P15-4 Attitudes et comportements des professionnels de santé face aux recommandations professionnelles

P15-4 Attitudes et comportements des professionnels de santé face aux recommandations professionnelles

BORDEAUX – 15-17 SEPTEMBRE 2004 1S143 P15-3 Observance de la prescription d’antibiotiques en médecine de ville DELAROZIERE J.C. (1,2), ROMAIN F. (1)...

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BORDEAUX – 15-17 SEPTEMBRE 2004

1S143

P15-3 Observance de la prescription d’antibiotiques en médecine de ville DELAROZIERE J.C. (1,2), ROMAIN F. (1), RAYBAUD A. (3), BERGER P. (4), DRANCOURT M. (5) (1) Laboratoire de Santé Publique, Faculté de Médecine, 27, bd Jean-Moulin, 13385 Marseille Cedex 5 ; (2) CCLIN Sud-Est, Antenne PACA, Hôtel-Dieu, 6, place Daviel, 13224 Marseille Cedex 2 ; (3) CNAMTS Échelon local, Avignon ; (4) CLIN, Hôpital Sainte-Marguerite, Marseille ; (5) Unité des Rickettsies, Faculté de Médecine, Marseille. Objectifs : Mettre en évidence les facteurs influençant l’observance d’un traitement antibiotique prescrit en médecine de ville. Méthodes : Notre population était composée de patients ayant eu une prescription d’antibiotique par un médecin généraliste des Bouches-du-Rhône. L’enquête s’est déroulée de mai 2001 à avril 2002 en incluant 120 patients tirés au sort par mois. Un questionnaire a été adressé aux patients portant à la fois sur la qualité de l’information reçue sur la prescription et sur leur attitude face au traitement. Un autre questionnaire a été envoyé aux prescripteurs, portant à la fois sur la pathologie présentée par le patient et sur l’observance telle que le praticien la perçoit. Résultats : Au total, 1 463 questionnaires ont été envoyés à des patients et 1 463 à des médecins généralistes. Le taux de participation des patients était de 50,5 %. Parmi les patients, 88,8 % ont reçu des informations sur le traitement par le médecin, 18,5 % ont eu des effets indésirables, 12,5 % n’ont pas été observants (dose, durée). Les facteurs entraînant une mauvaise observance étaient : non discussion et non explication du traitement par le médecin, existence d’effets indésirables, et non explication des effets indésirables. Pour le questionnaire praticien nous avons eu 60 % de réponses. 97,4 % pensent que leurs patients ont suivi le traitement, 99,2 % pensent avoir donné un bonne ou une très bonne information sur la dose, 99,1 % sur la fréquence de prise, 71,2 % sur les effets secondaires. Pour 460 questionnaires nous avons lié le patient avec son médecin. Quand le médecin a jugé que le patient avait une excellente compréhension sur le traitement et les effets secondaires, son patient était plus observant. Conclusion : La non observance au traitement antibiotique de ville dépend de l’existence d’effets secondaires mais aussi de la qualité de l’explication du médecin sur le traitement antibiotique prescrit.

P15-4 Attitudes et comportements des professionnels de santé face aux recommandations professionnelles VIGNALLY P. (1, 3), GRIMAUD F. (1), GENTILE S. (1), SOUVILLE M. (2), COULON M. (2), TARDIEU S. (1), GUIDET B. (3), SAMBUC R. (1) (1) Cellule d’Évaluation Médicale, 80, rue Brochier, 13385 Marseille Cedex 05 ; (2) UPRES EA 3294, Université Aix-Marseille II ; (3) Unité INSERM U444 « Épidémiologie et sciences de l’information », Hôpital Saint-Antoine, Paris. Objectifs : Explorer les attitudes et les comportements des professionnels de santé face aux recommandations professionnelles (RP) au travers de la théorie des représentations sociales Méthodes : Étude qualitative sur huit établissements de santé et trois spécialités (gastro-entérologie, anesthésieréanimation, oncologie). Tirage au sort des participants selon une double stratification. Recueil des données par entretien individuel semi-dirigé : caractéristiques socio-démographiques, perception des RP, connaissance des différentes formes et promoteurs de RP, facteurs influençant leur application, rôles de l’ANAES. Tous les entretiens ont été enregistrés, retranscrits puis analysés à la fois manuellement et à l’aide d’un logiciel informatique. Résultats : 26 praticiens hospitaliers d’âge moyen 42 ± 9 ans ont été interrogés (taux de participation 87 %) dont huit en Gastroentérologie, neuf en anesthésie-réanimation et neuf en oncologie. La majorité d’entre eux considèrent les RP comme un cadre, une aide à la décision mais craignent une perte d’autonomie, un frein à l’innovation. Ils méconnaissent les différents types de recommandations (recommandations de pratique clinique, conférences de consensus, d’experts) et les confondent souvent avec les Références Médicales Opposables. L’application des RP est limitée par des problèmes logistiques (manque de moyens, de personnels, structures non adaptées), leur mise à jour et la quantité d’information disponible. On note, par ailleurs, des différences de perceptions selon la spécialité à laquelle appartient le médecin : les oncologues sont plus centrés sur les recommandations des réseaux de cancérologie (les Standards, Options, Recommandations), elles-mêmes basées sur la prise en charge thérapeutique des patients ; les gastro-entérologues font essentiellement référence aux sociétés savantes américaines et au niveau de preuve qu’ils attribuent aux conférences de consensus ; enfin les médecins anesthésistes, regroupés autour de la SFAR, semblent, quant à eux, beaucoup plus préoccupés par la dérive médico-légale des RP et les problèmes d’application sur le terrain. Ainsi les médecins interrogés appliquent préférentiellement les RP des sociétés savantes reconnues dans leur spécialité ce qui peut notamment expliquer la méconnaissance du rôle de l’ANAES dans la diffusion des RP. Conclusion : Ces résultats confirment les données retrouvées dans la littérature sur les facteurs influençant l’application des RP par les médecins et tendent à montrer par ailleurs qu’au-delà de la représentation commune et partagée par l’ensemble de l’échantillon, il existe des perceptions propres à chacune des trois spécialités.