4S68
Rev Neurol (Paris) 2005 ; 161 : 12 pt 2, 4S67-4S70
obtenus par Buschke et al. (1997), et Brown et Storandt (2000) avec une procédure identique à 64 items mais n'incluant pas de rappel indicé immédiat à l'encodage. Matériel et méthode : La RI-48 a été administrée à 132 participants répartis en trois groupes : (1) 57 personnes de contrôle ayant consulté une clinique de la mémoire pour des plaintes mnésiques mais qui après un bilan neurologique et neuropsychologique ont été considérées comme non démentes (CDR de 0); (2) 37 patients « suspects » de maladie d’Alzheimer débutante (stades très débutants de la maladie; CDR de 0,5); et (3) 38 patients ayant reçu le diagnostic de maladie d’Alzheimer probable (stade débutant de la maladie; CDR de 1). Résultats : Nos résultats confirment la grande sensibilité du score de rappel indicé différé dans la détection des stades légers de la maladie d’Alzheimer, avec un indice de sensibilité très proche de celui observé par Brown et Storandt et Buschke et al.; ainsi, pour un cut-off score de 19/48 (score seuil déterminé par des analyses de régression logistique), la sensibilité est de 92,1 % dans notre étude contre 93 % et 88 % dans les études de Buschke et al., et Brown et Storandt. En outre, et contrairement à ce qui avait été mis en évidence par Brown et Storandt, nos données montrent que la sensibilité de l’épreuve de RI-48 s’étend aux stades très débutants de la maladie (83,8 % pour la RI-48 contre seulement 62 % dans l’étude de Brown & Storandt). Conclusion : A un niveau plus théorique, cette étude confirme l’importance d'une optimisation de la spécificité d’encodage pour le diagnostic très précoce de la maladie d’Alzheimer: plus la spécificité d’encodage est accentuée, plus le pouvoir discriminant est augmenté.
Méthode : 28 aMCI répondant aux critères proposés par Petersen et al. (MMSE moy. = 27,4, E.T. = 1,4) ainsi que 28 sujets contrôles appariés ont été recrutés. 16 d'entre eux présentaient une performance pathologique au DMS48 (< 1,5 E.T. en dessous de la moyenne). Il n’existait pas de différence de MMSE entre les deux groupes de aMCI (p = 0,11). Tous les sujets ont subi une IRM cérébrale 3D (1,5T Magnetom Vision Plus, Siemens) et des cartes de variations régionales de concentration de matière grise ont été calculées par VBM (voxel-based morphometry). Résultats : les aMCI réussissant au DMS48 ne présentaient pas d’atrophie corticale significative, en comparaison du groupe de sujets contrôles. Les aMCI échouant au DMS48 présentaient une atrophie bilatérale des structures hippocampiques et subhippocampiques ainsi qu’une atrophie prédominant dans les régions temporales externes et temporo-pariétales. Une atrophie du cortex cingulaire et du gyrus frontal inférieur gauches était également mise en évidence. Conclusion : ces résultats confirment que les aMCI échouant au DMS48 présentent une atrophie des structures temporales internes qui explique leur profil de trouble mnésique. Ils présentent de plus déjà une atrophie intéressant les régions néocorticales postérieures. À l’inverse, les aMCI qui réussissent au DMS48 ne présentent pas d’atrophie des structures temporales internes. Leurs troubles de mémoire ne peuvent donc être imputés à un dysfonctionnement de cette région. Ces résultats suggèrent que les patients aMCI échouant au DMS48 ont un fort risque de présenter une maladie d’Alzheimer débutante alors qu’il convient d’envisager une autre étiologie pour ceux qui réussissent. RÉFÉRENCE
O3-3
DMS48 : étude en VBM de l'atrophie corticale dans un groupe de amnestic MCI
E. Barbeau1, J.P. Ranjeva2, M. Didic3, O. Felician3, P. Cozzone2, M. Ceccaldi3, M. Poncet3 CERCO UMR-5549, Toulouse, France ; AP-HM Timone et INSERM EMI 9926, Marseille, France ; 3 CEMEREM, Marseille, France. 1
2
Objectif : nous avons récemment pu mettre en évidence qu’un groupe de patients amnestic MCI (aMCI) présentait des performances altérées au DMS48, une tâche évaluant la mémoire de reconnaissance visuelle (Barbeau et al., 2004). Les patients obtenant une performance déficitaire au DMS 48 présentaient un déficit mnésique de type « temporal interne » alors que ceux qui obtenaient une performance normale à ce test présentaient des troubles de la mémoire évoquant un trouble mnésique de type sous cortico-frontal. Notre objectif dans cette nouvelle étude était d’étudier si les aMCI réussissant ou échouant le DMS48 présentaient le même pattern d’atrophie corticale.
BARBEAU E, DIDIC M, TRAMONI E, FELICIAN O, JOUBERT S, SONTHEIMER A, CECCALDI M, PONCET M. (2004). Evaluation of visual recognition memory in MCI patients. Neurology, 62: 1317-1322
O3-4
Évaluation de la mémoire du passé (évènements et personnes célèbres) dans le MCI et la maladie d'Alzheimer
C. Borg1, C. Thomas Antérion1, M. Puel2, B. Bernasconi2, K. Collomb1, B. Laurent1 1 Service de neurologie-neuropsychologie, CHU Bellevue, 42100 Saint-Étienne, France ; 2 Service de neurologie-neuropsychologie, CHU Purpan, 31000 Toulouse, France.
Objectifs : Un ensemble de recherche a montré que le souvenir du passé en particulier des événements et des personnes célèbres était altéré dès le début de la maladie d'Alzheimer. Notre travail vise à définir plus précisément le profil de la mémoire du passé (événements et visages célèbres) dans la maladie d'Alzheimer (MA) avec deux batteries élaborées en