Communications affichées / Néphrologie & Thérapeutique 10 (2014) 331–378
Discussion et conclusion Nous concluons à l’inefficacité de l’ECU dans le SHU secondaire à un cancer chez ce patient, bien que notre observation ait plusieurs limites. La 1ère est la réalisation de 2 EP après la 1ère injection d’ECU sans dose supplémentaire, qui ont pu diminuer son efficacité. La 2nde est le délai de 2 semaines au lieu d’une recommandée entre les 2 injections d’ECU. Cependant, l’ECU est généralement efficace dès la 1ère injection. La 3ème est l’absence d’analyse génotypique du complément même si l’analyse phénotypique était normale. Cette observation renforce l’hypothèse que certains SHU secondaires aux cancers sont liés à un mécanisme physiopathologique indépendant du complément, suggérant l’inefficacité de l’ECU dans ce cas. Déclaration d’intérêts tion d’intérêt.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.197 AN62
Mesure du NGAL plasmatique et urinaire : les résultats sont-ils toujours concordants à l’échelle individuelle ? P. Delanaye 1,∗ , B. Lambermont 2 , P. Morimont 2 , J.M. Krzesinski 3 , G. Claisse 4 , N. Maillard 4 , C. Mariat 4 , E. Cavalier 5 1 Néphrologie-Dialyse-Transplantation Rénale, Université de Liège, CHU Sart-Tilman, Liège, Belgique 2 Soins Intensifs Médicaux, Université de Liège, CHU Sart-Tilman, Liège, Belgique 3 Néphrologie-Dialyse-Transplantation, Université de Liège, CHU Sart-Tilman, Liège, Belgique 4 Soins Intensifs Néphrologiques, Université Jean Monnet, Hôpital Nord, Saint-Étienne, Saint-Étienne, France 5 Chimie Médicale, Université de Liège, CHU Sart-Tilman, Liège, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : pierre
[email protected] (P. Delanaye) Introduction La mesure du NGAL dans le sang et les urines est présentée comme un outil intéressant dans le diagnostic de l’atteinte rénale aiguë. La concordance diagnostique entre les résultats urinaires et plasmatiques de ce marqueur a cependant été peu étudiée au niveau individuel. Patients et méthodes Le NGAL sanguin et urinaire a été mesuré chez des patients à leur entrée aux soins intensifs par une méthode turbidimétrique (Bioporto). Nous avons comparé les résultats plasmatiques avec les résultats urinaires « bruts » ou rapportés à la créatinine urinaire. Plusieurs seuils décisionnels ont été étudiés (100, 150, 200 et 300 ng/mL). Nous avons ensuite calculé le pourcentage de patients qui étaient concordants en fonction de ces différents seuils. Résultats Les dosages ont été effectués simultanément chez 98 patients (59 % d’hommes). Les concentrations sanguines médianes [IQR] sont de 218 [118–440] ng/mL. Les concentrations urinaires sont de 57 [23–295] ng/mL et de 115 [52–479] ng/g de créatinine. Considérant les valeurs urinaires « brutes », la concordance diagnostique est observée dans 40 à 76 %. La moins bonne concordance est obtenue pour un seuil sanguin à 100 ng/mL et un seuil urinaire à 300 ng/mL et la meilleure pour un seuil sanguin à 300 ng/mL et un seuil urinaire à 150 ng/mL. La concordance est de 64 % si un même seuil à 150 ng/mL est considéré. Considérant les valeurs urinaires rapportées à la créatinine urinaire, la concordance diagnostique est observée dans 45 à 73 %. La concordance est de 63 % si un même seuil à 150 ng/mL est considéré. Discussion et conclusion Les dosages plasmatiques et urinaires de NGAL sont souvent discordants (au mieux, dans 1 cas sur 4), et cela que le NGAL urinaire soit rapporté à la créatinine ou pas. L’utilisation des deux marqueurs chez un même patient posera donc question dans de nombreux cas.
Déclaration d’intérêts tion d’intérêt.
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Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.198 AN63
Mesure du NGAL dans le sang et les urines : comparaison des méthodes de mesure et éventuel impact sur la décision clinique P. Delanaye 1,∗ , B. Lambermont 2 , P. Morimont 2 , J.M. Krzesinski 3 , N. Maillard 4 , G. Claisse 4 , C. Mariat 4 , E. Cavalier 5 1 Néphrologie-Dialyse-Transplantation Rénale, Université de Liège, CHU Sart-Tilman, Liège, Belgique 2 Soins Intensifs Médicaux, Université de Liège, CHU Sart-Tilman, Liège, Belgique 3 Néphrologie-Dialyse-Transplantation, Université de Liège, CHU Sart-Tilman, Liège, Belgique 4 Soins Intensifs Néphrologiques, Université Jean Monnet, Hôpital Nord, Saint-Étienne, Saint-Étienne, France 5 Chimie Médicale, Université de Liège, CHU Sart-Tilman, Liège, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : pierre
[email protected] (P. Delanaye) Introduction La mesure du NGAL dans le sang et les urines est présentée comme un outil intéressant dans le diagnostic de l’atteinte rénale aiguë. Si les premières mesures étaient réalisées par techniques ELISA, des techniques automatiques sont arrivées sur le marché. Dans ce travail, nous avons comparé les résultats de deux méthodes différentes à la fois dans le sang et les urines. Patients et méthodes Le NGAL sanguin et urinaire a été mesuré chez des patients à leur entrée aux soins intensifs. L’anticorps de Bioporto est adapté sur le turbidimètre du Cobas pour le dosage du NGAL plasmatique et urinaire. De plus, la méthode Triage (immunofluorimetrie) était utilisée pour la détermination du NGAL plasmatique et le NGAL urinaire était également mesuré avec la trousse Abbott sur le turbidimètre de l’Architect. Les résultats dans chaque milieu ont été comparés par une analyse de Bland et Altman. Le seuil décisionnel de 150 ng/mL a été retenu pour les deux milieux, sang et urine. Résultats Les dosages ont été effectués simultanément chez 73 patients. Les concentrations sanguines médianes [IQR] sont de 201 [114–431] et de 145 [76–343] ng/mL, respectivement pour Bioporto et Triage. La différence moyenne entre Bioporto et Triage est de 26 ± 76 ng/mL. Un résultat supérieur à 150 ng/mL est rendu chez 47 patients avec Bioporto et chez 36 avec Triage. La concordance diagnostique est de 85 %. Les concentrations urinaires sont de 54 [22–295] et de 50 [15–257] ng/mL, respectivement pour Bioporto et Architect. La différence moyenne entre Bioporto et Triage est de 335 ± 1863 ng/mL. Un résultat supérieur à 150 ng/mL est rendu chez 26 patients avec les deux techniques. La concordance diagnostique est de 97 %. Discussion et conclusion Le dosage de NGAL dans les urines par deux assays différents n’a que peu d’impact sur une décision clinique basée sur un seuil de 150 ng/mL. Le différence entre les assays est surtout importante dans les valeurs très hautes. Les différences observées entre les deux méthodes de dosage sanguin entraînent une différence potentielle de décision dans 15 % de notre population. Déclaration d’intérêts tion d’intérêt.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.199