Diabète – Strasbourg 2009
sein du centre référent, à l’accompagnement mis en place au domicile par les prestataires de service, et à la fiabilité des pompes.
P192 La cystatine C est elle un marqueur utile en diabétologie ? S Malvaux, T Crea, P Dantelle, P Cuny, B Aubert Service de Diabétologie et d’Endocrinologie, CHR Metz Thionville, Thionville.
sur la qualité de vie de patients diabétiques de type 1 M Cordonnier1, V Legrand1, O Bauduin2, C Preda3, V Degros1, F Dorey1, M Ladsous1, A Angelescu1, O Verier-Mine1 1
Endocrinologie, Diabète et Maladies Métaboliques, Centre Hospitalier de Valenciennes, Valenciennes ; 2 Département Informatique Médicale, Centre Hospitalier de Valenciennes, Valenciennes ; 3 Centre d’Études et de Recherche en Informatique Médicale, CHRU de Lille, Lille.
Objectif : Il s’agit d’évaluer sur le court terme la qualité de vie, l’équilibre glycémique et la modification du poids des diabétiques de type 1 formés à l’insulinothérapie fonctionnelle (ITF). Patients et méthodes : Étude prospective menée de mai 2006 à Oct. 2008, permettant d’inclure 80 patients consécutifs bénéficiant d’un programme d’éducation à l’ITF (hospitalisation de semaine suivie par une hospitalisation d’évaluation de 48h 3 mois après), évaluant Hb1Ac, poids et qualité de vie (Diabetic Health Profile). Cinquante-deux des 80 patients consécutifs screenés (24 femmes et 28 hommes) ont pu être inclus. L’âge moyen des patients était de 36,3 ± 12,9 ans, la durée du diabète est en moyenne de 14,7 ± 8,5 années. Résultats : Après 3 mois d’ITF le poids n’a pas changé, l’HbA1c s’est améliorée 7,57 % vs 7 %, p = 0,007. Les patients avec HbA1c initiale > 6,5 % (n = 46) améliorent leur HbA1c de 0,5 %, p = 0,03, tandis que ceux avec HbA1c ≤ 6,5 ne la modifient pas significativement (possible réduction des hypoglycémies). Tous les items du D.H.P. Sont améliorés : (obstacles à l’activité : Δ = –þ3.59, (pþ= 0,0053) ; détresse psychologique Δ = –þ4,20 (p < 0,0002) troubles du comportement alimentaire : Δ = –þ8,62 (pþ= 0,00014). L’analyse statistique de variance des 3 items du DHP n’a pas montré d’effet de l’âge, du statut socio-économique, marital, de la durée du diabète, du nombre de complications, de la présence d’une autre maladie ou traitement chronique. Conclusion : Malgré la complexité de l’ITF, l’évaluation à 3 mois prouve le bénéfice en qualité de vie, avec une réduction de l’HbA1c et un effet neutre sur le poids. CES résultats sont encourageants pour poursuivre le programme, mais nécessitent une évaluation sur le plus long terme.
P191 La dysfonction sexuelle féminine : analyse de sa prévalence dans un groupe de patientes diabétiques de type 1 et 2 MF Philippe1, J Jamart2, C Reynaert3, RJ Opsomer4, M Buysschaert1 1
Endocrinologie & Nutrition, Cliniques Universitaires UCL Saint-Luc, Bruxelles, Belgique ; Statistique, Cliniques Universitaires UCL Mont-Godinne, Yvoir, Belgique ; Psychosomatique, Cliniques Universitaires UCL Mont-Godinne, Yvoir, Belgique ; 4 Urologie, Cliniques Universitaires UCL Saint-Luc, Bruxelles, Belgique. 2 3
Introduction : La prévalence de la dysfonction sexuelle chez la femme diabétique est élevée quand un questionnaire ciblé est utilisé pour l’identifier. Sachant la dégradation de la qualité de vie qu’amène cette complication, son dépistage – et sa prévention – sont particulièrement importants. Le but de ce travail est d’évaluer la fréquence de cette dysfonction dans un groupe de patientes diabétiques au moyen d’un auto-questionnaire et de la comparer à un groupe contrôle. Matériels et méthodes : Nous avons recherché la dysfonction sexuelle chez 25þpatientes diabétiques (type 1 : n = 12 ; type 2 : n = 13) par un questionnaire FSFI (Female Sexual Function Index) comportant l’analyse de 21 paramètres, ainsi que dans un groupe contrôle apparié (n = 25). Les patientes étaient hospitalisées dans le service en majorité (80 %) pour déséquilibre glycémique chronique. Un bilan métabolique et hormonal était systématiquement réalisé. Résultats : L’âge des patients était de 48 ± 13 ans (moyenne ± 1 DS) et la durée connue du diabète de 13 ± 11 ans. L’index de poids corporel était de 32 ± 10 kg/m² (type 1 : 24 ± 3 ; type 2 : 39 ± 8). Le tour de taille était de 110 ± 31 cm (type 1 : 93 ± 29 ; type 2 : 122 ± 26 cm). L’hémoglobine glyquée (HbA1C) à l’admission était de 9,6 ± 2,3 %. Un bilan hormonal comportant LH, FSH, oestradiol, prolactine et TSH n’a pas été contributif. L’analyse des questionnaires FSFI a montré que la prévalence de la dysfonction sexuelle était significativement plus élevée chez la femme diabétique que chez les sujets contrôles (76 % [type 1 : 82 %, type 2 : 77 %] vs 12 %, p < 0,001). La durée du diabète était significativement plus élevée chez les femmes avec que sans dysfonction sexuelle (16 ± 11 vs 4 ± 4 années, pþ= 0,007). A l’opposé, il n’y avait aucune corrélation entre dysfonction sexuelle et le type de diabète ou la qualité du contrôle glycémique. Conclusion : Les résultats de notre étude démontrent une fréquence significativement plus élevée de la dysfonction sexuelle chez la femme diabétique corrélée avec la durée du diabète, quel qu’en soit le type. Altérant fermement le bienêtre de ces femmes, il semble dès lors important de la dépister par un interrogatoire orienté.
Introduction : Dépister précocement l’insuffisance rénale (I.R.) fait partie du quotidien des diabétologues. Le dosage de la cystatine C est-il utile ? Patients et méthodes : Les méthodes isotopiques (gold standard) pour mesurer le débit de filtration glomérulaire (DFG) ne sont pas utilisables en clinique. Parmi les différentes formules utilisant le taux plasmatique de créatinine, l’équation MDRD simplifiée est facile d’utilisation. Chez 61 patients diabétiques de type 2 (66,5 ± 10 ans), nous avons évalué la fonction rénale par cette équation (I.R. si le DFG est inférieur à 60 mL par minute/1,73m²) et par mesure du taux de cystatine C plasmatique. (I.R.C. si le taux de cystatine C supérieur à 0,97 mg/L). La même évaluation est faite à 8 mois. Les résultats exprimés en moyennes ± déviation standard sont comparés par une analyse de la variance (seuil p = 0,05). Résultats : Les 61 patients ont un DFG moyen de 92,27 ± 29 mL/mn/1,73m² au premier temps et de 85 + 30 mL/mn/1,73m² au second temps (différence presque significative). Les taux moyens de cystatine C sont de 0,97 ± 0,38 mg/L versus 0,98 ± 0,38 mg/L (pas de différence significative). Si l’on définit l’I.R. par le taux de cystatine C, 44 % (n = 27) des patients sont concernés à la première mesure : cystatine C moyenne de 1,31 ± 0,37 mg/L alors que le DFG moyen est de 69,30 + 18 mL/mn/1,73m². Pour 16 patients, des valeurs discordantes sont retrouvées : taux de cystatine C pathologique (1,10 ± 0,11 mg/L) mais DFG supérieur à 60 ml/mn/1,73m² à 79,92 + 11,48 mL/mn/1,73m². À 8 mois, pour ces 16þpatients, le taux moyen de cystatine C reste stable à 1,12 + 0,11 mg/L (pas de différence significative). On remarque une baisse significative du DFG (64,65 ± 14 ml/mn/1,73m²) (pþ= 0,05) témoignant d’une dégradation de la fonction rénale. Discussion : Il semble que la cystatine C se dégrade donc précocement en cas d’I.R. Mais notre groupe est trop faible en effectif. Conclusion : La cystatine C est un marqueur précoce d’insuffisance rénale chez les diabétiques.
ALFEDIAM
P190 Influence bénéfique de l’insulinothérapie fonctionnelle
P193 Évolution de l’HbA1c avant et après formation à l’insulinothérapie fonctionnelle : étude cas-témoin V Melki, J Delaunay, S Bessieres-Lacombe, M Bertrand, C Gaujoux Diabétologie, Hôpital de Rangueil/Larrey, Toulouse.
Objectif : Evaluer à moyen terme l’impact d’une formation de 5 jours consécutifs à l’insulinothérapie fonctionnelle [ITF] sur l’équilibre glycémique de diabétiques de type 1 [DT1]. Patients et méthodes : Vingt-six DT1, traités par pompe (n = 17) ou injections (n = 9), formés à l’ITF entre Juin 2004 et Septembre 2006, pour lesquels des valeurs d’HbA1c étaient disponibles 1 et 2 ans après la formation [Groupe ITF], ont été appariés à 26 DT1, traités de façon comparable, formés 2 ans plus tard à l’ITF (avril 2006 à septembre 2008), pour lesquels des valeurs d’HbA1c étaient disponibles 1 et 2 ans avant la formation [Groupe Contrôle]. L’évolution de l’HbA1c au cours des 2 ans précédant la formation du groupe contrôle a été comparée à celle observée lors des 2 années suivant la formation du groupe ITF, soit durant la même période d’observation pour les 2 groupes. Résultats : L’âge (ITF vs Contrôle : 44 vs 47 ans, ns), le sexe (11F/15H vs 9F/17H, ns), l’ancienneté du diabète (24 vs 25 ans, ns) étaient comparables entre les 2þgroupes de même que l’HbA1c lors de la formation (T0 : 7,74 % ± 0,80 vs 7,69 % ± 0,81, ns). L’évolution de l’HbA1c au cours des 2 ans de suivi était différente dans les 2þgroupes, l’HbA1c étant plus élevée avant la formation qu’au moment de celle-ci dans le groupe contrôle (T-2 ans : 7,84 % ± 0,81, pþ= 0,097 vs T0 ; T-1 an : 7,94 % ± 0,96, p = 0,006 vs T0) alors qu’elle restait sensiblement stable 1 an (7,56 % ± 0,69, ns vs T0) et 2 ans (7,59 % ± 0,86, ns vs T0) après la formation dans le groupe ITF. Par rapport au moment de la formation, l’HbA1c moyenne au cours du suivi était de 0,17 % ± 0,56 plus basse dans le groupe ITF et de 0,20 %þ± 0,39 plus élevée dans le groupe contrôle (ITF vs Contrôle : p = 0,016). Conclusion : Ces résultats suggèrent que l’apprentissage de l’ITF tend à stabiliser, sur plusieurs années, l’HbA1c des patients formés à un niveau inférieur à celui observé dans les années précédant la formation.
P194 Cétose diabétique simple : caractéristiques épidémiologiques cliniques et principaux facteurs déclenchants chez les diabétiques de la région de Marrakech S Ridouane1, K Filali Bertal2, A Diouri2 1
Service d’Endocrinologie – Diabétologie – Nutrition, CHU, Marrakech, Maroc ; 2 Service Endocrinologie et Maladies Métaboliques, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc.
Introduction : La cétose diabétique simple est un motif fréquent d’hospitalisation. Elle est la conséquence ultime d’une carence profonde en insuline. C’est une urgence thérapeutique. Le but de notre travail est d’analyser les causes de décompensation de cétose simple et ce pour une meilleure prévention. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective étalée sur 2 ans d’Octobre 2006 à Octobre 2008 colligeant 384 patients hospitalisés pour cétose diaDiabetes Metab 2009, 35, A29-A89
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