Nutrition clinique et métabolisme 28 (2014) S67–S240
Introduction et but de l’étude. – Plusieurs travaux récents démontrent de manière convergente l’imprtance de la phosphatase alcaline intestinale (PAI) dans l’homéostasie digestive. La PAI joue un rôle dans la régulation de l’absorption intesinale des lipdes et celle de la secrétion duodénale de biccarbonate, dans la détoxification de lipopolysaccharide (LPS) bactérien dans la lumière digestive, dans le contrôle de l’inflammation intestinale (et systémique) induite par le LPS, dans la prévention de la translocation bactérienne intestinale. De nombreux facteurs dont l’alimentation entérale, les hormones de l’axe cortico-hypophysaire (hydrocortisone, cortisone, ACTH), l’hormone thyroïdienne ainsi que la prostaglandine E2, peuvent moduler l’expression de la PAI. La caféine, base xanthique, connue pour ses effets sur le métabolisme énergétique, le sommeil, la respiration, l’homéostasie et la maturation intestinale, n’a pas encore été évaluée et fait l’objet de ce travail. Matériel et méthodes. – Ving-quatre ratons nouveau-nés ont été sélectionnés pour cette étude. À la naissance, les animaux de même portée sont répartis en deux groupes. Un groupe témoin reçoit par gavage 12,5 ml d’eau/kg/j en une fois. Le deuxième groupe traité reçoit dans les mêmes conditions une dose thérapeutique de citrate de caféine (12,5 mg/kg/jour). Les animaux sont allaités par leur mère durant l’expérimentation. Ils sont pesés quotidiennement jusqu’au sacrifice qui a lieu le dixième jour postnatal. Une laparotomie est pratiquée. Deux fragments de l’intestin grêle de 1 à 2 cm, l’un en amant, l’autre en aval, sont prélevés et les analyses biochimiques sont réalisées pour évaluer la maturation intestinale. Résultats et Analyse statistique. – Le poids des ratons diminue sous l’effet de la caféine. Le traitement semble influencer la maturation intestinale. La composition du mucus est modifiée essentiellement au niveau de l’iléon terminal dans le groupe traité. Le taux de protéines totales, de sucres et d’acide sialique est significativement diminué (p < 0,05). Par ailleurs, la composition du mucus dans l’iléon proximal n’est modifié ni par le traitement nin par l’âge. Conclusion. – Le traitement par caféine modifie la composition du mucus en période néonatale et semble accélérer la maturation intestinale, essentiellement dans la partie distale
P322 Type anatomique et prise en charge du laparoschisis E. Haraux1, A. Mercier2, P. Buisson1, G. Kongolo2, J. Ricard1, J.-P. Canarelli1, A. Leke2,* 1 Département médico-chirurgical, 2 Médecine Néonatale et Réanimation Pédiatrique Polyvalente, CHU Amiens, Amiens, France Introduction et but de l’étude. – Le laparoschisis est une malformation congénitale caractérisée par des troubles de la motricité intestinale sévères imposant le repos digestif prolongé. L’objectif est d’étudier l’impact du type anatomique (TA) de laparoschisis sur le chois de fermeture chirurgicale, la durée de nutrition parentérale exclusive (NPE), le délai d’alimentation entérale totale (AET), la durée de séjour en réanimation (DSR) et la durée d’hospitalisation totale (DHT). Matériel et méthodes. – Cette étude rétrospective concerne 30 cas de laparoschisis hospitalisés en réanimation néonatale au CHU d’Amiens entre 2001 et 2011. Nous avons corrélé le choix de
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fermeture chirurgicale à l’aspect anatomoclinique de laparoschisis selon la classification de Lefort. Résultats et Analyse statistique. – Le terme de naissance des 30 enfants (15 nés par voie basse, 15 par césarienne) est de 35,7 semaines d’aménorhées (SA) (extrêmes : 32,9-38), et le poids de 2 250 g (extrême : 1300-3510). On distingue 13 types I, 13 types II et 4 types III. Il a été réalisé 17 fermetures primaires par l’orifice initial, 8 fermeteures après laparotomie, 4 Schuster, une pose de plaque de Goretex (pression veineuse élevée lors de la fermeture) et 4 entérostomies (atrésie intestinale associée). La durée de NPE (3 à 33 jours) et le délai d’AET (14 à 135 jours) sont indépendants du TA. Les DSR et DHT pour les types I, II et III sont respectivement de 6 ; 10 ; 23,5 jours (p = 0,03) et de 49 ; 69 ; 78 jours (p = 0,05). Deux enfants du type II sont décédés d’une entérocolite à 3 mois de vie. 2/3 des enfants ont présenté une cholestase. Conclusion. – Le TA de laparoschisis n’a pas d’impact, ni sur le choix de la technique chirurgicale, ni sur la durée de NPE ou le délai d’AET. La DSR et la DHT sont prolongées en cas de type III. La fermeture primaire quand elle est possible, reste la technique de choix pour la fermeture de laparoschisis.
P323 Évaluation des apports alimentaires spontanés d’un groupe de femmes allaitantes dans une Unité de Protection Maternelle et Infantile C. Amrouche1,*, H. Mhalla1, S. Hamdi1, H. Abdesselem1, A. Gammoudi1, O. Berriche1, F. Mahjoub1, H. Jamoussi1 1 INNT, Tunis, Tunisie Introduction et but de l’étude. – Le sein de la maman est une source nutritionnelle et affective pour le bébé. Le lait maternel constitue la référence pour l’alimentation du nourrisson pendant les premiers mois de la vie. Une alimentation équilibrée de la mère détermine une satisfaction de ses besoins nutritionnels et une bonne production quantitative et qualitative de lait. Les objectifs de ce travail étaient d’évaluer les apports nutritionnels spontanés d’un groupe de femmes allaitantes consultant dans une unité de protection maternelle et infantile et de leur apporter tous les conseils hygiéno-diététiques nécessaires à la promotion de l’allaitement maternel. Matériel et méthodes. – Notre étude a concerné 60 femmes allaitantes. La collecte des informations a été faite à l’aide d’un questionnaire contenant 4 parties (les caractéristiques générales, les mesures anthropométriques, l’allaitement maternel et une enquête alimentaire). L’étude statistique a été réalisée sur un logiciel intitulé « SPSS 10 » et l’étude de l’enquête alimentaire a fait appel au logiciel « Bilnut ». Résultats et Analyse statistique. – L’IMC moyen de nos femmes allaitantes était de 26,66 ± 4,36 Kg/m² dont deux tiers étaient en surpoids ou obèses. Seules 7 femmes (11,7 %) allaitaient exclusivement au sein. L’apport énergétique total (AET) moyen de notre population était de 2 420 ± 570 cal/jour ce qui est inférieur aux normes recommandées et représente un déficit de l’ordre de 10,37 %. L’alimentation de nos femmes allaitantes était normoglucidique (52,4 ± 5,8% AET), hyperlipidique (36,3 ± 6,2% AET), et relativement hypoprotidique (11,2 ± 1,7% AET). Les apports moyen de la plupart des micronutriments ont atteint ou dépassé les normes recommandées