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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 36 (2017) 426–504
fortement conseillée. La luxation isolée de la tête radiale reste rare chez l’adulte (près de 20 cas publiés en 40 ans). Le diagnostic doit être évoqué devant un blocage de la pro-supination sans limitation de la flexion et de l’extension. Notre cas rapporté reste original par sa localisation antéro-interne, et par cette encoche, qui risque d’être source de synostose ou d’arthrose secondaire. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2017.10.169 P48
Rupture sous-cutanée du tendon du triceps brachial. À propos de deux cas et revue de la littérature
Racem Guidara (orateur) ∗ , Ameur Abid , Wassim Ayadi , Mohamed Ali Rekik , Wassim Zribi , Wajdi Bouaziz , Moez Trigui , Zoubeir Ellouz , Kamel Ayedi Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Guidara) L’avulsion traumatique du tendon triceps brachial (TTB) consiste en l’arrachement de l’insertion olécranienne du muscle triceps brachial emportant une portion plus ou moins importante de l’attache osseuse. Il s’agit d’une blessure rare. La rupture ou avulsion du triceps brachial survient le plus souvent au niveau de la zone d’insertion avec l’olécrâne. Très peu de cas ont été rapporté dans la littérature. Nous rapportons le cas de deux patients, un homme et une femme, âgés respectivement de 30 et de 22 ans qui ont consulté aux urgences pour un traumatisme du coude dans les suites d’un accident de sport, le mécanisme lésionnel était une contraction brutale du muscle triceps, coude en extension. La radio standard a montré une pastille osseuse projetée en regard de la fossette olécranienne avec un épaississement des parties molles. Les deux patients ont bénéficié d’une réinsertion du triceps par des points transosseux olécraniens, suivie d’une immobilisation de 45 jours du coude à 45◦ de flexion et en supination. Les suites opératoires ont été simples. Au recul d’un an, le résultat fonctionnel a été jugé bon avec une mobilité quasi normale et une reprise des activités habituelles. La rupture du triceps brachial et une entité rare, pouvant passer inaperc¸ues. L’examen clinique et un élément important pour le diagnostic, surtout en cas de la perte de l’extension active du coude. L’interrogatoire doit chercher la notion de prise de corticoïde, de quinolones et amphétamine chez les sportifs. Le bilan radiologique standard peut montrer un arrachement osseux au dépend de l’olécrane, l’IRM trouve sa place surtout dans les lésions anciennes et dans les ruptures à la jonction tendino-musculaire. Le traitement est chirurgical et consiste à une réinsertion du tendon par des points transosseux ou par un système d’ancrage. Le résultat est généralement bon dans les lésions fraîches avec une chirurgie faite dans les délais. La rupture du TTB est une lésion rare correspondant le plus souvent à une désinsertion du tendon de l’olécrane. La connaissance de cette pathologie permet de la reconnaître devant des tableaux discrets, ce qui évite des erreurs de diagnostique aboutissant à une cicatrisation sous forme d’un tendon trop long et biomécaniquement peu efficace. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2017.10.170 P49
Quelle conduite à tenir en première intention dans le syndrome du canal carpien déjà opéré 2 fois du côté controlatéral ? Étude préliminaire à propos de 12 cas cliniques de ® Canaletto Ilaria Illuminati (orateur) 1,∗ , Frédéric Seigle-Murandi 1 , Stéphanie Gouzou 1 , Philippe Liverneaux 2 , Juan-Jose Hidalgo-Diaz 1 , Sybille Facca 1 1 SOS main, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Illkirch, France 2 SOS main, 10, avenue Baumann, Illkirch, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Illuminati)
On ne trouve pas dans la littérature de conduite à tenir face au côté controlatéral non opéré après récidive de syndrome du canal carpien (SCC) opérée du premier côté. Dans ce contexte, le but de ce travail était d’étudier les résultats d’une série ® de SCC traités en première intention par Canaletto . Les 13 patients de notre série avaient déjà été opérés d’un SCC récidivant. Du côté controlatéral, tous présentaient des signes subjectifs dont 2 des signes de gravité. Tous ont été opé® rés par Canaletto selon la technique de Duché en 20 min de moyenne. Au recul de 19,3 mois, les paresthésies, la douleur, et le QuickDASH étaient significativement améliorés, même chez un patient repris dans un autre établissement. Cette ® étude préliminaire suggère que la mise en place d’un Canaletto en première intention pour un SCC dont le côté controlatéral avait été opéré pour récidive est une technique simple, non iatrogène, n’aggravant pas la symptomatologie. Reste à le démontrer par une série prospective comparative randomisée. Déclaration de liens d’intérêts Recherches cliniques/travaux scientifiques : non. Consultant, expert : oui [newclip technics, Zimmer biomet, Biomodex]. Cours, formations : non. Documents publicitaires : non. Invitations à des congrès nationaux ou internationaux : non. Actionnariat : non. Détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [argomedical]. https://doi.org/10.1016/j.hansur.2017.10.171 P50
Paralysie radiale sur syndrome du tunnel radial – à propos d’un cas traité par neurolyse interne et reconstruction du périnèvre
Mounira Boukredera (orateur) ∗ , Assya Benhabiles Constantine, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Boukredera) Les atteintes du nerf radial au niveau du coude et de l’avant bras représentent une variété peu fréquente mais particulièrement intéressante de la paralysie radiale. Ces compressions réalisent souvent un tableau clinique d’une paralysie radiale basse, leur survenue spontanée et leur symptomatologie fruste posent un problème diagnostic difficile. L’objectif est de rappeler les structures anatomiques susceptibles d’étreindre le nerf radial le long de son trajet + soutirer les signes pathognomoniques permettant de distinguer une douleur articulaire ou tendineuse d’un tableau de compression nerveuse. Jeune homme âgé de 30 ans, travailleur manuel de force, sans aucun antécédent traumatique, traité pour un tennis elbow pendant 6 mois sans aucun résultat, jusqu’à ce que des manifestations neurologiques soient apparues à type de paralysie radiale basse. Le diagnostic d’un syndrome du tunnel radial à été posé sur des arguments clinique et électriques – sur le plan clinique, la paralysie radiale basse était nette sans atrophie musculaire. Seule une extension du poignet est restée possible en inclinaison radiale témoignant de l’intégrité de la branche motrice de l’extenseur radial du carpe dont l’émergence est bien haute que le tunnel radial. L’EMG a confirmé le diagnostic en révélant la présence d’un bloc de conduction à niveau de la branche motrice du nerf radial. L’exploration chirurgicale a décelé la présence d’un névrome de compression. Une libération intra fasciculaire avec reconstruction de périnèvre sous microscope ont été effectués. La récupération totale a été obtenue au bout de quatre mois. Les limites distinctives entre un syndrome du tunnel radial et une épicondylite radiale ou « tennis elbow » ne sont pas très nettes. La fréquence des épicondylalgie fait que leur diagnostic soit toujours au premier plan + ce qui retarde souvent le diagnostic jusqu’à apparition de signes de souffrance neurologique. Au niveau du coude, la branche postérieure motrice peut être lésée, essentiellement au niveau du court supinateur (Arcade de FROHSE). L’élément dynamique est important en particulier au cours de la prono-supination où le canal radial se rétrécit pendant la pronation par enroulement du court supinateur et saillie de la tête radiale. Toute douleur latérale du coude n’est pas forcement une épicondylalgie + lorsqu’elle est rebelle au traitement médical et qui ne guérit pas, elle impose un examen clinique et électrique très fin et doit faire évoquer a priori le syndrome du tunnel radial.
Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 36 (2017) 426–504 Déclaration de liens d’intérêts Recherches cliniques/travaux scientifiques : oui [SACOT, SFR]. Consultant, expert : non. Cours, formations : non. Documents publicitaires : non. Invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [SOFCOT, GEM, SFR]. Actionnariat : oui. Détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : non. https://doi.org/10.1016/j.hansur.2017.10.172 P51
Existe-t-il une corrélation entre les résultats de la chirurgie du canal carpien et le délai d’intervention ? » Étude prospective avec évaluation fonctionnelle, clinique et électrique Amal Abid (orateur) 1,∗ , Meriem Ben Khedher 2 , Yafa Hadj Hassine 1 , Mohamed Ali Saafi 1 , Khairi Saibi 1 , Chaima Mrad 1 , Ines Ernez 1 , Chaieb Meryem 1 , Mahdi Boutrif 1 1 Sousse, Tunisie 2 Service de chirurgie plastique réparatrice esthétique et des brûlés, CHU de Sahloul, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Abid) Le syndrome du canal carpien est le plus fréquent des syndromes canalaires et son traitement reste essentiellement chirurgical. Les résultats de la chirurgie restent néanmoins très variables d’un patient à l’autre et seraient corrélés au délai d’intervention par rapport au début de la symptomatologie clinique. Notre question a donc été la suivante « Existe-t-il une corrélation entre les résultats de la chirurgie du canal carpien et le délai d’intervention ? » Notre étude est prospective pseudo-expérimentale d’intervention portant sur 30 mains explorées pour syndrome du canal carpien entre 2012 et 2013. N’ont pas été inclus les patients porteurs d’une pathologie pouvant interférer avec les résultats de la chirurgie. Les signes fonctionnels, cliniques et électrique ont été évalués en pré et à 6 mois postopératoires. Selon le questionnaire de Boston une amélioration fonctionnelle statistiquement significative a été rapportée entre les scores pré et post-opératoires avec une réponse moyenne à la chirurgie de 61,9 %. Les signes cliniques ont été évalués par la cotation de BMRC notant une amélioration des scores sensitifs de 82 % et une amélioration motrice de 60 %, avec 66,67 % des patients appartenant au stade 1 de sévérité clinique après la chirurgie. L’ENMG a montré une diminution de la latence distale motrice de conduction et une augmentation de la vitesse de conduction motrice et sensitive de fac¸on statistiquement significative. Il existe une forte corrélation entre la sévérité de l’atteinte et la durée d’évolution de la symptomatologie, ainsi qu’une corrélation positive entre la durée d’évolution de la symptomatologie avant la chirurgie et les résultats fonctionnels, cliniques et électriques postopératoires. Il existe une corrélation significative entre la durée d’évolution de la symptomatologie avant la chirurgie et ses résultats. Ceci nous amène à avoir une attitude interventionniste en privilégiant la neurolyse précoce du nerf médian. Le traitement médical sera alors préservé aux formes débutantes non déficitaires. Au-delà de 6 mois et en absence de toute amélioration, la chirurgie est fortement recommandée. Déclaration de liens d’intérêts Recherches cliniques/travaux scientifiques : non. Consultant, expert : non. Cours, formations : oui. Documents publicitaires : non. Invitations à des congrès nationaux ou internationaux : non. Actionnariat : non. Détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : non. https://doi.org/10.1016/j.hansur.2017.10.173
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Neurite du nerf médian au poignet par aiguille d’oursin – à propos d’un cas Marc Juvenspan (orateur) 1,∗ , Marine Huby 1 , Laurent Bourcheix 2 Institut fran¸cais de chirurgie de la main, Paris, France 2 Buc, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Juvenspan)
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Nous rapportons le cas d’un homme âgé de 33 ans qui présentait une douleur de la face palmaire du poignet droit et de l’éminence hypothénar, membre dominant, au retour d’un séjour dans l’Océan Indien (Sri Lanka). Douleur accompagnée d’un déficit douloureux de l’enroulement des doigts, d’une flexion douloureuse du poignet, de paresthésies dans le territoire sensitif du nerf médian et d’une hypoesthésie en regard de la face palmaire de la 1ère commissure. Le patient témoigne d’un traumatisme par aiguille d’oursin (stomopneustes variolaris) de la main et du poignet, 3 semaines auparavant lors d’une plongée sous-marine. Des radiographies standardisées ont permis de déceler des corps étrangers sous-cutanés dans l’éminence hypothénar et plus profondément situés à la face palmaire du poignet. Une IRM montrait une ténosynovite de l’ensemble du compartiment des fléchisseurs. L’exploration chirurgicale sous anesthésie loco-régionale et garrot pneumatique a permis l’ablation des corps étrangers sous-cutanés de la paume de main et l’exploration du nerf médian au poignet en amont du tunnel carpien. Deux corps étrangers étaient présent au sein du tronc nerveux, extrait après neurotomie longitudinale et une fine dissection interfasciculaire. L’intervention a été complétée par une synovectomie au poignet. Le patient n’a pas présenté de complication postopératoire. Il est revu à 3 semaines, le syndrome inflammatoire local avait considérablement diminué, il persistait une hypoesthésie en regard de la première commissure qui va perduere pendant 3 mois. À 6 mois de l’intervention, l’ensemble des signes neurologiques s’était amendé. La main est la première région anatomique touchée par les piqures d’aiguille d’oursin. Une ténosynovite des tendons fléchisseurs représente l’affection la plus courante pour ce type de traumatisme. Cependant, aucun cas n’a été rapporté jusqu’à présent de plaie tronculaire d’un nerf au poignet. Ces traumatismes par aiguilles d’oursin doivent être pris en charge chirurgicalement le plus tôt possible afin d’éviter une chronicité du syndrome inflammatoire, synoviaux voir même à type de neurite. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2017.10.174 P53
Les plaies nerveuses balistiques – à propos de 9 cas Mariem Ben Khedher (orateur) 1,∗ , Yafa Ibn Haj Hassine 2 , Amal Abid 1 , Khairi Saibi 2 , Ines Ernez 2 , Mariem Chaeb 1 , Mahdi Boutrif 1 , Nidhal Mahdhi 2 1 Sousse, Tunisie 2 Service de chirurgie plastique et esthétique, CHU de Sahloul, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M.B. Khedher) Introduction Les traumatismes balistiques sont une entité rare en pratique civile. Ils se caractérisent par un grand polymorphisme anatomopathologique dû à la grande diversité des armes et munitions. Étude rétrospective de 9 cas sur une période de 4 ans (2011–2014). Les éléments de l’étude ont été l’âge, le sexe, délai de prise en charge, moyens thérapeutiques, lésions associées, évaluation clinique postopératoire au recul moyen de 7 mois. Un bilan radiologique et éléctro-myographique ont été systématiquement réalisé. L’âge moyen était de 23 ans. Tous étaient de sexe masculin. Les confrontations directes étaient prédominantes avec 5 cas. Le délai de prise en charge était de 7 à 60 jours. Deux de nos patients avaient une atteinte simultanée de 2 nerfs. La contusion nerveuse était prédominante avec 8 cas ayant bénéficié de neurolyse suivie de la section dans 3 cas dont deux ont eu une greffe nerveuse suivi d’une immobilisation de 3 semaine en moyenne. Des lésions associées ont été observées chez 8 patients avec prédominance du délabrement musculaire. Au recul moyen de 7 mois, la récupération sensitive à S2 a été observée chez 4 cas de neuro-