ALFEDIAM
POSTERS Épidémiologie 1 P64 La précarité psycho sociale, un déterminant du syndrome métabolique chez les femmes, en particulier en surpoids, mais non chez les hommes E La Rosa1, H Le Clésiau2, P Valensi3
Discussion : La prise en charge s’est intensifiée de 2001 à 2006 et les facteurs de risque sont mieux maîtrisés, sauf l’HbA1c malgré un plus grand recours à l’insuline, peut-être à cause d’une durée du diabète et d’un poids corporel accrus. Conclusion : Les patients diabétiques de type 2 ont un meilleur contrôle des facteurs de risque cardio-vasculaire en 2006 qu’en 2001, grâce à une pharmacothérapie plus intensive, surtout efficace pour la dyslipidémie et dans une moindre mesure pour l’hypertension artérielle, et malgré la progression de l’obésité.
P66 Une incidence élevée du diabète dans les départements français d’Outre-Mer (DOM) en 2000-2005
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Paris, Centre de Recherche et d’Étude Santé et Société (Cress), Parisþ; Bobigny, Centre de Prévention Sanitaire et Sociale de la CPAM de Bobigny, Bobignyþ; 3 Endocrinologie Diabétologie Nutrition, Hôpital Jean Verdier, CRNH-IDF, Université Paris-Nord, Bondy. 2
Objectif : L’association entre syndrome métabolique (SM) et précarité socioéconomique a déjà été signalée. Notre but était ici d’analyser la relation entre SM et précarité psychosociale et si cette relation est indépendante du sexe, de l’âge et de l’obésité. Patients et méthodes : L’échantillon a inclus 17 074 consultants du Centre d’Examen de Santé de la CPAM de Bobigny, âgés de 16 à 91 ans, non diabétiques et sans traitement hypolipémiant. Environ la moitié d’entre eux bénéficiaient d’aides sociales. Le SM a été défini selon les critères du NCEP/ATPIII. La précarité psychosociale a été analysée par le score EPICES composé de 11 questions validées quantifiant le risque de précarité sur une échelle de 0 à 100, et défini par un score ≥ 100, Résultats : La prévalence du SM était significativement plus forte chez les précaires que chez les non précaires, pour les femmes (13,5þ% vs 9,7þ%þ; pþ<þ0,001) mais non pour les hommes (9,2þ% vs 9þ%). Elle augmentait avec l’âge en demeurant plus forte seulement chez les femmes précaires, et ce dans toutes les tranches d’âge considérées. La fréquence de la précarité augmentait avec le nombre de critères du SM chez les non obèses (pþ<þ0,001) mais non chez les obèses. Les analyses par régression logistique prenant le sexe, l’âge et la précarité psychosociale comme facteurs explicatifs, indiquent que ces trois facteurs prédisent de manière indépendante le risque de SM. En séparant les populations d’obèses et de non obèses, la précarité restait un prédicteur indépendant de SM seulement chez les non obèses (Odds ratioþ=þ1,30 [1,07-1,45]þ; pþ=þ0,004). Chez les sujets en surpoids (IMCþ=þ25 à 30 kg/m²) la précarité demeurait un prédicteur indépendant de SM (ORþ=þ1,21þ; pþ=þ0,03) de même que le sexe féminin et l’âge. Conclusion : La précarité psychosociale est un déterminant indépendant du SM chez les non obèses. Les femmes âgées, même non obèses, en situation de précarité, représentent le profil le plus à risque de SM et justifient les plus grands efforts éducatifs de prévention.
P65 Prise en charge des facteurs de risque cardio-vasculaire chez le patient diabétique de type 2þ: comparaison de deux enquêtes observationnelles nationales à 5 années d’intervalle AJ Scheen1, H Vandenberghe2, L Van Gaal3 1
Diabétologie, Centre Hospitalier Universitaire du Sart Tilman, Liège, Belgiqueþ; Département Médical, Pfizer Wpo Belgique, Bruxelles, Belgiqueþ; Diabétologie, Métabolisme et Nutrition Clinique, Hôpital Académique d’Anvers, Anvers, Belgique. 2
I Romon1, A Weill2, GR Auleley3, S Gosselin4, P Perez3, V Van Bockstael4, A Fagot-Campagna1 1
Département des Maladies Chroniques et Traumatismes, Institut de Veille Sanitaire, Saint Maurice, Franceþ; 2 Direction de la Stratégie, des Études et des Statistiques, Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés, Parisþ; 3 Direction du Service Médical National, Caisse Nationale du Régime Social des Indépendants, Saint-Denisþ; 4 Échelon National du Contrôle Médical, Mutualité Sociale Agricole, Bagnolet.
Introduction : Le diabète appartient à la liste des affections de longue durée (ALD) permettant au malade d’être remboursé à 100þ% pour les soins liés au diabète. Bien que l’incidence des ALD pour diabète ne puisse être assimilée à l’incidence réelle du diabète, ses caractéristiques peuvent apporter des informations extrapolables à l’incidence du diabète. Les objectifs de cette étude étaient de décrire l’incidence et les caractéristiques des ALD pour diabète dans les DOM et de les comparer à celles de la France métropolitaine. Matériels et méthodes : Les données sont issues de la Caisse nationale d’Assurance maladie des travailleurs salariés (CnamTS), de la Mutualité sociale agricole (MSA) et du Régime social des indépendants (RSI), qui couvrent 96þ% de la population résidant en France. Les taux d’incidence annuels ont été calculés sur la période 2000-2005 et standardisés selon la structure d’âge et de sexe de la population métropolitaine en 2000, Résultats : En 2000-2005, le nombre annuel moyen de personnes admises en ALD pour diabète était de 2 759 à la Réunion, 1 841 en Guadeloupe, 1 292 en Martinique et 275 en Guyane. Sur cette même période, les taux standardisés annuels d’incidence étaient respectivement de 535/100 000, 521/100 000, 371/100 000 et 300/100 000þ; ces taux étaient largement supérieurs à celui de métropole (240/100 000). Dans les DOM, le taux d’incidence était plus élevé chez les femmes que chez les hommes (ratio hommes/femmes entre 0,82 et 0,92), alors qu’il était plus élevé chez les hommes en métropole (ratioþ=þ1,42). À la Réunion, 24þ% des admissions concernaient des personnes de moins de 45 ans, 15þ% en Guadeloupe, 15þ% en Martinique, 23þ% en Guyane, versus 11þ% en métropole. Ainsi, avant 45 ans, les taux d’incidence atteignaient 270/100 000 à la Réunion, 190/100 000 en Guadeloupe, 147/100 000 en Martinique et 114/100 000 en Guyane, versus 89/100 000 en métropole. L’écart entre les taux d’incidence dans les DOM et en métropole diminuait avec l’âge. Conclusion : Dans les DOM, l’incidence des admissions en ALD pour diabète est 1,2 à 2,3 fois plus élevée qu’en métropoleþ; elle y est plus précoce et concerne un peu plus les femmes que les hommes, contrairement à la métropole. Ces résultats témoignent du poids important du diabète et de ses spécificités dans les DOM.
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Introduction : La prise en charge « multi-cibles » des facteurs de risque cardiovasculaire est recommandée chez les patients diabétiques de type 2, mais la réalité pratique est difficile à appréhender. Cette étude compare l’atteinte des objectifs de traitement et les modalités thérapeutiques utilisées en 2001 et 2006. Patients et méthodes : Une enquête transversale, menée en 2001 (nþ=þ952) et répétée en 2006 (nþ=þ1108), a analysé les caractéristiques cliniques, les traitements et les valeurs biologiques dans un échantillon de la population diabétique de type 2 suivie par des endocrino-diabétologues belges. Les valeurs cibles sont celles recommandées au moment de l’enquête (respectivement 190 mg/dL, 115 mg/dL et 130/85 mmHg pour le cholestérol total [CT], le cholestérol LDL et la pression artérielle [PA] en 2001, et 175, 100 et 130/80 en 2006). Résultats : L’âge (64 vs 65 ansþ; pþ=þ0,048) et le sex-ratio (52þ% F vs 47þ% Fþ; pþ=þ0,03) diffèrent peu, mais la durée connue de diabète (de 9 à 13 années), l’indice de masse corporelle (de 29 à 32 kg/m²) et le tour de taille (de 102 à 106 cm) augmentent de 2001 à 2006 (pþ<þ0,001). Simultanément, il y a diminution des fumeurs (de 20 à 14þ%) et augmentation duþ% de patients traités par insuline (de 46 à 74þ%), par hypolipidémiants (de 29 à 63þ%), dont une statine (de 16 à 56þ%), et par antihypertenseurs (de 65 à 79þ%) (tous pþ<þ0,001). L’HbA1c moyenne est de 6,9þ% en 2001, mais de 7,5þ% en 2006 (pþ<þ0,001). En 2006, davantage de patients sont dans les valeurs cibles pour CT (de 29 à 52þ%þ; pþ<þ0,001) et LDL (de 43 à 56þ%þ; pþ<þ0,001). Malgré une baisse des valeurs moyennes de PA (de 142/80 à 137/77 mmHg), leþ% de patients dans les valeurs cibles augmente à peine (de 19 à 21þ%þ; NS). Seulement 11þ% en 2006 vs 7þ% en 2001 atteignent simultanément les trois valeurs cibles correspondantes (CT, LDL et PA).
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© 2008. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
P67 Apnées du sommeil et adipositéþ: étude D.E.S.I.R S Loko1, S Vol2, J Tichet2, JL Racineux3, N Meslier3, B Balkau1, Groupe d’Étude D.E.S.I.R. 1 2 3
U780, INSERM, Villejuifþ; Épidémiologie, Irsa, La Richeþ; Pneumologie, CHU Angers, Angers.
Objectif : Le syndrome d’apnées du sommeil est un problème de santé publique, en particulier chez les sujets diabétiques. Le but de ce travail est d’explorer dans une population d’adultes d’âge moyen, les relations transversales et longitudinales entre les paramètres anthropométriques et les apnées du sommeil. Matériels et méthodes : Les paramètres anthropométriques ont été mesurés et la présence et la survenue d’apnées pendant le sommeil, observées par l’entourage, a été recherché par un questionnaire chez 1 793 hommes, et 1 808 femmes, de 33 à 69 ans, à l’inclusion et six ans plus tard. Résultats : À l’inclusion, les moyennes de tous les paramètres anthropométriques des apnéiques étaient supérieures à celles des non apnéiques. Après ajustement sur l’âge, chez les hommesþ: – un IMC ≥ 30 kg/m² vsþ<þ25 kg/m² était associé à un odds ratio de 1,8 (1,2-2,7)þ; – un tour de tailleþ>þ 102 cm vsþ<þ94 cmþ: de 1,6 (1,0-2,3)þ; – un cou ≥ 42 cm vsþ<þ38 cm de 1,6 (1,1-2,2). – et chez les femmesþ: – un IMC ≥ 30 kg/m² vsþ<þ25 kg/m²) de 1,7 (1,0-2,8)þ; – un tour de tailleþ>þ 88 cm vsþ<þà 80 cm 2,1 (1,3-3,1)þ; – un cou ≥ 36 cm vsþ<þ33 cm de 1,8 (1,2-2,7).
Diabète - Bruxelles 2008
P68 Diabète et programmation de la grossesse M Bachaoui-Bousahba, W Zahdour, K Benharrat, FAmeziane, A Ouslim, M Belhadj Médecine Interne, Etablissement Hospitalo-Universitaire, Oran, Algérie.
Objectif : Évaluer la programmation de la grossesse et son impact sur la morbimortalité materno-fœtale des femmes diabétiques de type 1 et 2. Patients et méthodes : Nþ=þ296 diabétiques consécutivement suivies dans notre service pour leur grossesse entre 2001 et 2005. La prise en charge diabétologique consistait en une hospitalisation de jour tous les 15 jours et une consultation mensuelle obstétricale. Résultats : Cent soixante-seize type 1 (59,5þ%) dont 53 (30,1þ%) grossesses programmées (DT1P), et 120 type 2 (40,5þ%) dont 16 (13,3þ%) grossesses programmées (DT2P). La comparaison des groupes DT1P et DT2P donne les résultats suivantsþ: l’âge moyen est de 29,7þ±þ5,2 ans vs 35,1þ±þ3,2 ans (pþ<þ0,0001), BMI 24,5þ±þ3,6 kg/m² vs 29,2þ±þ2,4 kg/m² (pþ<þ0,0001), l’ancienneté du diabète 11,4þ±þ5,9 ans vs 5,4þ±þ4,2 ans (0,001). La totalité des patientes utilisaient une insulinothérapie optimisée. Les moyennes d’HbA1c sont 6,2þ±þ1,3þ% vs 6,5þ±þ0,8þ%, 6,5þ±þ0,9þ% vs 6,8þ±þ0,3þ%, 6,7þ±þ0,4þ% vs 6,8þ±þ0,2þ%, 6,4þ±þ0,3þ% vs 7,1þ±þ0,2þ% préconceptionnelles, au 1er, 2e et 3e trimestre respectivement. En 10þans le taux de grossesses programmées dans le DT1 est passée de 19þ% à 30,1þ%, et de 7þ% à 13,3þ% dans le DT2. Les complications fœtales sontþ: 1 cas de mortalité périnatale après 24SA dans le DT1P, une malformation mineure (6,2þ%) dans le DT2P. La prématurité est de 5,6þ% vs 6,2þ%. La macrosomie est de 9,4þ% vs 18,7þ%, la prééclampsie est de 3,7þ% vs 6,2þ%, le taux de césarienne 43,3þ% vs 37,5þ%. Conclusion : Malgré un cumul de facteurs de mauvais pronostic chez les patientes DT2, la prévalence des complications foeto-maternelle est réduite et est comparable pour les 2 types de diabète quand il y a programmation de la grossesse.
P69 Insulinothérapie fonctionnelleþ: doses basales et rajouts S Lesven1, N Roudaut1, F Couturaud2, V Kerlan1 1 2
Endocrinologie Diabétologie, CHU de Brestþ; Médecine Interne, CHU de Brest.
Introduction : L’insulinothérapie fonctionnelle (IF) est un mode d’éducation mis en place dans notre service depuis 2005, dans le but d’améliorer l’équilibre glycémique et les contraintes en adaptant l’insulinothérapie au mode de vie des patients. Il s’agit d’une étude rétrospective des dossiers de patients qui ont été éduqués à l’IF entre septembre 2005 et décembre 2006. Patients et méthodes : Les dossiers de 34 patients (19 femmes, 15 hommes) âgés en moyenne de 39,85þ±þ1,81 ans ont été étudiés, de poids normal (Indice de Masse Corporelle (IMC) moyenþ=þ23,84þ±þ0,5). Ils étaient tous diabétiques de type 1 depuis au moins 3 mois (ancienneté moyenne du diabèteþ: 16,36þ±þ2,13 ans) bien équilibrésþ: HbA1c moyenneþ=þ6,84þ±þ0,12þ%. Quinze patients étaient traités par pompe, 19 par multi-injections. Les patients ont bénéficié de 5 jours d’éducation (protocole Dusseldorf) en hospitalisation, par groupe de 7 personnes, par le même médecin. Nous avons comparé la dose d’insuline basale/24 heures utilisée avant la mise en place de l’IF et celle obtenue après le jeune glucidique. Nous avons également recherché une corrélation entre l’effet sur la glycémie d’une unité internationale (UI) d’insuline, reflet de l’insulinosensibilité, et différents paramètres (ancienneté du diabète, tour de taille, HbA1c, poids). Résultats : La dose basale était en moyenne significativement plus basse après IF vs avant (17,86þ±þ1,06 vs 21,9þ±þ1,54 UI, pþ<þ0,0001) et était en moyenne de 0,26 UI /kg/24 heures. Le rajout d’une 1 UI faisait baisser en moyenne la glycémie de 0,48þ±þ0,03 g/l. Cette valeur, en analyse univariée, n’était pas corrélée à l’ancienneté du diabète, ni au tour de taille mais était inversement corrélée à l’HbA1c (coefficient de corrélation de Pearsonþ=þrþ=þ-0,399, pþ=þ0,02) et au poids (rþ=þ-0,524, pþ=þ0,001). Ces associations persistaient en analyse multivariée. Conclusion : Comme déjà décrit dans la littérature, et bien que nos effectifs soient faibles, les doses de bases étaient sur-estimées avant IF malgré des doses plus faibles que celles habituellement recommandées (0,3 à 0,4 UI/kg/24 h). Les corrélations entre rajout et poids et Hba1c pourraient permettre d’affiner les équations utilisées pour le calculer a priori.
P70 Gamma Glutamyl Transférase (GGT) et syndrome métabolique à la Réunion- Données issues de la cohorte REDIA 1 N Le Moullec1, A Fianu2, X Debussche3, C Le Pommelet1, MC Boyer3, F Favier2
ALFEDIAM
L’IMC à l’inclusion (contrairement au tour de taille et tour de cou) était prédictif de l’incidence de l’apnée à 6 ans (hommesþ: pþ=þ0,05þ; femmesþ: pþ<þ0,0001). Seuls les changements d’IMC (hommesþ: pþ=þ0,02þ; femmesþ: pþ=þ0,06) et du tour de cou chez les femmes (pþ=þ0,03) sur 6 ans, étaient associés à l’apparition de l’apnée. Conclusion : L’apnée du sommeil est associée aux paramètres anthropométriques élevés et est prédite par l’IMC. L’augmentation de l’IMC dans les deux sexes et du tour de cou chez les femmes est associée à l’apparition d’apnées. Pour réduire les risques d’apnées du sommeil, une diminution de l’adiposité est à conseiller.
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Endocrinologie Diabétologie, Groupe Hospitalier Sud Réunion, Saint-Pierreþ; 2 Cic-Ec, Cic-Ec, Réunionþ; 3 Endocrinologie Diabétologie, CHD Félix Guyon, Saint-Denis.
Objectif : Quelques études suggèrent l’existence d’un lien entre GGT, insulinorésistance et syndrome métabolique, notamment chez des sujets non diabétiques, lien dont le mécanisme est encore largement débattu. Nous nous proposons ici d’étudier l’association entre l’existence d’un syndrome métabolique, selon la définition de l’IDF (SM/IDF) et l’élévation de la GGT (exprimée en quartiles) dans l’échantillon des 987 sujets (dont 583 femmes) de la cohorte REDIA 1 revus aux examens complémentaires, âgés de 18 à 69 ans, et diabétiques (nþ=þ422) ou non. Résultats : Il existe un lien significatif entre l’élévation de la GGT et la présence d’un SM/IDF chez les hommes non diabétiques (pþ<þ0,0001) et diabétiques (pþ=þ0,006) et chez les femmes non diabétiques (pþ=þ0,04). En analyse univariée, chez les non diabétiques, il existe un lien significatif entre GGT et l’augmentation du tour de taille (> 94H/80F) chez les H (pþ<þ0,0001) et les F (pþ=þ0,0008), l’hyperglycémie modérée à jeun (pþ<þ0,0001chez les H et pþ=þ0,0002 chez les F) et l’hypertriglycéridémie chez les H (pþ<þ0,0001) et les F (pþ=þ0,03). L’association avec l’insulinorésistance (ici HOMA-Rþ>þ 2,5) n’est retrouvée que pour les F (pþ=þ0,01). Chez les diabétiques, lien significatif entre GGT et HbA1C seulement chez les F (pþ=þ0,002). En analyse multivariée, les corrélations les plus fortes, le sont avec les Tg et l’hyperglycémie à jeun (pþ<þ0,0001) chez les non diabétiques. Discussion : Les liens entre GGT et composantes du SM/IDF, insulinorésistance et HbA1c selon le sexe et le statut diabétique seront envisagées. Conclusion : Dans cet échantillon de sujets issus de la cohorte REDIA 1, le lien entre GGT et SM/IDF est avéré chez les hommes diabétiques et non diabétiques et chez les femmes non diabétiques. Comme dans d’autres études, la GGT apparaît fortement liée à l’hypertriglycéridémie et à l’hyperglycémie modérée à jeun. Cette étude ne permet pas de préciser le mécanisme en cause, ce que pourra par contre contribuer à faire, le suivi à 7 ans de la cohorte REDIA 1 (étude REDIA 2 actuellement en cours).
P71 Suivi de la cohorte EPIMILþ: efficacité des mesures modifiant le mode de vie au cours du syndrome métabolique L Bordier1, N Bauduceau1, H Mayaudon2, P Burnat3, O Dupuy1, JP Le Berre1, B Bauduceau1 1
Service Endocrinologie et Diabétologie, Hôpital d’Instruction des Armées Bégin, Saint-Mandéþ; 2 Service d’Endocrinologie, Hôpital d’Instruction des Armées Bégin, Saint-Mandéþ; 3 Service de Biochimie, Hôpital d’Instruction des Armées Bégin, Saint-Mandé.
Introduction : L’épidémie d’obésité et de syndrome métabolique (SM) intéresse la France comme le reste du monde. Les mesures hygiéno-diététiques sont recommandées mais leur mise en place reste difficile dans une grande population. Patients et méthodes : EPIMIL est une étude épidémiologique prospective qui a inclus 2 045 militaires de sexe masculin de la région parisienne au cours de l’année 2003. Parmi ces 2 045 sujets, 185 (9þ%) présentaient 3 des 5 critères du NCEP ATPIII et répondaient à la définition du SM. La mise en place de mesures de correction portant sur la diététique et sur l’exercice physique est instaurée dans l’ensemble de cette cohorte et tout particulièrement chez les sujets présentant un SM. Un suivi clinique est effectué chaque année lors de la visite systématique annuelle. Résultats : Avec un recul moyen de 2,45 ans pour 95þ% de l’ensemble de la population, force est de constater une progression significative (pþ<þ0,0001) du poids moyen de 1,16 kg, du tour de taille de 2,6 cm, de la Pression Systolique de 2,6 mmHg et de la Pression Diastolique de 1,3 mmHg. Il existe une corrélation significative entre la variation pondérale et celle de la pression artérielle systolique (rþ=þ0,114, pþ<þ0,0001). Cependant cette progression n’est observée que dans la population qui ne présentait pas de SM au départ (Différence de poidsþ: 1,27þ±þ4,4 kg) alors que les chiffres sont parfaitement stables dans le groupe atteint initialement d’un SM (Différence de Poidsþ: – 0,02þ±þ5,3 kg, pþ<þ0,0001). Conclusion : Ce travail montre que dans une population particulièrement à risque et présentant un SM, l’évolution néfaste du poids et de la pression artérielle peut être contrôlée par une motivation et un encadrement de ces sujets. En revanche, il existe dans la population initialement saine une progression inquiétante de tous les paramètres ce qui invite à élargir et renforcer l’éducation thérapeutique à tous les sujets.
Diabetes Metab 2008, 34, A40-A100
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