Orientations d’acculturation et adaptation psychosociale des adolescents issus de l’immigration

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ARTICLE IN PRESS

L’Encéphale (2014) xxx, xxx—xxx

Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com

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PSYCHOPATHOLOGIE

Orientations d’acculturation et adaptation psychosociale des adolescents issus de l’immigration Acculturation orientations and psychosocial adaptation among adolescents with immigrant background N. Goutaudier a, E. Chauchard a, T. Melioli a, M. Valls a,b, N. van Leeuwen a, H. Chabrol a,∗ a

Laboratoire CERPP-OCTOGONE, UFR de psychologie, université de Toulouse, 5, allées Antonio-Machado, 31058 Toulouse cedex 9, France b UER développement de l’enfant à l’adulte, HEP Lausanne, avenue de Cour 33, 1007 Lausanne, Suisse Rec ¸u le 17 d´ ecembre 2012 ; accepté le 30 septembre 2013

MOTS CLÉS Acculturation ; Adolescence ; Classification hiérarchique ; Comportements antisociaux

KEYWORDS Acculturation; Adolescence; Cluster analysis; Antisocial behavior



Résumé Deux cent vingt-huit adolescents issus de l’immigration ont rempli des questionnaires mesurant les orientations d’acculturation, les comportements antisociaux, la symptomatologie dépressive et l’estime de soi. Une analyse classificatoire hiérarchique a dégagé quatre groupes : intégré (biculturel), séparé, marginalisé et assimilé-individualiste. Les groupes marginalisé et séparé se caractérisaient par un niveau plus élevé de comportements antisociaux. Les niveaux de symptomatologie dépressive et d’estime de soi ne différenciaient pas les quatre groupes. © L’Encéphale, Paris, 2014. Summary Objective. — The aim of the study was to explore the typology of adolescents with immigrant background based on the orientations of acculturation and to estimate the psychosocial adaptation of the various subtypes. Method. — A sample of 228 French high school students with an immigrant background completed a questionnaire assessing acculturation orientations (Immigrant Acculturation Scale; Barrette et al., 2004), antisocial behaviors, depressive symptoms and self-esteem. Cluster analysis based on acculturation orientations was performed using the k-means method.

Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Chabrol).

http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2014.10.020 0013-7006/© L’Encéphale, Paris, 2014.

Pour citer cet article : Goutaudier N, et al. Orientations d’acculturation et adaptation psychosociale des adolescents issus de l’immigration. Encéphale (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2014.10.020

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N. Goutaudier et al. Results. — Cluster analysis produced four distinct acculturation profiles: bicultural (31%), separated (28%), marginalized (21%), and assimilated-individualistic (20%). Adolescents in the separated and marginalized clusters, both characterized by rejection of the host culture, reported higher levels of antisocial behavior. Depressive symptoms and self-esteem did not differ between clusters. Discussion. — Several hypotheses may explain the association between separation and delinquency. First, separation and rejection of the host culture may lead to rebellious behavior such as delinquency. Conversely, delinquent behavior may provoke rejection or discrimination by peers or school, or legal sanctions that induce a reciprocal process of rejection of the host culture and separation. The relationship between separation and antisocial behavior may be bidirectional, each one reinforcing the other, resulting in a negative spiral. This study confirms the interest of the study of the orientations of acculturation in the understanding of the antisocial behavior of adolescents with immigrant background. © L’Encéphale, Paris, 2014.

Introduction En métropole, en 2009, 18,7 % des jeunes de moins de 18 ans avaient au moins un parent immigré [1]. Les troubles psychopathologiques, plus fréquents chez les adolescents issus de l’immigration, sont liés au phénomène d’acculturation [2]. Les adolescents issus de l’immigration sont confrontés à des problématiques spécifiques. Ainsi, une étude franc ¸aise de Skandrani et al. [3] a montré que chez les jeunes issus de l’immigration les tentatives de suicides étaient plus fréquemment liées à des conflits intergénérationnels. Aussi, ces adolescents doivent mettre en place des stratégies identitaires spécifiques permettant de concilier leur double socialisation. L’acculturation a été décrite par Graves comme un processus bidirectionnel de changement quand des groupes culturels sont en contact prolongé [4]. Cette conception est prolongée par le modèle interactif d’acculturation proposé par Bourhis et al. [5] qui intègre les attitudes de la population hôte à l’égard des immigrants, les orientations d’acculturation des migrants, et les relations interpersonnelles et intergroupes qui résultent des interactions entre les orientations d’acculturation de la population hôte et des migrants. Pour les immigrants, l’acculturation a été décrite comme le processus d’adoption des croyances et des pratiques d’une culture différente de la culture d’origine. Elle a été d’abord conc ¸ue comme un processus linéaire où l’identification accrue à la culture hôte résulte dans une décroissance de l’identification à la culture d’origine. L’acculturation semble cependant plus complexe : les attitudes à l’égard des deux cultures ne sont pas mutuellement exclusives mais, au contraire, peuvent varier indépendamment. Bourhis et al. [6,7] et Berry [5] ont identifié 5 orientations d’acculturation : • l’intégration ou biculturalisme (attitudes positives envers les deux cultures) ; • l’assimilation (attitudes positives envers la culture hôte et attitudes négatives envers la culture d’origine) ; • la séparation (attitudes positives envers la culture d’origine et attitudes négatives envers la culture hôte) ;

• la marginalisation (attitudes négatives envers les deux cultures) ; • l’individualisme (préférence pour se définir comme un individu plutôt que comme membre d’un groupe) [8,9]. Ces cinq types d’orientations d’acculturation ont des conséquences différentes sur la santé mentale : • l’intégration est faiblement liée ou non liée à des problèmes de santé mentale [9] ou associée à une meilleure santé mentale [10,11] ; • au contraire, la séparation et la marginalisation sont associées à divers problèmes de santé mentale ; • les résultats pour l’assimilation demeurent contradictoires [9,11,12]. Peu d’études ont examiné les relations entre les orientations d’acculturation et la santé mentale des adolescents. Berry et al. [3] ont réalisé la principale étude qui est une vaste enquête internationale des adolescents immigrés qui a retrouvé par analyse classificatoire 4 groupes : intégré (biculturel ; 36 %), séparé (23 %), assimilé (19 %) et marginalisé (22 %). Le groupe intégré avait les niveaux les plus élevés d’adaptation psychologique (mesurée par la satisfaction de vie et l’estime de soi) et socioculturelle (mesurée par la réussite scolaire et les problèmes de comportements) et le groupe marginalisé, les plus faibles. Le groupe assimilé avait une adaptation intermédiaire. Le groupe séparé avait une bonne adaptation psychologique mais une mauvaise adaptation socioculturelle. Une étude américaine de Coastworth et al. chez les adolescents hispaniques a retrouvé que la plupart étaient biculturels (72 %), que 23 % étaient assimilés, 4 % séparés et un seul marginalisé. Les adolescents du groupe biculturel avaient une meilleure adaptation psychosociale et montraient moins de problèmes comportementaux que les autres groupes. Une étude espagnole de Sobral-Fernandez et al. [5], menée chez des adolescents d’origine latinoaméricaine, a trouvé aussi que le groupe biculturel était le plus important (40 %) suivi du groupe séparé (28 %), assimilé (19 %) et marginalisé (13 %). Le groupe séparé avait le niveau le plus élevé de comportements agressifs et le

Pour citer cet article : Goutaudier N, et al. Orientations d’acculturation et adaptation psychosociale des adolescents issus de l’immigration. Encéphale (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2014.10.020

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Orientations d’acculturation et adaptation psychosociale des adolescents groupe assimilé le plus bas. Les groupes biculturel et marginalisé avaient des niveaux intermédiaires de comportements agressifs. La présente étude a examiné la typologie des adolescents issus de l’immigration en fonction de leur orientation d’acculturation et a étudié si les groupes différaient par les comportements antisociaux, la symptomatologie dépressive et l’estime de soi.

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utilisant la méthode d’agrégation de Ward et la distance euclidienne a d’abord identifié le nombre de groupe en se basant sur le dendrogramme. Puis la méthode des nuées dynamiques (K-means clustering) a été utilisée pour assigner chaque sujet à l’un des groupes identifiés. Une analyse de variance, suivie de tests de Tukey, a comparé les indices d’adaptation entre les groupes.

Résultats Méthode Participants et procédure Parmi 972 élèves (594 garc ¸ons — 61 % ; 378 filles — 39 %) recrutés dans 8 lycées tirés au sort de Toulouse, 251 élèves (26 %) ont déclaré qu’un parent (52 %) ou que les deux parents (48 %) étaient nés hors de France métropolitaine (151 garc ¸ons et 100 filles) ; 70 % étaient d’origine Européenne, et 30 % d’origine extra-Européenne. Le protocole de recherche a été approuvé par le comité d’éthique de notre laboratoire et par les proviseurs. Les questionnaires anonymes ont été remplis pendant la classe après signature du consentement éclairé. Aucun élève n’a refusé de participer à l’étude mais 23 questionnaires incomplets ont été exclus. L’échantillon final était constitué de 136 garc ¸ons (60 % ; âge moyen = 17 ± 1,2) et 92 filles (40 % ; âge moyen = 16,9 ± 1,1).

Mesures Les orientations d’acculturation ont été mesurées par une variante de l’échelle d’acculturation des immigrants (Immigrant Acculturation Scale [IAS]) [8] qui évalue cinq orientations d’acculturation (intégration, assimilation, séparation, marginalisation et individualisme). Chacune était évaluée par 4 items examinant 4 domaines : langage, culture, coutumes, valeurs (ex. « Je pense qu’il est important pour moi que je parle à la fois le franc ¸ais et ma langue d’origine »). Ces 20 items étaient cotés sur une échelle de 5 points (1 = pas du tout d’accord à 5 = tout à fait d’accord) donnant un score pour chacune des cinq orientations. Dans cet échantillon, l’˛ de Cronbach des cinq orientations était élevé (de 0,80 à 0,89). Les comportements antisociaux ont été mesurés avec la version franc ¸aise de l’échelle de comportements antisociaux (Antisocial Behaviour Scale [ABS]) [13]. Ce questionnaire de 22 items évalue des problèmes comportementaux de différentes sévérités sur une échelle en 5 points mesurant combien de fois le répondant a été impliqué dans le comportement décrit dans les 12 derniers mois, de 0 à 5 (5 fois ou plus). Le score total varie de 0 à 110. L’˛ était de 0,84. Les symptômes dépressifs ont été mesurés par la Center for Epidemiologic Studies — Depression Scale (CES-D ; ˛ = 0,82) et l’estime de soi par l’échelle de Rosenberg (˛ = 0,75) [14,15].

Analyses statistiques L’analyse de classification a été utilisée pour identifier des groupes homogènes basés sur les scores standardisés d’orientations d’acculturation. Nous avons employé la procédure la plus usuelle [16]. Une analyse hiérarchique

L’analyse classificatoire a identifié quatre groupes. Le groupe le plus important (31 % des sujets, n = 72, 54 % de garc ¸ons, 46 % de filles), caractérisé par un niveau modérément élevé d’intégration (+0,5 DS), a été appelé « intégré ». Le deuxième groupe le plus important (28 % des sujets, n = 63, 56 % de garc ¸ons, 44 % de filles) était caractérisé par un niveau élevé de séparation (+1DS) et a été dénommé « séparé ». Le troisième groupe (21 % des sujets, n = 48, 71 % de garc ¸ons, 29 % de filles), particularisé par un niveau très élevé de marginalisation (+1,5 DS) et des niveaux modérément élevés d’individualisme et d’assimilation, a été appelé « marginalisé ». Le plus petit groupe (20 % des sujets, n = 45, 62 % de garc ¸ons, 38 % de filles) était marqué par des niveaux modérément élevés d’assimilation (+0,75 DS) et d’individualisme (+0,75 DS) et a été dénommé « assimilé et individualiste » (Tableau 1). La comparaison des groupes a montré que les groupes « marginalisé » et « séparé » avaient des niveaux de comportements antisociaux plus élevés que les deux autres groupes. Si la différence entre les groupes « marginalisé » et « séparé » n’est pas significative, le d de Cohen indiquant un effet faible (0,20) suggère que le groupe marginalisé tend à rapporter plus de comportements antisociaux que le groupe séparé. Il n’y avait pas de différences entre les groupes pour la symptomatologie dépressive et l’estime de soi (Tableau 1).

Discussion Notre étude retrouve quatre groupes, intégré (biculturel), séparé, marginalisé et assimilé-individualiste. Le groupe assimilé-individualiste n’est pas rapporté par les précédentes études classificatoires dont aucune n’avait exploré l’orientation d’acculturation individualiste. Ce groupe pourrait refléter l’évolution individualiste de la culture franc ¸aise, l’assimilation à la culture franc ¸aise actuelle pouvant s’associer à l’adoption d’une attitude individualiste. Le groupe « séparé » et le groupe « marginalisé », caractérisés par un rejet de la culture hôte, rassemblent près de la moitié des participants. Ce chiffre préoccupant, un peu plus élevé que dans les études de Berry et al. [17] et de Sobral-Fernandez et al. [18], et beaucoup plus élevé que dans l’étude de Coastworth et al. [19], pourrait s’expliquer par une réaction à une politique franc ¸aise d’intégration principalement assimilationniste, légitimée par le mythe fondateur républicain [20], se manifestant par une institution scolaire franc ¸aise considérée comme clairement assimilationniste [8]. En effet, l’éducation nationale valorise prioritairement l’apprentissage de la langue franc ¸aise et la transmission des valeurs culturelles franc ¸aises en faisant abstraction des appartenances culturelles propre à

Pour citer cet article : Goutaudier N, et al. Orientations d’acculturation et adaptation psychosociale des adolescents issus de l’immigration. Encéphale (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2014.10.020

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N. Goutaudier et al. Tableau 1 Orientations d’acculturation (scores standardisés), comportements antisociaux, symptomatologie dépressive et estime de soi dans les quatre clusters. Intégré

Séparé

Marginalisé

Assimilé-individualiste

Variables

M

DS

M

DS

M

DS

M

DS

F

Intégration Séparation Marginalisation Assimilation Individualisme Comportements antisociaux Symptomatologie dépressive Estime de soi

0,56acd −0,28ad −0,52a −0,24ac −0,60ac 10,1a 22,2 27,8

0,72 0,70 0,32 0,68 0,65 9,1 11,1 5,8

0,14ce 1,01bdef −0,39b −0,85bcd −0,12bcd 14,9 22,8 27,5

0,85 0,60 0,56 0,44 0,99 13,7 11,3 5,0

−0,002ab 0,17abc 1,60abc 0,79ab 0,39ab 17,7ab 22,6 27,0

0,81 0,78 0,75 0,64 0,73 15,0 11,3 5,6

−1,09bde −1,16cef −0,33c 0,73d 0,72d 11,3b 21,2 26,7

0,92 0,48 0,61 1,17 1,10 9,0 11,0 5,4

38,4* 103,2* 169,3* 62,1* 25,3* 4,8* 0,2 0,4

Les moyennes avec les mêmes lettres en exposant sont significativement différentes l’une de l’autre (test de Tukey). * p < 0,05.

chacun [21]. Le niveau élevé de séparation pourrait être une réponse à une assimilation forcée, qui suscite des attitudes défensives d’opposition et de rejet de la culture franc ¸aise. Le groupe biculturel est le plus important, suivi du groupe séparé, comme dans les études de Berry et al. [17] et de Sobral-Fernandez et al. [18]. Comme dans l’étude de Berry et al. [17], le groupe « marginalisé » a rapporté le niveau le plus élevé de comportements antisociaux, suivi du groupe « séparé », et le groupe « intégré » a rapporté le niveau le plus bas de comportements antisociaux. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer l’association entre séparation et comportements antisociaux. La séparation et le rejet de la culture hôte peuvent conduire à des comportements de rébellion. À l’inverse, les comportements antisociaux peuvent provoquer rejet et discrimination par les pairs et l’école ou des sanctions qui induisent un processus de rejet de la culture hôte. La relation peut être bidirectionnelle, la séparation et les comportements antisociaux se renforc ¸ant réciproquement dans une spirale négative. Par contre, l’estime de soi et la symptomatologie dépressive sont à des niveaux équivalents dans les quatre groupes. Contrairement à l’étude de Berry et al. [17], le groupe intégré ne se distingue pas par une meilleure estime de soi et le groupe marginalisé ne se caractérise pas par un niveau plus faible d’estime de soi, peut-être parce qu’il est associé à un certain degré d’individualisme. Cette absence de différence pour la symptomatologie dépressive et l’estime de soi est à rapprocher de l’absence de différence pour l’anxiété dans l’étude de Coastworth et al. [19]. Cette étude comporte certaines limites. Tout d’abord, la taille de l’échantillon demeure petite, ne permettant pas par exemple de comparer les classifications des sujets d’origine européenne et extra-européenne. Les échelles utilisées pour mesurer la dépression et l’estime de soi n’ont pas fait l’objet d’une validation chez les adolescents franc ¸ais issus de l’immigration et peuvent comporter un biais lié à la différence culturelle. Les associations statistiques entre les profils d’orientations d’acculturation des sujets et les données psychopathologiques ne permettent pas d’établir un relation causale. D’autres variables biologiques, sociales, environnementales interviennent dans le déterminisme du profil psychologique de l’adolescent. Cette étude suggère cependant l’intérêt de l’étude des orientations

d’acculturation dans la compréhension des comportements antisociaux des adolescents issus de l’immigration.

Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

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Pour citer cet article : Goutaudier N, et al. Orientations d’acculturation et adaptation psychosociale des adolescents issus de l’immigration. Encéphale (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2014.10.020

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Pour citer cet article : Goutaudier N, et al. Orientations d’acculturation et adaptation psychosociale des adolescents issus de l’immigration. Encéphale (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.encep.2014.10.020