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kers. To our knowledge, this is the first study of 5 biomarkers to be done on TMAs from 43 moroccan benign, borderline and invasive epithelial ovarian tumor samples. The results we report can provide a better knowledge of ovarian tumors’ pathogenesis and biology which will allow a better prediction of prognosis and a careful selection of new therapeutic agents such as targeted therapies (epidermal growth factor receptor inhibitors) to circumvent chemotherapy resistance.
l’anticorps anti-CK7. Au total un profil CK7+, CD10–, Mésothéline +/– est très évocateur d’un carcinome à cellules claires de l’ovaire alors qu’un profil CK7, CD10+, mésothéline — est caractéristique d’une métastase de carcinome à cellules claires du rein.
Tumeurs épithéliales ovariennes bilatérales : à propos de 18 cas
HAOUAM S, HAMDOUCHE S, KHANFRI F, TEBBI Z
BEN SLAMA S (1) FARAH-KLIBI F (1), SASSI O (1), SFAR R (2), KOUBAA A (3), BEN JILANI S (1), ZERMANI R (1) (1) Service d’Anatomie et Cytologie Pathologiques, (2) Service de Gynécologie et Obstétrique, (3) Service de Gynécologie, Hôpital Charles Nicolle de Tunis, Boulevard 9 avril 1938, 1006 Tunis. Les tumeurs épithéliales de l’ovaire représentent la forme la plus fréquente soit 80 à 94,5 % de toutes les tumeurs ovariennes. Selon le grade histologique, ces tumeurs épithéliales se subdivisent en bénignes, borderline et malignes. Selon le type histologique, elles se subdivisent en type: séreux, mucineux, endométrioïde, transitionnel ou de Brenner, à cellules claires, épithélial mixte et indifférencié. Nous nous proposons d’exposer et analyser les caractéristiques épidémiologiques, anatomocliniques et évolutives des tumeurs ovariennes épithéliales dans leur forme bilatérale à travers une étude rétrospective de 18 cas colligés entre Janvier 1994 et Mars 2005 dans le service d’Anatomie et Cytologie Pathologiques de l’Hôpital Charles Nicolle de Tunis. Les tumeurs bénignes et autres ont été écartées de notre étude. Nous avons trouvé 45 tumeurs épithéliales borderline et malignes dont 18 étaient bilatérales. Pour les tumeurs borderline, la bilatéralité a été notée chez 7 patientes soit 27 % de l’ensemble de ces tumeurs. Pour les tumeurs malignes, la bilatéralité a été notée dans 47 % des cas. La bilatéralité touche plus fréquemment les tumeurs séreuses et ceci aussi bien pour les borderline que pour les tumeurs malignes. Nous avons trouvé que les tumeurs séreuses malignes étaient bilatérales dans 55,5 % des cas et la bilatéralité touche 37,5 % des tumeurs borderline séreuses. Le type endocervical des tumeurs mucineuses était bilatéral dans 40 des cas et l’ovaire controlatéral le siège d’un cystadénome mullérien dans 12 % des cas. Dans notre série, nous avons noté que les tumeurs borderline mucineuses étaient bilatérales dans 12,5 % des cas avec 16,6 % pour le type intestinal. Le cystadénocarcinome mucineux était bilatéral dans 40 % des cas. Le carcinome endométrioïde était bilatéral dans la moitié des cas.
Apport des marqueurs CK7, CD10 et mésothéline au diagnostic différentiel entre adénocarcinome à cellules claires de l’ovaire et métastase ovarienne d’un carcinome à cellules claires du rein LEROY X, FARINE MO, GONZALEZ S, AUBERT S, WACRENIER A, COPIN MC Service d’Anatomie Pathologique, Parc Eurasanté CHRU 59037 Lille. L’adénocarcinome à cellules claires est une variante rare et de mauvais pronostic de carcinome primitif ovarien. La tumeur se présente sous la forme de structures tubulo-kystiques ou solides composées de cellules de grande taille au cytoplasme clair optiquement vide, contenant du glycogène et parfois des lipides. Cet aspect mime l’aspect d’un carcinome à cellules claires du rein et la distinction microscopique avec une métastase d’une tumeur rénale peut-être très difficile. Nous avons évalué l’apport d’un panel de marqueurs immunohistochimiques pour aider le diagnostic différentiel. Un bloc de tissu microarray a été constitué à partir de 14 carcinomes à cellules claires de l’ovaire et de 17 métastases d’un carcinome à cellules claires de rein au sein de différents tissus (poumon, ganglion, surrénale, ovaire). L’étude immunohistochimique a été réalisée à l’aide d’un automate avec les anticorps anti-CK7, anti-CD10 et anti-mésothéline. Les résultats immunohistochimiques ont été évalués par 2 pathologistes de façon semi-quantitative. Les carcinomes à cellules claires primitifs ovariens étaient tous marqués diffusément par l’anticorps anti-CK7, 1/14 exprimait le CD10 et 6/14 étaient immunomarqués par la mésothéline de façon focale le plus souvent. Aucune métastase d’origine rénale ne présentait de positivité pour la mésothéline, 15/17 étaient marquées par le CD10 et 2/17 montraient un marquage focal avec
Cancer du col utérin : éléments de casuistique (1974-2003) Laboratoire d’Anatomie et de Cytologie Pathologiques CHU de Constantine. À travers cette étude casuistique, les auteurs rapportent plus de 2 000 cas de cancers du col utérin colligés en 30 ans au laboratoire d’anatomie et de cytologie Pathologiques du CHU de Constantine avec une moyenne annuelle de 70 cas. 60 % de la pathologie est diagnostiquée entre 41 et 60 ans avec un âge moyen de 50 ans. La femme jeune n’est pas épargnée puisque la tranche d’âge 21-30 ans représente, malgré tout, 2,7 %. Le type histologique est dominé par le carcinome épidermoïde à divers degrés de différenciation (plus de 90 %). Les adénocarcinomes viennent en deuxième position avec une moyenne de 5 %. Ces chiffres sont alarmants puisqu’ils ne représentent que le recrutement du CHU de Constantine, alors qu’on dénombre dans 3 villes voisines (Constantine, Sétif et Batna) une vingtaine de laboratoires d’anatomie Pathologique, donc centre de diagnostic, entre public et privé. Sans une réelle prise en charge de cette lourde pathologie, celle-ci risque de devenir la principale cause de mortalité chez la femme algérienne.
P16 ink4 et lésion de haut grade du col utérin : utilité de l’immunomarquage. Premiers résultats de l’étude d’une série continue de résection du col utérin WERBROUCKE A, BREVET M, GUERNOU M, SEVESTRE H Amiens Introduction : La protéine P16 ink4, régulatrice du cycle de division cellulaire est surexprimée, en compensation du blocage de P53, par les cellules dysplasiques des lésions intra-épithéliales de haut grade (LIEHG) du col utérin. Elle est aussi sur-exprimée par les lésions « dysplasiques » de l’endocol et surtout par les adénocarcinomes in situ et invasifs de l’endocol Cette sur-expression n’est pas spécifique car elle s’observe aussi dans des cellules métaplasiques, malpighiennes et tubo-endométrioïdes. But : Évaluer l’apport de l’immunomarquage anti P16 ink4 dans le diagnostic des lésions associées à une LIEHG, en particulier au niveau de l’endocol. Matériel et méthodes : Série continue de pièces de, résection du col utérin pour LIEHG diagnostiquées par la biopsie. Inclusion en totalité de la pièce en coupes sagittales numérotées, après repérage de la lèvre antérieure. Deux lames blanches adjacentes à la lame colorée diagnostique sont montées, choisies sur les blocs passant par le canal endocervical. Immunomarquage réalisé avec l’anticorps monoclonal anti P16 ink4 clone JC8, Diagnostic Biosystems (dilution 1 : 50) sur automate XT (Ventana). Lecture indépendante de l’HPS et de l’immunomarquage par deux lecteurs pour identifier : grade et étendue de la lésion exocervicale, dysplasie endocervicale et son grade, AIS endocervical ou adénocarcinome infiltrant, métaplasie tuboendométrioïde, étendue et répartition de l’immunomarquage. Résultats : 123 résections du col sont disponibles actuellement ; toutes comportent une LEIHG, fortement marquée ; un marquage dispersé de cellules endocervicales normales s’observe dans 97 cas, sans dysplasie sur l’HPS ; dans 22 cas le marquage de groupes de cellules endocervicales anormales, proches de la zone de jonction, fait discuter une lésion dysplasique sévère ou un AIS de très petite taille, passé inaperçu sur l’HPS ; dans trois cas l’immunomarquage souligne une invasion débutante du chorion par la LEIHG, passée inaperçue à l’examen conventionnel ; des foyers de métaplasie tuboendométrioïde sont identifiés par l’HPS et le marquage dans 35 cas ; le marquage permet d’en identifier 12 cas supplémentaires. Commentaires : Ces données initiales permettent : — de vérifier la sensibilité du marquage (par le clone JC8) dans les LIEHG du col utérin ;
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— de confirmer la limitation à l’usage du marquage en cytologie, à savoir l’expression de P16 par des cellules endocervicales normales et en métaplasie tubo-endométrioïde ; — de souligner l’aide au diagnostic de l’invasion débutante ; — d’attirer l’attention vers des lésions endocervicales négligées, qui pourraient rendre compte de récidives.
Compte rendu-fiche standardisé en pathologie mammaire : un exemple concret d’intégration au logiciel métier et d’utilisation de routine dans un cabinet de pathologie SATTONNET C Cabinet de Pathologie, 31 ter Bd Maréchal Juin, 06800 Cagnes-sur-Mer. Sur la base du modèle de compte rendu-fiche standardisé proposé par l’équipe de la Fondation Bergonié (Dr Mc Grogan) et au moyen d’une démonstration en temps réel vidéoprojetée, l’auteur se propose de présenter : — un modèle fonctionnel d’intégration du CRFS dédié à la pathologie mammaire dans un logiciel « métier » anapath ; — le bilan à 8 mois d’une utilisation quotidienne de ce outil de saisie des compte-rendus ; — les fonctionnalités d’exploitation statistiques de la base de donnée automatiquement constituée en arrière plan ; — l’intérêt de ce type de procédure de saisie dans le cadre de l’assurance-qualité et des rapports avec les organismes de dépistage organisé du cancer mammaire.
tats que la chirurgie radicale aussi bien pour le contrôle locorégional de la maladie que pour le taux de survie globale. À partir d’une série rétrospective, s’étalant sur une période de six ans (1995-2000), de 160 cas de cancer du sein de petite taille, diagnostiqués et traités à l’Institut Salah Azaiz de Tunis, nous avons essayé d’étudier l’impact du traitement conservateur du cancer du sein sur la survie globale et la survie sans récidive. Seuls 9 % des patientes traitées pour cancer du sein ont bénéficié d’un traitement conservateur. Il s’agissait de femmes âgées en moyenne de 47 ans ayant consulté dans 83,1 % pour nodule mammaire. La taille tumorale moyenne était de 27 mm. Une tumorectomie avec recoupe du lit tumoral et curage axillaire ont été pratiqués dans tous les cas. Il s’agissait de carcinome canalaire infiltrant dans 83.2 %, de grade II dans 42 %. Par ailleurs, 35.4 % des ganglions prélevés étaient envahis. Les récepteurs hormonaux étaient positifs dans 61 % des cas. La survie globale à 5 ans était de 92 % et la survie sans récidive était de l’ordre de 94,16 %. le taux de récidive était de 3,7 % avec un délai variant de 5 à 60 mois. La survie sans métastases était de 81,6 % avec un taux de métastases de 10 %. L’étude monovariante des facteurs pronostiques a montré que la taille tumorale histologique avait une influence significative sur la survie sans métastases. Cependant, l’étude univariante des facteurs pronostiques pour la survie globale a montré que la taille tumorale < 3 cm, l’absence d’envahissement ganglionnaire et la positivité des récepteurs hormonaux constituent des facteurs de bon pronostic.
Surexpresssion de HER2 dans le cancer du sein de la femme jeune CHAHER N, YESLI F, AIT KACI H, CHERID MC, TERKI N Département de Pathologie Centre Pierre et Marie Curie.
Évaluation de la recoupe du lit tumoral dans la chirurgie du cancer du sein DEBBABI B (1), MAAMOURI F (1), BEN MNA N (1), GOUCHA A (1), BEN HASSOUNA J (2) BOUZID T (2), BEN DHIAB T (2), RAHAL K (2), EL MAY A (1), GAMOUDI A (1) (1) Service d’Immuno-histo-cytologie, (2) Service de Chirurgie Carcinologique, Institut Salah Azaiz, Tunis. Le protocole conservateur représente le traitement de choix du cancer du sein pris en charge aux stades précoces. Ce protocole thérapeutique doit associer la sécurité carcinologique et le bénéfice cosmétique. La préoccupation majeure est l’état des marges d’exérèse. Le but de notre travail est d’évaluer l’intérêt de la recoupe du lit tumoral dans la détermination des marges d’exérèse. Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 164 cas de cancers du sein, colligés sur une période de 7 ans, pris en charge aux stades T1-T2 et programmés pour un traitement conservateur. Toutes les patientes ont bénéficié, après tumorectomie, d’une recoupe du lit tumoral. La fréquence du traitement conservateur était de 5 %. Il s’agissait plutôt de femmes jeunes, dont 85 % étaient âgées de moins de 50 ans. La taille tumorale moyenne était de 25 mm. La recoupe du lit tumorale était saine dans 75 % des cas, siége d’un carcinome in situ dans 18 % des cas ou d’un carcinome infiltrant dans 8 % des cas. Une mammectomie complémentaire a été pratiquée pour 23 % des malades. L’évolution a été marquée par l’apparition d’une récidive locale dans 9 % des cas et par la dissémination du processus tumoral dans 26 % des cas. La survie moyenne à 5 ans était de 76 % et le principal facteur pronostique était l’envahissement ganglionnaire.
Le cancer du sein de la femme jeune (de moins de 35 ans) est théoriquement rare et de mauvais pronostic. Il se révèle relativement fréquent au sein de notre population (12 %). De nombreuses études suggèrent que la surexpression de HER2 est corrélée à des facteurs pronostiques péjoratifs et de ce fait, associée à un pronostic sombre. Nous nous proposons d’analyser la surexpression de HER2 (par technique immunohistochimique) en considérant une série rétrospective de 429 cas de carcinomes infiltrants du sein survenus chez des patientes de moins de 35 et colligés durant la période Janvier 1995Décembre 2005. On recherchera une éventuelle corrélation entre la surexpression de HER2 et des facteurs pronostiques cliniques (association à une grossesse, stade clinique), histoPathologiques (taille tumorale histologique, grade SBR, envahissement ganglionnaire) et biologique (statut hormonal). Une surexpression 3+ est observée dans 77cas (18 %) ; âge moyen 30 ans, extrêmes : 21-34 ans. Association avec une grossesse : 5 cas. Stade clinique lors du diagnostic : prédominance du stade IIB : 40 cas (52 %). Type histologique prédominant : carcinome canalaire infiltrant : 68 cas (89 %). Taille histologique : T2 dans 50 cas (66 %). Grade SBR : Grade II dans 60 cas (79 %). Envahissement ganglionnaire N+ : dans 60 cas (78 %). RE+ RP+ : 40 cas (52 %). Évolution : 6 cas récidives locales, 4 cas de controllatéralisation, 4 cas de métastases (os, foie, poumon), 2 décès sont déplorés. La surexpression de HER 2 ne semble pas être plus importante chez nos jeunes patientes. Aucune corrélation entre le statut HER 2 et les différents facteurs pronostiques analysée n’a été retrouvée. La surexpression de HER 2 ne semble pas affecter le taux de survie sans récidive. Ces résultats préliminaires restent à confirmer par une analyse mutivariée d’une série plus large.
Traitement conservateur du cancer du sein : évaluation thérapeutique à propos de 160 cas
Une cause exceptionelle de calcifications : la schistosomiase mammaire
MAAMOURI F (1), DEBBABI B (1), KHOMSI F (2), BEN MNA N (1), GOUCHA A (1), BOUZEINE H (2), BEN HASSOUNA J (2), EL MAY A (1), GAMOUDI A (1)
THOMASSIN J, CHOPIER J, THOMASSIN-NAGGARA I, UZAN S, CALLARD P, ANTOINE M
(1) Service d’Immuno-histo-cytologie, (2) Service de Chirurgie Carcinologique, Institut Salah Azaiz, Tunis. Le cancer du sein est le premier cancer de la femme. La chirurgie conservatrice associée à la radiothérapie pour les tumeurs inférieures à 3 cm, prônée par Veronesi depuis 1981 donne les mêmes résul-
Hôpital Tenon, 4, rue de Chine, 75020 Paris. Le large usage de la mammographie permet de mettre en evidence des calcifications chez un nombre croissant de femmes. Nous rapportons quatre cas de femmes, originaires d’Afrique, consultant pour un nodule isolé, non douloureux du sein et présentant des calcifications mammaires très évocatrices de malignité. Le diagnostic de
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