MASQUE LARYNGI~ ET RADIOTHI~RAPIE CERVICALE Giraud O, Bourgain JL DAR, Institut Gustave Roussy, 94805 Villejuif Cedex France Introduction: Le masque larynge (ML) petit aider g la ventilation dans de nombreuses circonstances d'intubation difficile (1). Les patients ayant subi une irradiation cervicale pour un cancer ORL presentent tun risque accru d'intubation dit~ficile. Le but de ce travail est d'etudier l'efficacite du ML en remplacement de l'intubation chez les patients ayant subi une radiotherapie cervicale. Mat4riel et m4thodes: Huit patients avec une intubation difficile prtvue ont &~ inclus dans cette ~tude. Quatre presentaient une scltrose cervicale ~tendue liee h la radioth&apie cervicale, trois avaient un trismus severe (ouverture de bouche < 1 cm) et un m e a d e combinait les deux types d'attemte. Le ML taille 4 a 6t~ introduit selon la technique habituelle apr~s induction de l'anesthtsie gtn&ale (AG). L'efficacit~ de la ventilation control~e par le ML etait jugee par l'auscultation pulmonaire, la PetCO2, la spirom~trie et l'estimation des fuites. Le positionnernent du ML ~tait v~fifi~ par fibroscopie. En cas d'echec de ventilation, I'AG ~tait appronfondie, le patient curaris6 et le ML etait soit repositionne soit remplac6 par un ML taille 3. R ~ u l t m s : Chez quatre patients l'introduction du ML a ~t~ facile. Chez les quatre patients porteurs d'un trismus, l'introduction difficile du ML a ~t~ possible lateralement, ballonnet degonfl~ en ~crasant le tube du ML lors du passage entre les dents. Une lois le ballonnet introduit darts la bouche, le positionnement dans l'hypopharynx trait facile. Darts les huit cas les cordes vocales ont et6 vues en regard de la pattie distale du ML. La ventilation controlee a ere efficace chez quatre patients. Chez deux patients la technique a ~t~ un 6chec c o m p l e t e t a ete abandonn~e car les pressions inspiratoires etaient superieures a 35 cm d'H20 el la
ventilation inefficace. Chez deux patients la ventilation a 6t6 difficile /l cause de l'ttroitesse de la fili~re au plan glottique mais amdiorte darts un cas par le remplacement au profit d'un ML3 et darts le second cas par le dtgonflage du ML4. Discussion: Les obstructions des voies aeriennes sous ML sont le plus souvent dues un dtfaut de profondeur d'anesthesie (2). Chez quatre patients, l'approfondissement de l'anestMsie n'amtliora pas l'ouverture laryngSe rendant l'h~q0oth~se du l aryngospasme peu probable. L'administration d'anesthtsiques gtntraux petit expliquer le collapsus larynge par leurs effets propres stir la musculature alterte par l'irradiation. Ces patients ont tous re~us une irradiation ~tendue incluant le larynx et l'hypoth~se d'une modification anatomique locale semble le plus probable. Un oed&ne et une sclerose laryngee post-radiques etaient presents mais ne suffisaient pas fi expliquer l'obstruction complete car c e s patients ne presentaient pas de signes cliniques d'obtruction avant l'anesthesie. I1 est possible que Ie ML plac6 darts un hypopharyrtx retreci et scltros6 induise une compression laryngee. L'amdioration de la ventilation et la reduction de la fenneture glottique par la mise en place d'un ML de plus petite taille chez un patient et par le dtgonflage du ballonnet chez un autre semble conforter cette hypothese. L'ufilisation du ML semble devoir &re 6vitee chez les patients aux anttcedeuts d'irradiation cervicale 6tendue alors qu'elle represente une alternative interessante en prSsence d ' u n trismus.
R~f~rences: 1. BENUMOF JL et al. 843-846, 1992. 2. PENANT JH et al. 144-163, 1993.