296
Abstracts / Néphrologie & Thérapeutique 12 (2016) 288–332
(400–1800). Pendant la période de suivi, 12 patients sont décédés. La médiane de survie était de 22 ± 0,75 mois. Discussion Les études sont plutôt controversées en ce qui concerne l’évolution et le pronostic des patients transférés de l’HD vers la DP en comparaison avec ceux restant en DP comme leur première et seule modalité de remplacement rénal. Une étude cas-témoins appariée menée en Chine a montré que les patients transférés en DP après avoir échoués en HD ont eu des résultats semblables à ceux chez qui la DP était entamée et maintenue. Conclusion Pour les hémodialysés chroniques transférés en DP, les complications cardiovasculaires et les péritonites restent les causes majeures de décès. Hémodialyse et dialyse péritonéale doivent être considérées comme méthodes complémentaires d’épuration extra-rénale. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Zhang L, Cao T, Li Z, et al. Clinical outcomes of peritoneal dialysis patients transferred from hemodialysis: a matched casecontrol study. Peritoneal dialysis international. J Int Soc Perit Dial 2013;33(3):259–66. doi:10.3747/pdi.2011.00125. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.021 PMD.20
Troubles du sommeil en dialyse péritonéale H. Jebali 1,∗ , O. Azouz 1 , M. Krid 1 , W. Smaoui 1 , L. Rais 1 , L. Ben Fatma 1 , R. Kheder 1 , H.F. Ben 2 , S. Beji 1 , M.K. Zouaghi 1 1 Service de néphrologie, dialyse et transplantation rénale, CHU la Rabta, Tunis, Tunisie 2 Laboratoire de rechercher des maladies rénales lr00sp01, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Jebali) Introduction Les troubles du sommeil sont plus fréquents chez les patients atteints d’insuffisance rénale chronique et sous dialyse que dans la population générale. Ils altèrent leur santé et leur qualité de vie. L’objectif de cette étude était d’évaluer le sommeil des patients en dialyse péritonéale (DP). Patients et méthodes Nous rapportons les résultats d’une étude rétrospective descriptive évaluant la qualité du sommeil chez 15 patients consécutifs en DP de 2013 à 2015, suivis au service de néphrologie à l’hôpital la Rabta, Tunis. Nous avons utilisé l’index de qualité du sommeil de Pittsburg (PSQI) pour apprécier l’origine et l’importance des troubles du sommeil. Résultats Il s’agit de 9 hommes et 6 femmes dont l’âge moyen est de 45,2 (23–69). Dix patients étaient en dialyse péritonéale automatisée (DPA) et 5 patients en dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA). Cinq patients avaient une diurèse conservée (> 1000 mL par 24 h). Le score moyen global obtenu au PSQI était de 6,6 (2–11), il est plus élevé chez les patients en DPCA (8,4). Les composantes les plus touchées sont la durée du sommeil et l’efficacité habituelle du sommeil avec des difficultés majeures dans respectivement 20 % et 33 % et des difficultés mineures dans respectivement 67 % et 47 %. Pour la qualité du sommeil, latence du sommeil, troubles du sommeil et la mauvaise forme durant la journée, on a noté la présence de difficultés mineures respectivement dans 60 %, 33 %, 93 % et 20 %. L’analyse des résultats montre que les patients en DP ont un sommeil léger et entrecoupé de réveils. Discussion L’étiologie des troubles du sommeil chez les patients en DP n’est pas complètement connue. L’origine serait multifactorielle, liée à divers facteurs notamment la dialyse elle-même, les douleurs, les anomalies métaboliques, la malnutrition, les problèmes émotionnels, les difficultés socioéconomiques, etc. Conclusion Cette étude montre l’importance des troubles du sommeil chez les patients en DP. Ces troubles sont souvent banalisés dans notre pratique quotidienne du fait du terrain particulier
sur lequel ils surviennent. Ils doivent être pris en compte dans les mesures thérapeutiques préconisées afin d’améliorer la qualité de vie de ces patients et de réduire la morbi-mortalité. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.022 PMD.21
Écologie bactérienne des infections péritonéales dans une unité de dialyse péritonéale d’Afrique subsaharienne A.T. Lemrabott 1,∗ , M. Faye 1 , M.S. Baldé 1 , M.M. Cissé 1 , S.M. Seck 2 , K. Fall 1 , Y. Kane 3 , M.O. Faye 1 , M. Mbengue 1 , E.H. Ka 1 , A. Niang 1 , B. Diouf 1 1 Service de néphrologie, université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal 2 Néphrologie-médecine interne, université Gaston Berger, Saint-Louis, Sénégal 3 Médecine interne, université Assane Seck, Ziguinchor, Sénégal ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A.T. Lemrabott) Introduction La péritonite infectieuse en dialyse péritonéale (DP) est une complication fréquente et potentiellement grave. En Afrique subsaharienne, où la DP est peu développée, le traitement empirique est basé sur des écologies bactériennes non locales. Après 10 ans d’expérience, nous avons réalisé cette étude qui avait pour objectifs de déterminer la prévalence de la péritonite, son écologie bactérienne et d’évaluer l’efficacité des protocoles thérapeutiques entrepris pour son traitement. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée sur une période de 2 ans, du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2013 dans une unité de DP d’Afrique subsaharienne. Les patients traités par dialyse péritonéale ayant présenté une péritonite ont été inclus. Les paramètres bactériologiques, thérapeutique et évolutif ont été étudiés. Pour toute bactérie isolée, nous avons étudié sa sensibilité aux différents antibiotiques disponibles. Résultats Le taux de péritonites était de 21,03 péritonites/moispatients. Il y avait 32 hommes et 19 femmes soit un sex-ratio de 0,6. L’infection du site d’émergence du cathéter était retrouvée chez 43 patients (59,72 %). Cinquante patients étaient sous dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA) et un seul était sous dialyse péritonéale automatisée (DPA). Les bactéries Gram positif étaient isolées dans 60,78 %, les bactéries Gram négatif dans 39,22 %. Staphylococcus aureus était identifié chez 45,12 % des patients, Pseudomonas aeruginosa chez 17,64 % des patients. Parmi les S. aureus une seule souche était résistance à la cefoxitine, deux souches était méti-R et aucune résistance à la vancomycine n’a été retrouvée. Discussion Notre unité de DP a été inaugurée en mars 2004. C’est le premier centre de DP chronique en Afrique de l’Ouest. Il prend en charge environ 20 nouveaux cas par an. Dans notre série, on note une faible résistance aux antibiotiques testés ce qui laisse supposer qu’il s’agit dans la plupart du temps d’infections à germes communautaires. Conclusion L’infection péritonéale reste relativement fréquente chez nos patients. Les bactéries Gram positif étaient les germes les plus isolés. Cependant la prévalence des péritonites dans notre unité reste en adéquation avec les normes des sociétés savantes. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2016.07.023 PMD.22
Intérêt d’une infirmière référente régionale en dialyse péritonéale (DP) A. Douard 1 , J. Deldyck 1,∗ , S. Dillies 1 , B. Coevoet 1 , M. Derancourt 2 1 Dialyse, Santélys Association, Loos, France