Tome 31, Cahier 2 du no 4, 2006 — les grossesses et les contraceptions possibles ; — demande au patient de porter sur lui ce document, le carnet de surveillance, et son ordonnance ; conseils en cas de voyage. Évaluation. Ce document qui a été communiqué à certains membres de la SFMV semble donner satisfaction aux médecins et aux patients. Mots-clés : Éducation. Thrombose veineuse profonde.
P18 THROMBOCYTOSE AU COURS DES TRAITEMENTS PAR HÉPARINES DE BAS POIDS MOLÉCULAIRE EN MÉDECINE GÉNÉRALE. M. LAMBERT (1), G. COOREN (1), B. JUDE (2), R. GLANTENET (3), P.Y. HATRON (1, 3) (1) Service de Médecine Interne, (2) Laboratoire d’Hémostase, (3) Département de Médecine Générale, Faculté de Médecine et Université Lille III, CHRU, Lille. Si la thrombopénie induite par l’héparine est bien connue des médecins, la survenue d’une thrombocytose au cours d’un traitement par héparines de bas poids moléculaire (HBPM) l’est beaucoup moins et il existe peu de données dans la littérature sur ce sujet. Nous avons donc analysé les variations des taux de plaquettes dans le cadre du suivi d’un traitement par HBPM en médecine générale. Les prescriptions d’HBPM de trois médecins généralistes et le suivi des plaquettes ont pu être colligés sur une période de 9 mois. Ainsi 95 patients ont pu être analysés (50 hommes, 45 femmes) d’âge moyen 59,6 ans ± 17,1. L’HBPM est indiquée pour une prévention chirurgicale dans 70 cas, pour un motif médical dans 25 cas (2 traitements curatifs). La durée moyenne du traitement est de 18,2 jours ± 8,4 jours. Les plaquettes ont été dosées tous les 5,3 jours ± 1,5 jour. Trente-sept des 95 patients vont développer une thrombocytose au cours du suivi. Il s’agit majoritairement de patients chirurgicaux : 33 patients sur 70 sachant que la thrombocytose est présente dès le premier dosage pour 19 patients et apparaît au cours du suivi pour 14 autres. Quatre patients médicaux sur 20 vont eux aussi développer une thrombocytose. Quel que soit le moment où la thrombocytose apparaît, elle est significativement toujours plus fréquente dans le groupe « patients chirurgicaux » que dans le groupe « patients médicaux » (p < 0,03). Cette thrombocytose est bien tolérée sans évènement thrombotique secondaire déclaré et disparaît toujours au cours du suivi sans que puisse être évoqué un syndrome myéloprolifératif. Dans notre étude, les cas de thrombocytose sont fréquents par rapport aux données de la littérature qui ne fait certainement cas que des patients ayant une thrombocytose potentiellement symptomatique. Ceci est volontiers explicable par le fait que nous avons considéré comme pathologiques tous les taux de plaquettes supérieurs à 450 000/mm3. Les thrombocytoses surviennent chez des patients chirurgicaux vraisemblablement du fait des processus inflammatoires liés au geste chirurgical. Cependant 14 patients chirurgicaux vont développer une thrombocytose à distance de l’opération. Si de tels taux n’ont pas de conséquences pathologiques, il nous semble cependant intéressant de porter ces résultats à l’attention des médecins vasculaires. Mots-clés : Héparine de bas poids moléculaire. Thrombocytose.
POSTERS 2S39 P19 COMMENT DÉVELOPPER LA RÉADAPTATION DU PATIENT VASCULAIRE ? PROPOSITION D’UN PROGRAMME MÉDICO-ÉDUCATIF POUR UNE HARMONISATION DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES. C. MOUNIER-VEHIER (1, 2), I. TETAR (2), S. PLOUVIER (1, 2), M. GRAS (1), S. POPIELARZ (3), A. THEVENON (3), AU NOM DU CENTRE VASCULAIRE, DU CENTRE DE RÉADAPTATION ET DU RÉSEAU RÉGIONAL HTA VASC (1) Service de médecine Vasculaire, CHRU Lille. (2) Réseau Regional HTA Vasc. (3) Service de réadaptation, CHRU Lille. L’intérêt de l’exercice physique a largement été souligné dans la prise en charge de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI). Cependant, les simples conseils de pratique d’exercice physique s’avèrent souvent très insuffisants contrairement aux programmes supervisés de réadaptation. En mai 2006, les Recommandations Françaises (www.anaes.fr) insistent sur la mise en place de mesures de réadaptation dès le stade de claudication. La réadaptation a 2 objectifs : reconditionnement à l’effort et prévention des évènements cardio-vasculaires ; elle a un effet psychosocial positif facilitant la réintégration sociale et professionnelle. Il est ensuite conseillé au patient de poursuivre l’entraînement par une marche quotidienne de 20 minutes. Or trop peu de centres existent aujourd’hui pour répondre aux Recommandations. De plus, on constate une grande hétérogénéité des programmes du fait de l’absence de consensus. Il est apparu comme une nécessité Régionale de développer la réadaptation vasculaire. Un programme a été conçu par une équipe pluridisciplinaire (médecins réadaptateurs, médecins vasculaires, cardiologues, kinésithérapeutes, spécialiste en éducation, infirmières, tabacologue, diététicienne, sophrologue, psychologue et ergothérapeute). Un lien avec la médecine du travail a été mis en place pour faciliter le reclassement professionnel. Trois aspects sont développés : une prise en charge vasculaire globale, des ateliers éducatifs et un programme de réadaptation physique et cardio-respiratoire. Ce programme est évalué depuis un an dans le Centre Vasculaire Lillois chez des patients ayant eu une revascularisation ou relevant d’un traitement médical simple. Il est réalisé sur une période de 1 mois en hôpital de semaine. Une évaluation vasculaire, éducative, psychologique et de l’observance sont effectuées avant et juste après la réadaptation. Un suivi trimestriel la 1 re année est proposé avec la remise d’un classeur de suivi pour renforcer la démarche éducative. Les principales limites sont la nécessité d’un bilan coronarien < 6 mois et l’éloignement géographique. Quatorze patients ont déjà bénéficié de ce programme, avec une amélioration de la distance de marche et de la qualité de vie. Ce programme est diffusé dans 3 hôpitaux de la Région Nord Pas de Calais pour harmoniser les pratiques professionnelles.
Mots-clés : Réadaptation. Artériopathie oblitérante des membres inférieurs.