A20 rompu à l’exploration des glandes parathyroïdes et d’un chirurgien qui connaît parfaitement l’anatomie de la loge thyroïdienne. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.048 045
Chirurgie des hyperthyroïdies
C. Querat ∗ , C. Martin , J. Prades Service ORL, hôpital Nord, CHU de Saint-Étienne, Saint-Étienne, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— L’hyperthyroïdie recouvre différentes situations anatomo-clinique. Le traitement chirurgical est volontiers proposé surtout après l’échec d’un traitement médical. Le but de ce travail a été l’analyse des complications du geste chirurgical et des résultats endocriniens suivant le type de pathologie. Patients et méthodes.— Cette étude rétrospective (2004—2012) a inclus les patients opérés d’une hyperthyroïdie par le même opérateur. Des thyroïdectomies totales ont été réalisées pour les maladies de Basedow, les goitres toxiques et les hyperthyroïdies induites par la Cordarone. Des lobo-isthmectomies ont été effectuées pour les nodules toxiques. Ont été analysés l’histopathologie des pièces de thyroïdectomies, les complications postopératoires et la guérison de l’hyperthyroïdie. Résultats.— Deux cent patients de moyenne d’âge 48 ans [15 ans ; 83 ans] ont été inclus (38 hommes, soit 19 %, et 162 femmes, soit 81 %) : une chirurgie de première intention a été faite pour 189 patients et en situation de récidive pour 11 patients (thyroïdectomie sub-totale 25 ans avant pour goitre et lobo-isthmectomie 15 ans avant pour nodule unique). Il s’agissait de 82 patients avec un goitre toxique (41 %), 78 avec une maladie de Basedow (39 %), 35 avec un nodule toxique (17,5 %) et cinq avec une hyperthyroïdie induite par la Cordarone (2,5 %). Les résultats histopathologiques retrouvent 14 carcinomes papillaires, 11 microcarcinomes papillaires (12,5 % de lésions malignes) et dans 11 % des cas une glande parathyroïde saine. Les complications postopératoires sont représentées par 6,5 % de paralysie récurrentielle transitoire et 2,5 % de paralysie récurrentielle définitive ; 9 % d’hématome postopératoire ayant nécessité une ré-intervention ; 20 % d’hypocalcémie transitoire et 1 % d’hypocalcémie définitive. Deux récidives ont été observées : une maladie de Basedow à 18 mois et un nodule endothoracique laissé en place lors de la première chirurgie pour un goitre toxique. Les complications sont plus fréquentes pour les goitres toxiques que lors des maladies de Basedow. Conclusion.— La chirurgie des hyperthyroïdies permet un bon contrôle endocrinien de la maladie si le geste chirurgical est complet mais demande une surveillance à long terme (au-delà de 20 ans). Elle permet également de diagnostiquer précocement 12,5 % de carcinomes. De plus, les principales complications restent souvent transitoires. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.049 046
Les drains de Redon et la thyroïdectomie
O. Choussy , A. Paviot , V. Bastit ∗ , V. Bastit ∗ , A. Meyer , D. Dehesdin CHUR de Rouen, Rouen cedex, France ∗ Auteurs correspondants. But de la présentation.— Évaluer de fac ¸on prospective l’utilité des drains de Redon dans la chirurgie thyroïdienne. Matériel et méthodes.— Historiquement, après chirurgie thyroïdienne des drains de Redon sont placés dans la loge de thyroïdectomie. Depuis plusieurs années, ces drains ne sont placés que dans des circonstances particulières dans notre pratique
courante. Nous évaluons nos complications précoces et tardives par rapport à la littérature ainsi que la durée moyenne de séjour. Résultats.— Au cours des cinq dernières années, 528 thyroïdectomies (totales, partielles ou totalisations) ont été réalisées. Cent quarante-deux (27 %) ont du bénéficié de la pose de drains. Cette pose a été systématique pour certains chirurgiens et par sécurité devant les antécédents des patients ou une chirurgie difficile pour d’autres. Dans le groupe sans drainage, le nombre de complication précoce n’a pas été supérieur à la littérature: 43 (8 %) d’immobilité laryngée unilatérale transitoire dont un définitive; 76 (14 %) transitoires dont six définitives. Les reprises pour hémorragie précoce ont été au nombre de cinq dont un patient avec drainage. La cicatrice bénéficie d’un léger avantage avec l’absence de la perforation liée à la pause du drain. La durée moyenne de séjour a été raccourcie passant de 3,6 jours à 2,6 jours. Conclusion.— Le drainage dans la chirurgie thyroïdienne n’est pas obligatoire. S’en abstenir permet de limiter la ranc ¸on cicatricielle et de diminuer la durée moyenne de séjour. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.050 047
Mise en place de la chirurgie robot assistée de la thyroïde par voie transaxillaire
L. Abramovici ∗ , R. Garrel , C. Cartier , G. Pierre , M. Makeieff , L. Crampette , B. Guerrier , J. Lassave , C. Galy Hôpital Gui-de-Chauliac, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— La chirurgie de la glande thyroïde évolue vers la chirurgie endoscopique robot-assistée par voie trans-axillaire. Bien que les objectifs et les impératifs chirurgicaux soient les mêmes qu’en chirurgie conventionnelle des différences majeures existent, en termes de matériel, de gestuelle, de voie d’abord, et nécessitent un apprentissage spécifique. L’objectif de cette étude est de rapporter l’expérience d’une équipe dans la mise en place de cette technique chirurgicale et la description de la courbe d’apprentissage. Matériel et méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique d’une durée de neuf mois. Les données rapportées sont le type de formation des chirurgiens et des équipes, les critères d’inclusion des patients, le matériel, les temps opératoires, la courbe d’apprentissage, les résultats chirurgicaux, la durée d’hospitalisation postopératoire et les complications. Résultats.— La formation a consisté en deux jours de simulation et de dissection sur cadavre par le binôme de chirurgiens et deux membres de l’équipe IBO. Au bloc opératoire, une journée de répétition du scénario d’installation sans patient a été réalisée. Le modèle Da Vinci Si-HD avec quatre bras, double console a été utilisée. Quinze procédures ont été réalisées dont 14 avec le même chirurgien. La première a été une isthmectomie puis les autres étaient des loboisthmectomies (huit droite et six gauche) pour nodules non suspects à l’échographie et la cytoponction (taille moyenne = 3,07 cm). Un seul était un carcinome vésiculaire ayant nécessité une totalisation en deux temps. La durée opératoire moyenne pour les 12 premières procédures était de 201 minutes : voie d’abord de 45 minutes, installation du robot de 20 minutes, lobo-isthmectomie de 136 minutes. Pour les trois dernières procédures, ce temps était plus faible respectivement de 180 minutes, 35 minutes, 15 minutes, 130 minutes (différence significative p < 0,01, test t de Student). En peropératoire il y a eu 1 conversion pour nodule trop volumineux, pas d’hémorragie ou d’incident particulier. En postopératoire, il y a eu des dysesthésies pré-pectorales dans tous les cas, trois cas de parésie récurren-
Communications orales du samedi 12 octobre tielle (PR) transitoire (20 %) avec récupération de tous les cas, pas d’hématome, ni de déficit du plexus brachial et deux cas de séromes spontanément résolutifs. La durée de séjour était de deux jours pour tous les patients sauf dans un cas d’hypocalcémie (quatre jours). Conclusion.— Sur les bases d’une formation théorique et pratique, la mise en place de la chirurgie thyroïdienne robot-assistée par voie trans-axillaire peut être réalisée dans de bonnes conditions de sécurité, en assurant les mêmes impératifs que la chirurgie classique, même si le taux de PR transitoire est supérieur à celui attendu en chirurgie classique. Douze procédures sont utiles pour assurer la courbe d’apprentissage. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.051 048
Mycobactéries atypiques de localisation cervicofaciale : à propos de 15 cas P. Rives a,∗ , N. Durand a , M. Joubert b , E. Launay c , D. Boutoille d , A. Guillouzouic e , F. Espitalier a , O. Malard a a Service d’ORL et chirurgie cervicofaciale, Hôtel-Dieu, centre hospitalier universitaire de Nantes, Nantes, France b Service d’anatomie et cytologie pathologique, Hôtel-Dieu, centre hospitalier universitaire de Nantes, Nantes, France c Clinique médicale pédiatrique, hôpital Mère-Enfant, centre hospitalier universitaire de Nantes, Nantes, France d Service de maladies infectieuses et tropicales, Hôtel-Dieu, centre hospitalier universitaire de Nantes, Nantes, France e Service de bactériologie et hygiène hospitalière, Hôtel-Dieu, centre hospitalier universitaire de Nantes, Nantes, France ∗ Auteur correspondant. But de la présentation.— L’incidence des infections par mycobactérie atypique semble être en augmentation. Le traitement de référence est chirurgical, exposant à des séquelles esthétiques et fonctionnelles particulièrement dans le cadre de localisations faciales. Certaines études ont démontré l’efficacité d’un traitement médical par antibiothérapie en première intention. Le but de cette étude est d’évaluer le profil évolutif et la prise en charge thérapeutique de ces patients. Patients et méthodes.— Ce travail est une étude rétrospective monocentrique entre 2005 et 2013 concernant 15 patients ayant eu un diagnostic de mycobactériose atypique de localisation cervicofaciale. Les critères diagnostiques, la prise en charge thérapeutique et le profil évolutif ont été évalués. Ces patient ont été traités chirurgicalement et/ou médicalement. Le traitement médical de référence consistait en un antibiothérapie par clarithromycine éventuellement associée à de la rifampicine voire à de l’ethambutol. L’observance et les effets indésirables ont été relevés. Résultats.— Quinze patients ont été inclus, six de sexe féminin et neuf de sexe masculin ; l’âge moyen au diagnostic était de 10,2 ans (16 mois—31 ans),comportant 11 enfants (âge moyen 4,3 ans) et quatre adultes (âge moyen 22,7 ans). La majorité des patients (n = 6) présentaient une localisation parotidienne, les autres patients présentaient une localisation sous mandibulaire (n = 4), cervicale ganglionnaire (n = 4), auriculaire (n = 1). Un traitement chirurgical de première intention a été réalisé pour trois patients (adénectomie cervicale n = 2, biopsie exérèse n = 1) Un traitement médical de première intention a été réalisé chez 11 patients, deux patients ont obtenu une guérison complète en un mois, sept patients ont rec ¸u une durée d’antibiothérapie de trois mois à six mois. Un traitement chirurgical secondaire a dû être réalisé avec exérèse de reliquat pour deux patients. Conclusion.— Les mycobactéries atypiques de localisation cervicofaciale concernent principalement le jeune enfant et nécessitent
A21 une prise en charge pluridisciplinaire. Un traitement médical premier peut efficacement être proposé afin d’éviter les séquelles esthétiques et surtout fonctionnelles (nerf facial, spinal). En cas d’efficacité incomplète, ce traitement médical peut faciliter une chirurgie sur un reliquat. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.052
Rhinologie Samedi 12 octobre 2013 14 h 30 — 16 h 00 Salle : 342A Sous l’égide de l’Association franc¸aise de rhinologie Président de séance : E. Serrano, L. Crampette 049
L’arrêt de pneumatisation : un témoin de la formation des sinus paranasaux ? S. Kuntzler ∗ , R. Jankowski CHU de Nancy, Nancy, France ∗ Auteur correspondant.
But de la présentation.— Des études radiologiques récentes ont montré que la formation du sinus sphénoïdal était précédée d’une phase de transformation graisseuse de la moelle osseuse, puis d’une phase d’involution de la graisse avant l’apparition d’une cavité aérée et que ce processus pouvait être interrompu, laissant persister des images d’arrêts de pneumatisation. Le but du travail était de confirmer l’existence d’images d’arrêts de pneumatisation au niveau de l’os sphénoïde, mais également de rechercher des images similaires au niveau des os maxillaires, frontaux et ethmoïdaux. Patients et méthodes.— Dans une étude rétrospective et monocentrique, les scanners sans opacité muqueuse ou de rétention naso-sinusienne de 207 bilans de septorhinoplastie ou de dysfonctionnement nasal chronique ont été relus à l’aide des critères de Welker pour rechercher des images d’arrêt de pneumatisation. Résultats.— Vingt-deux patients présentaient 30 images évocatrices d’un retard de pneumatisation des os maxillaires (13/30), sphénoïdaux (10/30) et frontaux (7/30). Aucune image de retard de pneumatisation n’était retrouvée au niveau de l’os ethmoïde. Conclusion.— Les résultats de cette étude permettent de discuter les mécanismes de formation des sinus paranasaux. L’hypothèse de la cavitation osseuse post-natale par involution médullaire et évacuation gazeuse centripète donne aux sinus paranasaux une individualité d’organe et une indépendance par rapport à l’organe olfactif ethmoïdal, qui se forme quant à lui à partir de la capsule olfactive cartilagineuse embryonnaire. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2013.06.053 050
DCR endonasale simplifiée E. Racy a,∗ , B. Fayet b Fondation Saint-Jean-De-Dieu, 19, rue Oudinot, 75007 Paris, France b Service d’ophtalmologie, Hôtel-Dieu de Paris, Paris, France ∗ Auteur correspondant.
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But de la présentation.— Description d’une évolution technique de la dacryocystorhinostomie par voie endonasale. Matériel et méthodes.— Étude rétrospective non comparative de cas consécutifs de dacryocystorhinostomie par voie endonasale dont la technique a été analysée (geste sur l’apophyse unciforme, geste sur le cornet moyen, geste sur la cloison nasale). Le suivi endosco-