P57 - Traitement de lipoatrophie faciale du VIH par implants bioextractibles de polyalkylimides (bio-alcamide) : contrôle de l’implant par scanner 3D

P57 - Traitement de lipoatrophie faciale du VIH par implants bioextractibles de polyalkylimides (bio-alcamide) : contrôle de l’implant par scanner 3D

Ann Dermatol Venereol 2005;132:9S71-9S279 JDP 2005 – Posters était associée à des épigastralgies transfixiantes, une diarrhée et une élévation de l’...

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Ann Dermatol Venereol 2005;132:9S71-9S279

JDP 2005 – Posters

était associée à des épigastralgies transfixiantes, une diarrhée et une élévation de l’amylasurie à 3 fois la normale. Le diagnostic de pancréatite aiguë clinique était alors retenu. Les dosages de l’amylasurie étaient plus fréquemment perturbés (11 patients sur 20). Quatre autres patients (20 %) avaient présenté d’autres effets indésirables : 2 patients avaient présenté des signes de stibio-intolérance, une patiente avait présenté une détresse respiratoire aiguë brutale et un patient avait présenté une cytolyse hépatique à 2 fois la normale. Discussion : La toxicité pancréatique des dérivés pentavalents de l’antimoine était méconnue. Depuis une dizaine d’années, quelques auteurs ont attiré l’attention sur son existence et sa fréquence. Gasser et al. [1] avaient rapporté des perturbations du bilan pancréatique chez 16 patients parmi 17 atteints de leishmaniose traités par le stibogluconate de sodium (Pentostam®). Delgado et al. [2] avaient rapporté 5 cas de pancréatite au cours de 25 épisodes de leishmaniose

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viscérale chez des sujets VIH + traités par l’antimoniate de méglumine. Dans notre série, la survenue des perturbations du bilan pancréatique était très fréquente et un cas de pancréatite aiguë clinique était notifié. Ainsi, la toxicité pancréatique de l’antimoniate de méglumine semble plus fréquente que ce qui est rapporté classiquement. Conclusion : Nous recommandons la réalisation systématique du bilan pancréatique au cours des bilans pré-thérapeutique et de surveillance de toute leishmaniose cutanée traitée par ce médicament. Références 1. Gasser RA Jr et al. Clin Infect Dis 1994;18:83-90. 2. Delgado J et al. Am J Trop Med Hyg 1999;61:766-9. Mots-clés : Glucantime (toxicité pancréatique). Leishmaniose (glucantime).

Traitement de lipoatrophie faciale du VIH par implants bioextractibles de polyalkylimides (bio-alcamide) : contrôle de l’implant par scanner 3D

(1) Dermatologie. (2) Radiologie. (3) Médecine-dépistage, CHR Cannes, France.

Introduction : Le traitement des lipoatrophies faciales fait appel actuellement dans la majorité des cas aux implants d’acide polylactique (Newfill) donnant un épaississement du derme mais aussi par implants de graisse autologue par la technique de Coleman. D’autres implants sous-dermiques ont été utilisés. L’efficacité de ces implants a été évaluée par photographies cliniques, néanmoins aucune échelle de qualité de vie ni non plus d’évaluation objective n’a jusqu’ici été rapportée. Nous rapportons une technique d’évaluation des implants par scanner 3D lors de traitement de lipoatrophie faciale sévère du VIH par implant bioextractible de polyalylimide : Bioalcamide. L’implant de polyalkylimide est un polymère non résorbable du groupe des alkylimides amides, biocompatible, non toxique, non allergisant, ayant obtenu un marquage CE. Il s’agit d’un implant facilement injectable, visqueux, compact, non résorbable et extractible. La dose de 3 ml par joue de polyalkylimide est injectée par patient et un scanner 3D est effectué avant et 2 mois après l’injection. Matériel et méthodes : Le scanner 3D est réalisé sur un scannographe Siemens Somatom volume zoom multibarrettes (16 barrettes). Acquisition spiralée hélicoïdale avec les constantes 360 Mas, 120 ks, temps de rotation 0,75 s. L’épaisseur de coupe est de 1 mm. La reconstruction est axiale avec un filtre de reconstruction H20S mou, un incrément de construction de 0,5 mm, fenêtre base orbitaire. Les reconstructions tri dimensionnelles sont faites sur station de travail. En coupes sagittales, les coupes passant par le cristallin : un traçage d’un segment reliant la base orbitaire au bord supérieur du maxillaire supérieur avec détermination du milieu du segment. Une mesure du segment perpendiculaire à ce point reliant le bord cutané à la corticale antérieure de l’os malaire est réalisée permettant d’évaluer l’épaisseur de l’implant. Observations : Six patients présentant une lipoatrophie faciale sévère du VIH sont traités par implants polyalkylimide. Au temps J0, un patient ayant présenté une asymétrie a nécessité une correction par extraction d’une partie de l’implant 2 mois après l’injection. Tous les

patients ont présenté un œdème de la face pendant les 48 premières heures ayant totalement régressé en 15 jours. Un patient a présenté une asymétrie et a nécessité une extraction d’environ 0,5 ml sur une joue. Ce traitement a permis une bonne amélioration de la lipoatrophie jugée par le patient et le médecin. Les images en scanner 3D permettent de visualiser l’implant, son diamètre antéro-postérieur et ont permis de visualiser l’asymétrie. Conclusion : Le traitement de lipoatrophie faciale du VIH par implant bioextractible de polyalkylimide a déjà été rapporté. Il présente l’intérêt d’être permanent donnant une amélioration dès la première semaine de traitement et son caractère extractible rend au produit une sécurité. Le contrôle de l’efficacité du traitement de lipoatrophie faciale n’a jusqu’ici jamais été rapporté. Plusieurs études ont fait l’objet de mesures d’épaisseur du derme par échographie lors d’implant d’acide polylactique. Dans notre expérience, cette mesure n’est pas reproductible et n’est pas corrélée avec l’efficacité du traitement. En effet, lors de granulome épais visible, cette mesure est importante alors que le résultat est inesthétique. Le scanner 3D présente pour notre part un important intérêt dans l’évaluation objective de l’efficacité de ce traitement. Il convient d’avoir une mesure reproductible et les coupes sagittales passant par le cristallin et mesurant le bord cutané à la corticale antérieure de l’os malaire, nous paraît la mesure la plus appropriée. Références 1. Valentin MA et al. Poly-L-lactic acid implants (Newfill) to correct facial lipoatrophy in HIV-infected patients: results of the open-label study VEGA. AIDS 2003;17:2471-7. 2. Pacini S et al. Bio-Alcamid: a novelty for reconstructive and cosmetic surgery. It J Anat Embryol 2002;107:209-14. Mot-clé : Lipoatrophie (VIH).

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BODOKH I (1), CHIKLI F (2), SIMONET P (3)