U 37, 1 Journal;< de#PE[ Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction (2008) Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com
Éditorial
L’opération césarienne au début du XXIe siècle
Si la pratique de la césarienne a progressivement amélioré les résultats en termes de mortalité-morbidité néonatale et maternelle dans la première moitié du XXe siècle, cette amélioration était plus liée aux progrès de l’anesthésie-réanimation, de l’asepsie et de l’antibiothérapie qu’aux techniques chirurgicales proprement dites. Depuis, l’augmentation continue des taux de césariennes dans tous les pays développés impose une réflexion. Cette augmentation est en effet, en partie, liée à un élargissement des indications (présentation du siège, grossesses multiples…), mais aussi à une pression médico-légale croissante et à la réalisation de césariennes sur simple demande maternelle. Or, d’une part, les bénéfices de la césarienne sont actuellement discutés : il n’y a pas de corrélation évidente entre l’élévation du taux de césariennes et la diminution de la
morbidité et de la mortalité périnatales ; et, d’autre part, les risques d’une pratique extensive de la césarienne existent : augmentation de la mortalité maternelle par rapport à l’accouchement par les voies naturelles, augmentation de la fréquence des placentas accreta… Il semble nécessaire de maîtriser le taux de césariennes mais même ce point peut prêter à controverse. Le but de ces Rencontres est de discuter tous les aspects de ces problèmes posés quotidiennement aux obstétriciens. D’après la communication de Dominique Cabrol Service de Gynécologie-Obstétrique 1, Orientation obstétricale, Hôpital Cochin, 27, rue du Faubourg Saint-Jacques, 75679 Paris cedex 14, France