P15 - Toxidermie à la darbépoiétine alpha (érythropoiétine de synthèse) : une complication exceptionnelle

P15 - Toxidermie à la darbépoiétine alpha (érythropoiétine de synthèse) : une complication exceptionnelle

Ann Dermatol Venereol 2005;132:9S71-9S279 JDP 2005 – Posters L’évolution était favorable sous doxycycline pour les 2 derniers patients, permettant l...

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Ann Dermatol Venereol 2005;132:9S71-9S279

JDP 2005 – Posters

L’évolution était favorable sous doxycycline pour les 2 derniers patients, permettant la poursuite de l’erlotinib. Discussion : La pustulose aseptique du visage sous erlotinib diffère des éruptions acnéiformes décrites sous gefitinib et cetuximab par sa présentation clinique, son caractère suraigu et précoce. Les lésions sont aseptiques et semblent répondre au traitement de type anti-acnéique tel que la doxycycline. Ce traitement ne doit pas être retardé, afin de permettre la poursuite de l’erlotinib. Conclusion : Nous décrivons 3 cas de pustulose aseptique aiguë de la face liée à l’erlotinib. Dans notre expérience, la prise en charge précoce de cette éruption permet de poursuivre le traitement par erlotinib.

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La corrélation entre la survenue de cette éruption et l’efficacité thérapeutique du erlotinib sera évaluée par rapport à un groupe contrôle de patients. Références 1. Select clinical trials of erlotinib (OSI-774) in non-small-cell lung cancer with emphasis on phase III outcomes. Clin Lung Cancer 2004;1:S24-9. 2. Lee MW et al. Cutaneous side effects in non-small cell lung cancer patients treated with Iressa (ZD1839), an inhibitor of epidermal grouth factor. Acta Derm Venereol 2004;84:23-6. Mot-clé : Anti EGFR (pustulose).

Toxidermie à la darbépoiétine alpha (érythropoiétine de synthèse) : une complication exceptionnelle

AUBRAN C (1), ZAMBELLI L (1), SPORTICH S (1), ANDRAC-MEYER L (2), DALES J (2), KOEPPEL M (1), BERBIS P (1) (1) Dermatologie. (2) Anatomie Pathologique, CHU Nord, Marseille, France.

Introduction : L’érythropoiétine (EPO) de synthèse a permis d’optimiser la prise en charge des anémies chroniques. Son spectre d’utilisation s’est progressivement élargi, notamment aux anémies des myélodysplasies. La darbépoiétine alfa (Aranesp®), mise sur le marché en 2002, a une demi-vie plus longue que l’époiétine alfa (Eprex®), et possède l’avantage d’un rythme d’administration moins contraignant. Les effets secondaires relatifs à l’utilisation des EPO de synthèse sont variés : hypertension artérielle, accidents thrombotiques artériels ou veineux, thrombocytose, syndrome pseudo-grippal, et érythroblastopénie liée à l’apparition d’anticorps neutralisant antiEPO. Les complications cutanées sont très rarement rapportées. Nous rapportons le deuxième cas de toxidermie à la darbopoiétine alfa.

Discussion : Les toxidermies aux EPO recombinantes sont exceptionnelles. Schroder-Kolb [1] rapporte pour la première fois en 1990 des éruptions papuleuses et prurigineuses diffuses chez des dialysés traités par EPO recombinante. Ces éruptions survenaient au cours des 3 premiers mois de traitement. Des observations isolées ont par la suite été exceptionnellement rapportées : 1 cas de réaction anaphylactique (Garcia et al., Nephron, 1993), un cas d’érythrodermie (Cuxart et al., Med Clin, 2000). Point important, dans certaines observations la réaction urticarienne au point d’injection d’epoiétine alpha a précédé le développement d’une érythroblastopénie. Très récemment, Steele et al. [2] ont rattaché le caractère réactogène des EPO recombinantes (epoiétine et darbépoiétine) à l’excipient polysorbate 80 à propos de 2 observations.

Observations : Un mois après l’introduction d’un traitement par darbépoiétine alfa pour une anémie réfractaire, une patiente âgée de 78 ans, sans antécédent dermatologique, a développé une éruption polymorphe diffuse, prédominant au niveau du tronc et de la racine des membres. Des éléments papulo-vésiculeux, très prurigineux, s’associaient avec des aspects urticariens. L’examen ne montrait pas d’atteinte muqueuse. Le reste de l’examen était sans anomalie notable. Le bilan biologique notait l’existence d’une anémie à 10,5 g/dl et d’une lymphopénie modérée (1 000/mm3). L’examen anatomo-pathologique montrait un épiderme hyperplasique, dissocié par une spongiose. Le derme papillaire était l’objet d’une réaction inflammatoire mononucléée, englobant des polynucléaires éosinophiles, avec renforcement péri-vasculaire, sans vasculite. L’étude en immunofluorescence directe était négative. L’arrêt du traitement a entraîné un blanchiment en 3 semaines, sans récidive avec un recul de 3 mois.

Conclusion : Les toxidermies aux EPO recombinantes apparaissent exceptionnellement rapportées mais leur incidence réelle peut être sous-évaluée. Leur importance peut tenir à leur caractère potentiellement prédictif d’une érythroblastopénie, complication majeure de ces molécules.

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Références 1. Schroder-Kolb B. Cutaneous reactions to treatment with recombinant human erythropoietin. Derm Beruf Umwelt 1990;38:12-3. 2. Steele RH et al. Hypersensitivity reactions to the polysorbate contained in recombinant erythropoietin and darbepoietin Nephrology (Carlton) 2005;10:317-20. Mot-clé : Toxidermie (érythropoiétine).

Lupus érythémateux cutané et anti-TNFD

BASSI E (1), CLAUDEPIERRE P (2), REVUZ J (1), ROUJEAU J (1) (1) Dermatologie. (2) Rhumatologie, Hôpital Henri Mondor, Créteil, France.

Introduction : Les anti-TNF ont une efficacité démontrée dans la polyarthrite rhumatoïde (PR), en particulier pour la prévention des lésions articulaires destructrices. Les complications les plus préoccupantes sont infectieuses. On décrit également l’apparition fréquente d’anticorps anti-nucléaires (AAN), réputés non pathogènes [1]. Observations : Une femme de 30 ans, suivie en rhumatologie pour une PR avec facteur rhumatoïde et anticorps anti-citrulline mais

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également des AAN, était traitée par anti-TNFD : Humira® (adalimumab) 4 injections en février et mars 2003 sans réponse clinique. Sept perfusions de Rémicade® (infliximab) entre juin 2003 et février 2004 étaient réalisées puis interrompues pour insuffisance de réponse. Une éruption urticarienne lors d’une perfusion n’a pas empêché de continuer le traitement. L’etanercept (Enbrel®) protéine de fusion recombinante anti-récepteur-TNFD 1 était débuté en mars 2004 avec une nette amélioration articulaire. Il était arrêté en