S220 VIIe Congrès international d’épidémiologie « Épidémiologie et santé publique » / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S215–S260
P3 - Cancers P3-1
Lymphome du manteau dans deux essais cliniques du groupe LYSA : comparaison avec les données de population A. Augustin a,∗ , A. Bertaut b , Groupe Lysa Réseau Francim a Registre des hémopathies malignes de Côte d’Or, EA 4184, université de Bourgogne, Dijon, France b Centre Georges-Fran¸ cois-Leclerc, université de Bourgogne EA 4184, Dijon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : alix
[email protected] (A. Augustin) Objectifs Les patients nouvellement diagnostiqués pour un lymphome à cellules du manteau (LCM) entre 2008 et 2012, âgés de 18 à 65 ans ou de plus de 65 ans ont été inclus dans deux essais cliniques multicentriques du groupe Lysa : LM manteau 2010 SA (no NCI 01457144) et manteau 2007 SJ « LyMa » (no NCT 00921414). Notre objectif était de comparer pour la première fois les spécificités de ces patients à celles des patients en population générale. Méthodes Les cas de LCM en population étaient issus de six régions franc¸aises couvertes par un registre. Au total, 352 cas ont été comparés aux 374 LCM inclus dans les deux essais. Les distributions d’âge au diagnostic ont été comparées grâce au test non paramétrique de Mann-Whitney-Wilcoxon et le test du Chi2 ont été utilisés pour comparer la distribution des variables qualitatives. Résultats La comparaison avec les données de population montrait que les patients inclus dans les essais étaient plus jeunes (âge médian 58,8 ans [27,6–83,5] versus 72,6 ans [41,2–97,7] p < 0,001). Aucune différence n’a été observée concernant le stade Ann Arbor au diagnostic. Néanmoins, un sexe ratio significativement plus élevé était retrouvé dans les essais cliniques (3,3 versus 2,2). Actuellement, 22 % des patients inclus dans les essais sont décédés contre 43 % des patients en population (p < 0,001) sans différence par sexe. Discussion/Conclusion Cette étude confirme que les cas de LCM inclus dans les essais thérapeutiques sont plus jeunes. De fac¸on très étonnante et inexpliquée, on observe une sur représentation des hommes. Enfin, les cas ont été sélectionnés à l’échelle nationale, ce qui améliore leur représentativité pour la comparaison avec les données de registre. Mots clés Lymphome à cellules du manteau ; Registre de cancer en population ; Éssai thérapeutique Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.204 P3-2
Les sous-types du cancer du sein et la survie en réponse à la chimiothérapie néoadjuvante, Algérie N.N. Benchiha a , L. Houti b,∗ a Faculté de médecine de Sidi Bel Abbès, Algérie b LABSIS, faculté de médecine d’Oran, Oran, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Houti) Introduction Le but de cette étude est de comparer la survie globale (SG) et la survie sans récidive (SSR) entre les sous-types de tumeurs des patientes atteintes de cancer du sein opérable traitées par chimiothérapie néoadjuvante (CTN). Méthode Entre janvier 2008 et juin 2014, 84 patientes présentant un cancer du sein opérable classé stade II et stade III, admises pour cures de CTN au service d’oncologie du CHU de Sidi Bel Abbès (Algérie), ont été incluses dans l’étude. Les sous-types ont été stratifiés en fonction du statut du récepteur d’œstrogène et de la surexpression de Her2, effectués par immuno-histochimie. Le test du Chi2 et la méthode Kaplan-Meier ont été utilisés dans les analyses. La signification a été définie comme p < 0,05.
Résultats Les patientes ont un âge médian de 47 ans (28–75 ans), dont 56 % cliniquement diagnostiquées stade III. Les patientes avec tumeurs triples négatives sont significativement associées au grade tumoral SBR III (61,1 %) comparé aux autres phénotypes de tumeurs (p = 0,003). Les sous-types de tumeurs susceptibles d’avoir une récidive, sont les Her2 + (70 %) et les triples négatifs (41,7 %), tandis que le Luminal B était significativement moins susceptible de récidiver (5,6 %, p = 0,002). Vingt-trois décès (27 %) ont été enregistrés durant la période d’étude, significativement associés au sous-type triple négatif pour 16 décès (44,4 %, p = 0,002). Après un suivi médian de 30,5 mois, l’analyse de survie à cinq ans montrait une différence significative entre la SG et la SSR en fonction des sous-types de tumeurs (p < 0,01). Conclusion Les patientes avec tumeur triple négative affichent un fort taux de récidive et de décès. La CTN devrait être considérée pour ce sous-type biologiquement particulier, afin d’évaluer la réactivité de la tumeur au traitement, pour une meilleure survie. Mots clés Cancer du sein ; Sous-types ; Tumeur triple négative ; Survie Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.205 P3-3
Augmentation de la survie des patients atteints d’un carcinome hépatocellulaire dans le Finistère entre 2005 et 2012, Brest, France M. Cariou a,∗ , M. Calament b , F. Tanné b , M. Robaszkiewicz a,b,c , J.-B. Nousbaum a,b,c a Registre finistérien des tumeurs digestives, CHRU Morvan, Brest, France b CHRU la Cavale-Blanche, Brest, France c ERCR SPURBO, faculté de médecine, Brest, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Cariou) Objectifs De nouvelles modalités de prise en charge thérapeutique du carcinome hépatocellulaire (CHC) ont été introduites depuis 2005. Les objectifs de l’étude étaient de déterminer l’effet de l’évolution des traitements sur la survie entre 2005 et 2012 dans le département du Finistère. Méthodes Tous les cas incidents de CHC (n = 971) diagnostiqués entre 2005 et 2012 ont été inclus dans le registre finistérien des tumeurs digestives. Les circonstances de diagnostique, le terrain, la confirmation histologique, la taille tumorale, le score de Child-Pugh, le stade BCLC, le taux d’alpha-fœto-protéine (AFP) et le traitement administré ont été recueillis. Les patients ont été répartis en deux groupes selon la date de diagnostic. La survie spécifique (SS) à cinq ans a été calculée par la méthode de Kaplan-Meier et l’analyse multivariée par le modèle de Cox. Résultats La SS à cinq ans des patients a significativement augmenté, de 12,9 % pour les cas diagnostiqués en première période à 21,0 % en seconde période (p = 0,01). Le taux de SS à cinq ans des patients dépistés (n = 261) était de 25,5 % versus 7,6 % chez les patients symptomatiques (n = 510) (p < 0,001). Les dépistés ont eu dans 67 % des cas des traitements interventionnels ou à visée curative versus 22 % pour les patients symptomatiques. La SS était de 25,9 mois (IC95 % : 20,5–30,8) pour un taux d’AFP < 14 ng/mL versus 9,7 mois (IC95 % : 7,3–11,5) et 3,1 mois (IC95 % : 2,6–3,8) pour des valeurs de 14 à 199 ng/mL ou supérieures à 200 ng/mL respectivement. En analyse multivariée, le mode de découverte, la taille tumorale, le taux d’AFP, le score de Child-Pugh, le stade BCLC et les traitements étaient des facteurs pronostiques indépendants pour la SS. Conclusion L’amélioration de la survie des CHC, liée à la découverte de stades plus précoces incite à renforcer le dépistage. Le taux d’AFP semble être un facteur pronostique utile à la décision thérapeutique. Mots clés Dépistage ; Carcinome hépatocellulaire ; Survie ; Finistère Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.206