Résumés des communications particulières / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 103S (2017) S27–S145
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une CRP élevée (166 mg/L). Les 12 IPA chroniques ont été traitées par un changement en un temps, l’infection aiguë par une excision lavage synovectomie. La durée médiane de l’antibiothérapie était de 12 [6–13] semaines dont 4 [2–6] semaines en IV, suivi d’un relai oral. La durée moyenne du suivi était de 27 mois [3–144] avec un suivi minimum de 2 ans chez 9 patients. Aucune récidive d’IPA n’a été observée. Discussion P. avidum est un agent rare d’IPA, atteignant dans notre cohorte que la hanche chez des patients souvent obèses. Conclusion Le changement de prothèse en un temps opératoire associé à une antibiothérapie prolongée est le traitement de choix, dans notre expérience, des infections de prothèse de hanche à P. avidum. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
l’implantation d’une PTH. Les révisions pour infection augmentent régulièrement depuis 10 ans dans les registres. Cette constatation n’a pas d’explication évidente. Notre étude démontre que les révisions pour infection ne sont pas corrélées à l’utilisation d’une cupule DM ou fixe. D’un point de vue épidémiologique l’analyse de résultats impose une comparaison stricte des populations. Conclusion Avec un type de patients identiques, cette étude démontre que : (1) les cupules DM ne sont pas plus fréquemment révisées pour infection que les cupules fixes (2) les cupules fixes sont révisées 3 fois plus fréquemment que les cupules DM pour luxations. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
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Les révisions pour infection des cupules doubles mobilité sont-elles plus fréquentes que les cupules standard ? Série matchée de 231 cupules doubles mobilité et 231 cupules fixes extraites d’une série prospective de 2044 premières révisions de PTH primaire Are dual mobility total hip arthroplasty revision for infection more frequent than standard THA? Matched cohort of 231 Dual mobility cups and 231 fixed cups collected in a prospective series of 2044 first revision THA Jean-Louis Prudhon 52, grande Rue, 38700 La Tronche, France Adresse e-mail :
[email protected] Introduction De récents rapports en provenance des registres du nord de l’Europe ont récemment alerté sur le risque accru d’infection et de surmortalité avec l’utilisation de cupules double mobilité (DM). Cette étude repose sur une série comparative matchée 1/1 de 231 cupules DM comparées à 231 cupules fixes. L’objectif est d’analyser quelles sont les causes de révision, quelle est leur occurrence, et de les comparer au sein de chacune des 2 populations. Matériel et méthodes Pendant 2 ans (2010,2011), une étude prospective multicentrique (40 centres en France) a été conduite par deux d’entre nous. Les critères d’inclusion étaient une collecte exhaustive de toute première révision de PTH (révision de un ou des deux composants). Nous avons ainsi collecté 2044 cas ; 251 (13,5 %) étaient de cupules DM, 1793 (86,5 %) des cupules fixes. À l’évidence, la population de cupules DM était significativement différente de la population à cupule fixe. Afin d’établir une comparaison cohérente entre ces populations, nous avons établi un processus de matching 1/1. Quatre critères majeurs ont été retenus : (1) l’intervalle de temps entre le chirurgie primaire et la révision, (2) l’âge du patient lors de la chirurgie primaire, (3) le genre, (4) l’étiologie de la PTH primaire. Le score ASA, le score Charnley, le BMI étaient des critères accessoires utilisés pour affiner le choix lorsque plusieurs dossiers étaient disponibles. Résultats Quarante-sept cupules fixes (20,3 %) ont été révisées pour une infection, 54 (23,3 %) étaient des cupules DM. La différence n’est pas significative (valeur de p 0,65). Si l’on compare le groupe des PTH révisées pour infection (DM et cupules fixes) au groupe « autres cause de révision », on observe que l’infection survient plus précocement (2 ans/7 ans), l’âge moyen lors de la chirurgie primaire (69/64), qu’il y a plus d’hommes (53 %), que le score ASA est plus élevé (2,36/2,10). Discussion L’infection et la luxation sont les deux premières causes de révision dans les 3 premières années qui suivent
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Particularités des reprises de prothèse totale de hanche céramique sur céramique. À propos de 50 cas, revus à plus de 5 ans Features of ceramic-on-ceramic total hip revisions about 50 cases reviewed at more than 5-year follow up Xavier Buisson ∗ , Pascal Bizot CHU d’Angers/centre hospitalier Haut-Anjou, 49100 Angers, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (X. Buisson) Introduction Eu égard aux caractéristiques des patients et du matériau, les reprises de PTH céramique sur céramique (CoC) posent des problèmes particuliers, qui ont fait l’objet de peu d’études et restent débattus. Le but de l’étude était de rapporter les résultats des reprises de PTH CoC et d’en identifier les spécificités. Matériel et méthodes Entre 2007 et 2016, 50 reprises de PTH CoC consécutives ont été effectuées chez 48 patients d’âge moyen 55 ans ± 13 (23–79). Le délai moyen de reprise était de 2,8 ans ± 2,7 (0–13). Les principales causes de reprise étaient l’échec d’ancrage (34 %), la douleur sans défaut de fixation (20 % dont 8 % de syndrome du psoas), l’infection (12 %), la rupture d’implant (10 %) et l’instabilité (8 %). Il y a eu 41 reprises avec changement d’implants (dont 21 reprises bipolaires), cinq reprises sans changement d’implant et quatre changements isolés de tête. Les couples de frottement comportaient 34 COC (83 %), quatre métaux/PE et trois alumine/PE. Tous les patients ont été revus par un observateur indépendant avec un examen clinique et radiographique. Résultats Trois patients sont décédés et trois ont été perdus de vue. On notait six fractures du fémur peropératoires (12 %), une luxation précoce et deux luxations tardives non récidivantes. Onze hanches ont été réopérées, dont huit avec changement d’implant (6 unipolaires, 2 bipolaires). Au recul moyen de 5,5 ans ± 3,2 (0,3–12), les scores moyens de PMA, Harris et WOMAC étaient respectivement de 14,8 ± 3,3 (9–18), 72 ± 22 (18–100) et 23 ± 18 (0–76). Vingt-neuf patients (80 %) étaient satisfaits de l’intervention et 32 étaient prêts à recommencer. Six PTH présentaient un bruit articulaire audible. Il n’y avait pas de liséré radiologique complet, ni migration d’implant, ni ostéolyse et l’usure n’était pas mesurable. La survie globale à 6 ans était de 82 % ± 7 % (68–96) et 90 % ± 6 % (78–100) si l’échec était la reprise avec changement d’implant pour défaut de fixation. Conclusion L’échec d’une PTH CoC concerne une population jeune et active et survient précocement. Les causes principales sont indépendantes de l’usure et possiblement liées à un défaut technique initial ou une malposition. Il est le plus souvent possible de réimplanter une PTH standard sans reconstruction avec un couple CoC, à condition de respecter l’appariement des implants. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rcot.2017.09.156