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19e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1er février 2015
cas, un hémithorax opaque dans quatre cas et un élargissement médiastinal dans sept cas. Le cytodiagnostic dans le liquide pleural a montré la présence de blastes dans un cas et la ponction biopsie pleurale a confirmé le diagnostic dans 10 cas. Il s’agit d’une localisation pleurale d’un lymphome lymphoblastique type T dans cinq cas, d’un lymphome lymphoblastique type B dans trois cas, d’une leucémie lymphoblastique type T dans un cas et d’une prolifération lymphomateuse sans profil immuno-histochimique dans deux cas. La chimiothérapie a été indiquée chez tous nos patients. L’évolution était favorable dans cinq cas, un patient est en cours de traitement, deux patients ont été perdus de vue, un cas de rechute et nous déplorons deux décès. À la lumière de ce travail, nous rappelons la rareté de la localisation pleurale des hémopathies malignes. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.580 321
Le profil étiologique des pleurésies malignes H. Benjelloun , S. Maiouak , N. Zaghba , H. Moubachir , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Les pleurésies malignes sont fréquentes et de pronostic redoutable. Les pleurésies malignes primitives restent rares. Le mésothéliome primitif malin en demeure l’étiologie la plus fréquente. Afin de décrire le profil étiologique des pleurésies malignes, nous rapportons une étude rétrospective portant sur 354 cas colligés entre 2003 et 2014. La moyenne d’âge était 56 ans avec une prédominance masculine (63 %). Les métastases pleurales représentaient 80 % des cas. Il s’agissait du carcinome bronchogénique dans 189 cas, du sein dans 51 cas, de la prostate dans 14 cas, d’un adénocarcinome digestif dans cinq cas, de l’ovaire dans quatre cas, du rein, du cavum, du col utérin, de la thyroïde et du pancréas dans deux cas chacun. Le cancer primitif était indifférencié dans 19 cas. La pleurésie était révélatrice du cancer primitif dans 78 % des cas et découverte au cours de l’évolution d’un cancer connu dans 22 % des cas, avec un délai moyen de survenue de 3,8 ans. Les pleurésies malignes primitives représentaient 20 % des cas. Il s’agissait d’un mésothéliome pleural malin dans 36 cas, d’une détermination pleurale d’une hémopathie maligne dans 21 cas, d’une maladie de Kahler dans trois cas et d’un lymphome lymphoblastique T dans deux cas. Le diagnostic était confirmé par les ponctions biopsies pleurales dans 69 % des cas, la bronchoscopie dans 42 % des cas et par la thoracoscopie dans 18 % des cas. La chimiothérapie était préconisée dans 28 % des cas, la radiothérapie dans 18 % et le talcage pleural dans 30 %. Le traitement était palliatif dans 30 % des cas, avec un traitement symptomatique dans tous les cas. À travers cette étude on insiste sur la diversité étiologique des tumeurs pleurale malignes et les difficultés de leur prise en charge. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.581 322
Métastases pleuropulmonaires en dehors du cancer du poumon M. Lahroussi , W. El Khattabi , N. Lakhdar , A. Aichane , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc Les poumons jouent un rôle de filtre vasculaire, ils rec ¸oivent l’ensemble du drainage veineux de l’organisme. Ceci a pour conséquence le développement de métastases pleuropulmonaires (MPP) comme site préférentiel pour un grand nombre de tumeurs
malignes. Le but de notre travail est d’étudier les particularités des MPP des cancers en dehors des cancers du poumon. Nous rapportons une étude rétrospective sur 130 cas de métastases pulmonaires colligées dans notre service. La moyenne d’âge des patients est de 55 ans, avec des extrêmes allant de 17 ans jusqu’à 81 ans. Un antécédent de néo du sein est retrouvé dans 33 cas, néo du col de l’utérus dans 7 cas, néo de l’endomètre dans 3 cas, de vessie dans 5 cas, néo de l’ovaire et néo du larynx dans 3 cas pour chacun, une tumeur d’Abrikossoff du gros orteil, néo du cavum, synovialosarcome de la hanche, et mélanome orbitaire dans un cas pour chacun. Le cancer primitif à l’origine des MPP chez nos patients est un cancer du sein dans 69 cas, du col de l’utérus dans 19 cas, de l’ovaire dans 12 cas, de l’endomètre dans 5 cas, prostatique 4 cas, rénale dans 7 cas, vésical dans 6 cas, thyroïdien et digestif dans 2 cas. L’aspect de l’atteinte pulmonaire métastatique à l’imagerie thoracique est variable selon la tumeur primitive, les MPP en lâcher de ballon sont notées dans 30 % des cas dans le cancer du sein, 71 % dans le cancer du rein, 20 % dans le cancer des ovaires, 50 % des cas dans le cancer de l’endomètre, une atteinte pleurale est notée dans 59 % des cas dans le cancer du sein, 40 % des cas dans le néo de l’ovaire. Les tumeurs les plus fréquemment en cause des MPP sont les cancers génitaux avec en tête le cancer du sein. Le tableau radio-clinique de ces métastases est polymorphe. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.582 323
La chimiothérapie néoadjuvante dans les cancers pulmonaires non à petites cellules M. Lahroussi , W. El Khattabi , L. Qassimi , A. Aichane , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc Le cancer bronchique est la première cause de décès par cancer dans le monde. Il est responsable de 28 % de décès par cancer et de 6 % de tous les décès. Le diagnostic est souvent tardif. Les réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) doivent sélectionner le maximum de patients chirurgicaux, l’objectif de notre travail est d’évaluer le devenir des patients présentant un carcinome bronchogénique dont la décision est de réaliser une chimiothérapie néoadjuvante. C’est une étude qui intéresse 23 hommes. La moyenne d’âge est de 51 ans. Un adénocarcinome est noté dans 14 cas, un carcinome à grandes cellules dans 2 cas, un carcinome épidermoïde dans 3 cas et un carcinome peu différencié dans 4 cas. La confirmation est obtenue par une ponction biopsie traspariétale échoguidée dans 8 cas, biopsie bronchique dans 11 cas, PBTP scannoguidée dans 4 cas. Une TDM cérébrale et scintigraphie osseuse réalisées pour tous les patients sont normales. Nos malades sont classés IIIA (T1-3N2) dans 6 cas, (T3N1) dans 15 cas et IIb (T2N1) dans 2 cas. Tous les patients ont bénéficié de chimiothérapie. Dix malades ont bénéficié de lobectomie et 4 de résection pulmonaire atypique associées au curage ganglionnaire, les suites opératoires ont été simples. Alors que l’évolution est marquée par l’apparition de métastases cérébrales et une aggravation radiologique dans un cas pour chacun, une altération de l’état général de 4 malades avant d’arriver au stade de chirurgie. Les RCP, essaient d’offrir plus de chances de guérison d’un carcinome bronchique non à petites cellules par une résection chirurgicale des tumeurs non opérable d’emblée, cependant la prévalence des malades ayant bénéficié de cette décision reste faible. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.583