bupropion : faut-il renforcer la surveillance musculaire ?

bupropion : faut-il renforcer la surveillance musculaire ?

Congrès de la SFE – Strasbourg 2005 P043 RABDOMYOLYSE SOUS FENOFIBRATE. UN EFFET DE LA CANICULE ? L’objectif du travail était d’évaluer, chez le rat...

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Congrès de la SFE – Strasbourg 2005

P043 RABDOMYOLYSE SOUS FENOFIBRATE. UN EFFET DE LA CANICULE ?

L’objectif du travail était d’évaluer, chez le rat ZDF, leurs effets sur la vélocité de l’onde de pouls (VOP), qui témoigne de la rigidité artérielle.

F. Archambeaud (1), S. Galinat (1), S. Lassandre (1), S. Donnedevie (1), M. Amaniou (2), M.-P. Teissier (1)

Matériel et méthodes : La VOP et la PAM des rats ZDF et de leurs contrôles ont été évaluées à l’âge de 6 (stade d’insulinorésistance sans diabète), 12 puis 24 semaines (diabète avéré avec insulinorésistance puis insulinopénie respectivement). Deux cathéters sont introduits dans les artères carotide et fémorale. Après 48 heures, les deux signaux de PA sont enregistrés simultanément, permettant le calcul de la VOP et l’analyse spectrale des variations de la fréquence cardiaque (haute fréquence : PI-HF, représentant l’activité vagale) et de la pression artérielle systolique (basse fréquence : SBP-LF).

(1) Service de Médecine Interne B Endocrinologie, Hôpital du Cluzeau, 22 avenue Dominique Larrey, 87042 LIMOGES. (2) Centre de Pharmacovigilance, Hôpital Dupuytren, 2 avenue Martin Luther-King, 87042 LIMOGES.

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Ann. Endocrinol.

Un patient âgé de 53 ans présente une dyslipidémie mixte traitée depuis 3 ans par fénofibrate 267,5 mg/j avec une bonne tolérance biologique. Il est par ailleurs hypertendu traité par périndopril 4 mg/j et bisoprolol 10 mg/j. Lors de la canicule 2003, à l’occasion d’un syndrome polyuropolydipsique et d’un amaigrissement de 10 kg, est découvert un diabète.IL est alors traité par du gliclazide LM 30 mg/j, puis 60 mg/j. 48 heures plus tard, surviennent des myalgies en dehors de tout contexte infectieux ou traumatique, alors qu’une diarrhée était survenue.L’examen clinique est normal. Le bilan biologique montre : CPK 7320UI/l (N < 190), LDH 795UI/l (N < 480), ASAT 410UI/l (N < 50), ALAT 143UI/l (N < 50), créatinine 87 µmol/l, T4-TSH normales, ECG normal. Fénofibrate et gliclazide sont arrêtés. Une réhydratation parentérale est realisée. Les CPK sont normalisés 2 semaines plus tard. Un mois après,les triglycérides sont à 4,9 g/l,le fenofibrate est repris à 160 mg/J avec une bonne tolerance. Sous fibrates, les rabdomyolyses sont rares et se rencontrent essentiellement lors d’une insuffisance rénale, d’une hypothyroïdie ou d’un traitement concomitant avec les statines. Une seule observation de rabdomyolyse avec fénofibrate en monothérapie a été decrite chez un sujet sans insuffisance rénale. Le gliclazide peut engendrer une élévation des ASAT et des ALAT, mais pas de rabdomyolyse. Le déclenchement de la rabdomyolyse 48 h après l’association gliclazide LM et fénofibrate peut faire évoquer une possible interaction médicamenteuse, jamais rapportée jusque là. Plus probablement, la déshydratation induite par la diarrhée, mais aussi la canicule a pu conduire à une insuffisance rénale fonctionnelle ayant entraîné un surdosage en fibrate, que le patient prenait d’ailleurs à forte posologie, mais bien tolérée. Cette observation justifie la surveillance de la tolérance musculaire chez les patients sous fibrates en période de déshydratation.

P044 RIGIDITÉ ARTÉRIELLE CHEZ LE RAT ZUCKER DIABETIC FATTY (ZDF) : RÔLE DE L’HYPERGLYCÉMIE, DE L’INSULINORÉSISTANCE, DE LA PRESSION ARTÉRIELLE, DE LA LEPTINE ET DE L’ACTIVITÉ VAGO-SYMPATHIQUE P. Valensi (1), M. Hérissé (2), J.-R. Attali (1), H. Dabiré (2) (1) Service de Diabétologie-Endocrinologie-Nutrition, Bondy. (2) INSERM U0107, Paris. Introduction : L’augmentation de la pression artérielle moyenne (PAM), l’hyperglycémie, l’âge, la leptine et l’insuline endogène, par ses effets sympatho-activateurs, pourraient rendre compte chez les diabétiques de type 2 de l’augmentation de la rigidité artérielle, un facteur de risque indépendant.

Résultats : La VOP et la PAM augmentent précocement, entre 6 et 12 semaines, puis restent stables jusqu’à 24 semaines (anova, p < 0,05) mais ne diffèrent pas entre ZDF et contrôles. PI-HF et SBP-LF diffèrent dans les 2 groupes (p < 0.05 chacun), avec un PI-HF augmenté et un SBP-LF plus élevé chez les ZDF. Sur la population entière, la VOP est corrélée positivement avec la PAM (p < 0.001), l’âge (p < 0,01), et le poids (p < 0,01), et négativement avec PI-HF (p < 0,01). Conclusion : Compliance et PAM restent similaires chez le rat ZDF et son contrôle jusqu’à 24 semaines, malgré l’insulinorésistance et l’hyperglycémie observées successivement chez le rat ZDF. Ce phénomène pourrait être dû à une exposition au diabète encore trop courte à 24 semaines, à la résistance à la leptine de ce modèle, à une rigidité artérielle limitée à la microcirculation, mais non explorée par la VOP, et enfin à l’hyper-activité vagale observée chez le rat ZDF.

P045 ASSOCIATION SIMVASTATINE/BUPROPION : FAUT-IL RENFORCER LA SURVEILLANCE MUSCULAIRE ? I. Delcourt (1), F. Desbiez (1), J. Fialip (2), P. Thieblot (1), I. Tauveron (1) (1) Endocrinologie et Maladie métabolique, CHU Clermont Ferrand. (2) Pharmacovigilance, CHU Clermont Ferrand. Les statines et l’arrêt du tabac ont démontré leur efficacité en terme de morbimortalité cardiovasculaire notamment dans le syndrome métabolique. Le bupropion (B) peut aider au sevrage tabagique. Mais l’association statine-bupropion n’entraîne-t’elle pas un sur-risque musculaire ? Un homme de 58 ans, sans antécédents hormis une hypercholestérolémie traitée depuis 1994 par simvastatine (S) 20 mg décide d’arrêter de fumer. Les dosages répétés des CPK sont normaux. Le B est introduit le 01/2003 pour favoriser son sevrage tabagique (1 cp puis 2 cp/J). On découvre de façon fortuite, 3 mois après l’introduction du B, une augmentation des CPK à 8 fois la normale sans douleur musculaire. La S ainsi que le B sont arrêtés. Les CPK se normalisent. La pravastatine 20 puis 40 mg est introduite 2 mois après l’épisode initial sans conséquence sur les CPK après 18 mois. Le rôle direct du B semble peu probable. En effet il n’a été rapporté qu’un seul cas de rhabdomyolyse avec des doses d’emblée maximales et non progressives comme chez notre patient qui ne présentait pas de contre indications rénales ou hépatiques.

Vol. 66, n° 5, 2005 La responsabilité de la S peut être envisagée. Un lien fort a été établi entre l’utilisation des statines et les atteintes musculaires. Toutefois ce lien apparaît peu probable, puisque ce traitement a été introduit 9 ans auparavant, à posologie usuelle avec une bonne tolérance sachant que l’élévation asymptomatique des CPK est le plus souvent transitoire et précoce. Une interaction entre la S et le B au niveau de l’isoforme 3A4 du cytochrome P450 doit être suspectée. Le B est largement métabolisé par les différentes isoformes du cytochrome P450 dont le 3A4, lequel est principalement utilisé par la S. Si il n’y a pas de recommandations sur la surveillance systématique des CPK dans les traitement par statine en dehors des signes cliniques, l’introduction de nouveaux médicaments interagissant avec le cytochrome 3A4, tel le B doit faire renforcer cette surveillance.

P046 DEVENIR À 10 ANS D’UNE POPULATION DE JEUNES FEMMES HOSPITALISÉES POUR ANOREXIE MENTALE SÉVÈRE I. Raingeard (1), C. Vincent (1), P. Courtet (2), B. Daynes (1), P. Lefebvre (1), M. Traverso (1), J. Sultan (2), E. Renard (1), J. Bringer (1) (1) Maladies endocriniennes chu lapeyronie. (2) Psychologie medicale chu lapeyronie. Le pronostic de l’anorexie mentale reste sombre avec un taux de décès 10 fois supérieur à celui de la population.Les conséquences médicales, affectives et sociales de cette affection sont peu documentées.Nous avons étudié 37 dossiers de patientes hospitalisées entre 1990 et 1995. Un questionnaire a été adressé à chacune d’elles. 14 n’ont pu être exploités (12 refus et 2 décès). Sur les 23 restants,on note : age moyen de 24 ans ; BMI moyen de 20,4 kg/m2. Il persiste un trouble du comportement alimentaire chez 15 patientes (65,2 %),associant périodes de restriction et de frénésies alimentaires (11 cas). 62 %sont hyperactives,13 % potomanes. Seules 24 % ont une relation affective,avec un cas de grossesse. 26 ( 0 %) poursuivent des études, 4 sont salariées en entreprise, les autres à la recherche d’un emploi. 9 % ont eu un suivi endocrinologique régulier. 41 % ont du être hospitalisées en psychiatrie (5 fois en moyenne). 8 patientes sont sous traitement psychotrope. Au plan endocrinien, 8 patientes (34,7 %) sont en aménorrhée, 4 ont des cycles réguliers, les autres sont sous oestroprogestatifs. On note un cas de diabète par dénutrition. 3 patientes (8 %) ont présenté des fractures spontanées sur ostéoporose. 0 % signalent des troubles digestifs, avec prise régulière de laxatifs. 2 % ont une anémie, 10 % une neutropénie. Une hypokaliémie est retrouvée chez 4 patientes (10,8 %). On note 35 % d’intoxication tabagique et 4,5 % d’intoxication alcoolique chroniques. Au total, après 10 ans en moyenne d’évolution de la pathologie, le taux de mortalité dans notre population est de 2.7 %, par complications infectieuses broncho-pulmonaires. On ne note aucun décès par suicide. Le trouble a fréquemment évolué vers des impulsions alimentaires. Les relations affectives et sociales sont pauvres. La qualité de vie est altérée. Les complications osseuses et hématologiques sont préoccupantes. Le suivi médical nutritionnel et psychratrique est insuffisant.

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P047 DIMINUTION DE LA MORTALITÉ ET STABILITÉ DU TAUX DE GUÉRISON DANS LE SUIVI DE L’ANOREXIE MENTALE J. Viricel (1), S. Lassendre (1), A. Mocanu (1), M. Kadem (1), N. Germain (1), C. Bossu (1), N. Vergely (1), G. Carrot (2), F. Lang (2), B. Estour (1) (1) Service d’Endocrinologie CHU Saint Étienne. (2) Service de Psychiatrie CHU Saint Etienne. L’Anorexie mentale (AM) est un trouble du comportement alimentaire dont l’évolution est grevée d’un taux de mortalité de 2 à 8 %. Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique de suivi de patientes présentant une AM restrictive selon les critères DSM IV. Les données nécessaires ont été recueillies entre mai et juillet 2004 à l’aide du dossier clinique et d’un questionnaire téléphonique. Il s’agissait de la chronologie de la maladie,de la courbe de poids, du type de l’anorexie, du mode de prise en charge, de l’histoire gynécologique et de la situation sociale. La guérison est définie par l’association d’ IMC > 17,5 kg/m2 maintenu pendant 1 an et de la reprise de l’activité génitale spontanée. Les caractéristiques psychologiques ne font pas parti de l’étude. Resultats : La population comprend 206 filles. La durée moyenne de suivi est de 8,3 ± 5,3 ans. 54 % sont guéries selon les deux critères avec une durée moyenne de maigreur de 2,4 ± 2,3 années,une durée moyenne d’aménorrhée de 3,5 ± 2,7 ans. L’IMC du retour des règles est de 19,5 ± 1,7 kg/m2 avec un différentiel par rapport à l’IMC déclaré avant le début de l’AM de – 0,7 kg/m2. La rechute concerne 20 % des patientes dont 80 % dans les trois premières années. 18,5 % sont entrées dans une forme chronique. 25,7 % n’ont eu qu’un seul critère de guérison dont 23 % un IMC supérieur à 17,5 sans règles ou plus surprenant 2,3 % ont retrouvé leurs règles malgré un IMC inférieur à 17,5. Le taux de mortalité est de 1,8 %. En terme de gravité, l’âge de début tardif lors de l’adolescence, l’intensité de la maigreur, un délai de prise en charge long, un nombre faible de consultations sont retrouvés. Discussion et Conclusion : Par comparaison aux études de suivi qui sont peu nombreuses ces résultats sont proches de ceux rapportés, sauf pour la mortalité. Ils rapellent des chiffres qu’il faut connaitre lorsque l’on prend en charge une AM restrictive.

P048 LE METABOLISME ENERGETIQUE N’EXPLIQUE PAS LA MAIGREUR CONSTITUTIONNELLE C. Bossu (1), S. Normand (3), N. Germain (1), B. Galusca (1), M. Kadem (1), S. Lassendre (1), I. Martel (1), F. Lang (2), M. Laville (3), B. Estour (1) (1) Service d’Endocrinologie CHU Saint Etienne. (2) Service de Psychiatrie CHU Saint Etienne. (3) CRNH Lyon. Introduction : Peu de références internationales concerne la maigreur constitutionnelle (MC). Elle est définie par un IMC < 17,5 kg/m2, comparable à celui de l’anorexie mentale (AM), mais sans trouble du comportement alimentaire, sans

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