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thérapeutique
Du bismuth pour l’éradication d’Helicobacter pylori
L’
infection par Helicobacter pylori affecte entre 20 et 50 % des personnes dans les pays industrialisés et plus de 80 % dans les pays en voie de développement. H. pylori est associé à différents désordres gastro-intestinaux comme les maladies ulcéreuses, le carcinome gastrique et les lymphomes du tissu lymphoïde gastrique.
Des résistances aux traitements standard Dans les régions à forte incidence de carcinome gastrique, l’éradication d’H. pylori est essentielle afin
de prévenir le développement de cette maladie. Les recommandations internationales thérapeutiques recommandent l’utilisation d’oméprazole, un inhibiteur de la pompe à protons, et une combinaison d’amoxicilline et de clarithromycine en première intention. Dans les régions où la résistance in vitro à la clarithromycine et au métronidazole est importante, l’administration conjointe de bismuth permet d’améliorer l’éradication d’Helicobacter pylori. Une étude a permis d’évaluer l’intérêt d’une nouvelle quadrithérapie à
base d’oméprazole et d’une capsule comprenant bismuth, métronidazole et tétracycline.
Une efficacité de la quadrithérapie L’efficacité de ce nouveau traitement a été comparée à celle du traitement standard comprenant de oméprazole, amoxicilline et clarithromycine. Une éradication d’Helicobacter pylori a donc été recherchée chez près de 350 personnes grâce au test respiratoire à l’urée 13C, 28 et 56 jours après la fin du traitement. Les résultats sont encourageants, car ils montrent une supériorité
prophylaxie
L
À partir de particules virus-like de norovirus en intranasal Les norovirus ne pouvant être cultivés in vitro, des particules “viruslike” (VLP) ont été produites par expression et auto-assemblage de la protéine majeure de capside VP1 dans des systèmes recombinants. Ces VLP non infectieuses ont une conformation antigénique préservée et interagissent avec les récepteurs cellulaires, induisant une réponse immune lorsqu’elles sont administrées à l’animal par voie parentérale, orale ou intranasale, et sont stables à la lyophilisation. Ces particules virus-like constituent donc de bons candidats vaccins.
OPHÉLIE MARAIS Médecin, biologiste, Paris Source Malfertheiner P, Bazzoli F et al. H. pylori eradication with a capsule containing bismuth subcitrate potassium, metronidazole, and tetracycline given with omeprazole versus clarithromycin-based triple therapy: a randomised, open-label, non-inferiority, phase 3 trial. . NEJM. 2011 ; 377 : 905-13.
Agenda
Norovirus : bientôt le vaccin ? es norovirus (NV) sont une cause majeure de gastroentérites, responsables chaque année de 200 000 morts d’enfants de moins de 5 ans dans les pays en voie de développement. Le but de cette étude clinique en deux phases était de déterminer l’innocuité et l’immunogénicité d’un vaccin anti-Norwalk adjuvanté administré par voie intranasale chez l’homme.
de la quadrithérapie avec une efficacité de 80 % contre 55 % dans le groupe thérapeutique standard. Le bismuth est un métal qui a été utilisé autrefois dans le traitement de l’ulcère gastroduodénal et dans différentes indications digestives comme la diarrhée, la constipation ou encore les colites. |
X Ve Congrès dde la Société XXV française de traansfusion sanguine
Une réponse dose-dépendante et une bonne tolérance
Qu’en sera-t-il avec un virus vivant ?
La réponse immune a été évaluée dans son aspect sérologique (mesure des IgG, IgA et IgM antiVLP par technique Elisa) et cellulaire (caractérisation au sein des peripheral blood mononuclear cell [PBMC] des cellules secrétant les IgG et IgA spécifiques, et des molécules d’adressage à leur surface). La réponse sérologique a été dosedépendante et les cellules productrices d’IgA exprimaient deux profils d’adressage (tissu lymphoïde périphérique et muqueuse intestinale) alors que les cellules productrices d’IgG n’exprimaient que l’adressage vers les tissus muqueux. Finalement, ce vaccin intranasal, adjuvanté monovalent, a été bien toléré et immunogénique. Le fait que l’immunisation intranasale soit capable d’induire des cellules effectrices avec divers profils d’adressage, y compris intestinal, est remarquable et prouve que cette voie d’administration peut produire une réponse immunitaire systémique et muqueuse puissante, y compris une activité de cellules effectrices à distance du site d’infection.
Cependant, dans quelle mesure cette réponse immune préviendrait l’infection virale et la maladie ? Cela reste à explorer dans des études cliniques plus larges pour savoir si le vaccin protégerait contre une infection de virus vivant. De plus, les réponses ne sont peut-être pas croisées entre les différents NV (une famille très hétérogène génétiquement) et un futur vaccin devrait contenir les génotypes les plus importants épidémiologiquement. La fréquence de l’infection dans la communauté suggère que l’infection naturelle ne procure qu’une immunité courte, et qu’il y aurait peu de protection croisée entre les différents génogroupes. Il y aurait donc besoin d’une surveillance à l’instar de la grippe pour inclure les souches les plus prévalentes dans le vaccin. |
Renseignements
XIIe Journée du GITA Renseignements
XIIe Congrès international intternational de médecine péédiatrique de laboratoire ((ICPLM) Renseignements
14ess Journées de Biologie d’Aquitaaine Renseignements
28e Colloque IBS-CORATA 34e Symposium de Biologie Clinique
MURIEL MACÉ © www.jim.fr Sources Vinjé J. A norovirus vaccine on the horizon ? J Infect Dis. 2010 ; 202 : 1623-5. El-Kamary SS, Pasetti MF, Mendelman PM et al. Adjuvanted intranasal Norwalk virus-like particle vaccine elicits antibodies and antibody-secreting cells that express homing receptors for mucosal and peripheral lymphoid tissues. J Infect Dis. 2010 ; 202 : 1649-58.
OptionBio | Lundi 18 avril 2011 | n° 453
Renseignements
12es Journées nnationales d’infectiologie Renseignements Nous serons présents lors de ces manifestations
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