SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 303–325 Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.312 P042
Syndrome polyuropolydipsique : profil clinicobiologique, radiologique et étiologique
Dr R. Zbadi ∗ , Pr H. El Ouahabi Service d’endocrinologie, diabétologie et nutrition, CHU Hassan II, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Zbadi) Introduction L’osmolarité plasmatique et son principal déterminant, la natrémie, sont maintenues constantes, par l’axe soif–ADH–rein, qui permet le contrôle des entrées et des sorties rénales d’eau libre. Le syndrome polyuropolydipsique (SPP) est défini par une polyurie > 3 litres/24 heures accompagnée d’une polydipsie compensatrice. Matériel et méthodes Vingt-quatre cas de SPP colligés au service d’endocrinologie du CHU de Fès sur une période s’étalant de mars 2010 à février 2017. Résultats Notre étude a porté sur 22 patients hospitalisés avec nette prédominance féminine (16 patientes) d’âge moyen de 23 ans, avec pour ATCD une chirurgie hypophysaire chez 3 patients, un ATCD de traumatisme crânien, un cas d’histiocytose Langherienne, une dépression traitée par lithium chez une patiente. Aucun de nos patients ne présentait de signes de déshydratation. L’anamnèse a révélé un syndrome tumoral chez 8 patients. Le SPP était d’installation brutale dans 6 cas. Il était sévère dans 11 cas occasionnant jusqu’à 11 réveils nocturnes. La natrémie variait entre 136 et 147 meq/litre. Aucun cas d’hypokaliémie, d’hypercalcémie, de diabète, ou d’insuffisance rénale n’a été objectivé. Nous nos patients ont bénéficié d’une IRM HH objectivant une disparition de l’hypersignal spontané de la post-hypophyse dans 5 cas. Une épreuve de restriction hydrique a été réalisée dans 11 cas objectivant des urines hypertoniques dans 3 cas. Les étiologies étaient dominées par les hypophysites, un craniopharyngiome, un astrocytome, un microadénome hypophysaire, 2 cas de potomanie, un diabète insipide central familial chez 3 patients, une sarcoïdose. Discussion Un SPP majeur, largement rencontré dans notre série, peut engager le pronostic vital du fait du risque de déshydratation intracellulaire. Si le mécanisme de la soif ne permet pas une compensation des pertes hydriques, des complications rénales, neurologiques, hémodynamiques peuvent survenir. L’exploration morphologique est actuellement dominée par l’IRM HH. La démarche diagnostique appropriée repose sur le test de restriction hydrique couplé ou non à l’épreuve de sensibilité à l’ADH, permettant de différencier une polyurie primaire d’une polydipsie primaire. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.313 P043
Profil clinique et étiologique de l’hyperprolactinémie chez la femme au CHU Mohammed VI Oujda Dr A. Khlifi ∗ , Pr H. Latrech CHU, Oujda, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Khlifi)
Introduction L’hyperprolactinémie représente une situation clinique fréquente, l’objectif de notre étude est d’étudier les aspects cliniques de l’hyperprolactinémie chez la femme et déterminer ses étiologies au CHU Mohammed VI Oujda. Patientes et méthodes Étude descriptive portant sur des patientes suivies au service d’endocrinologie-diabétologie du CHU Mohammed VI Oujda pour une hyperprolactinémie.
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Résultats L’étude concernait 16 patientes d’un âge moyen de 35,8 ans. Les signes cliniques ont été dominés par une aménorrhée (54,5 %) ; une galactorrhée (45,5 %), et les troubles de cycle menstruel (27,2 %) et un syndrome tumoral hypophysaire dans 36,6 % des cas. La prolactinémie moyenne était de 246 ng/mL. Les causes retrouvées dans notre étude ont été dominées par l’adénome hypophysaire dans 56,25 % des cas : le prolactinome est retrouvé chez 3 patientes soit 18,7 % des cas et l’hyperprolactinémie de déconnexion est retrouvée chez 6 patientes soit 37,5 % des cas, un SOPK dans 37,5 % des cas, deux cas de prise médicamenteuse et un seul cas d’une hypothyroïdie périphérique. Discussion et conclusion L’hyperprolactinémie demeure une pathologie de rencontre courante en endocrinologie chez la femme, souvent révélée par une galactorrhée et/ou aménorrhée. Ses étiologies sont dominées, au CHU Mohammed VI par les adénomes à prolactine. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Pour en savoir plus Brue T, Delemer B. Ann Endocrinol 2007;68(1):8–14. Ciccarelli A, Daly AF, Beckers A. The epidemiology of prolactinomas. Pituitary 2005;8(1):3–6. Beckers A, Daly FA. Eur J Endocrinol 2007;157(4):371–82. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.314 P044
Maladie de cushing : expérience du service d’endocrinologie du CHU Hassan II de Fès : à propos de 14 cas
Dr S. El Khadir ∗ , Dr F. Ameziane Hassani , Pr H. El Ouahabi CHU Hassan II, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. El Khadir) Introduction La maladie de Cushing est une pathologie, où une tumeur minuscule de l’hypophyse entraîne l’apparition de toute une panoplie de symptômes. L’objectif de notre travail est d’analyser les données épidémiologiques, cliniques, paracliniques, et thérapeutiques et les comparer à ceux de la littérature. Patients et méthodes C’est une étude rétrospective descriptive sur 8 ans (2009–2016), menée au service d’endocrinologie du CHU de Fès, incluant 14 patients ayant une maladie de cushing. Résultats L’âge moyen de nos patients était de 25,7 ans (17–56) avec une sex-ratio (F/H) de 5,5. Le diagnostic était évoqué devant un syndrome tumoral hypophysaire dans 38,5 % des cas et des signes d’hypercorticisme dans 90 % des cas. Il était confirmé par l’absence de freination du cortisol après un freinage faible, une rupture du cycle nycthéméral et un cortisol libre urinaire de 24 h élevé dans 100 %. L’imagerie hypophysaire était en faveur d’un microadénome hypophysaire dans 100 % des cas avec une taille moyenne de 5 mm. Une insuffisance antéhypophysaire associée était trouvée dans 36,15 % des cas. Des complications cardiovasculaires et métaboliques étaient respectivement trouvées dans 46,15 % et 69 %. Tous nos patients étaient opérés par voie trans-sphénoïdale. Vingt pour cent ont bénéficié d’une préparation médicale par le kétoconazole après la première chirurgie. Une rémission était obtenue chez 40 % de nos patients. Discussion La maladie de cushing est à l’origine de nombreuses complications pouvant engager le pronostic vital d’ou l’intérêt d’un diagnostic et prise en charge précoce. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.315 P045
Syndrome de Nelson : à propos de 2 cas
Dr S. Laidi ∗ , Pr S. El Aziz , Dr A. Mjabber , Pr A. Chadli Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métabolique, CHU Ibn Rochd, laboratoire de neurosciences et santé mentale, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Laidi)