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Médecine et maladies infectieuses 49 (2019) S35–S39
20es Journées Nationales d’Infectiologie
Posters affichés et discutés en session (PADS) 2
PADS 02-01
Patients traités pour une hépatite C dans un bassin de population défavorisé : quelles particularités ?
présentant une fibrose sévère et ceux nés en Afrique sub-saharienne. Ce dernier résultat pourrait être expliqué par leur grande précarité et leur âge plus élevé. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
E. Dijoux , A. Mouterde , C. Alloui , E. Gordien , V. Rathouin , D. Roulot , A. Jacolot , S. Brichler CHU Avicenne, HUPSSD, AP–HP, Bobigny, France
https://doi.org/10.1016/j.medmal.2019.04.092
Introduction La réglementation spécifique mise en place lors de la commercialisation des antiviraux d’action directe (AAD) pour la prise en charge des patients atteints d’hépatite C imposait une décision collégiale en réunion de concertation pluridisciplinaire, et leur remboursement par l’assurance maladie était restreint par rapport aux indications de l’AMM. Les hôpitaux ont intégré ces contraintes pour permettre l’accès à ces médicaments particulièrement onéreux qui permettent une réponse virologique soutenue (RVS) de plus de 90 %. La réponse aux AAD a été évaluée dans notre établissement situé dans un bassin de population défavorisé. Matériels et méthodes Tous les patients ayant rec¸u un AAD par notre pharmacie à usage intérieur (PUI) entre novembre 2014 et décembre 2017 ont été inclus. La RVS a été définie par une charge virale (CV) indétectable au moins 12 semaines après l’arrêt du traitement. Résultats Deux cent soixante et un patients (175 hommes et 86 femmes, âge moyen 53 ± 12 ans), nés majoritairement hors de France (18 % Afrique subsaharienne, 16 % Afrique du Nord, 12 % Proche et Moyen Orient, 4 % Europe Centrale et de l’Est, 3 % Asie, 5 % autres), ont été inclus. La CV VHC moyenne était de 5,9 ± 0,8 log UI/mL (G1 50,6 %, dont G1a 28,7 % et G1b 19,2 %, G2 5,4 %, G3 23,4 %, G4 20,3 %, G5 0,4 %, soit 18 sous-types VHC différents). Cinquante-cinq patients (21,7 %) étaient séropositifs pour le VIH. Le score de fibrose hépatique était renseigné pour 80 % des patients (48 % F0–F2, 32 % F3–F4). Les patients étaient suivis majoritairement en hépato-gastroentérologie (62 %), en infectiologie (20 %) et en Médecine Interne (16 %), et 41 (15,7 %) étaient suivis par le service social de l’établissement. Ils ont rec¸u 20 stratégies thérapeutiques différentes (d’après l’actualisation des recommandations), pour une durée de 8 (13 %), 12 (80 %) ou 16–24 semaines (7 %), associées à la ribavirine dans 55 cas (21 %). Pour 20 patients (7,7 %), la totalité du traitement n’a pas été dispensée par la PUI, dont 6 patients n’ayant rec¸u qu’1 mois de traitement. Deux cent dix-huit RVS (83,5 %), 11 échecs (4,2 %) et 32 réponses inconnues (12,3 %) ont été observés. En analyse statistique univariée, les facteurs associés à un échec au traitement étaient l’âge (60,2 vs 52,7 ans dans les échecs et les RVS respectivement, p < 0,05), la fibrose sévère (9,5 % d’échecs si F3–F4 vs 1,6 % si F0–F2, p < 0,01), et le lieu de naissance (12,8 % d’échecs chez les patients nés en Afrique sub-saharienne, p < 0,003). Conclusion Cette étude en vie réelle a analysé une cohorte de patients, en majorité nés hors de France, avec 21 % de séropositivité VIH, 50 % de génotypes VHC non-1 et une grande diversité génétique. Nous avons noté seulement 4,2 % d’échecs prouvés et une moins bonne réponse chez les patients plus âgés,
Prévalence des hépatites B et C à partir d’un auto-prélèvement de sang à domicile et dépistage en population générale métropolitaine en 2016
0399-077X/
PADS 02-02
C. Brouard 1 , L. Saboni 1 , A. Gautier 1 , S. Chevaliez 2 , D. Rahib 1 , J.B. Richard 1 , C. Larsen 1 , J. Pillonel 1 , N. Lydié 1 , F. Lot 1 1 Santé publique France, Saint-Maurice, France 2 Centre national de référence des hépatites B, C et Delta, Inserm U955, Créteil, France Introduction Dans le contexte du projet d’élimination de l’hépatite C en France d’ici 2025, la stratégie de dépistage de l’hépatite C est actuellement réévaluée par la Haute autorité de santé. L’une des options envisagées consisterait en un dépistage combiné des virus des hépatites C (VHC) et B (VHB) et du VIH au moins une fois au cours de la vie pour l’ensemble des adultes (« dépistage universel et combiné ») en complément du dépistage ciblé sur les personnes à risque élevé d’exposition. Notre objectif était de fournir des données nationales récentes sur la prévalence et le dépistage des hépatites chroniques C (HCC) et B (HCB) afin de contribuer à l’élaboration de cette nouvelle recommandation. Matériels et méthodes Le Baromètre santé (BS) est une enquête téléphonique, réalisée en 2016, auprès d’un échantillon aléatoire de 20 032 personnes âgées de 15–75 ans en population générale métropolitaine. Elle recueillait les expositions à risque vis-à-vis du VHC et du VHB, les antécédents de dépistage du VHC, VHB et VIH au cours de la vie et le résultat du dernier test. Une étude virologique (BaroTest) sur le VHC et le VHB, basée sur un auto-prélèvement sanguin à domicile déposé sur buvard, a été mise en place auprès des participants éligibles (≥ 18 ans avec une couverture sociale) du BS. La détection des anticorps (Ac) anti-VHC et de l’AgHBs et, en cas d’Ac anti-VHC positifs, la recherche de l’ARN VHC ont été réalisées à partir du sang total déposé sur buvard. Résultats Parmi les 17 781 personnes éligibles à BaroTest, 6 945 (39,1 %) ont renvoyé un buvard. La prévalence en population générale métropolitaine de 18–75 ans a été estimée pour l’HCC à 0,30 % (IC95 % : 0,13–0,70), soit 133 466 personnes (IC95 % : 56 880–312 616) et pour l’HCB à 0,30 % (IC95 % : 0,13–0,70), soit 135 706 personnes (IC95 % : 58 224–313 960). Parmi elles, 80,6 % (IC95 % : 44,2–95,6) connaissaient leur statut pour l’HCC et 17,5 % (IC95 % : 4,9–46,4) pour l’HCB. Parmi les participants au BS 2016 âgés de 15–75 ans, respectivement 19,2 % (IC95 % : 18,6–19,9), 35,6 % (IC95 % : 34,8–36,5) et 57,8 % (IC95 % : 56,9–58,7) rapportaient avoir été dépistés au