Maladie de Takayasu : caractéristiques des patients hospitalisés pour la prise en charge depuis 2004

Maladie de Takayasu : caractéristiques des patients hospitalisés pour la prise en charge depuis 2004

326 Posters P 07 P 08 Le réseau G4 thrombose de l’inter-région Nord-Ouest : mise en place et premiers travaux Épidémiologie des amputations du me...

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Le réseau G4 thrombose de l’inter-région Nord-Ouest : mise en place et premiers travaux

Épidémiologie des amputations du membre inférieur à la Martinique

N. Trillot a , B. Jude a , M.-A. Sevestre b,∗ , Groupe G4-Thrombophilie Nord-Ouest1 a Institut d’hématologie-transfusion, CHRU de Lille, Lille, France b Explorations fonctionnelles vasculaires, CHU de Amiens, Amiens, France ∗ Auteur

correspondant.

Mots clés : Réseau de soins ; Thrombophilie

D. Bouopda a,∗ , L. Bressollette b , J. Constans c Médecin vasculaire, 29820 Bohars, France b Médecine interne et vasculaire, CHU la Cavale-Blanche, 29609 Brest cedex, France c Médecine interne et vasculaire, hôpital Saint-André, CHRU Bordeaux, France

a

∗ Auteur

correspondant.

Mots clés : Amputations ; Épidémiologie

La population de l’inter-région Nord-Ouest est marquée par une haute mortalité cardiovasculaire et une forte exposition aux facteurs de risque. Le réseau G4 thrombose Nord-Ouest est né en 2008 suite à un appel à projet G4. Il est multidisciplinaire : médecins vasculaires, internistes, cardiologues, et hématologistes des quatre hôpitaux universitaires d’Amiens, Caen, Lille et Rouen et des hôpitaux généraux d’Abbeville, Le Havre, Saint-Quentin et Valenciennes. Son objectif principal est de permettre une plus large participation aux études industrielles dans le domaine vasculaire. Il est cofinancé par le CenGEPs pour le personnel dédié à la recherche clinique dans chaque centre (ARC et TEC CenGEPs). Il est adossé au réseau national (Pr H. Decousus, CHU Saint-Etienne). Ses objectifs secondaires sont de promouvoir la recherche institutionnelle et le partage d’expérience clinique au sein de l’interrégion. Le projet en cours est la constitution d’une cohorte de sujets porteurs d’une thrombophilie dite « rare » (TR) : déficits en inhibiteurs physiologiques (antithrombine, protéine C, protéine S), doubles mutations Facteur V. Leiden ou G20210A de la prothrombine ou doubles hétérozygoties. Les critères d’inclusion sont une TR diagnostiquée entre 01/95 et 02/11 dans les suites d’un évènement thrombotique veineux ou au cours d’une étude familiale à un âge de plus de 12 ans. L’objectif est de décrire l’épidémiologie, les caractéristiques cliniques et évolutives de cette cohorte qui devrait comprendre 500 à 1000 sujets. La première partie consiste en un recueil à partir des dossiers, des données de la consultation initiale et la seconde partie, soutenue par un PHRC interrégional 2010, consiste en un recueil des évènements survenus depuis la consultation initiale. 302 sujets sont inclus sur 1037 préscreenés pour Lille. Les préscreening et inclusions sont en cours dans les autres centres. Peu de données sont en effet disponibles à propos de ces facteurs biologiques de risque thrombotique. Les actions cliniques envisagées seront aussi multidisciplinaires et transversales comme par exemple la mise en place de quatre réunions annuelles dont trois visioconférences avec présentation de dossiers cliniques. Une politique de regroupement pour le recrutement dans les essais cliniques ainsi que pour les pathologies peu fréquentes nous paraît être une fac ¸on de promouvoir la recherche clinique comme le montre cet exemple.

Contexte.— La prévalence et l’incidence élevée des facteurs de risque vasculaire aux Antilles et à la Martinique, ainsi que des spécificités de l’offre de soins supposent une incidence élevée de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) ainsi qu’un fort taux des amputations vasculaires mal connus. Objectifs et méthodes.— L’objectif était d’estimer l’incidence, les caractéristiques et les causes possibles des amputations des membres inférieurs à la Martinique. Une analyse rétrospective a été menée via les données PMSI de 2006 à 2008 au CHRU de Fort de France. Résultats.— Cinq cent soixante treize amputations d’origine vasculaire ou mixte ont été recensées, soit 0,48 ‰ habitants. 55,5 % étaient des hommes et la médiane d’âge de 72,5 ans. La moyenne d’âge était de 77 ans chez les femmes et 69 ans pour les hommes. 20 % avaient moins de 60 ans et 4 % moins de 40 ans. Le tabagisme était moins fréquent chez ces sujets plus souvent diabétiques ou hypertendus. 63,9 % des amputations étaient majeures dont 56 % chez les hommes et 73 % chez les femmes. La durée moyenne d’hospitalisation était de 17,5 jours, expliquant un coût humain, social et médico-économique élevé de l’AOMI. Discussion.— Nos résultats, les premiers aux Antilles concernaient les seuls patients du CHRU de Fort de France, minorant l’incidence. Des données non publiées estiment qu’il y aurait un acte d’amputation par jour en Martinique en incluant ceux des hôpitaux du Lamentin et de Trinité, contre 0,29 ‰ habitants dont les amputations traumatiques en France métropolitaine (Fosse et al. de 2003). Ces éléments ne doivent pas oublier l’impact de l’offre réduit de soins, expliquant en partie le recours plus fréquent aux thérapeutiques radicales vasculaires. Conclusions.— Avec une prévalence élevée des atteintes asymptomatiques ou non diagnostiquées confirmée par les résultats du dépistage « des pas pour la vie », cette étude montre que l’AOMI représente un problème de santé publique surtout à la Martinique et aux Antilles Franc ¸aises. L’amélioration de l’offre et du parcours de soins du patient vasculaire ainsi que le respect des recommandations optimiseraient sa prise en charge là-bas et ailleurs.

doi:10.1016/j.jmv.2011.07.029

doi:10.1016/j.jmv.2011.07.030 P 09

Maladie de Takayasu : caractéristiques des patients hospitalisés pour la prise en charge depuis 2004 C. Alberny , C. Ambid-Lacombe , A. Bura-Rivière Service de médecine vasculaire, hôpital Rangueil, CHU de Toulouse, Toulouse, France Mots clés : Registre ; Maladie de Takayasu 1

M. Caminzuli, S. Dupas et B. Roussel (CHU Amiens), M.T. Barrellier, A. Borel-Derlon, C. Le Hello et A. Le Querrec (CHU Caen), A. Bauters, M. Lambert, S. Susen, B. Wibaut et C. Zawadzki, (CHRU Lille), Y. Benhamou, J.-Y. Borg, N. Cailleux, V. Le CamDuchez et H. Lesveque (CHU Rouen), M. Malpaux, M. Canaple (CH Abbeville), C. Saladin-Thiron (CH Le Havre), F. Vernon-Lenoir (CH St Quentin), X. Kyndt, T. Quemeneur (CH Valenciennes).

Objectif.— Décrire les caractéristiques des patients hospitalisés pour la prise en charge d’une maladie de Takayasu, suivis au CHU de Toulouse. Patients et méthodes.— Tous les patients hospitalisés au CHU de Toulouse pour la prise en charge d’une maladie de Takayasu à partir de 2004 ont été inclus rétrospectivement. Les patients ont été sélectionnés en utilisant le code PMSI M31.4 (syndrome de la

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crosse aortique-Takayasu), après vérification des dossiers sources d’hospitalisation. Le diagnostic de sortie n’a pas été remis en cause ni vérifié en utilisant les critères internationaux validés. Les données ont été recueillies dans une fiche de recueil standardisée obtenue par le centre de référence national. Résultats.— Au total, 59 patients ont eu un diagnostic de sortie correspondant au code M31.4 depuis janvier 2004. Après vérification des dossiers sources, seulement 22 patients avaient un diagnostic de Takayasu porté à la sortie. Tous les patients sont de sexe féminin et majoritairement d’origine caucasienne (72,7 %). L’âge moyen au diagnostic est de 36 ans, avec un écart type de 17,4 et des extrêmes d’âge allant de 7 à 73 ans. Le diagnostic a été posé dans tous les cas en phase occlusive. Les nouvelles imageries type Angio-IRM et PET-scan ont été utilisées pour un tiers de l’effectif (31,8 %), au même titre que l’artériographie. L’analyse des traitements met en évidence que 66,7 % de l’effectif des patients a rec ¸u une corticothérapie, près d’un quart (19 %) un immunosuppresseur et 45,5 % ont bénéficié d’une revascularisation. Conclusion.— Les caractéristiques des patients hospitalisés aux CHU de Toulouse avec un diagnostic de maladie de Takayasu sont comparables à celles décrites en littérature. La mise en place d’un registre avec inclusion prospective des patients pourra permettre un recueil plus systématique des données des patients et l’inclusion dans des protocoles nationaux. doi:10.1016/j.jmv.2011.07.031 P 10

Thromboses de l’aorte sous-rénale : prise en charge en 2011 ? S. Samy Modeliar a,∗ , M. Caminzuli a , S. Dupas a , S. Legloan a , M. Mardyla a,b , J.D. Allart a , T. Reix b , M.A. Sevestre-Pietri a a Service de médecine vasculaire, CHU Sud, Amiens, France b Service de chirurgie vasculaire, CHU Sud, Amiens, France ∗ Auteur

correspondant.

Mots clés : Thrombose ; Aorte sous-rénale Objectifs et méthode.— Étude rétrospective sur 2 ans (2009—2010) des thromboses de l’aorte sous-rénale opérées dans le service : population concernée, présentation clinique initiale, prise en charge et devenir de ces patients. Résultats.— Nous avons colligé 14 patients (dont trois femmes), de 62 ans d’âge moyen, majoritairement tabagiques (12) et hypertendus (9). Neuf patients sont artériopathes connus et huit prennent un traitement anti-agrégant plaquettaire. Les circonstances diagnostiques initiales sont : un syndrome de Leriche (5), un bilan de claudication (1), un trouble trophique (1), une douleur abdominale aiguë (1), une ischémie critique (2) ou aiguë des membres inférieurs (4). Le diagnostic est confirmé par écho-Doppler (9) et/ou angioscanner (13). Douze patients ont bénéficié d’un pontage anatomique (7) ou extra-anatomique (5). Un patient est traité par embolectomie et un autre par stenting aorto-bifémoral. Le devenir immédiat est marqué par une mortalité faible (1 patient décédé de défaillance multiviscérale). Les complications initiales sont un syndrome des loges (1), un choc septique (1), un hématome compressif (1), une obstruction de pontage (1), une ischémie persistante avec amputation en cuisse (1). À distance (recul maximal de deux ans), deux patients sont amputés, un patient décède de choc septique et un autre garde un déficit moteur séquellaire. Discussion et conclusions.— Par rapport aux études précédentes, nous retrouvons le même type de population : majoritairement masculine, relativement jeune et tabagique sévère. Contrastant avec la présentation classique (claudication sévère à modérée ou ischémie critique), cinq de nos patients arrivent avec une symptomatologie aiguë. Le délai de prise en charge est souvent retardé (symptômes pseudo-neurologiques ou négligés. . .).

La prise en charge thérapeutique est majoritairement chirurgicale par pontage, en accord avec les recommandations du TASC II (type D). Cependant, des études récentes démontrent les bons résultats du traitement endovasculaire des thromboses aortiques isolées. Cette pathologie est relativement rare. Nos patients avaient tous des lésions associées justifiant un traitement chirurgical conventionnel. À terme, les avancées technologiques et l’utilisation de l’échographie endovasculaire pendant les procédures d’angioplastie-stenting pourraient permettre de développer le traitement endovasculaire des thromboses de l’aorte sous rénale associées ou non à des lésions iliaques. Par ailleurs, la mesure de l’IPS en médecine de ville ou en dispensaire aiderait au dépistage de ces lésions chez des patients jeunes avec des lésions majeures. doi:10.1016/j.jmv.2011.07.032 P 11

Spasmes réversibles des artères de moyen calibre sous catécholamines E. Dania-Jambu a , V. Prendki a , L. Le Henaff b , J. Sudrial c , G. Dhonneur a,b,c , O. Fain a a Service de médecine interne, hôpital Jean Verdier, Bondy, France b Service de radiologie, hôpital Jean Verdier, Bondy, France c Service de réanimation, hôpital Jean Verdier, Bondy, France Mots clés : Spasme artériel ; Catécholamines Les spasmes artériels d’origine médicamenteuse ont été décrits au niveau des artères distales. Les médicaments incriminés sont principalement les dérivés de l’ergot de seigle. Nous rapportons le premier cas de spasme artériel réversible fémoral et rénal induit par une catécholamine et objectivé par l’imagerie. M.L, 44 ans, est admis aux urgences à 10 h 20 pour hémorragie digestive haute compliquée d’état de choc massive. Il a pour antécédents principaux un éthylisme chronique, une pancréatite chronique et une psychose, et traité par benzodiazépines, antipsychotique atypique, hypnotique et acamprozate. Il est transféré en soins intensifs, traité par remplissage, sandostatine et omeprazole, transfusion de six culots globulaires, huit unités plaquettaires et 800 mL de PFC, puis rec ¸oit de la noradrénaline (2 mg/h jusqu’à 6 mg/h). La fibroscopie oeso-gastroduodénale ne permet pas de mettre en évidence l’origine du saignement. L’angioscanner abdominal retrouve un réseau variqueux dans la muqueuse duodénale du D3 à l’origine de l’hémorragie et met en évidence de fac ¸on fortuite de longues sténoses réalisant un aspect en chapelet de saucisses des artères iliaques et aspect en collier de perles de l’artère splénique et des artère rénales, pouvant évoquer une angiodysplasie diffuse. En l’absence d’indication chirurgicale, le patient bénéficie d’une embolisation veineuse duodénale avec abord transjugulaire et intrahépatique avec positionnement de trois coils permettant d’exclure les trois groupes de varices duodénales puis réalisation d’un shunt porto-sushépatique afin de réduire la pression portale. Au décours de l’intervention, le patient reste stable permettant un sevrage rapide en noradrénaline en 24 h. Après plusieurs mois d’hospitalisation jalonnés par de nombreuses complications notamment septiques, le patient est hospitalisé en médecine vasculaire afin de réaliser le bilan étiologique des malformations artérielles disséminées, afin d’éliminer une dysplasie fibromusculaire ou une maladie de Takayasu. Au cours de cette hospitalisation, un nouvel angioscanner thoraco-abdominopelvien est réalisé mettant en évidence de manière inattendue la disparition de l’aspect dysplasique artériel, conduisant à l’hypothèse diagnostique d’un spasme artériel d’origine iatrogène. Discussion.— Les artères fémorales, rénales et spléniques sont des artères musculaires. Un spasme artériel transitoire est donc possible à leur niveau.