Otite externe nécrosante progressive du diabétique : apport de la scintigraphie au gallium 67 dans l’évaluation thérapeutique

Otite externe nécrosante progressive du diabétique : apport de la scintigraphie au gallium 67 dans l’évaluation thérapeutique

SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 498–528 Objectifs Déterminer l’ impact de la précarité sur l’équilibre du diabète et la survenu...

419KB Sizes 0 Downloads 85 Views

SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 498–528 Objectifs Déterminer l’ impact de la précarité sur l’équilibre du diabète et la survenue de complications dans une série de 211 patients diabétiques de type 1 suivis dans la consultation nutrition diabétologie du service de médecine interne de l’hôpital universitaire Mohammed Taher El Maamouri dans la région du Cap Bon Tunisien. Matériels et méthodes Une série de paramètres psychosociaux (situation professionnelle, revenu économique, couverture sociale) ont été recueillis par l’examen clinique et par questionnement direct en ambulatoire chez 211 diabétiques de type 1. De nombreuses données caractérisant le diabète ont été comparées entre précaires et non précaires. Résultats Les diabétiques précaires comparés aux non précaires sont moins bien équilibrés (HbA1c = 11,5 ± 2,23 % versus 10,32 ± 2,07 %) avec plus d’hospitalisations (p < 0,001), infections et de cétoses. La rétinopathie diabétique et la neuropathie diabétique périphérique sont deux fois plus fréquents chez les précaires. Ils présentent plus de problèmes podologiques avec amputations. La néphropathie diabétique au stade d’insuffisance rénale est 6 fois plus fréquente chez les précaires avec une clairance de la créatinine significativement plus basse (29,6 ± 20 mL/min versus 62,5 ± 47 mL/min). Le tabagisme, la consommation d’alcool, l’échec scolaire et professionnel sont plus fréquent chez les diabétiques précaires. Conclusion La précarité influence défavorablement sur le pronostic évolutif de la maladie diabétique dans un pays en pleine transition économique comme la Tunisie. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.746 P577

Évaluation de la dépression chez les adolescents diabétiques : 25 cas

B. Kolsi ∗,a , R. Ben Abdallah (Dr) b , M. Ammar (Dr) a , F. Haj Kacem (Dr) a , N. Charfi (Pr) a , M. Abid (Pr) a a Service d’endocrinologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie b Laboratoire de biotechnologie végétale appliquée à l’amélioration des cultures, faculté des sciences, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B. Kolsi) Introduction Le diabète, comme toute maladie chronique, engendre outre les conséquences somatiques, de lourdes répercussions psychologiques, notamment à l’adolescence, période particulièrement vulnérable. Patients et méthodes Étude descriptive rétrospective portant sur 25 adolescents diabétiques colligés au service d’endocrinologie–diabétologie CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie. Résultats L’âge moyen de nos patients était de 16,48 ans avec un sex-ratio (H/F) de 1,5. Tous nos patients étaient diabétiques de type 1. L’ancienneté moyenne du diabète était de 4,2 ans. La majorité des patients (76 %) avaient une HbA1c > 7,5 %. Aucune complication chronique du diabète n’a été trouvée. Selon l’échelle de Beck, 44 % de nos adolescents avaient éprouvé un sentiment de tristesse, dont 8 % n’arrivaient pas à s’en sortir. Des sentiments de découragement, d’échec et de culpabilité étaient trouvés, respectivement, dans 44 %, 62 % et 48 % des cas. Un état de fatigue a été noté chez la moitié de nos adolescents et 8 % étaient incapables de travailler. Globalement, tous nos adolescents vivent un état dépression à différents degrés : elle a été sévère chez 20 %, modérée chez 48 % et légère chez le reste de nos adolescents diabétiques. Aucun de nos patients n’a avoué avoir un plan suicidaire et 40 % estimaient que la mort leur libérerait. Uniquement 25 % des infirmiers s’intéressent au coté psychologique chez les adolescents diabétiques dont 60 % les incitent à consulter en psychiatrie. Conclusion Le dépistage et la prise en charge des conséquences psychologiques du diabète chez l’adolescent est un élément primordial pour améliorer la qualité de vie de ces patients et mieux contrôler leur maladie. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.747

499

P578

L’insulinothérapie sous-cutanée continue par pompe permet-elle de perdre du poids lorsque l’on a un diabète de type 2 ? E. Gentes , G. Kosmadakis (Dr) , E. Da Costa Correia (Dr) , J. Leger Guist’Hau (Dr) , F. Somda (Dr) ∗ Centre hospitalier de Vichy, BP 2757 Vichy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Somda) Introduction L’insulinothérapie, souvent nécessaire chez le patient diabétique de type 2, nous confronte au dilemme de l’amélioration de l’Hba1c et contrôle du poids. De nombreuses données nous montrent que l’administration sous-cutanée en continu d’insuline permet d’en diminuer les besoins, tout en améliorant l’Hba1c. Ces résultats incitent à poser l’indication de la pompe à des patients obèses insulinorésistants. Cependant, si le lien existe entre augmentation des posologies insuliniques et prise de poids, l’inverse demande à être étudié. Méthode Nous avons repris les données des patients diabétiques de type 2 mis sous pompe dans notre centre entre 2011 et 2014. Nous nous sommes intéressés à la première année après instauration de ce mode de traitement. Résultat L’étude a concerné 45 patients. L’âge moyen était de 61 ± 9 ans. Quatre-vingt-quinze pour cent étaient sous basal/bolus avant pompe, 77 % sous metformine, 35 % sous DPP4-inhibiteurs, 6 % sous glinides ou sulfamides, 11,8 % sous agonistes GLP1. L’HbA1c initiale était de 8,4 ± 1,3 %. Le poids l’était de 90,5 ± 26,8 kg (IMC à 35,9 kg/m2 ). La consommation journalière en insuline était de 81,5 ± 59,6 UI/jour. Le poids a augmenté à 93,7 ± 28 kg (p = 0,001). L’HbA1c s’est améliorée à 7,7 ± 1,5 %. Il n’y a pas eu de modification des besoins en insuline à 79,9 UI/jour. Discussion La mise en place d’une insulinothérapie par pompe a occasionné une amélioration de l’Hba1c mais au prix d’une prise de poids de 3,2 kg sans changement des besoins insuliniques. Nous prévoyons de mettre en place une étude prospective en nous intéressant en critère principal à l’évolution pondérale de ces patients. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.748 P579

Otite externe nécrosante progressive du diabétique : apport de la scintigraphie au gallium 67 dans l’évaluation thérapeutique

D. Ben Sellem (Dr) ∗ , F. Doub , B. Dhaouadi (Dr) , L. Zaabar (Dr) , B. Letaief (Dr) , M.F. Ben Slimene (Dr) Université de Tunis El Manar, faculté de médecine de Tunis, institut Salah Azaiez, service de médecine nucléaire, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : bensellem [email protected] (D. Ben Sellem) Objectif L’otite externe nécrosante progressive est une forme potentiellement létale d’otite externe survenant essentiellement chez des sujets âgés diabétiques. Elle constitue alors une urgence diagnostique et thérapeutique. Le but est de montrer l’apport de cet examen dans l’évaluation thérapeutique de cette pathologie. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 40 patients (22 hommes, 18 femmes) âgés de 20 à 87 ans (moyenne 66,2 ± 13,8 ans), tous diabétiques et traités pour otite externe nécrosante progressive. Ils ont bénéficié au total de 45 scintigraphies au citrate de gallium 67, afin de contrôler l’efficacité du traitement antibiotique. Résultats L’examen était négatif dans 22 cas, témoignant d’une rémission scintigraphique permettant alors l’arrêt de l’antibiothérapie. Dans 3 cas, l’ostéite temporale était inactive, mais la scintigraphie a permis de diagnostiquer une ostéite controlatérale dans un cas et une inflammation persistante des parties molles dans 2 cas. Dans 20 cas, la scintigraphie a objectivé une ostéite temporale encore active, indiquant la poursuite de l’antibiothérapie. Cette ostéite était étendue vers l’articulation temporo-mandibulaire homolatérale dans 5 cas et vers les espaces

SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 498–528

500

profonds de la face, la base du crâne et l’articulation temporo-mandibulaire dans un autre cas. Discussion L’otite externe nécrosante progressive est une infection grave. Si le bilan pré-thérapeutique comporte principalement un examen tomodensitométrique et une scintigraphie osseuse au MDP marqué au technétium 99m afin de confirmer le diagnostic et de juger de l’extension, la surveillance est basée sur des scintigraphies répétées au gallium 67, jugeant de l’évolution et permettant à la normalisation de celles-ci l’arrêt du traitement. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.749 P580

Prévalence de la maladie cœliaque chez des diabétiques de type 1 dans la région du Cap Bon Tunisien I. Ben Ahmed (Dr) , K. Houes Rehaiem (Dr) , R. Amri (Dr) , H. Tounsi (Dr) , H. Sahli (Dr) , S. Azzabi (Dr) , B. Ben Ammou (Dr) , Y. Ammar (Dr) ∗ Hôpital Mohamed Taher El Maamouri, Nabeul, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Y. Ammar) Introduction La prévalence de la maladie cœliaque (MC) chez le diabétique adulte de type 1 est très variable dans le monde, selon les régions. Objectifs Déterminer la prévalence de la maladie cœliaque chez les diabétiques de type 1 adultes dans la région de Nabeul. Matériels et méthodes Étude transversale sur une période s’étalant de novembre 2014 à mars 2016. Le dépistage de la MC s’est effectué par la recherche des anticorps anti-gliadine de type IgA et IgG, anticorps antiendomysium et des anticorps anti-transglutaminase. Résultats Deux cent onze diabétiques de type 1, répartis en 111 hommes et 100 femmes, âgés entre 14 à 65 ans, la moyenne d’âge étant de 29,95 ± 11,21 ans. La durée moyenne du diabète était de 11,39 ± 8,6 ans. Cinq patients étaient déjà suivis pour MC. Douze patients avaient au moins une des sérologies positive. Au total 4 patients dont le diabète évolue depuis plus de 10 ans ont eu une confirmation histologique de la maladie cœliaque. Un diabète instable compliqué avec un syndrome anémique étaient associés chez la totalité de ces sujets avec un taux d’anticorps supérieur à 30 unités. Une patiente a été perdue de vue et sept autres patients sont en attente de biopsie. La prévalence de la maladie cœliaque avec preuve histologique est de 4,26 % (9/211) dans notre série est susceptible de s’élever si confirmation histologique. Conclusion Nos résultats confirment l’importance du dépistage systématique de la MC chez les diabétiques de type 1. Un dépistage répété et poursuivi à l’âge adulte semble nécessaire. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.750 P581

Auto-surveillance glycémique chez les femmes présentant un diabète gestationnel. Jusqu’à quel point peut-on se fier au carnet ?

E. Cosson (Pr) ∗ , B. Baz (Dr) , D. Sandre-Banon (Dr) , F. Gary , C. Cussac-Pillegand (Dr) , I. Banu (Dr) , Y. Jaber (Dr) , S. Chiheb (Dr) , P. Valensi (Pr) AP–HP, CHU Jean-Verdier, Bondy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Cosson) Objectif Évaluer dans le cadre du diabète gestationnel (DG) la fiabilité initiale du carnet d’auto-surveillance glycémique (ASG). Patientes et méthodes Nous avons sélectionné prospectivement entre janvier et juin 2015 les 97 femmes avec découverte de DG, comprenant le franc¸ais et dont l’évaluation initiale montrait qu’elles avaient acquis les compétences pour réaliser 6 glycémies capillaires par jour et la connaissance des objectifs glycémiques et des seuils indiquant une insulinothérapie. Lors de la consulta-

tion suivante (après 12,7 ± 2,9 jours), nous avons saisi et comparé les données glycémiques du carnet et du lecteur. Résultats Un total de 68 ; 54 et 50 % des femmes avait réalisé 90 % des glycémies avant ; après les repas et avant et après les repas, respectivement. Le délai entre glycémie avant et après repas était en moyenne de 148 ± 29 minutes (minimum 59 ; maximum 238) ; 21,4 % des femmes réalisant 90 % des glycémies 100 à 140 minutes après le repas. 27 % des femmes rapportaient au moins une valeur non mesurée sur leur carnet (minimum 1 ; maximum 27). La proportion de femmes qui, plus de 3 fois par semaine, ne notaient pas ou normalisaient les glycémies au-dessus de l’objectif était de 10,2 %. Discussion Même chez des femmes sélectionnées (sur l’acquisition de leur connaissance) et motivées (contexte de DG), le carnet d’ASG peut apparaître faussement rassurant, notamment avec des glycémies post-prandiales plus basses car effectuées tardivement. Une fois sur 10, les valeurs du carnet ne sont pas fiables pour débuter/modifier l’insulinothérapie. L’examen des glycémies sur le lecteur ou un logiciel associé est prudent. Déclaration de liens d’intérêts Activité de conseil et conférences pour Roche diagnostics, Lifescan, Johnson & Johnson. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.751 P582

Étude de la prévalence du diabète sucré et de ses facteurs de risque dans la commune rurale de Bankass

A. Koné (Dr) ∗ , A. Togo (Dr) , B. Dramé (Dr) , A.H.T. Dramé (Dr) , A.T. Touré (Dr) , I. Nientao (Dr) , D. Traoré (Dr) , D.S. Sow (Dr) , I. Maïga (Dr) , B. Berté (Dr) , M. Bah (Dr) , A. Djibo (Dr) , B. Traoré (Dr) , A.T. Sidibé (Pr) Service d’endocrinologie, hôpital du Mali, Bamako, Mali ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Koné) Introduction Les études ont montré que le changement du mode de vie joue un rôle important dans l’augmentation de la prévalence du diabète sucré. Objectif L’objectif de notre étude était de déterminer la prévalence et les facteurs de risque qui prédisposent au diabète sucré en milieu rural. Patients et méthode Étude transversale avec recueil des données à partir de fiches d’enquête individualisée de patients inclus. Nos patients ont bénéficié d’une glycémie, d’une prise de poids, de la taille, du tour de la taille et du tour de la hanche avec calcul de l’indice de masse corporelle (IMC). Résultats La prévalence a été de 2,3 % (n = 8/350). La tranche d’âge de 43–52 ans était majoritaire avec 37,5 %, l’âge moyen des patients était de 46,4 ans, avec des extrêmes à 12 et 62 ans. Nous avons eu 75 % d’homme, 25 % de femmes, soit un sex-ratio de 3. Parmi nos diabétiques l’ethnie majoritaire était des dogons (37,5 %), suivi des samogos (25 %). Le surpoids/obésité avec 37,5 % de fréquence semblait le facteur de risque le plus retrouvé, suivi de la sédentarité 20 %, l’antécédent familial de diabète 7,43 % et la notion de macrosomie fœtale 2,29 % des diabétiques. À noter que 50 % des diabétiques étaient des fumeurs, 25 % consommait soit de l’alcool ou de la bière locale. Conclusion Notre étude prouve la présence de diabète en milieu rural malien et nécessite une enquête nationale. Mots clés Prévalence ; Diabète sucré ; Bankass Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.752 P583

Une « allergie » déclenchée lors du port d’un appareillage de SAS chez un diabétique de type 2

A. Kallergi (Dr) ∗ , O. Dupuy (Dr) , A. Voican (Dr) , A. Vial Dupuy (Dr) , D. Huet (Dr) GHPSJ, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Kallergi)