Diabète – Paris 2014
P223 Les pyélonéphrites aigues chez le diabétique : étude de 348 cas M. Mnif Feki1, N. Cheikhrouhou1, B. Ben Naceur1, D. Lahiani2, M. Ben Jmaâ1, A. Chaâbane1, M. Abid1 1 2
Service d’endocrinologie et diabétologie, CHU Hedi-Chaker de Sfax, Sfax, Tunisie ; Service de maladies infectieuses, CHU Hedi-Chaker de Sfax, Sfax, Tunisie.
Introduction : Les diabétiques déséquilibrés sont plus exposés aux infections surtout urinaires. Les pyélonéphrites aigues (PNA) sont potentiellement graves sur ce terrain Le but de notre travail était de décrire les caractéristiques épidémio-cliniques, bactériologiques et évolutives des PNA chez le diabétique et proposer une prise en charge thérapeutique. Patients et méthodes : Étude rétrospective à visée descriptive portant sur 348 sujets diabétiques hospitalisés pour PNA au service des maladies infectieuses (CHU Hédi CHaker Sfax) durant une période de 7 ans (2004-2010). Résultats : L’âge moyen était de 63 ans + 13,3 ans, avec une prédominance féminine (72,7 %). La majorité des patients étaient diabétiques type2 (318 cas). L’ancienneté du diabète était en moyenne de 13 + 9 ans. Le diabète était déséquilibré dans la majorité des cas avec une valeur moyenne de glycémie à l’admission à 14,7 mmol/l. Un tableau typique de PNA associant un syndrome infectieux, une douleur et des signes urinaires n’était trouvé que dans 39 % des cas. Le germe le plus souvent en cause était l’E. coli (61 % des urocultures positives) suivie de K. pneumoniae (20 %). Un candida était isolé dans 6,3 % des cas. La fréquence de la résistance d’E. coli aux antibiotiques usuels a nettement augmenté au fil des années spécifiquement prescrits étaient les C3G (77,2 %) et les FQ (18,3 %). L’évolution des PNA était marquée par la survenue de complications : 3 cas de pyélonéphrites emphysémateuses, 2 cas d’abcès du rein et un cas de pyonéphrose. La guérison a été obtenue chez 161 patients. Une rechute était notée chez 18 cas (5,1 %). La réinfection était notée dans 17 % des cas, l’évolution était fatale dans 13 cas (3,7 %). Conclusion : Ces résultats soulignent l’intérêt chez tout diabétique, d’entreprendre des mesures préventives afin d’éviter la survenue de pyélonéphrite aigue qui est pourvoyeuse d’une morbi-mortalité assez importante.
à la metformine 1
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F. Selignan , H. Rachidi-Koussa , C. Cugnet-Anceau , E. Pont , H. Karaaslan3, A. Crand1 1 2 3
P225 Granulome annulaire et diabète H. Marmouch1, M. Youssef2, H. Marmouch1, Y. Soua2, H. Belhadj Ali2, J. Zili2 1 2
Service de médecine interne-endocrinologie, Monastir, Tunisie ; Service de dermatologie, Monastir, Tunisie.
Introduction : Le Granulome annulaire (GA) est une maladie inflammatoire bénigne de la peau. L’association avec le diabète (DT) est fréquente. L’objectif de notre étude était d’analyser les caractéristiques épidémio-cliniques de GA chez les patients DT et de rechercher une relation entre l’ancienneté, la sévérité du DT et le GA. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée au service de dermatologie entre janvier 2000 et juin 2013 et colligeant les cas de GA confirmés histologiquement chez les patients DT. Résultats : Neuf cas ont été colligés dont 7 femmes et 2 hommes. L’âge moyen était de 55 ans, avec des extrêmes de 26 et 63 ans. La lésion était multiple chez 8 patients (≥ 3). Elle siégeait préférentiellement au niveau des extrémités dans 7þcas, 1 cas en regard des articulations et un cas au niveau du visage. L’aspect était typique fait de plaques érythémateuses annulaires à bordure papuleuse chez 8 patients (88 %) et atypique avec un aspect infiltré posant un problème diagnostique avec la nécrobiose lipidique chez 1 cas (11 %). L’ancienneté du DT variait entre 1à 10 ans. Le GA était le mode de révélation du DT chez une patiente. Dans cette série, aucune complication chronique du DT n’a été notée. Les taux de la glycémie variaient entre 7mmol/l à 15 mmol/l. La corticothérapie locale était utilisée chez 8 de nos patients (88 %) avec un recours aux antipaludéens de synthèse chez un patient (11 %). Discussion : Le GA est une pathologie fréquente au cours du DT. Il peut révéler le DT. Nos résultats rejoignent celles décrites dans la littérature : une prédominance féminine, un aspect clinique typique de lésions annulaires érythémateuses et de siège essentiellement au niveau des extrémités. Ces caractéristiques ne révèlent pas de particularités des granulomes annulaires chez les patients DT. Le GA est pourrait être un marqueur de gravité du diabète. On n’a pas pu authentifier cette relation du fait de la taille réduite de notre population d’ou la nécessité d’autres études.
P226 NASH et diabète de type 1 H. Baïzri, S. Elhadri Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, Hôpital militaire Avicenne, Marrakech, Maroc.
P224 Risque potentiel d’acidose lactique associée 1
âgé, comorbidités) et par une surveillance régulière de la fonction rénale. Il apparait également nécessaire d’éduquer les patients lors de toute situation à risque de déshydratation (fièvre, vomissements ou diarrhée) où le traitement devrait être interrompu. À Bourgoin-Jallieu, ce travail a abouti à l’élaboration d’un guide du bon usage de la metformine à l’intention des médecins du CH.
SFD
l’obésité (23 %), l’antécédent familial de diabète (41 %) et la sédentarité (10 %). Les facteurs de risque cardio-vasculaires retrouvés étaient : l’HTA (64 %), le diabète 100 %, le taux de LDL cholestérol supérieur à 1 g/l (30,4 %), le tabagisme (17,5 %) l’hyper uricémie (10 %) et le VIH (1 %). Près de la moitié (48 %) des patients de notre cohorte avaient une complication aiguë à l’entrée à type d’hyperosmolarité (48 %), d’hypoglycémie (31 %) et de cétoacidose (21 %). La neuropathie périphérique était la microangiopathie la plus fréquente (50 %), la rétinopathie et la néphropathie existaient chacune chez 21,40 % des patients de notre cohorte. L’hypertension artérielle était également la macroangiopathie la plus fréquente (64 %), suivie de l’artériopathie des membres inférieurs (26 %), les AVC (18 %) et la coronaropathie (6,5 %) des patients. Conclusion : Le diabète du sujet âgé est fortement associé aux complications dégénératives. Sa prise en charge adéquate est rendu difficile dans notre contexte de pénurie des soins.
Service endocrinologie-diabétologie, CH Pierre-Oudot, Bourgoin-Jallieu ; Service pharmacie, CH Pierre-Oudot, Bourgoin-Jallieu ; Service dialyse, CH Pierre-Oudot, Bourgoin-Jallieu.
Introduction : La metformine est l’antidiabétique oral (ADO) de référence dans le traitement du diabète de type 2 (DT2) avec un bon rapport bénéfice/risque. Les sociétés savantes s’accordent pour un assouplissement des contre-indications de cet ADO chez les DT2 ayant une insuffisance cardiaque stable et/ou rénale légère ou modérée. Cependant, le risque d’AL même faible ne doit pas être oublié, sa mortalité étant de 30 à 50 %. Patients et méthodes : Nous avons étudié les six cas d’AL associée à la metformine ayant fait l’objet d’un signalement de pharmacovigilance entre mai et décembre 2012 au centre hospitalier (CH) de Bourgoin-Jallieu. Cas clinique : En 6 mois, 6 patients de 72,5 ± 11,4 ans ont été hospitalisés en réanimation pour une AL alors qu’ils étaient traités par metformine avec une dose allant de 1 700 mg à 3 000 mg/24 h Trois patients sont décédés. Le tableau clinique initial comportait toujours une déshydratation, des vomissements, des diarrhées ou un sepsis, associé à une insuffisance rénale aigue nécessitant une épuration extrarénale. La fonction rénale antérieure était normale pour un seul patient, altérée pour 2 et non connue pour 3. Ils présentaient tous des comorbidités et une polymédication. L’analyse de ces cas par le centre régional de pharmacovigilance conclue à deux cas d’imputabilité vraisemblable de la metformine et quatre incertaines dans la survenue d’AL. Conclusion : La metformine reste le traitement de première intention dans le DT2. Le risque potentiel d’AL existe mais peut être évité par une titration de la metformine tenant compte du risque individuel (polymédication, sujet
Introduction : L’atteinte hépatique au cours du diabète de type 1 (DT1) est moins connue, mais peut survenir de façon précoce et constitue donc une des complications pouvant être rencontrée chez l’enfant. L’atteinte hépatique secondaire au diabète la mieux décrite et survenant principalement chez les patients diabétiques de type 2 (DT2) est la NAFLD « Non Alcoholic Fatty Liver Disease ». Ce terme comprend des formes allant de la stéatose simple à la stéato-hépatite non alcoolique « NASH », voire la cirrhose. Matériels et méthodes : Nous rapportons le cas d’une patiente diabétique de type 1 hospitalisée pour une céto-acidose. Cas clinique : ME, patiente de 14 ans, diabétique de type 1 depuis 2 ans, sous insulinothérapie fonctionnelle, est admise pour une céto-acidose sans facteur déclenchant évident. L’examen clinique et l’échographie objective une hépatomégalie. Le bilan biologique révèle une cytolyse importante, une cholestase et une dyslipidémie mixte. Le bilan immunologique est normal et les sérologies des hépatites virales sont négatives. Devant ce tableau clinique, une ponction biopsie hépatique est réalisée dont l’examen anatomopathologique est en faveur d’une NASH. Discussion : L’accumulation de graisse au niveau du foie chez les diabétiques de type 1 a longtemps été rapportée. À la différence de l’attention accordée à la NAFLD chez les diabétiques de type 2, l’étiologie, la prévalence et les conséquences de cette hépatopathie chez les diabétiques de type 1 restent mal comprises. Le manque d’attention pourrait être attribué à la plus grande prévalence du DT 2 par rapport au DT 1, et l’association du DT 2 à l’obésité, qui est un facteur de risque bien établi de NAFLD. Ainsi devant toute anomalie du bilan hépatique et lipidique chez un diabétique de type 1, il faut penser à la NASH qui peut se compliquer ultérieurement d’une cirrhose. Diabetes Metab 2014, 40, A31-A110
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