphérique.
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Le liposarcome représente la tumeur maligne la plus fréquente des tissus mous, cependant quelques cas isolés à localisations médiastinales sont rapportés dans la littérature. Nous rapportons une observation colligée au service de pneumologie CHU Hédi Chaker (Sfax-Tunisie) en février 2005. Il s’agit d’un patient âgé de 41 ans, tabagique 35 paquets année sans antécédent pathologique notable hospitalisé pour douleur thoracique gauche et dyspnée d’effort évoluant depuis un mois. L’examen physique initial a été sans particularités. La radiographie thoracique a montré une opacité pulmonaire occupant les 2/3 supérieurs du champ pulmonaire gauche à limite interne noyée dans le médiastin. Une fibroscopie bronchique a été réalisée montrant une compression de tout l’arbre bronchique gauche. La tomodensitométrie thoracique a objectivé une volumineuse masse tumorale du lobe supérieur gauche fusant dans le médiastin supérieur. Une biopsie guidée scannographiquement a conclu à un liposarcome myxoïde du médiastin. Le malade a refusé tout traitement.
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Prise en charge en phase palliative des patients atteints de cancer bronchopulmonaire : vécu de la sédation par Midazolam dans un service de pneumologie (Hypnovel®)
Manifestations thoraciques révélatrices de lymphomes
M.J. Masanès1, S. Rostaing2, V. Blanchet2, C. Chouaid1, B. Lebeau1
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Rationnel : L’indication et les modalités de la sédation en fin de vie sont bien codifiées dans les unités de soins palliatifs mais soulèvent des difficultés (souffrance des soignants) dans les services de spécialités. Objectif : Analyser les pratiques et le vécu de la sédation en confrontant les réponses des médecins et des soignants d’un service de pneumologie à forte activité de cancérologie. Méthodes : Après une réunion d’information générale, étude qualitative (questions ouvertes), en face à face, sur une base volontaire, par un pneumologue spécialisé en soins palliatifs (MJM). Analyse anonyme des résultats. Résultats : Chez les infirmières (n = 19), le concept de sédation, les modalités de prescription, l’action du Midazolam, les raisons d’une sédation prolongée sont insuffisamment connus. La principale demande est une prescription anticipée, claire et discutée avec tous les intervenants. Chez les médecins (n = 8) l’indication et les effets pharmacologiques sont bien connus ; les opinions diffèrent sur les acteurs à consulter avant de poser l’indication, les traitements concomitants et les conduites à tenir en cas de sédation prolongée. L’ensemble des participants souligne la nécessité d’actions de formation. Conclusion : Dans le processus de sédation en fin de vie, certains points font l’objet d’importantes divergences entre médecins et soignants. Des actions de formation et la mise au point de référentiels validés localement sont un préalable nécessaire.
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Y. Sallemi, I. Yengui, S. Msaad, H. Regaïeg, W. Ketata, S. Ben Amira, A.K. Ayoub
Rev Mal Respir 2006 ; 23 : 1S30-1S108
S. El Fouzi, W.K. Rekik, I. Yangui, K. Lahiani, S. Ben Amira, H. Regaïeg, A.K. Ayoub 6HUYLFHGH3QHXPRORJLH&+8+pGL&KDNHU6ID[7XQLVLH
Les manifestations respiratoires révélatrices de lymphomes Hodgkiniens et non Hodgkiniens sont rares. Nous rapportons dans ce travail 17 observations de lymphome à début intrathoracique révélateur, recensées au service de pneumo-phtisiologie CHU Hédi Chaker Sfax durant la période allant de janvier 1987 à août 2005. L’âge moyen a été relativement jeune (37 ans). Nous avons déploré 7 cas de lymphomes Hodgkiniens et 10 cas de lymphomes non Hodgkiniens. L’aspect radiologique le plus fréquent a été une opacité médiastinale (60 %) et/ou une pleurésie (53 %). La preuve histologique a été apportée par biopsie sous scanner dans 5 cas, par biopsie de la pièce opératoire dans 2 cas, par biopsie pleurale dans 3 cas, par biopsie trachéale dans 1 cas et par biopsie ganglionnaire dans 4 cas. Le traitement s’est basé essentiellement sur la chimiothérapie et la radiothérapie. À travers ce travail, nous proposons une revue de la littérature concernant les aspects radio cliniques et thérapeutiques des manifestations thoraciques des lymphomes.