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cardiovasculaire
Le sevrage tabagique augmente-t-il le HDL-cholestérol ?
O
n estime que le tabagisme est responsable, chaque année, en France, de 60 000 à 80 000 décès. Il s’agit de l’un des plus puissants facteurs de risque cardiovasculaire. Entre autres choses plus ou moins néfastes, le tabagisme rendrait le profil lipidique davantage athérogène.
Sevrage tabagique et lipides sanguins Une équipe américaine a profité des données d’une étude, initialement destinée à comparer de manière pros-
pective différentes méthodes médicamenteuses de sevrage, pour évaluer les effets du tabagisme, et surtout de son arrêt, sur les lipides sanguins. La population était constituée de 1 504 fumeurs âgés en moyenne de 45,4 ans ; ils fumaient en moyenne 21 cigarettes chaque jour. Un peu plus d’un tiers des sujets ayant participé au bilan à 1 an étaient devenus abstinents (n = 334/923 ; 36,2 %). Les abstinents ont pris du poids de façon significative comparativement aux fumeurs non sevrés (+4,6 kg [écart type 5,7] versus +0,7 kg [5,1] ; p <
0,001). Cependant, les abstinents ont aussi présenté une augmentation : – de leur HDL-cholestérol (HDL-c) (+2,4 mg/dL [8,3] versus +0,1 mg/dL [8,8] ; p < 0,001) ; – de la concentration des particules HDL totales (+1,0 μmol/L [4,6] versus –0,3 μmol/L [5,0] ; p < 0,001) ; – des grosses particules HDL (+0,6 μmol/L [2,2] versus +0,1 μmol/L [2,1] ; p = 0,003). Ces effets ont semblé être plus marqués chez les femmes. Il n’a en revanche pas été observé de modification significative du LDL-c.
médecine prédictive
D
Une étude prospective L’étude prospective Toranomon Hospital Health Management Center Study a recueilli chez près de 30 000 fonctionnaires japonais, enrôlés entre 1997 et 2002, les informations intéressant les caractéristiques démographiques, les habitudes de vie et les résultats des bilans de santé annuels dont bénéficiaient ces sujets. À partir de ses données, l’étude de Heianza et al. a porté sur 4 409 hommes, âgés en moyenne de 48,4 ± 8,4 ans, en bonne santé,
Ces résultats tendent à confirmer un certain nombre d’observations qui évoquaient déjà l’effet bénéfique du sevrage tabagique sur le profil lipidique. Ce travail suggère que les bénéfices cliniques du sevrage tabagique pourraient en partie être dus à une augmentation du HDL-c. | OLIVIER MEILLARD © www.jim.fr Source Gepner AD, Piper ME, Johnson HM et al. Effects of smoking and smoking cessation on lipids and lipoproteins: outcomes from a randomized clinical trial. Am Heart J. 2011 ; 161 : 145-51.
Agenda
Où une kaliémie basse annonce un diabète de type 2 ifférents travaux ont associé aux faibles concentrations sériques de potassium induites par les diurétiques un risque accru d’altération de la tolérance au glucose et de diabète chez les patients hypertendus ; d’autres ont suggéré, indépendamment de la prise de diurétiques, une relation inverse entre kaliémie et risque de diabète de type 2. Des auteurs japonais ont évalué, à leur tour, la relation, entre faibles concentrations de potassium et développement d’un diabète de type 2.
Un effet bénéfique
ayant eu au moins 4 bilans de santé au cours d’un suivi de 5 ans. Tous étaient indemnes de diabète à l’inclusion (glycémie à jeun < 7 mmol/L, Hb A1c < 6,5 %, sans notion de diabète diagnostiqué par un médecin), ne prenaient pas d’antihypertenseurs, et n’avaient ni atteinte rénale ni dysfonction hépatique.
Faible kaliémie et risque accru de diabète de type 2 Sur un suivi de 5 ans (21 094 sujetsannées), 250 cas incidents de diabète de type 2, documentés, ont été recensés. Après ajustements (notamment sur l’âge, les antécédents parentaux de diabète, l’IMC, l’HTA, le HDL-cholestérol, les triglycérides, le tabagisme), l’analyse associe significativement au tertile de plus faible kaliémie (2,8-3,9 mmol/L) un risque accru de diabète de type 2 en comparaison du tertile le plus fort (4,2-5,4 mmol/L), le ratio de risque pour la comparaison étant de 1,57 (IC à 95 % : 1,152,15 ; p < 0,01). À chaque réduction de 0,5 mmol/L de la kaliémie de base était asso-
cié un accroissement de 45 % (12 %-87 %) du risque de diabète de type 2.
SFD 2011 - Conngrès de la Société francophone duu diabète Renseignements
Laborama 20111
Une prédiction même sans hypokaliémie franche Cette étude, prospective, portant sur un échantillon de grande dimension, suggère que des concentrations sériques de potassium basses pourraient, même dans la gamme de kaliémies normales, même sans hypokaliémie franche, être prédictives de la survenue d’un diabète de type 2. Ces résultats appellent des études complémentaires, impliquant aussi des femmes, évaluant l’influence des apports alimentaires en potassium, ce que n’a pas fait cette étude, et visant à évaluer aussi l’efficacité de la prise en charge de la kaliémie à prévenir la survenue d’un diabète de type 2. | JULIE PERROT
Renseignements
Congrès Biovision 2011 Renseignements
4th International congress on prediabetes and metabolic syndromes Renseignements
XIIIes Journées francophon francophones de virologie virologi Renseignements
13es Journées de l’informatiquee en biologie clinique
© www.jim.fr Source Heianza Y, Hara S, Arase Y et al. Low serum potassium levels and risk of type 2 diabetes : The Toranomon Hospital Health Management Center Study (TOPICS 1). Diabetologia, Publication en ligne, 7 janvier 2011 (DOI: 10.1007/s00125010-2029-9).
Renseignements
XXVVe Congrès de d la Société française de traansfusion sanguine
Renseignements OptionBio | Lundi 21 mars 2011 | n° 451
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