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L’ivresse publique et manifeste
Journal Europe ´en des Urgences (2008) 21S, A130—A133
D i s p o n i b l e e n l i g n e s u r w w w. s c i e n c e d i r e c t . c o m
Psychiatrie 2 233 L’ivresse publique et manifeste M. Bernard a, R. Irdl a, L. Braconnier a, O. Jarde b a ´partement de me ´decine d’urgence, centre hospitalier de De Saint-Quentin, Saint-Quentin, France b ´decine le ´gale, CHU Nord, Amiens, Consultation de me France ´thylome ´s. — IPM ; E Mots cle ´trie ; Proce ´dure L’ivresse publique et manifeste (IPM) est un motif d’admission non exceptionnel dans nos services d’urgences. Ce motif de recours intervient dans un cadre le ´gislatif, particulie `rement flou et concerne aussi bien le Code de la route que celui de la sante ´ publique, voire du travail. La prise en charge de ces « ivresses publiques et manifestes » a e ´te ´ tre `s peu e ´tudie ´e et a donc fait l’objet d’un travail prospectif pendant 100 jours dans un service d’urgence. La me a ´thodologie consistait ` une e ´thylome ´trie syste ´matique de toutes les IPM admises : 108 dossiers ont pu e ˆtre collige ´s avec 70 % de donne ´es exploitables (10 % de refus des personnes examine ´es). Aucune consigne n’a e ´te ´ donne ´e volontairement pour le de ´roulement de l’examen et la de ´cision a ` prendre. Les re ´sultats de cette e ´tude font apparaıˆtre l’absence d’examen syste ´matise ´ et des chiffres, somme toute, pre ´occupants : x forces de l’ordre ! . . . Le but a donc e ´te ´ de proposer une de ´marche « qualite ´ » pour la prise en charge de ces patients.
l’ingestion de cette substance ont e ´te ´ enregistre ´s dans les re ´gions du Sud et du Centre. Notre travail est une e ´tude re ´trospective portant sur une se ´rie de dix cas d’intoxications aigue a la PPD collige ¨s volontaires ` ´es au laboratoire de toxicologie du CHU Farhat Hached, Sousse. Les pre ´le `vements (sang, urines et contenu gastrique. . .) ont e ´te ´ re ´alise ´s lors de l’examen clinique et autopsique dans les ho ˆpitaux de Sfax, Sousse et Kairouan. La caracte ´risation de la PPD dans les milieux biologiques aqueux a pu e ˆtre effectue ´e apre `s la mise au point d’une technique se ´parative : la CCM en pre ´sence de te a 0,25. ´moins authentiques. La sex-ratio (M/F) est e ´gale ` L’a a 28 ans. Sept sujets e ˆge moyen est ` ´taient ce ´libataires et trois marie ´s. Le niveau socioe ´conomique e ´tait bas dans la totalite ´ des cas. Le de ´ce `s a e ´te ´ note ´ dans neuf cas sur dix. Les signes cliniques les plus retrouve ´s e ´taient l’œde `me cervicofacial (neuf cas), myalgies diffuses (trois cas), urines noira ˆtres (six cas). L’analyse toxicologie a apporte ´ la preuve formelle de l’ingestion de la PPD par sa mise en e ´vidence au niveau du contenu gastrique et/ou les urines et cela dans presque la totalite ´ des cas (dix cas). Il ressort de l’e ´tude que l’intoxication ` a la pierre noire est relativement rare, mais potentiellement grave en absence d’une intervention me ´dicale rapide et efficace. Le pronostic vital est mis en jeu ` a la phase initiale du faite de l’œde `me cervicofacial important ne a de ´cessitant une trache ´otomie de sauvetage ` ´faut d’une intubation, souvent difficile. C’est dans cette logique que s’inscrit le ro ˆle du laboratoire de toxicologie en apportant dans les plus brefs de ´lais la preuve d’une intoxication aigue dont le diagnostic est ` a ne pas me ´connaıˆtre. doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.103
doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.102 234 Les intoxications suicidaires ` a la pierre noire I. El Amri, K. Garrab, Y. Braham, S. Gannouchi Service des urgences, laboratoire de toxicologie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie ´s. — Intoxication ; Pierre noire ; Prise en charge Mots cle La paraphe ´nyle `ne diamine (PPD) est fre ´quemment utilise ´e par les femmes dans certains pays (Tunisie, Maroc, Inde, Pakistan et Soudan) pour teindre en noir leurs cheveux. La connaissance de sa toxicite ´ syste ´mique a conduit a ` une utilisation dans un but d’autolyse, mais les e ´tudes globales incluant une e ´tude me ´dicole ´gale et toxicologique sont reste ´es tre `s rares. En Tunisie, des cas sporadiques de suicide par 0993-9857/$ — see front matter
235 ´sultats de la prise en charge de la soumission chimique Re aux urgences C. Sayag a, V. Barbe a, N. Vinneman a, A. Roussin b, M. Gony b, L. Cordier a, C. Cabot a, D. Lauque a a ˆle de me ´decine d’urgences, CHU de Toulouse, Toulouse, Po France b ´valuation et d’information sur la Centre d’e ´pendance, faculte ´ de me ´decine, Toulouse, pharmacode France ´s. — Soumission chimique ; Re Mots cle ´sultats ; Urgences Introduction. — La soumission chimique consiste en l’administration ` a des fins criminelles ou de ´lictuelles d’un produit psychoactif a ` l’insu de la victime. L’Afssaps a mis en place un
D i s p o n i b l e e n l i g n e s u r w w w. s c i e n c e d i r e c t . c o m
Psychiatrie 2 233 L’ivresse publique et manifeste M. Bernard a, R. Irdl a, L. Braconnier a, O. Jarde b a ´partement de me ´decine d’urgence, centre hospitalier de De Saint-Quentin, Saint-Quentin, France b ´decine le ´gale, CHU Nord, Amiens, Consultation de me France ´thylome ´s. — IPM ; E Mots cle ´trie ; Proce ´dure L’ivresse publique et manifeste (IPM) est un motif d’admission non exceptionnel dans nos services d’urgences. Ce motif de recours intervient dans un cadre le ´gislatif, particulie `rement flou et concerne aussi bien le Code de la route que celui de la sante ´ publique, voire du travail. La prise en charge de ces « ivresses publiques et manifestes » a e ´te ´ tre `s peu e ´tudie ´e et a donc fait l’objet d’un travail prospectif pendant 100 jours dans un service d’urgence. La me a ´thodologie consistait ` une e ´thylome ´trie syste ´matique de toutes les IPM admises : 108 dossiers ont pu e ˆtre collige ´s avec 70 % de donne ´es exploitables (10 % de refus des personnes examine ´es). Aucune consigne n’a e ´te ´ donne ´e volontairement pour le de ´roulement de l’examen et la de ´cision a ` prendre. Les re ´sultats de cette e ´tude font apparaıˆtre l’absence d’examen syste ´matise ´ et des chiffres, somme toute, pre ´occupants : x forces de l’ordre ! . . . Le but a donc e ´te ´ de proposer une de ´marche « qualite ´ » pour la prise en charge de ces patients.
l’ingestion de cette substance ont e ´te ´ enregistre ´s dans les re ´gions du Sud et du Centre. Notre travail est une e ´tude re ´trospective portant sur une se ´rie de dix cas d’intoxications aigue a la PPD collige ¨s volontaires ` ´es au laboratoire de toxicologie du CHU Farhat Hached, Sousse. Les pre ´le `vements (sang, urines et contenu gastrique. . .) ont e ´te ´ re ´alise ´s lors de l’examen clinique et autopsique dans les ho ˆpitaux de Sfax, Sousse et Kairouan. La caracte ´risation de la PPD dans les milieux biologiques aqueux a pu e ˆtre effectue ´e apre `s la mise au point d’une technique se ´parative : la CCM en pre ´sence de te a 0,25. ´moins authentiques. La sex-ratio (M/F) est e ´gale ` L’a a 28 ans. Sept sujets e ˆge moyen est ` ´taient ce ´libataires et trois marie ´s. Le niveau socioe ´conomique e ´tait bas dans la totalite ´ des cas. Le de ´ce `s a e ´te ´ note ´ dans neuf cas sur dix. Les signes cliniques les plus retrouve ´s e ´taient l’œde `me cervicofacial (neuf cas), myalgies diffuses (trois cas), urines noira ˆtres (six cas). L’analyse toxicologie a apporte ´ la preuve formelle de l’ingestion de la PPD par sa mise en e ´vidence au niveau du contenu gastrique et/ou les urines et cela dans presque la totalite ´ des cas (dix cas). Il ressort de l’e ´tude que l’intoxication ` a la pierre noire est relativement rare, mais potentiellement grave en absence d’une intervention me ´dicale rapide et efficace. Le pronostic vital est mis en jeu ` a la phase initiale du faite de l’œde `me cervicofacial important ne a de ´cessitant une trache ´otomie de sauvetage ` ´faut d’une intubation, souvent difficile. C’est dans cette logique que s’inscrit le ro ˆle du laboratoire de toxicologie en apportant dans les plus brefs de ´lais la preuve d’une intoxication aigue dont le diagnostic est ` a ne pas me ´connaıˆtre. doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.103
doi: 10.1016/j.jeur.2008.03.102 234 Les intoxications suicidaires ` a la pierre noire I. El Amri, K. Garrab, Y. Braham, S. Gannouchi Service des urgences, laboratoire de toxicologie, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie ´s. — Intoxication ; Pierre noire ; Prise en charge Mots cle La paraphe ´nyle `ne diamine (PPD) est fre ´quemment utilise ´e par les femmes dans certains pays (Tunisie, Maroc, Inde, Pakistan et Soudan) pour teindre en noir leurs cheveux. La connaissance de sa toxicite ´ syste ´mique a conduit a ` une utilisation dans un but d’autolyse, mais les e ´tudes globales incluant une e ´tude me ´dicole ´gale et toxicologique sont reste ´es tre `s rares. En Tunisie, des cas sporadiques de suicide par 0993-9857/$ — see front matter
235 ´sultats de la prise en charge de la soumission chimique Re aux urgences C. Sayag a, V. Barbe a, N. Vinneman a, A. Roussin b, M. Gony b, L. Cordier a, C. Cabot a, D. Lauque a a ˆle de me ´decine d’urgences, CHU de Toulouse, Toulouse, Po France b ´valuation et d’information sur la Centre d’e ´pendance, faculte ´ de me ´decine, Toulouse, pharmacode France ´s. — Soumission chimique ; Re Mots cle ´sultats ; Urgences Introduction. — La soumission chimique consiste en l’administration ` a des fins criminelles ou de ´lictuelles d’un produit psychoactif a ` l’insu de la victime. L’Afssaps a mis en place un