Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 35 (2016) 423–491 fonctionnelle étaient des symptômes fréquents. La déformation en dos de fourchette a été signalée sur 79,16 %, 30 cas étaient ouvertes. Nous avons adopté la classification de cooney, 304 cas les fractures étaient extra-articulaires. Trentequatre fractures étaient associées à une fracture de l’ulna distal. La styloïde ulnaire était arrachée dans 260. La réduction manuelle par manœuvre externe et sous contrôle scopique. Les fractures ont été traitées par Py. Le suivi des patients a noté 14 cas de déplacements secondaires, 4 cas de rupture tendineuse, 9 cas de syndrome d’algoneurodystrophique, 10 cas d’hyper réduction et 4 cas d’infections. Discussion La fracture de l’extrémité distale du radius est la fracture la plus fréquente. La jeunesse de la population générale explique l’âge jeune de notre série. La plupart des fractures du radius distal surviennent suite à un traumatisme indirect dont le point d’application se situe au niveau de la main. Les radiographies standard de face et de profil sont le plus souvent suffisantes pour poser le diagnostic, classer la fracture et orienter la thérapeutique. L’embrochage Py est suivi d’une attelle platrée. Le résultat fonctionnel des fractures du radius distal est fortement corrélé à la restitution de l’anatomie. Ainsi, l’embrochage de Py nous semble plus stable que celui de Kapandji. Conclusion L’embrochage de Py est une technique facile, efficace et de faible coût. Déclaration de liens d’intérêts Bénéfice d’un des auteurs par une firme : – soit directement : oui ; – soit par l’intermédiaire d’une association : oui. Versement par une firme à une association : oui. Sans bénéfice pour aucun des auteurs : oui. http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.157 P35
Luxation complexe de la métacarpophalangienne du 5e doigt – à propos de deux cas
Zakaria Ramzi ∗ , Ayoub Elgourty , Hamza Ayyadi , Hanane Elhaoury , Mohamed Madhar , Rachid Chafik , Tarik Fikry Hôpital Ibn-Tofail, CHU Mohamed VI FMPM, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (Z. Ramzi) Introduction La luxation complexe de la métacarpophalangienne du 5e doigt représente une entité rare, peu décrite dans la littérature. Nous rapportons le cas de deux patients traités dans notre formation. Matériel et méthode Il s’agit de deux patients âgés respectivement de 19 et 22 ans, ayant présenté un traumatisme de la main droite chez le premier, gauche chez le deuxième suite à un accident de la voie publique (motocyclistes). Chez les deux patients, le traumatisme fermé est survenu avec la métacarpophalangienne de l’auriculaire en hyperextension, avec sur le plan clinique douleur et sensibilité de l’articulation métacarpophalangienne du 5e doigt avec une saillie palpable au niveau de la paume de la main. Le bilan radiographique - luxation isolée dorsale de la métacarpophalangienne du 5e doigt. Une réduction à ciel ouvert sous anésthésie locorégionale a été entreprise après échec des manœuvres externes. La voie d’abord était palmaire en (S) dans les deux cas ayant permit la désincarcération de la plaque palmaire et sa réparation. Une immobilisation en position de fonction a été entreprise pendant 3 semaines. Résultats La récupération fonctionnelle au dernier recul (24 mois pour le premier et 18 mois pour le deuxième) est excellente. Les patients ont reprit l’ensemble de leurs activités professionnelles sans limitation de la mobilité de l’articulation métacarpophalangienne, récupération de la force de prise, la stabilité en flexion–extension ainsi que latérale était normale et sans anomalies de la sensibilité digitale. Discussion La luxation complexe de la métacarpophalangienne correspond à une luxation irréductible selon Harold L. Barnard en 1901. Cette entité touche essentiellement le pouce, moins fréquemment l’index et rarement l’auriculaire. L’incarcération de la plaque palmaire étant considérée comme la principale cause d’irréductibilité. La voie d’abord reste un grand sujet de débat + la voie palmaire utilisée chez nos 2 patients permet une approche directe aux structures incarcérées ainsi que la réparation de la plaque palmaire évitant une instabilité ultérieure mais au prix d’un risque de lésions vasculonerveuses évitable par une dissection soigneuse.
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Conclusion La luxation de l’articulation métacarpophalangienne du 5e doigt reste exceptionnelle, généralement irréductible par manœuvres externes. La prise en charge rapide et la mobilisation précoce sont les seuls garants d’une reprise complète de la mobilité. La voie d’abord palmaire de la métacarpophalangienne est considérée actuellement comme plus fiable pour la prise en charge des luxations dorsales sans omettre ses limites dans les fractures luxations et le risque de lésion vasculonerveuses. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.158 P36
Fixateur externe par montage Beaubourg sur une fracture comminutive ouverte de P1 du 4e doigt - à propos d’un cas
Ahmed Racem Guidara ∗ , Moez Trigui , Wajdi Bouaziz , Abdessalem Naceur , Wassim Zribi , Zoubaier Ellouz , Hassib Keskes CHU Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A.R. Guidara) Introduction La réparation des lésions engendrées lors des traumatismes complexes de la main est le souci du chirurgien afin de restituer une fonction utile de la main traumatisée. La prise en charge de ces traumatismes est actuellement bien codifiée, chaque technique a ses indications, ses avantages et ses inconvénients. La fixation externe est un procédé original qui trouve sa place essentiellement lors des traumatismes ouverts de la main. Nous illustrons dans ce contexte un cas de réparation d’une fracture ouverte d’un doigt utilisant un fixateur externe type Beaubourg en montrant son résultat fonctionnel. Patient et méthodes Patient âgé de 28 ans, gaucher, travailleur manuel, victime d’un AVP lui occasionnant un traumatisme isolée de la main gauche. Le patient se présente avec une plaie déchiquetée de la face palmaire de P1 du 4e doigt gauche qui est déformé. Le bilan radiologique montre une fracture comminutive de la première phalange. Un parage à minima a été fait, l’exploration n’a pas trouvé de lésions tendineuses, mais une perte de substance osseuse et une comminution importante. Un fixateur externe type Beaubourg P1-P2 a été mis en place restituant un bon alignement du doigt. Résultat Au recul de 3 mois, cicatrisation cutanée avec consolidation osseuse permettant l’ablation du fixateur externe et de commencer une rééducation des chaînes digitales. Au recul de 6 mois, disparition des douleurs, récupération d’une fonction complète de la main permettant la reprise de son travail. Discussion Les fractures ouvertes et comminutives, complexes, multifragmentaires ou associées à une perte de substance osseuse et ou cutanée constituent les meilleures indications à la fixation externe. Plusieurs types de montages ont été décrits dans la littérature. Le fixateur externe type Beaubourg est fait d’un montage simple, facile à réaliser et donne un résultat fonctionnel impressionnant. Conclusion La fixation externe des doigts utilisant le montage Beaubourg est une technique simple auquel il faut penser dans la prise en charge des traumatismes de la main, essentiellement lors des fractures ouvertes. Il donne de très bons résultats aussi bien radiologiques que fonctionnels. Déclaration de liens d’intérêts Bénéfice d’un des auteurs par une firme : – soit directement : non ; – soit par l’intermédiaire d’une association : non. Versement par une firme à une association : oui. Sans bénéfice pour aucun des auteurs : non. http://dx.doi.org/10.1016/j.hansur.2016.10.159 P37
Ostéosynthèse simplifiée des fractures du col du 5e métacarpien
Thomas Bihel ∗ , Lior Amsallem , Johanna Sekri , Jerome Pierrart , Emmanuel Masmejean HEGP Paris, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (T. Bihel)