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Nutrition clinique et métabolisme 21 (2007) S47–S81
aucune préparation individuelle. Une moyenne de 3.2 +þ2.5 formules standards est proposée par hôpital (min 1, max 12). 66þ% de ces formules sont spécialement dédiées à la néonatologie. Dans plus de 80þ% des cas, des vitamines, oligo-éléments et/ou électrolytes sont ajoutés avant utilisation dans les NP STD. Douze des 22 hôpitaux proposent une formule destinée à un emploi particulier (premier jour de vie des prématurés) dont la composition (composants et leurs concentrations) est extrêmement variable d’un hôpital à l’autre. Conclusions. – La standardisation des NP existe dans un peu moins de la moitié des hôpitaux européens qui ont répondu, principalement pour la néonatologie, comme mentionné dans la littérature. Les formules standards sont principalement développées pour les prématurés. Ce phénomène s’explique entre autre par le fait que ce groupe de patient est le plus consommateur de NP pédiatriques. La standardisation des NP est généralement incomplète en termes de formulation pour des questions de stabilité. Ainsi, des ajouts de micronutriments se font couramment dans les unités de soins, ce qui pose le problème du risque aseptique. [1]
Klüttgens, B.þet al. Int J pharm Pract, 2002;10(Suppl):R77.
P005 Dégradation de la vitamine C dans différents sets d’administration de nutrition parentérale totale Y.-M. Dupertuisa, A.þMorchb, M.þKossovskyc, M.þFathib, C.þPicharda a Endocrinologie, Diabétologie et Nutrition, Hopitaux Universitaires de Genève, Genève, Suisse bLaboratoire central, Hopitaux Universitaires de Genève, Genève, Suisse cMédecine Communautaire, Hôpitaux Universitaires de Genève, Genève, Suisse Introduction et but de l’étude. – Le développement de poches multicouches permet de diminuer l’oxydation de la vitamine C dans une Nutrition Parentérale Totale (NPT). Toutefois, la vitamine C délivrée au site d’injection pourrait être insuffisante pour couvrir les besoins du patient. Cette étude compare la dégradation de la vitamine C dans différents sets d’administration à température ambiante et exposition normale à la lumière. Matériel et méthodes. – Juste après (T0) ou 24þh après (T24) l’addition des vitamines et des oligoéléments dans des poches à 3 compartiments (NuTRIflex Lipid), des échantillons de 50þml ont été passés à travers différents sets d’administration (Intrafix) en polyuréthane (Air Neutrapur), chlorure de polyvinyle (PVC, Primeline Comfort), PVC avec filtre AirStop (Safe Set) ou polypropylène (Tous de BBraun, Allemagne) à un débit de 50þml/h (1þ250þml/24þh) ou 100þml/h (2þ500þml/24þh), au moyen d’un pousse seringue. La vitamine C a été dosée en triplicata à l’entrée et à la sortie de la tubulure, à un intervalle de 15’ (50þml/h) ou 7’30 (100þml/h) au moyen d’une chromatographie liquide à haute pression avec détection ampérométrique. Les analyses statistiques ont été réalisées au moyen d’une régression robuste multivariable en prenant en compte le manque d’indépendance entre les observations en triplicata. Résultats. – La dégradation de la vitamine C s’est produite dans tous les sets d’administration testés et était plus importante à faible qu’à fort débit (P =þ0.058). Cependant, la dégradation était significativement moins marquée dans les sets en polypropylène (22 ±þ5þ%)
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que dans les autres (jusqu’à 40 ±þ16þ%) à 50þml/h, et disparaissait en l’absence de chambre compte-gouttes. Tableau 1 Différence en vitamine C (%) entre l’entrée et la sortie du set d’administration NPT þ Tubulure enþ: Polyuréthane
Coefficient ajusté (%)
P
Intervalle de confiance 95þ%
Référence
PVC
+4.64
0.5
[-9.1 - 18.3]
PVC avec filtre AirStop
-1.23
0.8
[-14.5 - 12.1]
Polypropylène
+16.56
0.027
[+1.9 - 31.2]
Polypropylène sans chambre compte-gouttes
+19.54
0.001
[+9.4 - 29.7]
Temps de stockageþ: 0 / 24þh
-0.76
0.8
[-9.9 - 8.4]
Débitþ: 50 / 100þml/h
+8.31
0.058
[-0.3 - 16.9]
Conclusions. – Le débit et le type de tubulure jouent un rôle important dans l’oxydation du mélange NPT. De plus, la présence d’une chambre compte-gouttes est un facteur limitant pour la couverture des besoins en vitamine C du patient. P006 Nutrition parentérale et médicaments intraveineuxþ: enquête transversale sur les modes d’administration et recherche d’incompatibilités au CHU de Nancy C.þSteckmeyera, A.þGiesenfeldb, O.þZieglerc, D.þQuilliotd a Service Pharmacie, CHU de Nancy, Nancy, France bService Pharmacie, Comité de liaison d’alimentation-nutrition, CHU de Nancy, Nancy, France cComité de liaison alimentation-nutrition, CHU de Nancy, Nancy, France dComité de liaison alimentation-nutrition, Unité transversale de nutrition, CHU de Nancy, Nancy, France Introduction et but de l’étude. – Dans les services hospitaliers, la prescription de nutrition parentérale (NP) est fréquemment associée à d’autres médicaments injectables. Leurs administrations sont souvent simultanées et se font parfois par les mêmes lignes de perfusion, sans connaissance des problèmes de compatibilité entre les mélanges nutritionnels et ces molécules. Ce travail avait pour objectif d’analyser les pratiques de services de courts séjours, de répertorier les principales molécules prescrites et d’étudier les possibles interactions entre nutriments et médicaments. Matériel et méthodes. – Un recueil prospectif d’une durée de 3 semaines a été effectué dans chacun des 4 services les plus prescripteurs de NP du CHU de Nancy (services de réanimation exclus). Nous avons relevé toutes les prescriptions et interrogé les infirmières sur les pratiques d’administration. Pour chacune des spécialités, la compatibilité NP / médicament a été analysée à partir de 4 sources bibliographiquesþ: le dictionnaire Vidal, le Handbook of injectable drugs, Stabilis 3 et PubMed. Les données rassemblées ont été classées en 4 catégoriesþ: compatible, incompatible, non documentée ou avis divergent de la littérature. Résultats. – Au total, 75 patients avaient une prescription de NP. L’âge moyen était de 57,6 ±þ17,0þans. Tous bénéficiaient de traitements intraveineux concomitants (soit 654 lignes de prescription). Le nombre moyen de médicaments injectables prescrits par patient était de 4,6 ±þ2,6 (hors compléments vitaminiques et oligo-