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Résumés des communications affichées
mes de consolidation et/ou de récupération des informations avec un problème d’oubli important. Les patients temporaux droits présenteraient plutôt un problème d’apprentissage non verbal, sans oubli après un délai. Conclusion. Afin de préciser les profils de déficits préopératoires, il semble indispensable de prendre en compte non seulement la nature du matériel à traiter mais aussi le délai de mémorisation.
N - 10 Impact du jeûn du Ramadan sur les fonctions attentionnelles El Moutawakil B. (1), Hassounr S. (2), Sibai M. (1), Rafai M.A. (1), Fabrigoule C. (3), Slassi I. (1) (1) Service de Neurologie, CHU Ibn Rochd. (2) Service d’épidémiologie, délégation de Casablanca. (3) CNRS, INSERM, U.593 Bordeaux.
Introduction. La privation en aliments, de façon générale, est réputée avoir une influence sur un nombre de fonctions physiologiques, dont la cognition et notamment la mémoire et l’attention. Objectifs. Notre objectif est d’évaluer l’impact du jeûn du ramadan sur l’attention. Méthodes. Vingt volontaires parmi les étudiants de 4e année de médecine furent évalués 2 fois : pendant et après le mois de Ramadan 2005. Il y avait 15 étudiantes et 5 étudiants, avec un âge moyen de 21,6 ans. Des tests d’attention furent réalisés : TMT A et B, STROOP, Empans directs et indirects. Un questionnaire sur un nombre de paramètres fut rempli, comportant des informations sur les activités diurnes et nocturnes, les habitudes alimentaires et toxiques, le sommeil, l’état durant le jeûn. Résultats. L’analyse des résultats des différents tests a montré une diminution significative des performances pendant le jeûn. Pour tenter de déterminer la ou les causes de cette chute des performances, les auteurs ont effectué des études de corrélation. Discussion. Ces résultats sont en accord avec la majorité des études allant dans le sens du fléchissement des capacités attentionnelles même après une courte période de jeun. L’origine en est probablement multiple : métabolique par le biais surtout de l’hypoglycémie, elle-même, générant des troubles fonctionnels tels que des céphalées ; la perturbation du rythme circadien du sommeil, des habitudes alimentaires. Conclusion. Cette étude préliminaire soulève des interrogations : ce retentissement est-il une conséquence inéluctable de tout état de jeûn, ou bien est-il inhérent aux changements des habitudes durant le mois de Ramadan.
Rev Neurol (Paris) 2007
N - 11 Un trouble isolé de la mémoire autobiographique Felician O. (1), Tramoni E. (1), Bartolomei F. (2), Guye M. (2), Barbeau E. (3), Koric L. (1), Poncet M. (1), Ceccaldi M. (1) (1) Service de Neurologie et de Neuropsychologie. (2) Service de Neurophysiologie, C.H.U. de la Timone, 13385 Marseille — France. (3) Centre de Recherche Cerveau et Cognition, UMR-5549, 31062 Toulouse.
Introduction. La mémoire autobiographique (MAu) fait référence à la mémoire des expériences personnellement vécues, épisodiques ou sémantiques. Les troubles isolés de la MAu constituent un rare motif de plainte en neurologie. Observation. Nous rapportons l’observation du sujet (n° 06-2432), sans antécédent notable, venu consulter pour des plaintes vivaces de sa MAu. L’évaluation neuropsychologique standardisée, et en particulier mnésique, s’avéra strictement normale. En revanche, l’étude spécifique de sa MAu montra l’existence d’une lacune épisodique rétrograde portant sur les 5 dernières années de vie, épargnant cependant les souvenirs récents. De plus, en comparaison avec un groupe de sujets contrôles, le rappel à « très long terme » (6 semaines) d’informations acquises lors du bilan initial mit en évidence l’existence d’une dissociation entre : d’une part, un rappel déficitaire sur le rappel d’informations structurées (histoires logiques, mémoire spatiale) ; d’autre part, des performances intactes sur les épreuves de reconnaissance d’information isolées. Son EEG de veille était normal, mais l’EEG de sommeil révéla la présence d’anomalies rythmiques fronto-temporales droites. L’étude neuroradiologique (IRM, TEP) mit en évidence un aspect de sclérose hippocampique droite, ainsi que des anomalies métaboliques au niveau de cette même région. Discussion. Ce patient présente des troubles isolés de la MAu, dans sa composante « épisodique ». La normalité des performances lors du bilan standardisé et l’altération de celles-ci lors du rappel très différé suggèrent l’existence d’un trouble de la consolidation de ce type de matériel. Cette hypothèse est compatible avec l’atteinte structurale, métabolique et électrophysiologique observée au niveau de la formation hippocampique. Conclusion. Cette observation encourage à rechercher des anomalies électrophysiologiques en présence de ce profil singulier de plainte mnésique. Elle illustre également le rôle des hippocampes dans les processus de consolidation mnésique.