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Posters : dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 13 (2017) 311–343
l’obstruction, la migration, la fissuration ou la perforation, la fuite du dialysat du site d’émergence, la fuite pleuropéritonéale, le saignement de la paroi, le pneumothorax et l’hernie. Les patients sont répartis en deux groupes selon la présence ou non de CNI, avec recherche de facteurs risque associés, notamment l’age, le sexe, l’ancienneté en DP, l’index de masse corporelle et le délais de début des échanges. Résultats Les résultats sont présentés dans le Tableau 1. En analyse univariée, aucun des facteurs étudiés n’est retenu comme facteur de risque. Discussion Les CNI des KT de DP sont fréquentes (10 à 20 %). Elles doivent être dépistées précocement pour éviter la sous-dialyse. Malgré le fait d’avoir un chirurgien fidélisé, ces complications ne cessent d’augmenter (7 % en 2010 contre 14 % en 2016). Dans notre série, ils sont dominés par les migrations avec une prévalence élevée par rapport à la littérature. Nous n’avons pas retrouvé de facteurs de risque associés cependant des études récentes incriminent le type de KT Tenckof queue cochon dans les migrations. Conclusion La prévention des CNI liées au KT de DP repose sur le maintien d’un transit intestinal normal, le respect d’un délai de 3 semaines avant le début des échanges, l’adaptation des volumes des échanges en fonction de la pression intra-péritonéale. Tableau 1 Complications non infectieuses des cathéters de dialyse péritonéale. Nombre de cas
Facteurs favorisant
Prise en charge
Migration du cathéter
16 cas (32 %)
Constipation
Saignement post-op au niveau de la paroi Obstruction du cathéter
6 cas (12 %)
Hématome
Laxatifs chirurgie (2 cas) Drainage
4 cas (7,8 %)
Héparine en intrapéritonéale Chirurgie
Fuite dialysat
Site émergence 4 cas (7,8 %) Pleuropéritonéale 2 cas 1 cas
3 cas : dépôts de fibrines 1 cas : aspiration épiploïque Début précoce des échanges ? Pression intrapéritonéale élevée Erreur technique
Cure chirurgicale Volume d’échange Drainages
Hernie ligne blanche
Pneumopéritoine
2 cas
Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Arrêt des échanges
Les auteurs déclarent ne pas avoir
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2017.08.141 PJ.D11
Péritonite en dialyse péritonéale : aspects microbiologiques, causes et devenir des patients. Une expérience de 10 ans L. Ben Lasfar 1,∗ , Y. Guedri 2 , S. Mrabet 2 , D. Zallema 3 , W. Sahtout 1 , A. Azzebi 1 , S. Toumi 4 , C. Manel 5 , S. Amor 6 , F. Sabri 2 , A. Achour 2 1 Néphrologie de Sousse, hôpital Sahloul de Sousse, Sousse, Tunisie 2 Néphrologie, CHU Sahloul, Hammam Sousse, Tunisie 3 Service de néphrologie, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie 4 Service de néphrologie, CHU Sahloul, Sousse, Tunisie 5 Néphrologie de Sousse, hôpital universitaire Sahloul (CHU Sahloul), Sousse, Tunisie
6 Néphrologie, hémodialyse et transplantation, CHU Sahloul, Hammam Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Ben Lasfar)
Introduction Le premier épisode de péritonite affecte la survie de la membrane péritonéale ainsi que la survie des patients. Le but de cette étude est de déterminer le taux de péritonite, les organismes responsables et les différentes causes de péritonite chez des patients tunisiens en dialyse péritonéale (DP). Patients et méthodes Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective incluant 185 patients qui ont initié la DP entre janvier 2006 et juin 2016 dans le département de néphrologie de l’hôpital universitaire Sahloul en Tunisie. Le taux de péritonite, les germes responsables et les différentes causes de péritonite ainsi que le devenir du patient après sa survenue ont été analysés. Résultats Au total, 186 épisodes de péritonite ont été observés chez 69 patients au cours d’une période de dix ans. Le taux moyen de péritonite était un épisode par patient tous les 26,7 mois. La culture était négative dans 73 cas (39,24 % des cas). Les germes les plus souvent isolés étaient le cocci gram+ (CG+) (29,56 %). La proportion de gram-négatifs (G−) était de 20,43 %. La péritonite était fongique dans 3,68 % des cas. Les CG+ étaient représentés par Staphylococus aureus principalement (15 %). Les G− étaient principalement représentés par le Pseudomonas (28,9 %) puis par l’E. coli (23,6 %). La principale cause de péritonite était le manque d’asepsie dans 78,2 % des cas. Les autres causes mineures étaient : la contamination endogène, l’infection du tunnel, la déconnexion, la rupture du cathéter. Parmi 93 patients atteints d’au moins une péritonite, 35 (37,63 %) ont été transférés en hémodialyse avec un taux d’échec de DP égal à 30,27 %. Un seul décès a été observé suite à une péritonite fongique. Discussion Selon la littérature, la proportion d’organismes G− est passée de 9,8 % à 17,3 %. Il y a eu une différence significative dans le pourcentage de péritonites à culture négative les trois dernières années. Et cela semble rejoindre nos résultats. De toute évidence, la flore péritonéale infectieuse dépend étroitement de la flore de l’environnement hospitalier. Conclusion La principale cause de péritonite était l’asepsie. La péritonite peut causer une défaillance de la technique. Pour cela, l’éducation thérapeutique des patients sous DP doit être la principale cible de prévention. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2017.08.142 PJ.D12
Mesure ambulatoire de la pression artérielle chez les patients hypertendus en dialyse péritonéale I. Handous 1,∗ , Y. Guedri 2 , K. Mkaouar 1 , M. Kattat 1 , W. Saidi 1 , J. Hedwej 1 , A. Achour 2 1 Hémodialyse, hôpital Ibn Eljazzar, Kairouan, Tunisie 2 Néphrologie, hôpital universitaire Sahloul (CHU Sahloul), Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Handous) Introduction La mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA) chez le patient en dialyse, offre un profil tensionnel plus détaillé comparé aux mesures réalisées au cabinet. Nous nous proposons alors dans ce travail d’étudier la MAPA des patients hypertendus sous dialyse péritonéale (DP). Patients et méthodes Nous avons pratiqué une étude observationnelle descriptive incluant des patients hypertendus traités par DP depuis au moins deux mois, sans aucune infections intercurrentes, ni perte de l’ultrafiltration. La variation de la TA nocturne par rapport à la TA diurne détermine les différents profils, ainsi selon le ratio : ([PAnocturne-PAdiurne]/PAdiurne) on distingue quatre