Péritonites en dialyse péritonéale : caractéristiques microbiologiques et causes. Expérience du CHU Hussein-dey, Alger

Péritonites en dialyse péritonéale : caractéristiques microbiologiques et causes. Expérience du CHU Hussein-dey, Alger

Dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 7 (2011) 301–343 la dynamique de l’équipe soignante et suscite un enthousiasme communicatif aux patients. doi:1...

61KB Sizes 0 Downloads 75 Views

Dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 7 (2011) 301–343

la dynamique de l’équipe soignante et suscite un enthousiasme communicatif aux patients. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.138 AD54

Toxidermies médicamenteuses sévères en hémodialyse. À propos de deux nouveaux cas : Drug Reaction with Eosinophilia and Systemic Symptoms (DRESS) à l’acétazolamide & Stevens-Johnson Syndrome and Toxic Epidermal Necrolysis (SJS-TEN) au propylthiouracile A. Patsouris a,∗ , L. Juillet b , H. Maillard b , K. Le Dû c , I. Farah a , E. Kernaonet a , J.-P. Coindre a a Néphrologie hémodialyse, centre hospitalier Le Mans, Le Mans, France b Dermatologie-vénérologie, centre hospitalier Le Mans, Le Mans, France c Hématologie, centre hospitalier Le Mans, Le Mans, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.– Les toxidermies médicamenteuses sont extrêmement polymorphes et peuvent chez les hémodialysés évoluer vers des formes rapidement sévères avec atteintes viscérales et risques de séquelles. Elles sont au premier rang des accidents iatrogènes allergiques. Patients et méthodes.– Nous rapportons les observations de deux toxidermies sévères (DRESS à l’acétazolamide et SJS-TEN au propylthiouracile) en hémodialyse. Dans les 2 cas, l’évolution a été lentement favorable après arrêt des médicaments imputables et prise en charge spécifique. Discussion.– Les toxidermies médicamenteuses sévères pouvant mettre en jeu le pronostic vital sont la nécrolyse épidermique ou SJS-TEN, le DRESS ou syndrome d’hypersensibilité, la pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), l’érythème pigmenté fixe bulleux, l’érythème polymorphe majeur, les dermatoses bulleuses à IgA linéaire médicamenteuse, et les autres manifestations cutanées graves aux médicaments (toxidermie érythémateuse). Dans tous ces cas, l’hypersensibilité retardée est médiée par des lymphocytes T (LT) spécifiques du médicament plus ou moins réactivation de virus latent. Les critères d’imputabilité médicamenteuse reposent sur les critères chronologiques et l’évolution à l’arrêt du médicament. La réintroduction médicamenteuse et les tests cutanés sont rarement réalisés. Nous discutons des diagnostics différentiels et de la conduite à tenir à la phase aiguë. Conclusion.– Les toxidermies médicamenteuses doivent être reconnues précocement. Selon le métabolisme du médicament incriminé, le terrain d’insuffisance rénale stade V peut rendre compte d’une concentration sérique et d’une demi-vie d’élimination extrêmement longue pérennisant le tableau clinique. Une déclaration de pharmacovigilance est chaque fois nécessaire. Le bilan immunoallergologique doit être rediscuté à 3 mois.

doi:10.1016/j.nephro.2011.07.139

AD55

Péritonites en dialyse péritonéale : caractéristiques microbiologiques et causes. Expérience du CHU Hussein-dey, Alger S. Chelghoum , H. Arzour , G. Khellaf , R. Samrani , N. Boudrifa , H. Lakhal-Ayat , A. Boulaghraif , F. Haddoum Néphrologie, dialyse et transplantation, CHU Hussein-Dey, hôpital Nefissa-Hamoud, Alger, Algérie Introduction.– La péritonite infectieuse (PI) est une complication sévère de la dialyse péritonéale (DP). C’est la première cause d’échec de la méthode dans notre expérience.

325

But.– Déterminer l’écologie bactérienne des PI et ressortir les causes chez les patients traités par DP dans notre centre. Patients et méthodes.– Étude rétrospective effectuée chez tous les patients traités par dialyse péritonéale dans notre centre depuis janvier 2007. Ont été inclus dans cette étude, tous les patients ayant fait une ou plusieurs péritonites documentées. Nous avons recherché les causes des péritonites, le délai de survenue des péritonites par rapport au début de dialyse et la durée moyenne de formation des patients. Résultats.– Durant les 48 mois de l’étude, 120 patients ont été suivis dans notre centre dont 40 enfants ; parmi ces patients, 52 ont fait une PI (43 %) dont 20 % sont des enfants et 23 % des adultes. La moyenne d’âge de ces patients est 32 ans (5 jours à 86 ans), avec une sex-ratio de 0,41. Parmi ces patients, 31,5 % étaient diabétiques. La durée moyenne de formation des patients est de 10 ± 5 jours. Le délai moyen de survenue des PI après mise en DP est de 6,2 ± 6,5 mois. Notre taux de PI depuis janvier 2007, date de début de la prise en charge des enfants dans notre centre, est 25,4 mois-patient ; ce taux a diminué au cours du suivi. Les Bacilles Gram Positifs ont été notés dans 50 % des cas avec prédominance du Staphylococcus epidermidis. Les Cocci Gram Négatifs ont été enregistrés dans 32 % des cas, avec 04 cas de Pseudomonas Aeruginusa. Dans 14 % des cas de PI les cultures étaient négatives. Au total, 4 % des péritonites étaient fungiques. Les causes des PI sont : les infections du site d’émergence (ISE) dans 14 cas (surtout les enfants), les fautes d’asepsie dans 10 cas, l’iatrogénie dans 08 cas et une diarrhée dans 03 cas. Pour la résistance aux antibiotiques : 02 CG+ étaient méthicilline Â-résistant, 02 BGN étaient résistants aux Quinolones et 02 Pseudomonas Aeuginusa résistants au Ceftazidime. Parmi les 05 péritonites fungiques, 02 étaient à C. Albicans et 03 à C. Parapsilosis, dont 02 résistantes au Fluconazole. Parmi les patients ayant eu une péritonite, 05/24 enfants et 03/28 adultes ont nécessité l’hospitalisation. L’ablation du cathéter était nécessaire dans les 05 cas de péritonites fungiques et dans 02 cas de péritonites récidivantes à Serratia. Le taux de rechute était de 03 %. Discussion.– Notre écologie bactérienne est dominée par les Bacilles Gram positifs notamment Staphylococcus Coagulase Négatif et Staph. Aureus, ce qui concorde avec les données de la littérature ; les enfants sont moins sujets aux infections fungiques. Conclusion.– Nous avons constaté une diminution du taux de PI dans notre centre avec le temps, grâce à une meilleure formation de notre personnel paramédical. Les causes de PI dans notre unité de DP sont dominées par les ISE chez les enfants ; chez l’adulte elles sont dominées par les erreurs d’asepsie et de manipulation, d’où l’importance de la formation et du recyclage continue de nos patients. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.140 AD56

Solution de verrouillage des cathéters tunnelisés au citrate concentré : pas de bénéfice sur les bactériémies liées au cathéter ? E. Dupuis a , X. Duval b , Q. Dornic c , C. Bonnal d , J.-C. Lucet a , O. Cerceau e , C. Randoux a , C. Balde a , F. Besson a , F. Mentre f , F. Vrtovsnik a a Néphrologie, hôpital Bichat, Paris, France b Centre d’investigation, clinique, hôpital Bichat, Paris, France c Uf, Umr-S 738 Inserm, université Paris-Diderot, Paris, France d Clin, hôpital Bichat, Paris, France e Chirurgie vasculaire, hôpital Bichat, Paris, France f Uf de biostatistiques, Umr-S 738 Inserm, université Paris-Diderot, CHU Bichat, Paris, France Introduction.– Les données du rapport REIN 2008 indiquent que près de 16,5 % des patients prévalents en HD sont dialysés par un cathéter tunnélisé ; dans plus d’un cas sur 2, la première séance d’hémodialyse (HD) est réalisée sur un cathéter. Les bactériémies et thromboses de cathéter d’hémodialyse sont fréquentes et ont une lourde morbi-mortalité. Plusieurs solutions de verrouillage des