Maladies des griffes du chat: formes typiques

Maladies des griffes du chat: formes typiques

SCance simultake 177s : La maladie des griffes du chat a soulignt l’int&&t de certains antibiotiques dans la MGC : rifampicine, ciprofloxacine, gen...

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SCance simultake

177s

: La maladie des griffes du chat

a soulignt l’int&&t de certains antibiotiques dans la MGC : rifampicine, ciprofloxacine, gentamicine, Bactrim@ [ 11. Ces antibiotiques ont fait leurs preuves dans les atteintes s&&es de la maladie. Toutefois, pour la majorid des patients, le traitement antibiotique n’est pas ntcessaire. Dans notre enquhe, de nombreux antibiotiques sont prescrits : b&talactamines, macrolides, quinolones, Bactrim@, rifampicine, etc. Quarante-trois patients ont requ un seul antibiotique, neuf une bithtrapie, deux une trithkrapie. L’antibiothtrapie a et6 changCe devant I’aggravation (ou 1’Ctat stationnaire) chez 21 patients. L’efficacitC du traitement n’est admise que dans un petit nombre d’observations. Le traitement local est domink par 1’exCrkse ganglionnaire (dans un but diagnostique ou thkrapeutique) : 24 interventions. Un drainage est pratiqk dans 16 cas, l’aspiration 2 l’aiguille dans huit cas. La gkrison est obtenue entre 4 jours (un cas) et 1 an (un cas) ; elle se situe entre 2 et 6 semaines dans la majorid des cas.

clinique $Il’entrke est Cvident : adtnopathie + chat + Porte d’entrke. 11 l’est beaucoup moins lorsque des signes atypiques dominent la symptomatologie g la premibre consultation (signes g&nCraux, abdominaux, complications locales, atteinte ostko-articulaire, etc). Le diagnostic est, dans la majoritk des cas, orient6 par l’interrogatoire. 11 ressort aussi de cette Ctude que le diagnostic de la MGC est probablement soustvald en France, que la strologie Bartonella henselae n’est pas souventeffectuke et qu’uneCtudeprospectivesur l’antibiothkrapie est souhaitable. REMERCIEMENTS Nous

remercions

les 49 Cquipes

ptdiatriques

qui onr bien

voulu participerAcetteenqu&te. RkFkRENCE

CONCLUSION

I Margileth AM. Antibiotic therapy for cat scratch disease. Clinical study of therapeutic outcome in 268 patients and a review of the literature. Pediarr Infecr Dis / 1992; 11:474-g

Le diagnostic de la MGC est aist lorsque le tableau

Maladies des griffes du chat : formes typiques P Reinert CHI CrPreil, 40, nvenue de Verdun,

La maladiedesgriffes du chat (MGC), ou IymphorCticulosebknigned’inoculation, d&rite par Debt+ et Mollaret en 1950[ 1] vient deconnaitre un regaind’actualitk &la suite de l’isolement d’un germe,Bartonella henselae, qui sembleresponsabled’au moins 80 % descas, de la dkouverte desrelationsexistant entre I’angiomatosebacillaire du sujet infect6 par le VIH et la lymphorkticulose btnigne et de la prise de consciencede sa friquence (aux fitats-Unis elle touche 24 000 personnespar an et est responsabled’au moins 2 000 hospitalisations) [2]. Pour ce qui concemestrictement la PCdiatrie, on admet actuellementqu’elle est la principale caused’adknopathiessubaiguk. Historiquement, son diagnostic reposesur au moins trois critkres majeurs[3] : histoire de contact avec un chat et prtsence de l&ions primaires, dkveloppement d’une adknopathiedansles2 semainessuivant l’inoculation, intradermokaction positive 2 l’antigbne spkifique, biopsie ganglionnaire mettant en Cvidencedes granulomesnkrotiques avec infiltrat inflammatoire et

94010 CrPteil, France

microabcbsptriphhiques. L’un de ces critbes classiques est obsolbte : l’intradermortaction qui peut 6tre maintenant prohibke par crainte de contamination virale (hkpatite B, C, VIH). L&IONS,

INOCULATION

Dans60 B93 % descas,unedizaine de jours aprksune griffure apparait une vksicule ou une pustule de 3 g 5 mm de diambtre, prise dans l’immensemajorid des cas pour une piqQred’insecte. Dans 5 B 10 % descas, la l&ion est conjonctivale, entrainantune conjonctivite unilatkrale avec granulomeoculaire. ADtiNOPATHIES Elles sont prksentes dans 100 % des cas, associkes ou isolkes(48 % descasj. Le plus souvent, ellesapparaissent2 SI4 semainesapritsla griffure danssonterritoire et sont axillaires, kpitrochlkennes,cervicales ou

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S&nce

simultanke

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DIAGNOSTIC

sus-claviculaires. Dans notre s&e, l’adknopathie fut souvent inguinale [4]. Dans la majoritt des cas, les ganglions ont une taille variable comprise entre 5 et 12 cm de diamktre. 11s sont particuliers par leur caractbre initial, knitent, peu douloureux, peu inflammatoire, pouvant quelquefois donner le change pour une htmopathie. A un stade plus avand, la peau en regard peut Ctre CrythCmateuse, voire viola&e, stade qui prC&de souvent la suppuration. L’adCnopathie peut &tre isolCe, quelquefois accompagnke de petits ganglions satellites. 11 est exceptionnel de trouver une lymphadknopathie gCnCraliske, qui est en gCnCra1 le ttmoin d’une forme systimique. La durCe de l’adknopathie est t&s variable : dans une Ctude amkicaine portant sur 1 372 cas, l’tvolution a variC entre 14 et 730 jours. Elle peut se faire soit vers la kgression spontanbe, soit vers la fistulisation, soit, enfin, vers la chronicid. On comprend que dans de telles situations l’histologie s’impose, d’autant que l’efficacitk des antibiotiques est variable d’un cas & l’autre.

Pratiquement, en 1997 un tel tableau impose une strologie Bartonella henselae. Si elle est ntgative, un prClkvement ganglionnaire est indispensable pour confirmer le diagnostic. En dehors de la skrologie spkifique, il faut noter une tltvation des paramktres de l’inflammation, en particulier la vitesse de skdimentation ClevCe pendant 2 2 3 semaines. Enfin, une cytolyse hkpatique doit dans notre experience &tre recherchee systkmatiquement. Le diagnostic diffkentiel est d’abord celui des adtnites bactkiennes B streptocoque ou g staphylocoque, mais aussi a mycobactCries atypiques ou B toxoplasme. Dans les formes chroniques, on discutera les hkmopathies malignes et l’infection B VIH. CONCLUSION Side nombreux antibiotiques ont semblC efficaces, certaines formes Cvoluent quoi qu’on fasse vers la collection et peuvent conduire 2 l’exC&se chirurgicale.

SIGNES ASSOCIlh

RhFfiRENCES 1 Piemont Y, Amerein MP, de Brie1 D. Jaulhac B. Actual& sur la maladie des griffes du chat. Sem HGp Paris 1995;7 I:364-70 2 Koehler JE. Bartorte& infections. In: Advances in pediurric in,fectious dmase. Saint Louis: Mosby-Year Book, 1996, vol 1 I 3 Margileth AM. Cat scratch disease. In: Adwmces in pediatric irfecrious diseuse. SaintLouis: Mosby-Year Book, 1993, vol 8 4 Darnaud G. A propos de 45 cas de maladie des griffes du chat observCes en 5 ans a CrCteil. Th&se, Criteil, 1979

Le syndrome ganglionnaire peut s’associer g de la fi&vre (entre 38” et 39”) dans un tiers des cas, une fatigue persistante (30 %), une anorexie (15 %), des ckphaltes (14 %), une dysphagie (7,6 %), un exanthbme (4,6 %), une conjonctivite (3,7 %). Ce tableau clinique classique est p&sent dans 75 g 86 % des stries publites.

Maladie des griffes du chat. Formes atypiques chez les enfants immunocomp6tent.s A Bourrillon, Service de pidiurrie

~PnPrule.

hfipital

L Leclainche

Robert-Debris

L’actualitC de la maladie des griffes du chat (MGC) est like & I’identification accrue de nombreux tableaux atypiques et souvent dtroutants [l]. Les mkthodes diagnostiques rtcemment dkveloppkes (biologie molkculaire) [2] ont permis un diagnostic de certitude des formes inhabituelles, confirmant dans ce contexte un pronostic le plus souvent b&in. Les aspects atypiques reprksentent 5 B 14 % des cas selon les skies [3]. Certains ont inclus dans ces donnkes le caractkre inhabituel de l’atteinte ganglionnaire (multiplicitk des ganglions

48. bd Sirurier-.

75019 Paris. Frmce

atteints dans un m&me territoire ou dans un territoire diffkrent ; aspect inhabituel des ganglions [inflammatoires ou tvoluant vers la suppuration, etc]). Les tableaux atypiques qui nous semblent devoir &tre authentifiks paraissent 1iCs aux seules atteintes extraganglionnaires, prkdominantes ou exclusives. SYNDROME

OCULAIRE

Le syndrome oculoglandulaire de Parinaud reprtsente