Communications orales / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 253–281
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Marqueurs de transition épithéliomésenchymateuse chez les transplantés rénaux : résultats de l’étude Certitem
Causes d’exclusion chez les donneurs vivants de rein
A. Hertig a , N. Kamar b , D. Anglicheau c , B. Moulin d , M. Hazzan e , B. Hurault de Ligny f , S. Quéré g , F. Di Giambattista g , Y.C. Xu-Dubois h , M. Colombat i , I. Brochériou i , E. Rondeau a , Groupe d’investigateurs de l’étude Certitem a Urgences néphrologie et transplantation rénale, hôpital Tenon, AP–HP, Paris, France b Néphrologie et transplantation, CHU Rangueil, Toulouse, France c Transplantation rénale adultes, hôpital Necker, Paris, France d Transplantation rénale adultes, Nouvel hôpital civil, Strasbourg, France e Néphrologie-dialyse-transplantation rénale, CHU de Lille, Lille, France f Néphrologie-dialyse-transplantation, CHU de Caen, Caen, France g Transplantation immunologie, Novartis Pharma, Rueil-Malmaison, France h Santé publique, hôpital Tenon, Paris, France i Anatomopathologie, hôpital Tenon, Paris, France Introduction.– Nous avons mené un essai randomisé pour déterminer si les marqueurs de transition épithéliomésenchymateuse qui identifient les greffons à haut risque de fibrogenèse pourraient aider à décider d’un sevrage précoce en inhibiteurs de la calcineurine. Patients et méthodes.– Tous les patients inclus ont rec¸u un traitement initial par cyclosporine A, mycophénolate sodique, corticoïdes et une induction par basiliximab. Nous avons mesuré par immuno-histochimie l’expression de novo de la vimentine et la translocation de la bêtacaténine dans les cellules épithéliales tubulaires, sur une première biopsie de surveillance effectuée 3 mois après la transplantation. L’expression des marqueurs mésenchymateux dans 10 % ou plus des tubules définissait les patients EMT+. Les patients EMT+ (n = 75) et EMT− (n = 119) étaient ensuite randomisés. Dans le premier groupe (n = 98), cyclosporine A et mycophénolate sodique étaient maintenus à pleine dose ; dans le second (n = 96) la cyclosporine A était interrompue, l’évérolimus introduit et la dose de mycophénolate sodique divisée par deux. Le critère de jugement principal était la progression du grade de fibrose interstitielle et de l’atrophie tubulaire de M3 à M12 (FI/AT ≥ 1). Résultats.– Dans l’analyse en intention de traiter modifiée (données histologiques adéquates à M3 et M12), le critère principal était atteint chez 16 patients sur les 31 EMT+ maintenus sous-cyclosporine A, contre 12 sur 26 patients EMT+ sevrés de cyclosporine A (p = 0,68). Globalement, le rejet aigu prouvé par biopsie est survenu plus souvent dans le groupe sevré de cyclosporine A (25,0 contre 5,1 %, p < 0,001). Une dose de mycophénolate sodique inférieure à celle recommandée (720 mg/j sous-évérolimus, et 1440 mg/j sous-cyclosporine A) pendant plus de 28 jours consécutifs, et la sous-exposition à l’évérolimus (C0 < 5,7 ng/mL) étaient des facteurs indépendants associés au rejet aigu prouvé par biopsie. Discussion et conclusion.– Au total, un arrêt précoce de cyclosporine A avec conversion à l’évérolimus a comporté un risque significatif de rejet aigu, et n’a pas empêché la progression de la fibrose chez les patients à haut risque. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.162
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L. Ben Fatma , B. Zannad , N. Amri , L. Rais , R. Khedher , M. Krid , W. Smaoui , S. Béji , K. Zouaghi , F. Ben Moussa Service de néphrologie-dialyse-transplantation rénale, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie Introduction.– Les avancées de ces dernières années en matière de transplantation rénale ont permis d’augmenter le nombre de transplantés, mais la pénurie des greffons à partir de donneurs cadavériques nous oblige à nous orienter vers les donneurs vivants. Afin de ne pas nuire aux donneurs, des explorations poussées doivent être faites pour éliminer toute cause pouvant contre indiquer le don de rein et ainsi récuser le donneur. Patients et méthodes.– C’est une étude rétrospective faite entre novembre 2010 et avril 2013 dans un nouveau centre de transplantation rénale, concernant 50 donneurs récusés au don de rein parmi 118 donneurs éventuels. Résultats.– Le taux de donneurs récusés était de 42,3 %. L’âge moyen des 50 donneurs étudiés était de 44,1 ans (21 à 87 ans), répartis en 31 femmes et 29 hommes. Le lien de parenté avec le receveur était : époux/épouses : 12 cas, parents : 12 cas, frère/sœur : 24 cas. Parmi les 39 receveurs correspondants, 3 ont été transplantés à partir d’un deuxième ou troisième donneur. Les causes d’exclusion des donneurs étaient : une incompatibilité ABO (6 cas), un cross-match positif (3 cas), une hyperfiltration glomérulaire (5 cas), des microlithiases rénales (4 cas), l’âge limite (4 cas), des kystes rénaux (4 cas), l’hypertension artérielle (3 cas), le diabète (2 cas) et des maladies du système (6 cas). Discussion et conclusion.– Le taux de donneurs récusés était élevé (42,3 %). Certaines causes étaient temporaires, comme l’intolérance au glucose, l’hypertension artérielle sous-monothérapie, l’obésité et parfois les âges extrêmes. La lithiase rénale peut être aussi une cause d’exclusion temporaire ; comme c’est le cas d’un de nos donneurs qui a bénéficié d’un bilan de lithiase qui est négatif et d’une lithotritie extracorporelle. Certaines causes sont probablement dues à la réticence de l’équipe médicale à prélever des greffons chez des donneurs limites. Cependant, devant la pénurie d’organe et de la liste d’attente des malades inscrits qui ne cesse d’augmenter dans notre pays, les équipes de greffe sont amenés à revoir leurs critères d’exclusion des donneurs vivants. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.163 CT13
Rejet humoral infraclinique en transplantation rénale : biopsie systématique devant un anticorps dirigé contre le greffon (anticorps anti-HLA spécifique du donneur) de novo D. Bertrand a , I. Étienne a , F. Hau b , C. Fréguin a , D. Guerrot a , M. Hanoy a , F. Le Roy a , B. Legallicier a , G. Poussard a , A. Franc¸ois c , M. Godin a a Néphrologie-dialyse-transplantation rénale, hôpital de Bois-Guillaume, Rouen, France b Établissement franc¸ais du sang, hôpital de Bois-Guillaume, Rouen, France c Anatomie pathologique, hôpital Charles-Nicolle, Rouen, France Objectif.– Déterminer les lésions histologiques infracliniques liées à l’apparition d’anticorps dirigés contre le greffon de novo en transplantation rénale et leur impact thérapeutique. Patients et méthodes.– Depuis octobre 2010, tous les patients de notre centre chez qui apparaissent des anticorps dirigés contre le